DEUXIÈME PROGRAMME
Engagements
Après les élections nationales en 2012, les États membres de la zone euro, par l’intermédiaire du
Fonds européen de stabilité financière (FESF), ont mobilisé 144,6 milliards d’EUR en faveur de la Grèce
au titre du deuxième programme (ce montant comprend les fonds non décaissés du mécanisme de
prêt à la Grèce/premier programme).
Le FMI a alloué environ 19,8 milliards d’EUR au titre de ce deuxième programme.
Versements
Le FESF a versé 141,8 milliards d’EUR. Ce montant comprend 48,2 milliards d’EUR pour couvrir les
coûts de résolution et de recapitalisation des banques. Sur ce montant, 10,9 milliards d’EUR n’ont pas
été nécessaires et ont donc été rendus au FESF. Par conséquent, l'encours s’élève à 130,9 milliards
d’EUR.
ÉVOLUTION MACRO-ÉCONOMIQUE
Quelle est la nouvelle trajectoire d’ajustement budgétaire?
La nouvelle trajectoire d’ajustement budgétaire figurant dans le protocole d’accord prévoit des objectifs
pour le solde primaire de -¼ % du PIB en 2015, de 0,5 % en 2016, de 1¾ % en 2017 et de 3,5 % en
2018 et au-delà. La trajectoire des objectifs budgétaires est compatible avec les taux de croissance
prévus pour l’économie grecque, à l'heure où le pays se remet de la plus grave récession qu'il ait
enregistrée. La Grèce vise un excédent primaire de 3,5 % du PIB à moyen terme. Cet objectif sera
atteint par une combinaison de réformes budgétaires initiales, par exemple en ce qui concerne la TVA
et le système des retraites grecs, un programme ambitieux visant à renforcer le respect des obligations
fiscales et la gestion des finances publiques, en intensifiant la lutte contre l’évasion fiscale et les
réformes structurelles afin de soutenir la croissance, tout en protégeant les groupes vulnérables.
Pourquoi les institutions préconisent-elles tant un excédent primaire?
Un excédent primaire signifie que les recettes de l'État sont supérieures à ses dépenses (hors intérêts
sur la dette). Si l'excédent est atteint, l’État ne vit plus au-dessus de ses moyens et est en mesure de
réduire le volume de sa dette. Un excédent primaire est donc crucial pour rétablir la viabilité des
finances publiques et pour que l’économie renoue avec une croissance durable.
Dans le cadre des programmes d’ajustement économique précédents, la Grèce est passée d’un déficit
primaire de 10,3 % du PIB en 2009 à un excédent primaire de 0,4 % en 2014. Au deuxième semestre
2014, le programme budgétaire était bien en place et dépassait les objectifs fixés. Toutefois,
l’incertitude avant et après les élections, une communication contradictoire concernant les
changements dans le système de perception des impôts et un ralentissement de l’économie ont
entraîné une détérioration sensible de la situation budgétaire globale.
Quelles sont les projections concernant la croissance du PIB?
Les services de la Commission ont actualisé leurs prévisions en août 2015. Le PIB devrait diminuer de
2,3 % en 2015, de 1,3 % en 2016, pour revenir à une croissance positive de 2,7 % en 2017 et de
3,1 % en 2018.Selon les projections, la croissance serait de retour au début de l’année 2016 en termes
trimestriels, car l’incertitude actuelle se résorbera promptement après l’accord concernant le nouveau
programme d’ajustement d'une durée de trois ans, les contrôles des capitaux s'assoupliront
progressivement pour la plupart des activités économiques au second semestre de 2016, et les
banques seront rapidement recapitalisées d’ici à la fin 2015. Les mesures budgétaires prévues dans le
protocole d’accord (notamment la réforme de la TVA qui a déjà été adoptée) sont prises en compte
dans les projections ci-dessus.
PRIVATISATION
Quels sont les produits de privatisation prévus dans le programme?
Afin de préserver le processus de privatisation en cours et de maintenir l'intérêt des investisseurs pour
les grands appels d'offres, la Grèce s'engage à poursuivre son programme de privatisation. Ce
programme vise à générer des produits annuels (hors participations bancaires) de 1,4 milliard d’EUR
en 2015, 3,7 milliards d’EUR en 2016 et 1,3 milliard d’EUR en 2017.
Quand le Fonds de privatisation sera-t-il établi?
Afin de garantir le niveau d'ambition du processus de privatisation, un fonds indépendant sera établi en
Grèce sous la supervision des institutions européennes compétentes et couvrira la privatisation d'actifs