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Diagnostic écologique
La méthodologie des inventaires et les espèces retenues pour le DOCOB sont rapidement commentées
par Mlle GAUTIER. Elle souligne le fait que les espèces visées sont liées aux milieux ouverts (pelouses,
prairies, vignes…). Elle note également que la Fauvette orphée et la Pie-Grièche à tête rousse ne font
pas parties de l’annexe I de la Directive « Oiseaux » mais ont été retenues car ce sont des espèces rares
et menacées.
M. CATHALA rappelle que les chasseurs veulent également le retour du lapin favorable aux espèces tel
que l’Aigle de Bonelli mais pour eux il n’existe pas seulement un problème de milieu, la maladie (VHD et
myxomatose) reste problématique. M. GRIFFE ajoute que l’Aigle royal tend à occuper les sites
historiques de l’Aigle de Bonelli ainsi son retour s’avère difficile.
Mlle GAUTIER explique que le site des Corbières occidentales se trouve sur la zone de passage des
vautours qui transitent entre le massif pyrénéen et les Cévennes, et représente donc un enjeu important
pour eux (zone d’alimentation). M. RUTKOWSKI présente le programme de la LPO Aude sur les
vautours, notamment avec la mise en place de placettes d’alimentation. M. GRIFFE soulève le problème
de compétition entre le Gypaète barbu et l’Aigle royal sur les placettes d’alimentation.
L’assemblée s’interroge sur la non prise en compte des 31 espèces dans le DOCOB. Mlle GAUTIER
explique que certaines espèces comme l’Oedicnème niche essentiellement dans les plaines et que
celles-ci sont en-dehors du périmètre du site. Elle précise que seules les espèces pour lesquelles le site
représente un enjeu pour leur conservation sont retenues. Ainsi les espèces en très faibles effectifs ou
peu représentatives du site ne sont pas prises en compte dans le DOCOB. Mme LAMANDE ajoute que
les espèces retenues sont des espèces dites « parapluie » et les actions en leur faveur profiteront
également à d’autres espèces.
Hiérarchisation et objectifs de conservation
Mme LAMANDE précise que la méthodologie du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
(CSRPN) utilisée pour la hiérarchisation des enjeux avifaunistiques sur le site prend en compte à la fois la
représentativité du site pour l’espèce (en termes d’effectif) mais également à travers une note régionale,
la dynamique de la population.
Une personne de l’assemblée remarque que l’utilisation des vignes abandonnées pour la culture de
céréales n’est motivée que par des aides.
Mme ALQUIÉ demande si les objectifs de conservation proposés sont hiérarchisés. Mlle GAUTIER
répond qu’ils sont complémentaires.
Questions diverses
L’assemblée questionne sur la cohérence du périmètre du site qui exclue par exemple les plaines
viticoles. Mme CHAIX et Mme LAMANDE indiquent le périmètre du site se base sur la ZPS qui a été
désignée en 2006 en fonction des connaissances scientifiques de l’époque. M. GRIFFE répond que
l’intérêt de ces zones était connu depuis les années 90. Mme CHAIX informe que le périmètre du site
peut-être redéfini s’il est justifié par des éléments écologiques pertinents. Mme LAMANDE ajoute que la
modification du périmètre implique une consultation officielle des collectivités, après avis du COPIL.
Quelques personnes de l’assemblée s’inquiètent des contraintes engendrées par Natura 2000,
notamment pour l’implantation de parcs photovoltaïques qui génère des retombées économiques non
négligeables pour les communes. Mme LAMANDE rappelle que Natura 2000 n’interdit pas la création de
parcs photovoltaïques sur le site, il implique seulement l’obligation de faire une étude d’incidences Natura
2000. Elle complète en expliquant que ce n’est pas tant Natura 2000 qui peut bloquer des projets mais
plutôt la loi sur les espèces protégées qui s’applique à l’ensemble du territoire national. Ainsi,
l’autorisation de création de parcs est obtenue au cas par cas.
Dans l’assemblée, on évoque le fait que Natura 2000 défavorise les communes qui ont déjà des
difficultés à maintenir des activités économiques sur leur territoire. Mme CHAIX et Mme LAMANDE
répondent qu’à l’heure actuel, des compromis, même lourds, doivent être faits et que la solidarité entre
les territoires pourrait être une solution.