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Les choses n'ont pas beaucoup changé en ce domaine.
Petit bétail : chèvres, moutons. On pratique la transhumance, soit la migration périodique
du bétail de la plaine, qui change de pacage en été et s'établit en montagne (paître en
montagne pendant l'été).
B. Le monde romain
L’histoire de la ville de Rome, de l’Italie romaine, puis de l’Empire a été conditionnée par
la géographie qui explique en partie l’étonnante expansion de l’humble cité italique qu’est
la Rome primitive.
1. La péninsule italienne
a) Les montagnes
L’Europe continentale se prolonge en Méditerranée centrale par une longue péninsule :
l’Italie que sa forme bizarre a fait comparer à une botte s’apprêtant à frapper un ballon : la
Sicile. Cette péninsule est parcourue sur toute sa longueur, soit du nord au sud, par une
arête montagneuse, guirlande détachée des Alpes : les Apennins. Sa ligne de crêtes suit de
près le littoral de la mer Adriatique, tandis que chaînons et collines s’étalent beaucoup plus
du côté de la mer Tyrrhénienne. Le long des cassures, est apparu le volcanisme : plusieurs
volcans sont encore de nos jours en activité, principalement le Vésuve en Campanie et
l’Etna en Sicile.
b) Les plaines et les fleuves
Au milieu de ces reliefs tourmentés, les plaines sont petites et dispersées. Souvent
marécageuses, elles sont restées longtemps des foyers de fièvres ou « malaria ». Certaines
cependant sont riches et accueillantes, surtout celles dont le sol est formé de lave.
On distingue, au nord, la vallée et les bassins de l’Arno en Toscane, au centre la petite
plaine du Latium, la « campagne romaine ». Sa superficie n’excède pas 200 km2. Elle est
couverte d’une mince couche de sol arable ; elle est assez humide, marécageuse même par
endroits. Naturellement, elle est destinée à l’élevage plutôt qu’à l’agriculture. Puis, au sud,
la plaine de Campanie, grasse terre au pied du Vésuve, a une antique réputation d’opulence.
Elle produit deux récoltes par année. Mais ces plaines sont de dimension réduites ; sauf le
plateau d’Apulie au sud-est (le talon de la botte !), il n’existe qu’une seule vraie plaine, tout