12 octobre 2015 POUILLY Nakya L2 CR : Clémentine

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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
12 octobre 2015
POUILLY Nakya L2
CR : Clémentine Payrastre
Anatomie
Pr Nazarian
28 pages
Morphologie du squelette axial rachidien
Plan
A.La jonction crânio-rachidiene
I. Le squelette céphalique
II. L'articulation crânio-rachidiene
III. L'atlas (C1)
IV. L'articulation atlanto-axoïdienne
B.Le rachis
I. Structure générale de la colonne vertébrale
II. Les vertèbres
C.Les articulations de la colonne vertébrale
I. Les articulations intervertébrales
II. Les articulations intersomatiques
III. Le disque intervertébral
IV. Les ligaments longitudinaux
V. Les articulations interapophysaires
VI. Les ligaments à distance. Segment mobile intervertébral
D.L'architecture du rachis
I. Les courbures
II. Amplitude des courbures sagittales et morphotypes rachidiens
III. Le système canalaire intrarachidien
IV. La mobilité rachidienne
V. La mobilité régionale
E.La jonction du tronc avec les membres inférieurs
I. La 5e vertèbre lombaire
II. L'articulation L3-S1
III. Le sacrum
IV. Les articulations sacro-iliaques
V. L'os coxal
VI. L'articulation coxo-fémorale : la hanche
F.Bases anatomiques de l'évaluation de l'équilibre sagittal du rachis
I. Le processus de verticalisation
II. Anatomie relative aux paramètres sagittaux
III. Le passage de la position debout à la position assise
IV. Corrélations statistiques
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
Introduction
•Les segments corporels impliqués dans la station érigée sont :
la tête, le cou, le tronc, et les membres inférieurs.
•Ils contiennent un squelette osseux polyarticulé (avec la colonne
vertébrale qui est un pilier central), constituant des leviers sur
lesquels vont s’insérer les muscles pour en assurer soit la fixité soit la
mobilité
•Les éléments de cette chaîne polyarticulé (ostéoarticulaire) sont de haut
en bas: le crâne, l'articulation occipito-atlantoïdienne (entre le crâne et
l'atlas), l'atlas, l'axis, le rachis cervical inférieur, le rachis thoracique, le
rachis lombaire, le sacrum, les articulations sacro-iliaques, les os coxaux,
les articulations coxo-fémorales.
A.La jonction crânio-rachidiene
I. Le squelette céphalique
•Il est formé d'un ovoïde à grosse extrémité postérieure qui est le
crâne (neurocrâne) auquel est appendu le squelette facial
(splanchnocrâne)
•Il est articulé avec les masses latérales de l'atlas (1 vertèbre
cervicale) par les condyles occipitaux.
II. L'articulation crânio-rachidienne : l'articulation occipito-atlantoïdienne
•Elle se réalise entre l'os occipital et l'atlas. C'est une articulation de type synoviale et c'est une double
articulation condylienne concordante, c'est-à-dire avec un fonctionnement synchrone et des courbures
de surfaces articulaires se correspondant parfaitement.
•Elle effectue principalement la Flexion/Extension, autour d'un axe transversal situé en arrière du centre
de gravité (centre de masse) de la tête d'où l'importance des muscles de la nuque (+++) pour redresser la
tête et permettre l'horizontalité du regard.
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III. L'atlas (C1)
L'Atlas soutient la tête qui repose dessus par les condyles de l'occipital (s'articulant avec la partie supérieure de
la face latérale de la tête) et elle s'appuie sur ce qu'on appelle les masses latérales (qui sont deux empreintes
cartilagineuses en forme de semelles de chaussure (n°2 sur le schéma) ). Ces masses latérales sont deux
massifs osseux portant une face articulaire en haut qui s'articule avec le condyle de l'occipital et en bas avec la
surface articulaire de l'axis.
On lui décrit : un arc antérieur (1), un arc postérieur (5), et deux masses latérales , l'ensemble va circonscrire
un foramen dans lequel se trouve d'avant en arrière :
–le processus odontoïde de l'axis (C2), qui est l'axe du
mouvement de rotation entre l'atlas et l'axis.
–En arrière il y a le ligament ( qui est aussi une surface
articulaire ) transverse tendu entre les masses latérales de
l'atlas et empêchant la dislocation antérieur de l'atlas lors de la
flexion forcée par rapport a l'axis (c'est a dire lorsque l'on
penche la tête en avant, c'est donc un frein).
–le système nerveux et ses enveloppes.
Sur le schéma on peut voir de chaque coté deux processus
transverses qui sont perforés et qui laissent donc passer l'artère
vertébrale qui va ensuite contourner la masse latérale par l’arrière.
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IV. L'articulation atlanto-axoïdienne
•Elle se situe entre l'Atlas (C1) et l'Axis (C2) et permet
principalement la rotation de l'Atlas autour de l'axe odontoïdien
(constitué par l'avant de l'axis) (40° à 45° vers la droite et vers la
gauche)
•Cette articulation réalise aussi une Flexion/Extension faible.
•Sa cohésion et sa stabilité sont assurées par les ligaments :
occipito-atlantoïdiens, occipito-axoïdiens et atlanto-axoïdiens.
=> On appelle jonction crânio-rachidiene l'ensemble ostéo-articulaire constitué par l'occipital, l'articulation
occipoto-atlantoïdienne, l'atlas et l'articulation atlanto-axoïdienne (C1-C2).
L'architecture de cette partie de la colonne vertébrale est importante car on a un passage entre un système à 2
colonnes (qui est le système entre l'occipital et l'atlas) en un système à 3 colonnes qui va se poursuivre ensuite
tout le long de la colonne vertébrale jusqu'au sacrum.
Le poids est transmis par les masses latérales de l'atlas de chaque côté , il est transmis à l'axis et se répartit :
–en avant vers le corps vertébral
–en arrière vers les colonnettes interapophysaires.
A ce niveau va se réaliser la conversion d'un système avec un transfert des forces d'un système à 2 piliers sur
un système à 3 piliers qu'on va retrouver sur toute la hauteur de la colonne vertébrale.
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B.Le rachis
I. Structure générale de la colonne vertébrale
La colonne vertébrale comporte sur le plan osseux :
–24 vertèbres mobiles :
–7 cervicales : C1 (atlas), C2 (axis) + rachis cervical
inférieur (C3 à C7)
–12 thoraciques (T1 à T12)
–5 Lombaires (L1 à L5)
–5 vertèbres sacrées fusionnées (S1 à S5) : Sacrum
–3 à 5 vertèbres coccygiennes plus ou moins fusionnées :
le coccyx ( partie caudale en répression )
=> L'ensemble sacro-coccygien appartient au squelette pelvien mais aussi à
la colonne vertébrale.
II. Les vertèbres
a) Caractères communs aux vertèbres C3 – L5 (vertèbres sub-axiales)
•Un corps vertébral de forme et de taille variable en fonction du niveau.
•Derrière, deux colonnes articulaires (facettes supérieure et inférieure).
Ce sont les trois formations élémentaires des piliers. Ils sont reliés pour former le trou vertébral, formé par la
présence de :
•Deux pédicules (en 2 sur le Figure B, se sont des ponts osseux) qui réunissent le corps vertébral aux
colonnettes articulaires.
•Une lame vertébrale réunissant les colonnettes articulaires en arrière.
On appelle arc postérieur (ou arc neural car il coiffe en arrière le système nerveux qui se trouve dans le
foramen ) l'ensemble formé des deux pédicules, des deux colonnettes apophysaires et de la lame.
Sur ces éléments viennent se brancher des processus :
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•3 processus (ou apophyse) pour les insertions musculaires, ils vont jouer le rôle de levier. :
–2 processus transverses (cervical et thoracique) ou costiformes (reliquats de cotes)
(lombaire). Cette différence de processus est d'origine embryologique.
–Un processus épineux. C'est le seul élément vraiment palpable de la colonne vertébrale (repère
important, sa palpation fait partie de l'examen du rachis, par exemple lors d'une fracture, permet
de voir le bon alignement de la colonnes vertébrale)
b) Caractères distinctifs des vertèbres C3-L5 : la taille et la forme
La taille des vertèbres augmente progressivement et harmonieusement de haut en bas traduisant l'augmentation
progressive, du haut vers le bas de la charge axiale appliquée. La force qui s'y appuie est de plus en plus
importante au fur et à mesure que l'on descend.
La forme des vertèbres est différente en fonction du domaine de la colonne vertébrale considéré.
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1 - Structure d'une vertèbre cervicale type (atlas et axis sont a part, se sont des vertèbres charnières)
•Le corps vertébral est parallélépipédique, il se relève par une formation particulière sur le coté
appelée uncus (le crochet qui remonte vers le haut , oblique et très petit).
•Le trou vertébral est triangulaire.
•Les processus transverses sont bituberculés (sauf C7 ou le tubercule antérieur est réduit =>instantané)
•Il y a un trou transversaire qui est le lieu de passage des vaisseaux vertébraux (artère vertébrale qui
monte).
•Le processus épineux (il a deux tubercules) est bifide et horizontal (sauf en C7 où il est
unique ,monotuberculé).
2 – Structure d'une vertèbre thoracique type
•Le corps vertébral est hémicylindrique portant des facettes costales en haut et en bas dans sa partie
postérieure destiné aux têtes costales.
•Le trou vertébral est arrondi.
•Des processus transverses sont obliques en dehors et en arrière et ils ont une facette costale destinés
aux tubercules costaux.
•Le processus épineux est oblique en arrière et en bas. Cette obliquité est maximale au milieu de la
courbure thoracique (T6, T7, T8), là ou les muscles tirent le plus fort. C'est là où le processus est le plus
long à cause de forces de traction importantes vers le bas.
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Articulation costo-vertébrale en vue supérieure :
1.
2.
3.
4.
tête costale
Vertèbre
Articulation costo-vertébrale
Articulation costo-transversaire
La côte s'articule donc avec deux articulations, l’articulation costo-vertébrale et l'articulation costotransversaire.
La côte s'horizontalise, elle se soulève lors de l'inspiration et s'abaisse lors de l'expirations.
Coupe frontale de l'articulation costo-vertébrale
1.Vertèbre sus-jacente
2.Disque intervertébral
3.Vertèbre sous-jacente
4.Tête de la côte qui se prolonge avec l'arc costal
En gras les surfaces recouvertes de cartilage..
3 – Structure d'une vertèbre lombaire type
•Le corps vertébral est réniforme (en forme de rein).
•Le trou vertébral est triangulaire.
•Processus costiformes (et non pas des processus transverses) car ce sont « l'équivalent des côtes » qui
ont régressé et se sont soudées ( fusionnées au corps vertébral).
•Processus épineux qui est massif, dirigé en arrière.
•Entre les processus articulaires supérieurs et inférieurs, il y a une partie inter-articulaire ou un « pars
interarticularis » ou encore un isthme (1 sur le schéma ci-dessus )
•La face supérieure du corps vertébral est concave, constituant une butée lors des mouvements de
rotation axiale.
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4 – Structure d'une vertèbre sacrée.
Le sacrum est formé par les 5 vertèbres sacrées. Elles sont réunies par fusion des corps vertébraux et la fusion
des processus costiformes qui sont très développés en dehors (sur le côté), ce qui permet la constitution d'une
partie latérale appelée l'aile du sacrum. Leur coalescence latérale délimite les trous sacrés antérieurs et
postérieurs qui sont les orifices de sorties des branches antérieures des nerfs sacrés. Les processus sont des
leviers sur lesquels s'insèrent les masses musculaires.
C.Les articulations de la colonne vertébrale
I. Les articulations intervertébrales
Entre deux vertèbres successives se trouvent :
–Une articulation intersomatique
–Deux articulations interapophysaires entre les massifs articulaires.
De C2 à S1 on compte 69 articulations dont 23 articulations intersomatiques
et 46 articulations interapophysaires.
Entre C1 et C2 il y a 3 articulations.
Entre l'occipital et l'atlas C1 on trouve 2 articulations.
Au total la colonne vertébrale compte 74 articulations entre le sacrum et la
base du crâne. Les articulations étant nombreuses, on comprend que les
problèmes articulaires soient fréquents au niveau du rachis.
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II. Les articulations intersomatiques (entre les corps vertébraux)
Les surfaces articulaires mises en jeu sont :
-le plateau inférieur de la vertèbre sus-jacente
-le plateau supérieur de la vertèbre sous-jacente.
Les moyens d'unions qui maintiennent l'articulation sont :
–le disque intervertébral
–le ligament longitudinal antérieur
–le ligament longitudinal postérieur
–les ligaments à distance
L'ensemble de ces moyens d'unions entre dans la constitution du segment mobile intervertébral (c'est a dire
la partie qui bouge entre deux vertèbres).Elle est hétéroclite.
III. Le disque intervertébral
C'est un ligament interosseux entre les corps vertébraux par sa partie périphérique et un coussin hydraulique.
Il comporte :
L'anneau fibreux (annulus), en périphérie, est formé de fibres (il y a
plusieurs catégories : circulaires, verticales et obliques), organisées en lamelles
concentriques de plus en plus hydratées vers la profondeur et donc de moins en
moins denses en profondeur. Pour finir en une substance gélatineuse chez
l'enfant mais qui avec l'âge devient de plus en plus fibreuse.
La zone centrale (nucleus, noyau) est de consistance gélatineuse chez le
jeune. Elle est très hydrophile, gorgée d'eau (elle contient des protéoglycanes
retenant le sodium qui a la faculté d'attirer l'eau). C'est un coussin hydraulique,
amortisseur et répartiteur des contraintes (les charges axiales ou horizontales).
Les contraintes en compression-torsion + les microtraumatismes, répétés de la
vie + l'âge + le terrain génétique aboutissent à sa déshydratation et à la
dégénérescence de ce disque intervertébral. Cela génère l'apparition de
phénomènes douloureux : arthrose, dégradation des surfaces articulaires,
hypertrophies articulaires, hernie discales ou pincement discale, d'instabilité,
de discopathies dégénératives...
Les degrés d'hydratation apparaissent très bien à l'IRM. En séquence pondérée T2, les disques
apparaissent en blanc car riches en eau et donc en H+ (ils sont donc sains), les disques déshydratés
apparaîtront en gris.
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L'anneau fibreux entoure et contient une zone centrale de consistance gélatineuse gorgée d'eau. L'ensemble
annulus et nucléus joue un rôle d'amortisseur des charges axiales et de répartiteur de contraintes vers la
périphérie de l'anneau fibreux.
Les pathologies possibles au niveau du disque intervertébral sont :
Les contraintes en compression, cisaillement, et torsion associées à l'âge, aux microtraumatismes, au terrain
génétique plus ou moins prédisposant vont entrainer la déshydratation progressive, ce qu'on appelle la maladie
discale dégénérative (discopathie), la hernie discale et puis comme ça ne tient plus il y a des mouvements
parasites qui s'installent et ce qu'on appel l'instabilité peut être douloureuse et en définitive amène à l'arthrose.
•la dégénérescence
•la discopathie
•l'instabilité et l'arthrose
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2
3
1
1. Disque normal 2. Disque arthrosique 3. Disque déshydraté
IV. Les ligaments longitudinaux
•Le ligament longitudinal antérieur
Il s'étend de la base du crâne à la face antérieure du sacrum
en longeant la face antérieure des corps vertébraux. Il
s'insère sur les disques et la partie adjacente des plateaux
vertébraux. Il forme un hauban antérieur qui constitue un
frein à l’hyper-extension de la colonne vertébrale.
•Le ligament longitudinal postérieur
Il s'étend de la bas du crâne à la face postérieure des corps
vertébraux sacrés. Il s'insère sur les disques et la partie
adjacente des corps des plateaux vertébraux. Il forme un
hauban postérieur qui s'oppose à l'hyper-flexion de la
colonne vertébrale. Le ligament a une forme dentelé car il
a une insertion plus large sur les corps vertébraux où se
trouve la sortie des veines vertébrales.
V. Les articulations interapophysaires
•Les surfaces articulaires sont planes ou concaves (au niveau
lombaire). Elles sont situées à l'extrémité des processus articulaires (en
haut et en bas), en arrière du processus articulaire supérieur, en avant
du processus articulaire inférieur. (la vertèbre du bas retient celle d'en
haut, semblable au tuile d'un toit)
•Les moyens d'union sont la capsule articulaire renforcée sur sa face
antérieure par la partie latérale du ligament jaune et les ligaments à
distance (ligament inter-épineux et sur-épineux (sur toute la longueur
de la colonne vertébrale entre les épines))
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VI. Les ligaments à distance. Segment mobile intervertébral
Le ligament jaune (jaune car riche en élastine) qui est tendu entre les lames, ferme en arrière
l'espace situé entre deux lames successives. Il est tendu entre la face antérieure de la moitié
inférieure de la lame sus-jacente et le bord supérieur de la lame sous-jacente. Il vient recouvrir la
capsule.
Le ligament inter-épineux et le ligament sur-épineux sont également des ligaments à distance.
Ils sont des freins à l'hyper-flexion.
On appelle segment mobile intervertébral, l'ensemble des partie molles et des moyens d'union intervertébraux.
Il comprend l'articulation intersomatique, les articulations interapophysaires et les ligaments à distance. Il
permet la mobilité des vertèbres entre elles, le mouvement élémentaire (ce mouvements n'est pas très
important afin de ne pas entrainer des plicatures et par conséquents endommager le contenu de la moelle
épinière. En revanche le mouvement de l'ensemble de la colonne vertébrale est très important et est du a
l'addition des mouvements élémentaires) .
Cerné d'un trait plus épais, le segment mobile intervertébral est formé d'avant en arrière par :
–Le ligament longitudinal antérieur
–Le disque intervertébral
–Le ligament longitudinal postérieur
–Le ligament jaune
–Les capsules articulaires
–Le ligament inter-épineux
–Le ligament sur-épineux.
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D.L'architecture du rachis
L'architecture du rachis peut être schématisée par un système vertical stable à 3 colonnes (formé de 25 pièces
empilées).
Le rachis forme la charpente axiale du tronc et comporte 3 colonnes longitudinales élémentaires formées par
l'empilement des trépieds vertébraux élémentaires :
–le corps vertébral en avant (donc une colonne antérieur)
–les colonnes interapophysaires en arrière (deux colonnes postéro latérales)
Il y a une cohésion osseuse établie par les pédicules de chaque côtés et les lames en arrière.
La cohésion longitudinale est assurée par les moyens d'union du segment mobile intervertébral (disque
intervertébral, capsules, ligament jaune, ligament inter-épineux) et les haubans ligamentaires longitudinaux qui
parcourent la colonne vertébrale (ligaments longitudinal antérieur, longitudinal postérieur, sur-épineux).
=> Le « trépied vertébral » (Fig1)
=> Vue postéro-latérale gauche de la schématisation
architecturale du rachis formé par l'empilement des
trépieds vertébraux (Fig 2) :
1.Colonne antérieure disco-Ligamentaire
2.Colonnettes interapophysaires
3.Lame
4.Pédicule
L'architecture du rachis en trois colonnes selon René LOUIS.
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I. Les courbures
Le rachis présente dans le plan sagittal 4 courbures alternées :
–Une lordose cervicale
–Une cyphose thoracique
–Une lordose lombaire
–Une cyphose sacrée
Une lordose se définit par une concavité orientée vers l'arrière et une
convexité orientée vers l'avant.
Une cyphose se définit par une concavité orientée vers l'avant et une
convexité orientée vers l'arrière.
Trois des quatre courbures sont souples à des degrés plus ou moins
importants : les courbures cervicale, thoracique et lombaire. La courbure
sacrée est rigide.
Leur résistance, proportionnelle au carré du nombre de courbure
[R = k(3²+1)], se trouve donc multipliée par 10 par rapport à une tige
dépourvue de courbure.
Les courbures du rachis sont liées à la station debout.
La courbure primitive du foetus (en 1) est uniformément
concave en avant.
Elle va subir 2 redressements :
–celui de la tête (en 2) vers le 6ème mois qui crée
la lordose cervicale lorsque l'enfant s'assoie ou
marche a quatre pattes.
–celui du tronc (en 3) à partir de 1 an, va créer la
lordose lombaire et les remaniements
architecturaux de la 5e vertèbre lombaire.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
II. Amplitude des courbures sagittales et morphotypes rachidiens
L'amplitude et le type morphologique sont spécifiques d'un individu donné. Il existe donc une grande variété de
morphotypes rachidiens, lié surtout à la diversité de redressement du bassin.
Ces courbures sont liées au redressement du bassin. En effet, chez les personnes très cambrées, on observe que
le bassin s'est très peu redressé. À l'inverse, celles qui ont leur bassin redressé, auront une cambrure moins
marquée. Le redressement sacrale est de moins en moins important de 1 à 4. La conséquence est que comme le
centre de gravité du corps doit être ramené au niveau du polygone de sustentation sur l'aire d'appui au sol, il
va y avoir un recul, un redressement qui implique une courbure lombaire plus importante.
Globalement, les courbures s'équilibrent entre elles.
Elles participent à l'équilibre sagittal du rachis et toute altération de l'une entraîne une modification
compensatoire des courbures adjacentes. Lors d'un trouble ou d'une fracture, l'exagération d'une des courbures
entraînera l'exagération d'une autre par un phénomène compensatoire. Cela peut donner lieu à des lombalgies.
Il est donc important de corriger ces déformations.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
À l'état normal, il n'y a pas de courbure dans le plan frontal.
Une inégalité de longueur des membres inférieurs (fracture, congénital..)
crée une bascule du bassin dans le plan frontal. Cette bascule est à
l'origine d'une attitude scoliotique (=courbure dans le plan frontal) qui
doit être corrigée par le port d'une talonnette, car il n'y a pas de réelle
déformation du rachis mais si on la laisse évoluer durant une période de
plus de 10 ans pendant la croissance, elle peut évoluer vers une vraie
scoliose avec inclinaison et rotation.
Les scolioses se caractérisent par une courbure dans le plan frontal qui est associée à une rotation des
vertèbres (contrairement à l'attitude scoliotique) du côté de la convexité.
Elle peuvent être d'origine :
–Congénitale, par malformation vertébrale
–Idiopathique (sans cause connue)
–Neurologique (atteintes musculaires asymétriques des haubans). Dans ce cas, le corps va pencher du
côté non-paralysé.
–Dégénérative : arthrose intersomatique ou inter-apophysaire (déformation par usure asymétrique du
disque)
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
III. Le système canalaire intrarachidien
Il est formé par le canal spinal et les foramens intervertébraux qui
permettent la sortie des nerfs spinaux.
Ces éléments canalaires contiennent et protègent le système
nerveux (moelle spinale, racines et nerfs spinaux) et les
enveloppes méningées. Le contour du canal spinal, de gauche à
droite en vue latérale, en vue postérieure et en coupes
transversales étagées pratiquées aux divers niveaux. Dans le plan
frontal, les dilatations cervicales et lombaires sont le siège d'une
importante mobilité. On remarque aussi que le canal est
triangulaire au niveau cervicale et lombaire, là où la mobilité est
la plus importante.
En Figure 2 : coupe frontal du canal au niveau de la jonction
thoraco-lombaire (T12-L1/L2), passant par les pédicules et les
foramens, montrant la terminaison de la moelle, la dure mère et
ses entonnoirs péri-radiculaires entourant le départ des racines
vers les foramens intervertébraux (coupe congelée).
En Figure 3 : vue postérieure du canal lombosacré (L4-L5), après
avoir réalisé une résection de la paroi postérieure
du canal à travers les pédicules. On voit très bien le cul-de-sac
dural et les racines qui s'en dégagent pour s'engager dans les
foramens. Le sac dural a été ouvert sur sa paroi postérieure pour
montrer les racines de la queue de cheval.
IV. La mobilité rachidienne
La mobilité intervertébrale élémentaire est faible afin de protéger la moelle et les
racines. Elle est de 2 mm en translation et de quelques degrés seulement en
flexion/extension, inclinaison et rotation. L'amplitude globale est néanmoins
importante par addition des amplitudes élémentaires des 24 segments mobiles.
V. La mobilité régionale
La mobilité régionale correspond à une inclinaison latérale. Il s'agit de la mobilité élémentaire c'est-à-dire au
niveau d'un segment mobile.
Remarques : Par exemple le rachis cervical dans son ensemble, la flexion est de 40°, l’extension est de 50°,
l'inclinaison latérale est de 15° et la torsion de 70°/70°. L'importance de cette ampleur est du à la fonction du
rachis cervical dans la recherche sensorielle ( oreilles, yeux, odorat), recherche d'un signal lumineux qui peut
être d'alerte, rechercher également la source d'un bruit, ou encore un élément qui émet des vapeur odorante.
La torsion est minimale au niveau lombaire (8°/8°).
Mais l'inclinaison latérale au niveau cervicale est moins importante qu'au niveau thoracique car il y a moins
de vertèbres.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
E.La jonctions du tronc avec les membres inférieurs
La jonction du tronc avec les membres pelviens s'effectue à travers :
–La 5e vertèbre lombaire
–L'articulation L5-S1
–Le sacrum
–Les articulations sacro-iliaques
–L'os coxal
–L'articulation coxo-fémorale
I. La 5e vertèbre lombaire
C'est une vertèbre transitionnelle. Elle assure la jonction entre le
rachis lombaire et le sacrum.
Elle présente deux spécificités morphologiques :
–Elle est cunéiforme car sa hauteur antérieure supérieure
à la hauteur postérieure (ha > hp)
–Elle présente un angle isthmique élevé. (35°)
Ses isthmes sont exposés aux fractures de fatigue facilitées par
les micro-traumatismes sur un terrain héréditaires prédisposé.
La Spondylolyse est la fracture isthmique de L5.Cette fracture est
comblée par un tissu fibreux très mobile : la mobilité est alors
augmentée à son niveau, le disque est affaibli.
La Spondylolisthésis est le glissement de la vertèbre vers l'avant
(du à une dégénérescence du disque qui est sur une pente).
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
L'angle isthmique est mesuré entre la direction du corps apophysaire et la direction du corps vertébral. Cet
angle augmente lorsqu'on descend dans les niveaux vertébraux. Il varie également lors de la croissance, il
évolue lors du redressement du tronc incurvant l'os qui va se modifier en fonction des contraintes qu'on va lui
appliquer.
II. L'articulation L5-S1
Elle présente des spécificités liées au redressement du tronc.
La pente sacrée est l'angle entre le plateau sacré et l'horizontale. Elle dépend
du degré de redressement du sacrum.
Le disque L5-S1 est cunéiforme. Son plan est oblique en bas et en avant
selon la pente sacrée.
Les articulations interapophysaires sont des arthrodies
(articulations synoviales), dans un plan oblique, presque frontal.
Ce sont des butées osseuses s'opposant au glissement antérieur.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
L'angle lombo-sacré se mesure entre les faces antérieures de L5 et S1, c'est un
angle important. Il est de 126° chez l'homme et de 118° chez la femme (plus
cambrée).
III. Le sacrum
Le Sacrum représente le socle du tronc auquel s'attachent
les membres supérieurs, le cou et la tête. Le poids de toute
la partie sus-jacente du corps est transmis aux membres
inférieurs à travers les articulations sacro-iliaques (parties
latérales du sacrum, formée par fusion des processus
costiformes des premières vertèbres sacrées) et les
articulations coxo-fémorales.
Les flèches indiquent le flux des lignes de force qui
passent par les articulations sacro-iliaques et
coxofémorales.
Seuls S1, S2 et S3 participent à la transmission du poids.
S4, S5 et le coccyx servent à l'insertion des muscles du
plancher pelvien.
IV. Les articulations sacro-iliaques
Les articulations sacro-iliaques sont solides et très peu mobiles. Elles assurent la transmission du poids vers l'os
coxal et les membres inférieurs. Leur indispensable stabilité est assurée par de puissants ligaments interosseux
(Un ligament sacro-illiaque antérieur, un ligament sacro-illiaque postérieur et un ligament très épais qui est le
ligament sacro-illiaque interosseux entre l'os iliaque et le sacrum).
Elles deviennent un peu mobiles durant l'accouchement pour permettre le passage de la tête du fœtus au niveau
du détroit inférieur du bassin..
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
V. L'os coxal
Il forme une partie du squelette de la ceinture pelvienne, il est
tordu sur lui même. Il est fixe et stable.
L'ensemble formé par le sacrum et les deux os coxaux
constitue l'anneau pelvien, qui comporte deux arcs :
–L'arc postérieur (en pointillé) est massif et robuste. Il
est constitué par le sacrum en arrière, les 2
articulations sacro-iliaques et la partie postérieure des
os coxaux.(tout ce qui est en arrière des cavités
acétabulaires). C'est la « zone portante » de l'anneau
pelvien.
Les fractures du bassin engageant la zone portante
sont très graves.
–L'arc antérieur (en blanc) est plus grêle. Il est
représenté par les branches pubiennes, le pubis et la
symphyse pubienne. C'est la zone d'insertion
musculaire.
VI. L'articulation coxo-fémorale : la hanche
Elle assure le transfert du poids aux membre inférieurs. C'est une articulation mobile :
–Pour les besoins dynamiques, elle va permettre d'orienter les membres pelviens selon les besoins
(marche, saut, course, danse, escalade). C'est pourquoi on la considère comme l'articulation
«directionnelle » du membre inférieur.
–Pour les besoins statiques, de replacer le centre de gravité sur l'aire de sustentation (appui uni ou
bipodal).
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
P désigne le centre de gravité du corps et F la force à exercer (principalement par le muscle moyen fessier qui
va tirer sur le bassin pour déplacer le centre de gravité en cas d'appui unipodal).
Ce phénomène est important car l'équilibre va se dégrader en particulier chez le sujet âgé du fait des maladies
de la colonnes vertébrale en particulier dû la perte de hauteur des disques intervertébraux qui va entrainer une
cyphose qui va elle même modifier l'équilibre antéro-postérieur du tronc.
F. Bases anatomiques de l'évaluation de l'équilibre sagittal du rachis
Le terme équilibre vient du latin « aequus » qui
signifie « égal » et de «libra » qui signifie «
balance ».
Définition : c'est une position stable d'un système
résultant de la neutralisation réciproque des forces
égales et de sens opposé qui s'exercent sur ce
système.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
Il y a tout d'abord un paramètre appelé le Fil à plomb, c'est une verticale passant par le conduit auditif externe
dans une situation rachidienne équilibrée est représentée ci-contre.
Ses repères anatomiques sont :
–le méat acoustique externe
–la partie moyenne de l'épaule
–la mi-distance antéropostérieure du thorax
–le rapprochement postérieur au niveau abdominal (lordose lombaire)
–le grand trochanter
–le genou, en avant du milieu
–la cheville, en avant de la malléole externe.
I. Le processus de verticalisation
C'est le résultat anatomique de l'action des muscles érecteurs sur le rachis.
•Les buts de cette verticalisation sont :
–d'attirer (le rachis) le tronc et le cou suffisamment en arrière
–de faire reculer le centre de gravité pour le rapprocher des surfaces articulaires qui assure la
transmission des lignes de forces.
Ces buts visent à faire de la position érigée une position stable, un état de repos, nécessitant un effort
musculaire minimum pour être maintenu.
•Les moyens de cette verticalisation sont :
–la traction postérieure et inférieure des vertèbres superposées vers l'arrière et vers le bas
–l'inversion de la courbure primitive (cyphose) des segments rachidiens non contraints
(rachis cervical et lombaire)
II. Anatomie relative aux paramètres sagittaux
•Paramètres anatomiques
Un paramètre anatomique est invariable dans le temps, non
modifié par la position du bassin (puisque mesuré entre
des points pelviens fixes les uns par rapport aux autres, du
fait de la stabilité de l'anneau pelvien) chez un individu
donné.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
L'incidence pelvienne est l'angle (angle d'incidence) formé par
une droite joignant le centre des tête fémorales (c'est l'axe
bicoxofémoral) au milieu du plateau sacré et la perpendiculaire au
plateau sacré passant par ce point (point d'incidence).
La valeur moyenne de l'incidence pelvienne est 50-55° +/- 11°
•Paramètres anatomiques sacrés
L'angle S1-S2 se mesure entre le plan du plateau sacré et celui de la
synostose S1-S2.
Sa valeur moyenne est : - 3,8°(4°) +/- 8°
La cyphose sacrée se mesure entre le plan du plateau sacré et celui
de la synostose (fusion S4-S5).
•Paramètre positionnel
Un paramètre positionnel est variable selon la position chez un individus
donné, variable dans le temps.
La vertèbre T9 représente le centre de gravité du segment corporel
supporté par les têtes fémorales.
La Gîte sagittale de T9 est l'angle entre :
–la verticale passant par le centre des têtes fémorales
–et la droites joignant le centre des têtes fémorales au centre du corps
vertébral de T9, oblique en haut et en arrière (T9 est normalement en
situation postérieure par rapport aux hanches).
La valeur moyenne de la Gîte sagittale est 10° +/- 3°, c'est un angle ouvert
en arrière. Une diminution et a fortiori une négativation de la gîte
traduisent un déséquilibre antérieur du tronc.
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
La cyphose thoracique est définie par :
–sa limite supérieure : T1 ou T4
–sa limite inférieure T12, L1 ou L2 (selon
l'étendue de la cyphose thoracique)
La valeur moyenne de la cyphose thoracique est 35-45° +/- 10-12°
La lordose lombaire est définie par :
–sa limite supérieure : L1, L2 ou L3
–sa limite inférieure : S1
La valeur moyenne de la lordose lombaire est 60°-65° +/- 10-12°
•Paramètres positionnels angulaires pelviens
La pente sacrée (PS) est l'angle entre l'horizontale et le plan du
plateau S1. La valeur moyenne de la pente sacrée est 40°.La valeur de
cet angle est variable selon les individus.
Cette mesure se fait en position debout.
Sur les bassins verticalisé cette pente est faible tandis que sur les
bassin qui sont très incliné elle est beaucoup plus élevée et la lordose
au dessus est beaucoup plus importante.
La version pelvienne est l'angle entre la verticale passant par le
centre de gravité et la ligne joignant le centre des têtes fémorales au
milieu du plateau sacré. La valeur moyenne de la version pelvienne
est 12° +/- 6°.
Le prof a dit que pour simplifier on pouvait retenir :
Lordose cervicale : 20°
Cyphose thoracique : 40°
Lordose lombaire : 60°
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ANATOMIE – Morphologie du squelette axial rachidien
III. Le passage de la position debout à la position assise
Lors du passage de la position debout à la position assise :
–L'incidence pelvienne ne varie pas puisque le bassin
bouge dans son ensemble
–La lordose diminue
–La pente sacrée diminue
–La version pelvienne augmente
Ces paramètres sont à prendre en compte lors de chirurgie de
correction.
IV. Corrélations statistiques
Pente sacrée / Lordose lombaire => (r = 0.86)
Incidence pelvienne / Pente sacrée => (r = 0.84)
Incidence pelvienne / Version Pelvienne => (r = 0.54)
Lordose lombaire / Cyphose thoracique => (r = 0.34)
CR : les valeurs des rapports ne sont pas à connaître !
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