Aires motrices Primaires

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Contrôle moteur
Rôle du cortex cérébral
En ce qui concerne le contrôle moteur, le néocortex
représente le sommet de la hiérarchie.
Plusieurs aires corticales sont directement impliquées
dans le contrôle des mouvements (cortex moteur) :
• aires motrices primaires droite et gauche,
• aires motrices supplémentaires droite et gauche,
• aires prémotrices droites et gauches.
D’autres aires sont concernées par les buts et les plans
moteurs (cortex dit « associatif », pariétal et préfrontal).
Cortex moteur frontal :
Aires motrices primaires M1
Aires prémotrices
Aires motrices supplémentaires
Aires cingulaires
Cellule pyramidale
Cortex Moteur Frontal
Les neurophysiologistes décrivent des aires motrices
primaires et secondaires comme pour le cortex sensitif :
L’aire motrice primaire (M1) constituée de chaque coté
d’une longue bande, la circonvolution frontale ascendante
située devant la scissure de Rolando (central sulcus)
De chaque coté, une aire prémotrice est située devant
l’aire motrice et constitue la face latérale de l’aire 6 dont la
face
médiane
correspond
à
l’aire
motrice
supplémentaire.
Aire motrice primaire (4)
cortex prémoteur (6)
8
9
10
11
6
4
312
5
2
1
3
40
46
45 44
47
47
38
7
39
19
19
18
43
41 42
22
21
20
7
17
37
hémisphère gauche (vue latérale)
18
17
5
31 23
30
18
19
37
4
6
24
8
9
26
32
29 33
10
35
27
25 12
11
34
28
38
36
20
hémisphère gauche (vue médiane)
Aires motrices Primaires (M1)
Le cortex moteur
somatotopique.
primaire
a
une
organisation
Il fait des connections avec les autres aires motrices ipsi
et contro-latérales et se projette sur la moelle épinière.
Il reçoit de nombreuses afférence du système somatosensible.
La représentation dans l’aire motrice
primaire des différentes parties du
corps est en rapport non pas avec le
volume des groupes musculaires
mais avec la finesse de la motricité.
Les conséquences
fonctionnelles d’une lésion
d’une aire motrice primaire
sont d’autant plus
importantes que le
mouvement met en jeu des
groupes musculaires
largement représentés dans
M1.
Homunculus (moteur ou sensoriel):
les parties gauche et droite ont été rassemblées
Aire motrice primaire
Aire motrice supplémentaire
Aire somesthésiquee primaire
Aire motrice prémotrice
Cortex pariétal
postéro-inférieur
Cortexpréfrontal
Ordre de maturation corticale
(myélinisation)
Aire 4 (M1)
Les neurones provenant de l’aire 4 se
projettent sur les motoneurones,
directement ou par l’intermédiaire
d’interneurones.
Motoneurones
Cellules pyramidales
géantes de Betz
Aire 4
Neurones cortico-spinaux
(neurones pyramidaux)
Interneurones médullaires
Aires Prémotrices
et
Aires motrices Supplementaires
M2 M1
Cortex préMoteur
Aires motrices supplémentaires
(SMA)
Horsley et Schäfer 1884
M1
S1
SMA
Lobe frontal
(face médiane)
Lobe pariétal
(face médiane)
Cortex cingulaire
Corps calleux
Les aires motrices secondaires (SMA) sont localisées aux faces
médianes des lobes frontaux (aires 6), en avant des
prolongements des aires motrices primaires (M1) et sensitives
primaires (S1).
Figure adaptée de Penfield
Afférences des aires prémotrices et
supplémentaires
Les aires pré-motrices recoivent des afférence somatosensoriellles, visuelles et audivites qui pourraient
permettre un contrôle sensoriel des mouvements.
Les aires prémotrices recoivent aussi des afférences
importantes du cortex pariétal et du cervelet.
Les aires motrices supplémentaires recoivent des
afférences de deux structures, cortex préfrontal (différent des
aires prémotrices) et ganglions de la base, qui sont impliquées
dans la planification et la définition d’un but.
En fait , l’aire motrice supplémentaires doit être
subdivisée en, au moins, trois aires :
- une aire motrice supplémentaire ( SMA )
proprement dite ;
- probablement au moins deux aires situées devant
cette aire motrice supplémentaire :
- une aire située rostralement (devant) l’aire
motrice supplémentaire (preSMA);
- une aire oculomotrice (Supplementary Eye
Field, SEF).
Aire
motrice supplémentaire
Aire
motrice primaire
4
Aires
pré -”motrice supplémentaires”
6
8
24
33
32
Commissure blanche
antérieure
Les contradictions des résultats expérimentaux
concernant la (ou les) fonction(s) de l’aire motrice
supplémentaire sont probablement en partie
expliquées par le fait que des aires corticales
différentes (SMA, preSMA et SEF) sont étudiées.
Ainsi, les particularités qui sont généralement
attribuées à l’intervention de SMA dans le
contrôle moteur sont probablement inexactes.
Aire motrice
cingulaire rostrale antérieure
Aire motrice
cingulaire rostrale postérieure
Aire motrice
cingulaire caudale
4
6
8
Commissure blanche
antérieure
Cortex Pariétal
et
Cortex Préfrontal
L’ensemble du cerveau est impliqué dans le contrôle
moteur.
Les cortex pariétaux et préfrontaux joueraient le rôle
d’interface entre le système moteur proprement dit et le
reste du cerveau.
Cortex préfrontal
Le cortex préfrontal est situé devant le cortex moteur
frontal.
Le cortex préfrontal (les lobes frontaux) est
particulièrement développé chez l’homme et les singes.
Bien qu’il soit relié à l’aire motrice supplémentaire, il n’est
pas possible de provoquer des mouvements en stimulant
le cortex préfrontal.
Le cortex préfrontal jouerait un rôle essentiel dans
l’orientation des réponses motrices en fonction des
représentations interne des buts moteurs (plan moteurs).
Cortex Pariétal
Le cortex pariétal cortex est impliqué dans le traitement
des informations spatiales concernant par exemple la
place du corps dans un environnement complexe et les
conséquences qui en découlent en ce qui concerne le
mouvement dans cet espace.
Le cortex pariétal postéro-inférieur (gyrus supramarginalis et gyrus angularis) serait plus particulièrement
en rapport avec le traitement des informations spatiales et
leur relation avec la motricité
Cortex pariétal postéro-inférieur
Le schéma corporel pourrait être
représenté (au moins en partie) dans
le cortex pariétal postéro-inférieur.
Efférences
des
différentes aires motrices
Aire 6
SMA
PMd
Aire 4
M1
Les différentes aires prémotrices (aires 6
et cortex moteur cingulaire) se projettent
sur les aires motrices primaires.
Aires motrices
cingulaires
PMv
Aire 4
M1
Aire 6
SMA
PMd
Aire 4
M1
Relations
entre les aires motrices
et les motoneurones
Conception ancienne
Motoneurones
Aires motrices
cingulaires
PMv
Aire 4
M1
Neurones cortico-spinaux
(neurones pyramidaux)
Neurones cortico-corticaux
Interneurones médullaires
Corps calleux
CgS
M1
SMA Supplementary Motor Area
M1 Primary Motor Area
PMd dorsalPre-Motor cortex
PMv ventral Pre-Motor cortex
Aires motrices primaires, pré-motrices
et supplémentaires
(Cerveau de macaque)
CS
PMd
PS
ArS
M1
PMv
IPS
ArS Arcuate Sulcus
CS Central Sulcus
CgS Cingular Sulcus
IPS Intra-Parietal Sulcus
PS Principal Sulcus
Adapté de Dum et Strick 1996
Face médiane
Corps calleux
CMAr Cingular Motor Area rostral
CMAv Cingular Motor Area ventral
CMAd Cingular Motor Area dorsal
CMAr
SMA Supplementary Motor Area
M1 Primary Motor Area
CMAv
CgS
CMAd
PMd dorsalPre-Motor cortex
PMv ventral Pre-Motor cortex
SMA
Aires motrices corticales se projettant sur
la moelle rachidienne au niveau C7-D1
Face latérale
(Cerveau de macaque)
CS
PS
PMd
ArS PMv M1
IPS
ArS Arcuate Sulcus
CS Central Sulcus
CgS Cingular Sulcus
IPS Intra-Parietal Sulcus
PS Principal Sulcus
Adapté de Dum et Strick 1996
M1
Faisceau
cortico-spinal
Terminaisons spinales des neurones
de l’aire motrice primaire
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
M1
corne postérieure
Faisceau
cortico-spinal
interneurones
Terminaisons spinales des neurones
de l’aire motrice primaire
Motoneurones
corne antérieure
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
SMA
Faisceau
cortico-spinal
Terminaisons spinales des neurones
de l’aire motrice supplémentaires
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
SMA
corne postérieure
Faisceau
cortico-spinal
interneurones
Terminaisons spinales des neurones
de l’aire motrice supplémentaires
Motoneurones
corne antérieure
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
SMA
Faisceau
cortico-spinal
Terminaisons spinales des neurones
des aires motrices cingulaires
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
CMA
corne postérieure
Faisceau
cortico-spinal
interneurones
Terminaisons spinales des neurones
des aires motrices cingulaires
Motoneurones
corne antérieure
Cerveau et moelle de Macaque, adapté de Dum et Strick 1996
Aire 6
SMA
PMd
Aire 4
M1
Relations
entre les aires motrices
et les motoneurones
Conception
actuelle
Motoneurones
Aires motrices
cingulaires
PMv
Aire 4
M1
Connexions
entre les aires
motrices corticales
47
Les différentes aires motrices frontales et préfrontales
interagissent de façon bi-directionnelle.
Coupe du cerveau dans un plan frontal
SMA
M1
M1
Les aires motrices M1 et les aires motrices
supplémentaires (SMA) sont interconnectées
spécifiquement par fibres empruntant le corps calleux
Connections entre
aires pariétales et préfrontales
Des couplages entre les aires qui traitent les informations
spatiales et celles qui sont impliquées dans la conception
des plans moteurs et le contrôle du comportement moteur
sont nécessaires.
Il n’est donc pas étonnant que différentes régions du
cortex pariétal soient reliées à des aires préfrontale qui
leurs sont spécifiques.
Quelques exemples de connections
entre le cortex pariétal et le cortex frontal.
Hémisphère cérébral du macaque
F1
PE PEc
F2
VIP
F4
F5
PF
Fonctions
des aires
motrices corticales
Cervelet
Cortex cérébral
Hiérarchie et interactions
des centres nerveux
(vertébrés)
Tronc cérébral
Rub Rét
Tec
Ves
Vestibules
Moelle
motoneurones
Récepteurs
Rub : F. rubro-spinal
Rét : F.réticulo-spinal
Tec : F. tecto-spinal
Ves : F. vestibulo-spinal
Contraction
musculaire
Des fibres descendent du cortex cérébral et se
projettent sur des noyaux du tronc cérébral qui, à leur
tour, envoient des faisceaux vers la moelle :
• faisceaux vestibulospinaux, partant des noyaux
vestibulaires ;
• faisceaux tectospinaux, issus des superior colliculi
(tubercules quadrijumeayux supéro-externes) ;
• faisceaux réticulospinaux (formation réticulaire
protubérantielle et bulbaire).
Ces noyaux et faisceaux sont particulièrement impliqués
dans le contrôle de la position de la tête et du cou ainsi
que dans le contrôle postural du corps.
Cortex cérébral
Noyaux rouges
Vestibule
FRE
pont
+
+
FRI
bulbe
-
Tonus musculaire
des extenseurs des 4 membres
+
Tonus musculaire
des fléchisseurs
membres supérieurs
Cortex cérébral
Commande “volontaire”
Télencéphale
Noyaux gris de la base
Programmation
Subthalamic Locomotor Region
Contrôleur de patron locomoteur
Mesencephalic Locomotor Region
Initiateur de patron locomoteur
Diencéphale
Mésencéphale
(pédoncules cérébraux)
Central Pattern Generators
Générateurs de patrons locomoteurs
Moelle
Motoneurones
Muscles squelettiques
Ce n’est que tardivement dans la phylo-génèse
(évolution animale) qu’est apparu un système corticospinal (faisceaux pyramidaux) permettant une action
directe du cortex sur la moelle et les motoneurones.
Le développement du système cortico-spinal (et
probablement aussi celui des hémisphères cérébelleux) a
rendu possible une motricité fine des extrémités, en
particulier celle de la main.
Thalamus
Nx Gris
Cervelet
Cortex cérébral
Tronc cérébral
Pyramidal
Moelle
motoneurones
Contraction
musculaire
Contrôle du cortex cérébral
sur le tronc cérébral et les motoneurones
Cortex cérébral
Tronc cérébral
Rub Rét
Tec
Moelle
motoneurones
Rub : F. rubro-spinal
Rét : F.réticulo-spinal
Tec : F. tecto-spinal
Ves : F. vestibulo-spinal
Contraction
musculaire
Ves
Le faisceau corticospinal (aussi appelé faisceau
pyramidal du fait qu’il constitue les pyramides bulbaires)
prend naissance non seulement dans le cortex moteur
mais aussi le cortex sensitif.
Du cortex moteur partent aussi des fibres qui se dirigent,
de chaque coté, vers un noyau du mésencéphale (les
pédoncules cérébraux) appelé noyau rouge du fait de sa
couleur. De ces noyaux rouges part les faisceaux
rubrospinaux qui descendent dans la moelle épinière, le
long des faisceaux corticospinaux
Ces faisceaux cortico et rubrospinaux seraient
impliqués dans le contrôle de la motricité fine en
particulier des membres supérieurs et des doigts.
La stimulation d’un neurone de
l’aire motrice primaire (aire 4)
provoque généralement la
réalisation d’un mouvement
simple (ex flexion d’une
articulation) et non pas la
contraction d’un muscle isolé.
M2
M1
PM
Cortex préfrontal
Mouvement
mono-articulaire
Codage des influx nerveux dans l’aire M1
Quelle est la représentation des mouvements dans M1 ?
Est-ce la localisation de la cible du mouvement prévu qui
est codée dans M1 ? Est-ce la direction du mouvement ?
Est-ce la force de contraction de chaque muscle isolé
participant au mouvement ? Ou est la force de contraction
de groupes musculaires particuliers au mouvement
réaliser ?
L’enregistrement de l’activité des neurones de M1 chez le
singe, suggère que l’aire motrice primaire a deux
fonctions essentielles :
• elle serait nécessaire pour la réalisation de
mouvements
individualisés
des
doigts,
et
probablement des membres lorsqu’ils sont impliqués
dans la réalisation de mouvements fins ;
• elle serait impliquée dans des ajustements réflexes en
réponse à des afférences somato-sensorielles (cette
réponse réflexe mettrait en jeu une sous-population de
neurones de M1 qui se projetteraient directement sur les
motoneurones médullaires)
Les études de Georgopoulos de populations neuronales
(colonnes corticales) chez le singe ont montré que les
neurones du cortex moteur déchargent en fonction de
l’orientation du mouvement avec un maximum de fréquence de
décharge pour une direction préférentielle.
La direction préférentielle varie largement d’un neurone à
l’autre mais lorsque qu’un groupe important de neurones est
enregistré, le codage de la direction semble précis.
Georgopoulos et al. (1983) proposa l’hypothèse de population
vector, selon laquelle la direction du mouvement codée par
cette population correspond à une « moyenne » ou la
« somme vectorielle» des directions préférentielles des
neurones actifs constituant cette population.
Bien que de nombreux neurones de l’aire primaire
présentent un patron d’activité dépendant de la direction
du mouvement prévu, il existe aussi des neurones dont
l’activité semble corrélée à la commande de muscles
spécifiques et non pas d’une direction préférentielle.
Il est donc possible qu’il existe deux populations distinctes
de neurones dans l’aire M1 : une sous-population coderait
la direction et l’autre la contraction de muscles
spécifiques.
La stimulation d’une région
de l’aire prémotrice (aire 6)
provoque la réalisation d’un
mouvement complexe,
pluri-articulaire.
M2
M1
PM
Cortex préfrontal
Mouvement
pluri-articulaire
La majorité de la commande motrice provenant du
cortex passe par les noyaux du tronc cérébral.
Dans ce cas, la sélection finale des muscles à activer
serait laissée à ces noyaux du tronc et à la moelle.
Thalamus
Nx Gris
Cervelet
Cortex cérébral
Tronc cérébral
Pyramidal
Oeil
CPG
Récepteurs
Récepteurs
Moelle
motoneurones
Contraction
musculaire
Vestibules
Récepteurs
Du cortex partent d’autres connections vers :
• le cervelet (hémisphères cérébelleux) après relais
dans les noyaux du pont (faisceaux corticopontiques) et l’olive bulbaire ;
• les noyaux gris de la base (faisceaux cortico-striés).
En retour, le cervelet et les noyaux de la base envoient
des fibres vers le cortex par l’intermédiaires de relais dans
le thalamus ventrolateral.
Nx Gris
Thalamus
Cortex cérébral
Cervelet
Conceptions « classiques » des fonctions respectives
des aires prémotrices et supplémentaires
Les aires prémotrices et supplémentaires sont aussi
impliquées dans l’apprentissage et la représentation de
nouveaux programmes moteurs.
Il est classique de considérer que l’intervention des aires
supplémentaires prédomine quand la tâche est “guidée”
intérieurement et que celle des aires prémotrices
prédomine quand la tâche dépend de paramètres
extérieurs.
Aire Motrice Supplémentaire
Cortex
Striatum
GPi
Thalamus
Activité (% pic)
Cortex
Aire
prémoteur
M1
dorsal
EMG
Doigt
100
50
0
- 240
- 120
0
120
240
temps (ms)
D’après Moran et Schwartz J. Neurophysiol. 1999
Le fait que les neurones prémoteurs déchargent avant la
réalisation d’un mouvement et évoluent au cours de
l’apprentissage d’une tâche motrice a été présenté
comme un argument en faveur de leur implication dans
l’apprentissage moteur.
Les aires motrices supplémentaires sont activées pendant
l’apprentissage de nouvelles réponses mais leur
activation diminue (cesse ?) lorsque les réponses sont
bien apprises et surviennent automatiquement.
Contrairement à ce qui est souvent affirmé, SMA
interviendrait :
- aussi bien dans les actes moteurs déclenché par
un signal extérieur que ceux initié par le sujet ;
- dans l’initiation de mouvements aussi bien distaux
que proximaux ;
- dans la réalisation de mouvements simples et non
pas uniquement complexes ;
- d ans la phase de préparation motrice mais en
coopération avec M1, le cortex prémoteur, le cortex
cingulaire et le cortex pariétal associatif.
Fonctions des aires
pariétales et préfrontales
Le cortex préfrontal établirait les représentations
internes des buts moteurs tandis que le cortex pariétal
inférieur
donnerait
les
informations
spatiales
nécessaires à leur réalisation.
Cortex moteur pariétal
Le cortex pariétal intervient dans la programmation
de mouvements de la main où la position de la main
et celle de la cible sont représentées en terme de
localisation par rapport à un point de fixation.
Le cortex moteur pariétal combine les
informations proprioceptives et visuelles ;
Ces mouvements y seraient programmés en terme
de but et non pas de forces précises.
Charge
Sans charge Assistance
Deltoïde
Aire
motrice
primaire
500 ms
Cortex
pariétal
postérieur
(aire 5)
100 imp/s
L’activité du cortex pariétal est
indépendante de la charge
Le cortex pariétal coderait la position d’une cible
mais pas la force nécessaire pour atteindre cette cible
D’après Kalaska 1988
Décision et suppression des mouvements
AN
sumalaht
Cortex préfrontal
Cortex cingulaire antérieur
Noyaux de la base
Le cerveau dispose d'un registre de mouvements innés
ou appris.
Désirer réaliser un mouvement, c’est autant supprimer
des mouvements non désirés, c'est-à-dire sélectionner,
que programmer le mouvement qui sera exécuté.
Décision et suppression des mouvements
AN
sumalaht
Cortex préfrontal
Cortex cingulaire antérieur
Noyaux de la base
Le rôle du cortex préfrontal dans la suppression du
mouvement a été montré dans des tâches de GO/NO-GO.
(faire ou ne pas faire) chez l'homme et le singe.
Le cortex préfrontal n'est pas le seul à jouer un rôle dans les
processus décisionnels. Celui du cingulum antérieur est
probable. De même, les ganglions de la base jouent très
probablement un rôle important dans le processus de
suppression des mouvements non désirés.
Décision : Cortex préfrontal
Utilisation d’un outil
adapté d’après Purrve
Le cervelet ajuste les
paramètres dynamiques du
mouvement.
Le cortex pariétal postérieur qui
reçoit des informations visuelles
et proprioceptives localise l’outil
par rapport au corps.
Le cortex prémoteur localise
l’outil par rapport à la main et
programme les gestes à
réaliser.
L’aire motrice primaire envoie
des influx vers les
motoneurones.
Le tronc cérébral assure la
posture
Effets sur la motricité
des lésions du cortex
Quels sont les effets d’une lésion isolée de M1
Bien que l’aire motrice M1 soit essentielle pour la réalisation
de mouvements volontaires, une lésion isolée de M1 ne
provoque pas une paralysie totale du patient.
Un déficit est observé dans le contrôle de mouvement fin.
L’importance de ce déficit dépend de la taille et de la
localisation de la lésion :
• une lésion d’une zone en rapport avec un doigt
s’accompagne d’une perturbation plus importante qu’une
lésion d’une zone en rapport avec un mouvement plus
grossier (par exemple celui d’un membre entier).
• les personnes qui présentent une lésion de M1 sont
incapables de nouer les lacets de leurs souliers ou fermer
une chemise.
En cas de lésion des aires prémotrices, les animaux
présentent des troubles dans des tâches motrices
guidées par des informations extérieures comme réaliser
un mouvement dans la direction d’un stimulus visuel.
Quand les aires motrices supplémentaires sont lésées,
les animaux présentent des troubles dans la réalisation de
mouvement
appris
en
l’absence
d’informations
sensorielles.
Cortex moteur pariétal : lésions
Des lésions du cortex pariétal droit peuvent
s’accompagner d’héminégligence.
Des lésions du cortex pariétal gauche peuvent
s’accompagner d’apraxie.
Il existe dans le cortex pariétal des neurones dits
“neurones miroirs” qui interviendraient dans
l’imitation et la compréhension de l’intention des
autres.
Apraxie
Les apraxies sont des incapacités à réaliser des
mouvements complexes, en particulier l”utilisation d’outils,
en l’absence de déficit moteur (paralysie, trouble du tonus et
de la posture).
Les apraxies sont généralement associées à une lésion du
cortex pariétal gauche.
Un patient apraxique à qui il est demandé d’utliliser un
tournevis, peut positionner sa main comme pour tenir un
crayon. Lorsqu’il est demandé de finir d’enfoncer un clou
dans une planche de bois, il peut choisir un ciseau au lieu
d’un marteau.
La réalisation d’un tâche exigeant une séquence précise
d’actions motrices enchaînées sera difficile.
Substance blanche pariétale et GSM
SMG : supra-marginal gyrus
Parietal WM : substance blanche pariétale
Négligence de l’espace personnel
Lésion du cortex pariétal inférieur droit
Tests : utilisation d’un razoir, d’un bâton de rouge à lèvre,
d’un peigne...
Gyrus Frontal Médian GFM
GFM
STG : superior temporal gyrus MFG : medial frontal gyrus Inferior precentral gyrus
Négligence de l’espace extra-personnel
Lésion du lobe frontal droit en particulier du cortex prémoteur ventral
Tests
! bisection d’une ligne ;
! copie d’un dessin ;
! lecture d’une phrase ou de mots composés...
Apraxie idéomotrice :
trouble de la réalisation de gestes simples, isolés ou de
certains fragments d’une séquence gestuelle réalisée sur
imitation ou sur ordre
Le Gall et coll.1994.
Particularités :
!
!
!
!
surtout observée aux membres supérieurs,
mouvements uni ou bilatéraux ,
phénomène de dissociation automatico-volontaire
(normal dans la vie quotidienne mais perturbé lors d’un
examen clinique),
la reconnaissance des gestes peut être préservée.
Heilman, Rothi & Valenstein, 1982.
Apraxie idéatoire :
concerne les difficultés spécifiques de la manipulation
d’objets.
Particularités :
!
!
!
!
L’apraxie idéatoire peut apparaître dans la vie
quotidienne (manipulation de clefs, de fourchettes et de
couteaux…) ; elle varie en fonction du moment ;
gêne bilatérale.
l’existence des apraxies idéatoire en tant que
symptôme autonome est contestée,
certaines erreurs idéomotrices sont difficiles à distinguer
des erreurs idéatoires.
Apraxie mélokinétique
(ou apraxie motrice) :
trouble de la dextérité caractérisé par la difficulté à réaliser
des mouvements fins, rapides et sélectifs, alternatifs ou en
séries c’est à dire une dégradation de la “mélodie gestuelle”.
Particularités :
!
!
!
!
concerne un petit territoire musculaire en particulier
l’extrémité des membres supérieurs ;
apraxie généralement unilatérale ;
les mouvements automatiques (marche, mastication)
sont perturbés et les gestes spontanés sont aussi
perturbés que ceux réalisés sur commande ;
utilisation anormale d’outils...
Troubles du dessin
Les troubles du dessin, comme ceux du langage,
sont complexes.
Les troubles du dessin sont le plus souvent associés
à des lésions du lobe pariétal droit ,
Les lésions des lobes pariétaux gauches et droits
donne des troubles du dessin qui sont différents et
dépendent du contexte.
Apraxie de l’habillage:
apraxie réflexive (c’est à dire concernant le
corps propre du sujet) spécifique de
l’habillage.
Particularités :
!
!
!
!
difficultés à s’habiller, à enfiler des
vêtements ;
dans les cas mineurs difficultés à lacer
des chaussures, fermer une boutonnière,
nouer une cravate…
souvent
associée à une apraxie
constructive ;
cette apraxie est fréquente aux stades
avancés de la maladie d’Alzheimer.
d’après Gil 2003
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