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Fiche d’informations
COMPRENDRE L’ASTHME
Définition
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires qui se
caractérise une obstruction partielle ou totale des bronches. Cette affection est
réversible grâce à l’usage de traitements spécifiques.1
Lorsqu’aucun facteur allergique n’est en cause dans l’apparition de l’asthme, on parle
d’asthme non allergique. Cependant, l’asthme touchant le plus grand nombre de
personnes est l’asthme dit allergique, qui survient après l’exposition à un allergène
auquel la personne est sensibilisée.
L’asthme allergique est responsable de 9 cas d’asthme sur 10 2 et se manifeste
typiquement au cours de l’enfance. Environ 8 enfants asthmatiques sur 10 souffrent
également d’autres maladies allergiques, comme la rhinite allergique ou l’eczéma2.
Une rémission de l’asthme allergique est souvent constatée au début de l’âge adulte,
mais il n’est pas impossible qu’il réapparaisse plus tard dans la vie.
L’asthme non allergique représente environ 1 cas d’asthme sur 10.2 Il se manifeste
généralement après l’âge de 30 ans et n’est pas typiquement lié à des allergies. Ce type
d’asthme touche plus fréquemment les femmes et la plupart des cas semblent survenir
suite à une infection des voies respiratoires. Parfois difficiles à traiter, les symptômes de
ce type d’asthme sont souvent chroniques et peuvent apparaître toute l’année.
Diagnostic
Les méthodes suivantes permettent de diagnostiquer l’asthme :
• examen des antécédents médicaux
• examen clinique
• mesure du statut allergique, de la réactivité bronchique et des marqueurs
de l’inflammation bronchique
• spirométrie/débits expiratoires de pointe
La spirométrie est la mesure du volume et du débit d’air que le patient est capable
d’inspirer et d’expirer ; la mesure du débit expiratoire de pointe permet d’évaluer
la capacité maximum d’un individu à expirer l’air de ses poumons.
Alors que la mesure de la fonction respiratoire est aisée chez l’adulte, la plupart des
nouveaux cas d’asthme sont diagnostiqués chez de jeunes enfants incapables de
pratiquer un test de spirométrie. Le diagnostic chez l’enfant se base principalement sur
un jugement clinique et sur l’évaluation des symptômes, tout comme sur les résultats
cliniques. Une bonne méthode permettant de confirmer le diagnostic de l’asthme chez
l’enfant est de tester un traitement d’épreuve à base d’un bronchodilatateur d’action
rapide (médicament permettant d’ouvrir les bronches rétrécies) et de glucocorticoïdes
inhalés afin d’observer ou non une amélioration clinique, auquel cas l’on sait si l’enfant
est réellement asthmatique ou non.
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Diagnostic différentiel
Une analyse minutieuse des antécédents médicaux et un examen clinique consciencieux
mettant en évidence la présence d’une obstruction des voies respiratoires variable
et réversible (spirométrie) permettent dans la plupart des cas de confirmer le
diagnostic d’asthme. Cependant, plusieurs autres méthodes diagnostiques peuvent
être envisagées.
Lorsqu’un professionnel de la santé passe en revue les antécédents médicaux du
patient, il ne doit pas oublier de vérifier si le patient utilise une quelconque substance
bronchoconstrictrice connue (substance provoquant un rétrécissement des voies
aériennes, comme certains anti-inflammatoires ou certains bêta-bloquants).
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Fiche d’informations
D’autres formes de maladies pulmonaires obstructives, comme la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) présentent des symptômes similaires à
l’asthme mais corrèlent davantage avec une exposition à la fumée de cigarette, avec
l’âge, avec une réversibilité moins importante des symptômes après administration
d’un bronchodilatateur et de corticostéroïdes ainsi qu’avec une probabilité moindre
d’antécédents familiaux d’allergie par rapport aux individus asthmatiques.3
Le reflux gastro-œsophagien peut entraîner une toux chronique et un inconfort
thoracique similaires à l’asthme et doit absolument être écarté pour un diagnostic
précis de la maladie.4 Plus rarement, un dysfonctionnement des cordes vocales peut
induire des spasmes épisodiques des cordes vocales, qui peuvent faire penser à une
crise d’asthme sévère.4
La majorité des enfants asthmatiques présentent un facteur déclenchant l’allergie
identifiable. Ils sont souvent affectés par plusieurs de ces facteurs. Une étude
américaine menée en 2004 et portant sur 368 enfants de 3 à 5 ans a montré des
résultats positifs pour plusieurs allergènes chez 7 enfants sur 10. Plus de 3 enfants sur
10 montraient un test positif pour plus de trois allergènes.5 La majorité de ces facteurs
déclenchants peuvent souvent être identifiés à partir des antécédents de l’individu ;
par exemple, un asthmatique souffrant de rhume des foins ou d’allergie aux pollens
montrera des symptômes saisonniers, un allergique aux poils d’animaux pourra montrer
une amélioration des symptômes lorsqu’il s’éloigne de son domicile et une personne
souffrant d’asthme professionnel pourra voir ses symptômes s’améliorer lorsqu’elle n’est
pas au travail. Parfois, les tests d’allergie sont justifiés et, en cas de résultats positifs, ils
peuvent aider à identifier les facteurs déclenchants qu’il serait possible d’éviter.
Que se passe-t-il au niveau des bronches ?
L’asthme entraîne un rétrécissement des voies respiratoires, ce qui empêche le
passage normal de l’air à l’intérieur et vers l’extérieur des poumons (voir figure 1).
L’asthme ne touche que les bronches et n’a aucun impact sur les petits sacs (alvéoles)
pulmonaires, ni sur le tissu pulmonaire. Ce rétrécissement observé en cas d’asthme
est dû à trois principaux facteurs : inflammation, bronchospasme et hyperréactivité.
• Inflammation
Le premier et plus important facteur responsable du rétrécissement des bronches est
l’inflammation.2 Les bronches deviennent rouges, irritées et gonflent. L’inflammation
survient en réponse à un allergène ou un agent irritant (comme les pollens, la fumée
de cigarette, certains produits chimiques ou virus respiratoires) et est le résultat de
l’action de certains médiateurs chimiques (histamine, leucotriènes, etc.) Les tissus
enflammés produisent alors une quantité excessive de mucus visqueux qui forme
peu à peu des «bouchons» qui encombrent les bronches de plus petit diamètre. Des
lésions tissulaires peuvent également survenir lorsque des cellules endommagées
sont éliminées dans les bronches et contribuent ainsi à l’encombrement.
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• Bronchospasme
En réponse aux médiateurs chimiques et aux nerfs présents dans les bronches, les
muscles entourant les bronches peuvent se contracter au cours d’une crise d’asthme.
On parle alors de bronchospasme. Une des conséquences du bronchospasme est un
rétrécissement des bronches encore plus important.
• Hyperréactivité (hypersensibilité)
Chez les patients asthmatiques, une inflammation et une constriction chroniques des
bronches entraînent une sensibilité accrue de celles-ci à certains facteurs déclenchants
comme les allergènes, les agents irritants et les infections. Une exposition à ces facteurs
déclenchants peut entraîner une aggravation de l’inflammation et du rétrécissement
bronchique.
L’association de ces trois facteurs entraîne une difficulté à expirer. De ce fait, il devient
nécessaire d’expulser l’air par la force pour contrecarrer ce rétrécissement bronchique,
d’où le sifflement typique émis au cours de l’expiration. Les asthmatiques souffrent
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Fiche d’informations
Bronchiole normale
Â
Bronchiole d’un sujet asthmatique
Â
Figure 1. Coupe transversale d’une bronchiole chez un individu normal et chez un individu asthmatique
également souvent de toux, leur organisme tentant d’expulser les épais bouchons
muqueux. Une réduction du passage de l’air peut entraîner un manque d’oxygénation
du sang, et dans les cas les plus sévères, une dangereuse accumulation de dioxyde
de carbone dans le sang.2
L’importance de l’inflammation
L’asthme est une maladie qui diffère selon les patients et selon l’épisode, mais
l’inflammation bronchique reste une caractéristique générale de l’affection, même en
cas d’asthme léger.6
L’inflammation est une réponse normale du corps envers une lésion ou une infection.
L’organisme met en effet en route son processus de cicatrisation en augmentant
l’afflux sanguin en direction du site touché. Habituellement, l’inflammation décroît
lorsque la cicatrisation est terminée.
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Mais dans l’asthme, le problème principal est que l’inflammation ne disparaît pas
complètement d’elle-même. A court terme, d’autres crises d’asthme se produisent
régulièrement. Sur le long terme, on peut alors observer un épaississement permanent
des parois bronchiques, c’est ce qu’on appelle le «remodelage» bronchique. Dans ce
cas, le rétrécissement des bronches peut devenir irréversible et ne répondre que
faiblement aux traitements. Les objectifs d’un traitement antiasthmatique sont par
conséquent :
• à court terme, de contrôler l’inflammation des voies respiratoires afin de réduire la
réactivité de celles-ci
• à long terme, d’empêcher le remodelage des voies respiratoires2
L’efficacité d’un traitement antiasthmatique est en partie limitée par l’observance du
traitement par le patient. Ainsi, une connaissance plus approfondie de la maladie et
du rôle important des anti-inflammatoires est essentielle pour améliorer le résultat
pour le patient.6
RÉFÉRENCES
1.
2.
3.
4.
Shepherd JM et al. Asthma: a brief overview. American Journal of the Medical Sciences 2002; 324:174 – 9
http://www.medicinenet.com/asthma/page6.htm Last accessed 23.10.07
http://www.aaaai.org/patients/seniorsandasthma/copd.stm Last accessed 23.10.07
Slaughter MC. Not quite asthma: differential diagnosis of dyspnea, cough and wheezing. Allergy & Asthma Proceedings 2007;
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5. Vargas PA. Characteristics of children with asthma who are enrolled in a Head Start program. Journal of Allergy and Clinical
Immunology 2004; 114: 499 – 504
6. Gillissen A. Managing asthma in the real world. International Journal of Clinical Practice 2004; 58: 592 – 603
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