Génétique des populations
Références :
Précis de génétique de population (Henri et Gouyon)
Introduction to population genetics (Hulliburton)
I] Introduction
1) Qu'est-ce que la génétique de populations
Génétique appliquée à l'ensemble d'une population. C'est l'étude et la prédiction de la transmission de la diversité génétique
dans une population. Les applications se retrouvent notamment dans la médecine et l'étude des maladies génétiques,
l'amélioration génétique (végétal, animal), l'écologie et la biologie de conservation, la théorie de la génétique des populations.
Vocabulaire :
•Gène : C'est unité d'information dont la séquence est portée par une macromolécule transmise telle qu'elle à la
génération suivante.
•Locus : L'emplacement du gène sur le chromosome.
•Allèles : Version d'un gène
•Homozygote : deux fois le même allèle pour un gène donné
•Hétérozygote : deux allèles différents d'un même gène
•Ploïdie : nombre de jeux de chromosomes homologues qui constituent son génome. Haploïde (n), Diploïde (2n),
Tétraploïde (4n).
•Dominant : Allèle s'exprimant au niveau phénotypique chez l'hétérozygote
•Récessif : Allèle ne s'exprimant pas forcément phénotypiquement
•Avantageux : Allèle permettant de laisser plus de descendants à la génération suivante
•Délétère : Allèle laissant moins de descendants
•Neutre (vis avis de la sélection) : Aucune influence sur le nombre de descendants.
•Fréquence : nombre d'un même allèle dans une population, liée à la probabilité de transmission.
•Population : Ensemble d'individus d'une même espèce ayant une forte probabilité de se reproduire entre eux. Selon
l'espèce, l'étendu de la population peut varier
•Espèce : Ensemble d'individus potentiellement inter féconds.
•Pool génétique : L'ensemble de la diversité contenue dans une population (allèles et fréquences associées). Le pool
génétique varie donc d'une population à l'autre.
Prenons deux populations diploïdes bi-alléliques : le contenu génétique des deux populations est différents, mais il est
potentiellement possible qu'il y ait croisement entre ces deux populations. Cela nécessite une migration, dont on étudie la
probabilité.
Pour étudier alors la reproduction entre deux populations, on étudie « l'urne gamétique », qui est constituée de l'ensemble des
gamètes mâles et femelles d'une population possibles (deux dans ce cas). On tire alors au sort deux gamètes pour former un
individus. On obtient une population de zygotes dont une partie deviendra ensuite adulte reproducteur.
Chaque étape devra être étudiée (probabilité de formation de couples, au hasard ou non, probabilité de formation de gamètes et
de survie des zygotes...).
2) Formaliser l'évolution
La compréhension de l'évolution repose sur la théorie Darwinienne de l'évolution par sélection naturelle. Pour qu'une
population évolue, il faut qu'elle soit polymorphe (génétiquement diversifiée). Le milieu ne peut qu'augmenter le taux de
mutation, mais ce phénomène reste aléatoire.
On aura sélection naturelle quand la probabilité de laisser un descendant dépend du génotype : ainsi, à chaque génération, la
fréquence de gène avantageux augmentera, alors que les autres allèles disparaitront. On dit que le gène arrive à fixation, car au
bout d'un certain temps, tous les individus deviennent homozygotes pour ce gène, et donc la fréquence ne variera plus d'une
population à l'autre.
Cependant, il ne faut pas négliger le hasard. En effet, d'une génération à l'autre, le contenu d'une urne gamétique peut varier par
hasard. On parle de dérive génétique, qui est une évolution seulement due au hasard. La dérive amène également à la perte de
polymorphisme.
La sélection des gamètes est également un moteur de l'évolution (par sélection du partenaire).