ii
RÉSUMÉ
La bactérie Actinobacillus pleuropneumoniae (App) cause de nombreuses épidémies de
pleuropneumonie (une infection respiratoire très contagieuse) chez
le
porc
au
Québec,
mais aussi ailleurs dans
le
monde. On sait maintenant que les facteurs de virulence dont
l'expression s'opère exclusivement
in
vivo chez l'hôte sont théoriquement impossibles à
isoler par les méthodes conventionnelles de génétique moléculaire puisque celles-ci
ne
permettent que la sélection et l'expression
in
vitro. Pour pallier à cet impondérable, nous
avons décidé d'utiliser une méthode particulière nommée STM ou signature-tagged
mutagenesis. STM fait appel à
un
transposon (mutagenèse insertionnelle) marqué d'une
séquence-oligo signature unique de
21
paires de bases (pbs) afin d'inactiver des gènes
essentiels à la croissance bactérienne dans l'hôte.
Au
total,
16
vecteurs plasmidiques de
type pLOF/Km mini-tn10 contenant chacun une signature différente ont été construits.
Lors d'une mutagenèse mettant en contact un transposon marqué et la bactérie étudiée
(App),
le
transposon s'insère dans le génome bactérien de façon aléatoire et peut ainsi
inactiver un gène donné. Les mutants sont ensuite soumis à une ronde de criblage lors de
l'infection des souris. Cette technologie fonctionne par sélection négative car elle permet
de mettre en évidence, d'une façon indirecte, des mutants qui
ne
peuvent croître
in
vi
vo,
c'est-à-dire dans la souris, possédant ainsi
un
gène essentiel à l'infection
in
activé par
l'insertion d'un transposon. Chaque mutant est marqué par une séquence-oligo qui permet
de retracer
les
bactéries avirulentes par PCR après l'infection des souris. Avec STM,
il
est ainsi possible d'isoler et d'étudier plus en profondeur des gènes qui sont essentiels à la
survie d'App dans un modèle animal.
Au
total,
17
mutants à virulence atténuée ont été