QUATORZIEME SEMINAIRE BOTANIQUE ET ALLERGIE

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QUATORZIEME SEMINAIRE BOTANIQUE ET ALLERGIE DE TOULON
FLORE COTIERE ET INSULAIRE MEDITERRANEENNE
Isabelle Sullerot pour le texte, Laurent Bray pour les photos de plantes et Jean Paul Masy pour les
photos d’ambiance
La quatorzième édition de cet événement incontournable a eu lieu à Toulon, du 8 au 10 mai 2015. Jean‐François Fontaine et le Pr Fréderic Dupont ont en effet repris le flambeau et relevé le défi, avec le concours des laboratoires ALK toujours fidèles, et celui du laboratoire MEDA qui a accepté de rejoindre l’aventure. Et l’aventure fut magnifique, servie par une météo estivale qui a donné toute sa valeur à cette région splendide, dont le joyau, l’île de Port Cros fut le point d’orgue.
Les participants se sont retrouvés le vendredi soir, certains venants de très loin, autour d’un dîner convivial au cours duquel le programme des deux journées a été détaillé. Le samedi matin était consacré aux conférences scientifiques, et deux sorties botaniques étaient organisées le samedi après‐midi et le dimanche matin.
En ouverture des sessions scientifiques, Jean‐François Fontaine et Jean‐Marc Devoisins ont expliqué leur attachement à ce séminaire original, réunissant allergologues, botanistes et universitaires, autour de promenades botaniques, véritables travaux pratiques « in situ », grâce à la volonté des trois éléments moteurs que sont l’ANAFORCAL, Les Jardins Botaniques de France, et les partenaires de l’industrie pharmaceutique.
COMPTE- RENDU DES CONFERENCES
Du pollen à la pollinose : Pr Gabrielle Pauli
Pourquoi certains pollens sont‐ils plus allergisants que d’autres ? Le postulat de Thommen donne trois réponses: le pollen doit contenir un principe antigénique, être anémophile, abondant et appartenir à une plante suffisamment commune dans la région considérée.
Les pollens anémophiles sont aérodynamiques, émis en grandes quantités, et sur de longues distances. Ils appartiennent à des plantes vivant en populations serrées, dont les fleurs sont non colorées, sans odeur, ni nectar.
Le potentiel allergisant d’un pollen est fondé sur la quantité d’allergènes et la fréquence des sensibilisations dans une région donnée : en Alsace la sensibilisation aux graminées est supérieure à celle des bouleaux, ce qui démontre un potentiel intrinsèque sensibilisant supérieur pour les graminées.
Le risque allergique est une donnée sanitaire qui est la résultante des différents paramètres : potentiel allergisant du pollen, zone géographique d’émission, quantité de pollens dans l’air, conditions météorologiques, observations cliniques. Par exemple, le pollen de bouleau dont le potentiel allergisant est de 5, a un risque allergique de 5/5 à Strasbourg, mais de 1/5 à Nice. Et inversement pour le pollen de cyprès. Dans la famille des Cupressacées, le cyprès et le genévrier ont un risque allergique de moyen à élevé, tandis que le thuya a un risque faible. Dans la famille des Pinacées, les mélèzes, pins, sapins, cèdres, ont un risque allergique faible bien qu’ils soient majoritaires sur les comptes polliniques.
Le risque allergique peut être modifié dans le temps : pour le cyprès il atteint entre 2,4 et 8%, alors qu’en 1970, on publiait 3 cas d’allergie au cyprès (Aubert, Marseille médical).A Strasbourg, 4% des enfants (10 à 12 ans) sont sensibilisés au bouleau, tandis qu’en 1976, une publication faisait état de 31 cas en 5 ans (Pauli, Bessot, Bulletin d’Actualités thérapeutiques).
Mais il existe des pollinoses de proximité, d’espèces peu évocatrices (chèvrefeuille), et il faut réunir 5 cas cliniques argumentés pour retenir le rôle allergisant d’un pollen.
L’allergénicité du pollen dépend de nombreux facteurs conditionnant l’abondance au niveau respiratoire : des facteurs physiques (nombre et taille des grains, surface lisse ou collante, flottaison dans l’air), et des facteurs immunochimiques (taux variable de protéines allergéniques ou non).
Le principal facteur physique déterminant l’allergénicité est la solubilité ,ainsi qu’ un PM entre 10 et 100 KDa suffisant pour stimuler les cellules immunocompétentes, et pas trop grand pour le passage à travers les muqueuses .Par exemple, l’allergène Bet v1 (allergène majeur), est peu abondant dans l’air inhalé, mais très présent dans le surnageant de pollen de bouleau hydraté, dès la 10éme minute, et en concentration croissante jusqu’à la 6ème heure. Contrairement à la glutathion S transférase, (allergène mineur : 13% de sensibilisations) abondante dans le pollen de bouleau, mais peu libérée dans la muqueuse nasale car peu hydrosoluble.
Les autres déterminants sont la fonction enzymatique, la capacité de translocation au contact des membranes cellulaires (qui est liée à un transfert actif de la part des cellules épithéliales des sujets allergiques), et l’activité Th2 ou pro‐inflammatoire. Celle‐ci est liée à la fonction de l’allergène :
- les enzymes (pectases liases, isoflavone‐ réductases, ribonucléases, chitinases,...) favorisent la pénétration des protéines allergéniques, et interagissent avec les récepteurs PAR présents sur les cellules épithéliales qui sont alors activées. ‐ La présence de PALMS (pollen associated lipid médiators) dans l’exine et l’intine : acides gras, n—alkanes qui stimulent les réponses immunes, et amplifient la réponse aux protéines allergéniques.
Enfin, l’allergénicité du pollen peut être modifiée par l’environnement extérieur : le rôle de l’ozone a été démontré pour le pollen de bouleau, et celui du C02 pour le pollen d’ambroisie.
De la pollinose à l’allergie alimentaire. Dr Jean François Fontaine
Les allergies croisées pollens –aliments sont fréquentes ; leurs manifestations cliniques sont de gravité diverse, allant du simple syndrome oral au choc anaphylactique ; elles sont dues à des familles d’allergènes communes au règne végétal.
On distingue les panallergènes, ubiquitaires, les eurallergènes, de large distribution, les stenallergènes, de distribution plus limitée et de réactions croisées moins constantes, et les monallergènes limités à une source allergénique ( ex : les polcalcines uniquement présentes dans les pollens).
1. Les profilines
Panallergènes, protéines du cytosquelette des cellules eucaryotes, présentes dans de nombreux pollens et aliments, dont l’homologie de séquence est grande entre les espèces, elles sensibilisent 20% des polliniques, et sont responsables de multiples réactions croisées entre pollens d’espèces éloignées, et entre pollens et aliments. Tableau 1
2. Les protéines homologues de Bet v1
Protéines de défense des végétaux PR 10, eurallergènes polliniques et alimentaires, dont l’homologie de séquence est grande entre les espèces, présentes dans les pollens de bétulacées, de corylacées, de fagacées, et dans les végétaux comestibles : pomme, pêche, cerise, noisette, carotte, céleri, arachide, soja, kiwi, fruit du jacquier,..., sans traduction clinique systématique.
3. Les protéines de transfert lipidique (LTP)
Protéines de défense des végétaux PR14, thermostables et résistantes à la protéolyse, eurallergènes présents dans toutes les cellules végétales (pollens, tiges, fleurs, feuilles, fruits), en plus grande quantité dans la peau des fruits que dans la pulpe, on les retrouve dans les jus de fruits, les vins, les confitures, dans les céréales, les légumineuses et les fruits à coque, et le latex, le cannabis,... dont l’homologie de séquence est faible entre les espèces.
En ce qui concerne les pollens, leur sensibilisation est variable, et leur implication clinique est discutée. . Les pollens de platane et d’armoise sont plus souvent concernés que ceux de cyprès.
En ce qui concerne les aliments, elles sont responsables de manifestations cliniques parfois sévères. Dans le syndrome pêche‐pollen, la sensibilisation LTP de l’armoise est consécutive à celle de la LTP de la pêche, et la pollinose à l’armoise reste asymptomatique ; inversement en Chine où la sensibilisation primaire est l’armoise dans les régions où ce pollen est très abondant.
4. Les thaumatines‐like protéines (TLP)
Protéines de défense des végétaux PR 5, thermostables et résistantes à la protéolyse, présentes dans divers pollens (cupressacées, platane) et végétaux comestibles (pêche, kiwi, raisin, banane, brocoli), stenallergènes, support de réactions croisées plus inconstantes.
5. 1‐3 ß glucanases
Protéines de défense PR 2, présentes dans divers végétaux, pollens, latex, elles sont responsables de réactions croisées pollens‐aliments, mais sans traduction clinique identifiée.
6. Les isoflavones réductases
Présentes dans de nombreux végétaux, avec une grande homologie de séquence, leur pertinence clinique reste à déterminer.
Conclusion : Les associations pollinoses et allergies alimentaires sont fréquentes, certaines réactions croisées sont identifiées, d’autres restent à découvrir. La sensibilisation pollinique est primaire dans certains cas (<PR 10), avec un rôle probable de la « pression pollinique » ; elle peut‐être un marqueur de sensibilisation moléculaire dans d’autres cas (LTP). Entomophagie et risque allergique. Drs Etienne Beaudouin et François Lavaud
La consommation d’insectes par l’être humain est une pratique très ancienne, surtout dans les régions tropicales de l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie. Elle devient à la mode dans les pays occidentaux, où se développent des sites de vente sur internet, et des restaurants dédiés.
Les bénéfices avancés de l’entomophagie sont de nourrir la population mondiale avec un rendement maximum, une consommation d’eau minimale, et une production de gaz à effet de serre réduite.
Les avantages nutritionnels sont une richesse en protéines, en certains acides aminés, en vitamines, en lipides, avec un ratio acides gras saturés/ insaturés idéal, et une pauvreté en glucides.
Les insectes les plus consommés sont les coléoptères (charançon du palmier, ver de farine), les lépidoptères (chenille mopane, chenille du bambou), les hyménoptères (fourmis, guêpes : larves et nymphes), les orthoptères (criquets, grillons, sauterelles), les hémiptères (cigales, citadelles, cochenilles), les isoptères (termites).
Les publications de cas cliniques d’allergie faisant suite à la consommation d’insectes sont de plus en plus fréquentes. Les plus anciennes concernent le carmin de cochenille (E 120), et les anaphylaxies parfois sévères liées à la consommation d’aliments contaminés par les arthropodes (acariens : pancake syndrome), ou par les vers de farine (Tenebrio molitor). En Chine les publications de chocs anaphylactiques après consommation de pupes de vers à soie semultiplient ; elles surviennent parfois dès la première consommation, avec un délai qui peut aller de 30 mn à 4 heures ; les réactions croisées avec un champignon chenille de la médecine traditionnelle sont signalées.
Les allergènes en cause restent mal connus : la chitine (cuticule des insectes et carapace des crustacées), la tropomyosine, l’arginine kinase, les défensines, CCD, et d’autres allergènes spécifiques d’espèces.
D’autres risques liés à la consommation d’insectes existent : le danger chimique (substances vénéneuses sécrétées par les insectes, concentration de métaux lourds, pesticides, et autres polluants), le danger nutritionnel (carences dues à des facteurs antinutritionnels), et surtout les dangers microbiologiques (parasitaire, microbiens, fongiques, prion,..).
L’ANSES a récemment émis un avis sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes (Février 2015). En France, la commercialisation est tolérée, mais sans support législatif, et la consommation reste interdite ! La forêt méditerranéenne : réserve de biodiversité. R. Cézé
Rappelons que le climat méditerranéen concerne non seulement le pourtour de la Méditerranée, mais également d’autres régions du globe comprises entre 30 et 40 degrés de latitude (Californie, centre du Chili, région du Cap en Afrique du Sud, ouest et sud de l’Australie).
Le climat méditerranéen comprend 4 saisons tempérées : un hiver doux, un printemps et un automne pluvieux, un été chaud et sec ; il se caractérise par la qualité de sa lumière, et une durée d’ensoleillement généreuse (2400 heures à Toulon en 2014).
Le bassin méditerranéen est reconnu comme un haut lieu de la biodiversité, avec 30 000 espèces de plantes dont 13 000 endémiques. C’est le deuxième plus grand hot spot de la biodiversité du monde qui conjugue à la fois un fort taux d’endémie, et des biotopes fortement dégradés par l’homme.
La forêt méditerranéenne est ravagée chaque été par les incendies, et, après plusieurs passages certaines essences disparaissent. Néanmoins, les espèces méditerranéennes ont développé des stratégies pour résister aux flammes (chêne liège : quercus suber, sur sol siliceux)) ou renaitre de leurs cendres : le chêne kermès (quercus coccifera) dispose d’un excellent pouvoir de repousse après avoir brulé. La régénération est assurée par les arbustes (le Ciste : cistus sur sols siliceux), les vivaces (Asphodèles sur sols calcaires), puis les arbrisseaux (filaire à feuille étroite Phillyréa angustifolia, oléacée appelé taradeau en provençal) qui forment la garrigue (sur sol calcaire) et le maquis (sur sol siliceux).
Ensuite les pins d’Alep sont les premiers à recoloniser un territoire car le feu fait fondre la résine qui englobe les cônes, permettant la libération des graines, et leur germination sur un sol chauffé et débarrassé des autres espèces.
Enfin apparaissent les chênes verts (quercus ilex), de croissances beaucoup plus lentes, et très vulnérables aux incendies.
Le Mont Faron, exploité durant des siècles, a vu sa végétation disparaitre incendies après incendies. Menaçant la population en contrebas, un plan de gestion a été aménagé pour recoloniser cet espace.
Certaines forêts sont demeurées intactes, ce sont les forêts primaires, dominées par le chêne vert, où les arbres meurent de mort naturelle (exemple la forêt de Port‐Cros). Les particularités des flores insulaires. Pr. Frédéric Dupont
L’île de Port Cros a été séparée du continent il y a 20 000 ans suite au réchauffement climatique et à la montée des eaux.
Mais, est‐ce bien une île ? Répond‐elle aux caractéristiques du syndrome insulaire ? Celui‐ci se défini par 5 items :
1. La pauvreté des espèces
Elle dépend de l’éloignement de l’île, et de l’arrivée difficile des graines. Les espèces qui arrivent d’abord sont celles amenées par la mer (les noix de coco), puis le vent apporte les spores de fougères et les semences ailées ou spumeuses ; enfin, les animaux transportent les graines fixées sur leurs plumes ou accrochées à leurs pattes, ou ingérées.
2. L’endémisme
Il est lié à l’isolement géographique, et à son ancienneté (Madagascar, continent à la dérive depuis 165 millions d’années, est riche de 80% d’espèces endémiques). Les îles récemment isolées n’ont que peu d’endémisme : Port Cros, une variété de fragon (ruscus aculeatus) ?
3. L’exiguïté
Elle a deux conséquences : la dérive génétique (syndrome des pinsons ou des tortues des Galápagos), et le nanisme (le renard nain des Channel Island de Californie mesure 12 cm au garrot).
4. La faible concurrence
Elle est responsable du gigantisme de certains animaux (tortue géante de Santa Cruz, varan de Comodo), et de certaines plantes, notamment les herbacées qui évoluent en arbre : c’est « l’insular woodiness » (la vipérine géante Echium, et les laiterons géants sonchus aux Canaries).
A Port Cros, on observe plusieurs espèces ligneuses de genres herbacés (luzerne en arbre, armoise en arbre, anthyllide barbe de Jupiter, inule faux crithmum).
5. La fragilité des espèces endémiques
Elles peuvent disparaitre totalement, victimes de destruction directe (éléphant nain de Malte, mammouth nain des îles californiennes ou de Crête, forêt d’ébènes de l’île de Ste Hélène), ou indirecte (par introduction de concurrents ou d’espèces envahissantes, ou les deux (dodo à l’ile de la Réunion).
Conclusion : l’île de Port Cros n’est que la partie émergée du massif des Maures ; elle possède une flore et une faune pauvres, mais originales et parfois des restes d’une flore perdue qui évolue en vase clos, à l’abri de la concurrence, mais qui est particulièrement vulnérable aux nouvelles introductions, et doit être préservée.
Les particularités de la flore de l’île de Port Cros. Laurent Bray
L’île de Port Cros appartient à la commune d’Hyères (Var), comme ses voisines Porquerolles et l’île du Levant. C’était une île privée, qui a été donnée à l’état en 1960, et déclarée Parc National en 1963.On dénombre 30 habitants sur une surface de 697 ha, avec un point culminant à 199m.
La géologie de l’île comprend un socle primaire (quartzites et micaschistes), et peu de couches quaternaires (quelques alluvions à l’est).
Les associations végétales montrent l’influence du climat méditerranéen et de la mer.
Le chêne vert (quercus ilex) est dominant, caractéristique le la Provence cristalline, il recouvrait autrefois entièrement l’île ; forêt primitive, la chênaie d’yeuse originelle est admirablement conservée.
L’association olivier‐lentisque en périphérie de l’île, avec le myrte (Myrtus communis), le caroubier (Ceratonia silica), le pin d’Alep (Pinus halepensis), l’euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides), est adaptée à la sécheresse.
Le maquis à ciste de Montpellier est issu de la dégradation de la forêt de chênes. Avec le ciste à feuilles de sauge, l’arbousier, la bruyère arborescente, le genévrier cade, la lavande stoechas, le chèvrefeuille, le myrte, le romarin.
En périphérie de l’île, en bordure de mer, on rencontre l’association Criste marine et Statice nain, plantes adaptées au sel.
Des menaces pèsent sur la flore de Port Cros : hormis le feu, les plantes exotiques envahissantes font l’objet d’une surveillance attentive et sont systématiquement détruites. On estime à 11000 euros/ha/an le coût de la destruction de Carpobrotrus (griffes de sorcières) qui envahit le littoral méditerranéen. PROMENADES BOTANIQUES
La première promenade botanique a été consacrée au sommet du Mont Faron, atteint grâce au pittoresque funiculaire, qui culmine à 584m, et qui surplombe la ville de Toulon, offrant une vue panoramique sur la rade, et jusqu’aux îles d’Hyères. Sa flore méditerranéenne est typique des sols calcaires, et nous avons pu découvrir le chêne kermès appelé le kermès des teinturiers car parasité par une cochenille (cocrifera) qui servait à produire un colorant rouge vermillon utilisé pour les textiles. D’autres merveilles de la nature comme quelques graminées originales : la stipe (cheveux d’ange), l’amourette, la queue de lièvre ; plusieurs orchidées dont le délicat orchis abeille, une brassicacèe amusante : la lunetière ou herbe à lunettes, et le gracieux phalangère lis (liliacée).
La soirée a eu lieu dans le magnifique domaine viticole du château de l’Aumérade, au milieu des vignes et à l’ombre d’immenses platanes centenaires. La maîtresse des lieux nous a offert une très intéressante visite guidée autour de l’histoire et de la tradition de la crèche provençale, ainsi qu’un voyage autour du monde grâce à sa collection de crèches en provenance des quatre coins de la planète.
La seconde promenade botanique a permis la découverte botanique de la très préservée île de Port Cros, après 1h30 de traversée sur une mer d’huile baignée par un soleil estival. Nous avons admiré une flore exceptionnelle, riche d’espèces rares (glaïeuls, orchidées, ornithogale d’Arabie,..) et marquée par le gigantisme des espèces arbustives. Nous avons appris à distinguer la filaire à feuilles étroites de l’alaterne.
Le déjeuner a été servi dans le cadre enchanteur du jardin du Manoir. La traversée du retour fut un moment de repos, avant la dispersion des participants et le retour, parfois long et laborieux en raison des aléas de la route et des transports ferroviaires.
Rendez‐vous a été pris pour fêter le quinzième anniversaire du Séminaire Botanique et Allergie à Reims, du 13 au 15 mai 2016.
L’ANAFORCAL remercie chaleureusement notre partenaire historique, le laboratoire ALK, rejoint cette année par MEDA, ainsi que les experts des Jardins Botaniques de France, qui contribuent à la réussite non démentie de ce séminaire. 
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