seulement il n'y a aucun espoir d'en être rapidement délivrés mais, en
plus, il en existe énormément que nous n'avons pas encore identifiés.
Même si nous en étions miraculeusement débarrassés, ils resteraient
dispersés dans les terres, les eaux, les sols. Et surtout, par
l'épigénétique, même évanouis, ils continueraient à agir sur nos
descendants, via des effets dits transgénérationnels.
La taille, la stature des humains, a fait l'objet de nombreuses
modifications au fil des millénaires, et même seulement des siècles,
pas toujours dans le sens que l'on pense.
Au moins dans la plupart des pays développés d'aujourd'hui, les humains
grandissent à vue d'oeil. On en déduit volontiers que le phénomène
résulte d'une meilleure alimentation et de meilleures conditions de vie.
On en a la preuve expérimentale a contrario, par la comparaison des
Coréens du Nord et du Sud.
Après un gros demi-siècle de frontière étanche, le résultat, hélas, est
là: les adolescents nord-coréens font aujourd'hui en moyenne 20
centimètres de moins que leurs voisins du Sud. Seuls les dictateurs Kim
Jong-il et Kim Jong-un, père et fils, pouvaient se permettre
d'effectuer une expérience «scientifique» aussi éclairante - sur les
humains plutôt que sur les rats!
L'ascension de l'espèce humaine, même correctement nourrie, a
connu bien des vicissitudes...
C'est même une sorte de yo-yo : au paléolithique, hommes et femmes
étaient aussi grand(e)s, voire davantage que les gens d'aujourd'hui.
Mais les sujets de Louis XIV s'étaient en moyenne rapetissés d'environ
6 centimètres par rapport aux Français du Moyen Age...
On a cru pouvoir relier ces fluctuations à différents facteurs, dont les
approvisionnements en nourriture, et les changements de température: