05/02/2014 DE WAARD Aurianne L2 Agents infectieux

publicité
Agents infectieux, Hygiène - Bactéries gram positif
05/02/2014
DE WAARD Aurianne L2
Agents infectieux, Hygiène
B. La Scola
Relecteur 6
4 pages
Bactéries Gram positif
Plan :
A. Cocci gram positif – aérobies
I. Le genre staphylococcus
1. Staphylococcus aureus
La diapo se trouve sur l'ENT.
A. Cocci Gram positif - aérobies
I. Le genre staphylococcus (+++)
Ce sont des bactéries rondes, aérobies qui se mettent en amas. Il existe plusieurs dizaines de
staphylocoques mais on distingue deux groupes :
-S. aureus : il a la particularité de transformer la fibrinogène en fibrine et donc de coaguler le sang, les autres ne
peuvent pas le faire.
-Staphylococcus dits « coagulase négative ».
1. Le staphylococcus aureus (staphylocoque doré)
C'est le gram positif le plus souvent isolé en laboratoire. On l'appelle aureus car il sécrète un pigment
jaune/doré et les colonies sont donc jaunes.
Quelques points à connaître :
-Habitat : il colonise au minimum 30% des humains de façon naturelle. On le retrouve essentiellement au
niveau des fosses nasales et du périnée. A partir de ces sites, on peut ensuite le retrouver dans d'autres
localisations de l'organisme (peu, creux inguinal, aisselles..). Lors d'une piqûre, on fait rentrer le staphylocoque
de notre peau dans nos tissus, la bactérie ne provient pas de l'aiguille.
-équipement enzymatique : Cette bactérie est équipée de beaucoup d'enzymes comme la coagulase (qui est
capable de coaguler le sang en transformant le fibrinogène en fibrine) ou la fibrinolysine qui a une action
opposée à la coagulase en entraînant la lyse du caillot précédemment formé. Elle possède aussi des enzymes qui
lui permettent d'être invasives comme par exemples les hyaluronidases. Elle est également sécrétrice de toxine
qui donne des pouvoirs pathogènes particuliers, qui différent selon les souches.
1/4
Agents infectieux, Hygiène - Bactéries gram positif
-physiopathologie générale : Suite à une étape d'invasion (à partir de le peau, le staphylocoque provient de
notre peau+++) qui est superficielle (sous cutanée ou cutanée), on va voir la constitution d'un abcès plus ou
moins important (on parle de pathologies suppuratives). La bactérie entraîne une coagulation localisée. Elle se
multiplie ensuite dans les caillots, qu'elle va ensuite lyser, fibrinolyser, et les bouts de caillot portant les
staphylocoques vont entrainer des manifestations à distance qui sont également suppuratives.
Exemple d'infections à staphylocoques superficielles : Panaris, furoncle (infection du follicule pileux), surinfection d’eczéma.
On peut observer des pathologies suppuratives profondes à partir de la pathologie superficielle (migration
de caillots colonisés) avec des abcès dans tous les organes (os, cerveau …). C'est le cas des ostéites par exemple
qui touchent tout particulièrement le cartilage de conjugaison (bien vascularisé) et donc les enfants.
Pneumonies à staphylocoque doré : c'est une pathologie qui peut être communautaire ou hospitalière. La
multiplication des bactéries entraîne la présence de pus dans les alvéoles et rapidement, on va voir de véritables
abcès aux poumons.
Il possède en plus un glycocalixe qui lui permet de se coller à des surfaces. Le Staphylocoque doré est
associé à toutes les pathologies hospitalières où on utilise du matériel étranger (prothèse, cathéter...). La bactérie
se retrouve dans le sang à partir du cathéter, et peut se fixer partout entraînant, par exemple des endocardites en
se fixant sur les valves cardiaques..
Cette pathologie suppurative peut être aggravée par certaines toxines et notamment par la toxine de
Panton-Valentine. Elle entraine le même genre de localisation suppurative mais encore plus grave. Par
exemple dans le cas d'une ostéite avec un abcès dans l'os ; avec la toxine de Panton-Valentine l'os est détruit.
On a découvert cette toxine chez des nouveaux nés avec des infections pulmonaires à staphylocoques dorés.
A côté de ces pathologies suppuratives, on peut retrouver des pathologies toxiniques : certaines souches
sécrètent des toxines qui ont une affinité pour la peau, ce sont les exfoliatines. Elle décape la peau (comme
après une brûlure).
Une autre pathologie de type toxinique chez le staphylocoque doré est due à la TSST qui est une toxine
présente chez certains staphylocoques dorés, elle a la particularité d'être surtout exprimée quand le
staphylocoque se retrouve en conditions anaérobies et il faut aussi qu'il soit stimulé (par le fer+++). C'est une
pathologie qui a été décrite dans le cas d'utilisation de tampons hygiéniques hyper super méga absorbants qu'on
oublie d'enlever. Avec le saignement, beaucoup de fer est accumulé, la vagin est en anaérobie, les souches sont
donc stimulées et la toxine passe dans le sang entraînant un état de choc. Ces tampons ont été retirés du marché.
Des entérotoxines (toxiques pour les cellules du tube digestif) sont également responsables de
pathologies toxiniques. Le staphylocoque doré n'est pas un entéro-pathogène, mais il peut se multiplier dans un
aliment que l'on mange, sécrétant une grande quantité de toxine. On ingère cette toxine. Ce n'est donc pas une
infection mais une intoxination. Elle entraîne des diarrhées liquides brutales qui surviennent très rapidement
après le repas. La diarrhée très rapide (dans la demi-heure qui suit le repas) est typique du staphylocoque. Elle
peut être dangereuse chez les personnes fragiles. Il y a récemment eu le cas d'un enfant décédé suite à
l'ingestion d'un hamburger de chez Quick par exemple. Cette pathologie arrive souvent dans les restaurants où
le cuisinier a un panaris (miam miam). Il faut faire attention aux staphylocoques dorés présents au niveau des
ailes du nez.
Cette toxine est thermostable, elle résiste à la cuisson. Il faut surtout respecter la chaîne du froid, et éviter de
cuisiner avec des lésions cutanées.
L'identification du staphylocoque au laboratoire se fait par spectrométrie de masse (on appelle ça SM ou
MALDI).
2/4
Agents infectieux, Hygiène - Bactéries gram positif
Le staphylocoque doré est une bactérie qui acquiert très facilement des résistances aux antibiotiques.
Avant « l'ère antibiotique » elles étaient plus sensibles (notamment à la pénicilline de Flemming). Actuellement
parmi les souches isolées en laboratoire, 90% des souches sont résistantes à la pénicilline. Elles ont acquis des
gènes de résistance.
On distingue schématiquement deux sortes de staphylocoques dorés :
-un staphylocoque plutôt sensible, sauf à la pénicilline (communautaire que l'on retrouve à l'extérieur)
-les staphylocoques hospitaliers résistants à la méticilline ou pénicilline M. La méticilline est l'antibiotique de
choix quand on veut traiter les staphylocoques. A l'hôpital, on a environ 30% des souches hospitalières sont
résistantes à la méticilline. On doit dans ce cas là utiliser des antibiotiques injectables (nécessite la pose d'un
PAC, ce qui est contraignant). Ces dernières années ont vu apparaître un nouveau clone de staphylocoque,
communautaire, sensible à la plupart des antibiotiques, sauf à la méticilline.
Le staphylocoque est donc une bactérie qui est fréquemment résistante aux antibiotiques dans le milieu
hospitalier.
3/4
Agents infectieux, Hygiène - Bactéries gram positif
4/4
Téléchargement