M AT E R N I T E G R A N D E - D U C H E S S E C H A R L O T T E Guide de la Procréation Médicalement Assistée au Centre Hospitalier de Luxembourg Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 1 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 2 Sommaire Préface page 5 Notre équipe page 7 Connaissances théoriques de la fertilité page 9 ‣ la reproduction chez la femme page 10 ‣ la reproduction chez l’homme page 12 Bilan d’infertilité ‣ Première consultation ‣ Mise au point chez la femme - Détermination de la réserve ovarienne - Hystérosalpingographie - Hystéroscopie ‣ Mise au point chez l’homme - Spermogramme - Test de fragmentation du DNA - Test postcoïtal ‣ Consultations complémentaires - Consultation chez la sage femme - Consultation chez la psychologue - Consultation de sexologie - Consultation en biologie de la reproduction - Autres : • Consultation d’urologie/andrologie • Consultation en tabacologie • Consultation d’endocrinologie • Consultation en diététique page 13 page 14 page 15 page 15 page 15 page 16 page 17 page 17 page 17 page 17 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 page 18 Etiologies de l’infertilité ‣ Absence d’anomalie ou stérilité idiopathique ‣ Variations dans la qualité du sperme ‣ La stérilité tubaire ‣ Les troubles de l’ovulation ‣ Autres page 19 page 20 page 20 page 21 page 21 page 21 Techniques proposées ‣ Monitoring ovulatoire ‣ Insémination intra-utérine ‣ Fécondation in vitro ‣ Fécondation in vitro avec ICSI ‣ Le diagnostic préimplantatoire (DPI) : page 23 page 24 page 24 page 26 page 26 page 26 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 3 Traitements de stimulation : En Pratique ‣ Les formalités administratives ‣ Le bilan sérologique et la consultation en anesthésie ‣ Les médicaments ‣ Les injections ‣ La surveillance échographique et les prises de sang ‣ Le prélèvement ovocytaire ou Ponction folliculaire ‣ Le travail au laboratoire ‣ Le transfert embryonnaire ‣ La congélation des embryons surnuméraires ‣ Résumé ‣ Avant le test de grossesse ‣ Le test de grossesse page 27 Les solutions alternatives page 43 page 28 page 29 page 30 page 32 page 33 page 34 page 36 page 38 page 39 page 40 page 41 page 41 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 4 Service de Procréation Médicalement Assistée, bienvenue Madame, Monsieur, L’infortune d’un désir de grossesse non satisfait n’est pas rare. Dans les pays industrialisés, 12-15% des couples n’arrivent pas à concevoir après un an d’activité sexuelle régulière. Si une information précise et quelques mesures simples peuvent apporter une grande aide à courte échéance, il faut savoir que dans bien des cas des investigations spécifiques et des thérapies complexes doivent être proposées, afin de tenter l’obtention d’une grossesse. Depuis 2005 le Centre Hospitalier du Luxembourg est fier d’accueillir le Laboratoire National de Procréation Médicalement Assistée (PMA). Notre service dispose de tous les moyens diagnostics et des moyens thérapeutiques classiques pour prendre en charge le couple infertile. Ainsi, les médecins spécialisés en médecine de reproduction se considèrent fondamentalement comme des représentants temporaires de votre gynécologue, avec lequel ils vont rester en contact tout au long de votre traitement. À l’aide de ce dossier-guide nous aimerions vous faciliter le premier contact avec la médecine de reproduction et vous guider dans le cheminement dans notre centre. Nous souhaitons rendre votre vécu du traitement avec ses différentes étapes le plus acceptable possible, que ce soit sur le plan physique, psychologique, médical, social ou encore professionnel. Prenez le temps de lire attentivement ces quelques pages et n’hésitez pas à poser vos questions. Nous vous souhaitons un succès rapide. A bientôt L’équipe de PMA Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 5 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 6 Notre équipe qui vous prendra en charge tout au long de votre traitement : Service de Procréation Médicalement Assistée Médecins gynécologues spécialistes en PMA Dr Schilling Caroline, chef de service Dr Arendt Jacques Dr Ginter Serge, consultant Dr Peiffer Marc, consultant Sages-Femmes coordinatrices Prise de sang, folliculométrie, consultations, contact patients pour les résultats en cours de stimulation Secrétariat du service PMA Renseignements, prise de Rendez-vous Heures d’ouverture du secrétariat Téléphone : 4411-6520 Fax : 4411-6255 e-mail : [email protected] 7.00-13.30 hrs En cas d’urgence, le secrétariat général de Gynécologie est à votre disposition Téléphone : 4411-3230 Laboratoire National de Procréation Médicalement Assistée Dr Larcher Marie-Estelle, Docteur en Biologie Collaboration avec le Centre de Traitement de l'Infertilité de la Clinique Bohler Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 7 Consultations spécialisées Médecin urologue spécialiste en Andrologie Dr Wilmart Jean-François Psychologue Mlle Arendt Christine, consultations de soutien psychologique Autres : Consultation en sexologie, Mme Godfroid Sarah Consultation en endocrinologie Consultation en tabacologie Consultation en diététique Réunions d’information PMA Le premier mardi de chaque deuxième mois, à partir de 18h30, au 1er étage de la Maternité en face de la salle d’accouchement. Merci de vous inscrire au secrétariat PMA au numéro de téléphone : 4411-6520 Groupe de parole PMA Le premier mardi de chaque deuxième mois, à partir de 18h30, au 1er étage de la Maternité en face de la salle d’accouchement en alternance avec les réunion d’information PMA. Merci de vous inscrire au secrétariat PMA au numéro de téléphone : 4411-6520 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 8 Connaissances théoriques de la fertilité Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 9 Connaissances théoriques de la fertilité : La reproduction chez la femme A partir du premier jour de chaque cycle, qui correspond au premier jour des règles, l’hypophyse, une glande située dans le cerveau, sécrète dans le sang une hormone appelée FSH (follicule stimulating hormone), afin de stimuler la croissance d’un groupe de follicules au niveau des ovaires. Le follicule est un petit sac de 3 à >20 millimètres de diamètre, rempli d’un liquide citrin, le liquide folliculaire, dans lequel baigne un ovocyte, une grande cellule de l’ordre du dixième de millimètre. le pic de LH. L’ovocyte ainsi libéré est aspiré par le pavillon et transporté dans l’ampoule de la trompe où se fait la rencontre avec le spermatozoïde. L’embryon qui résulte de la fécondation de l’ovocyte par le spermatozoïde, migre dans l’utérus à partir de la trompe, tout en subissant des divisions cellulaires successives, et s’accroche dans l’endomètre qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Ce phénomène d’implantation se produit 6 jours après l’ovulation. A la naissance, les ovaires possèdent leur stock définitif d’ovocytes. Pendant la période fertile d’une femme, en début de chaque cycle, on peut visualiser en échographie entre 5 et 12 follicules en croissance par ovaire ; le taux de FSH à ce moment étant inversément proportionnel à la richesse en follicules. Au niveau de l’ovaire, le follicule vidé de son ovocyte, se transforme en corps jaune lequel secrète de la progestérone qui est une hormone nécessaire à la survie de l’embryon durant les premières semaines. S’il n’y a pas eu fécondation, le corps jaune arrête son fonctionnement après 14 jours ce qui entraîne une chute hormonale en oestrogènes et progestérone et ce qui provoque les règles. Il faut savoir que dans un cycle naturel, donc non stimulé par des médicaments, un phénomène de sélection fait qu’après quelques jours, un seul follicule va pouvoir continuer sa croissance, les follicules restants arrêteront leur développement. Les follicules sécrètent de l’Oestradiol, le taux variant en fonction de la taille et du nombre des follicules. Lorsque le taux d’oestradiol est suffisant et que le follicule sélectionné a atteint une taille de 18-20 mm, l’hypophyse déclenche la libération de l’ovocyte contenu dans ce follicule en sécrétant une deuxième hormone, la LH (luteinizing hormone). En effet l’ovulation a lieu environ 36 heures après 2 5 6 ‣ le facteur hormonal féminin, représenté par une ovulation correcte ‣ le facteur mécanique, représenté par des trompes perméables ainsi qu’une cavité utérine normale ‣ le facteur masculin représenté par un sperme de qualité suffisante 1. Vagin 4 3 Pour permettre l’obtention d’une grossesse, les 3 facteurs suivants jouent donc un rôle primordial : 2. Col 3. Utérus 4. Trompe 5. Pavillon de la trompe 6. Ovaire 1 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 10 Connaissances théoriques de la fertilité : La reproduction chez la femme 1. Sécrétion des hormones LH-FSH par l’hypophyse 2. Libération de l’ovocyte au niveau de l’ovaire, passage de l’ovocyte dans la trompe 3. Présence de spermatozoïdes dans le fond vaginal 4. Passage des spermatozoïdes dans l’utérus 5. Rencontre entre l’ovocyte et un spermatozoïde avec possible fécondation au niveau de l’ampoule de la trompe 6. Passage de l’embryon dans la cavité utérine avec implantation au 6e jour Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 11 Connaissances théoriques de la fertilité : La reproduction chez l’homme Nous n’allons pas ici rentrer dans les détails de l’anatomie des organes sexuels masculins. Ainsi nous vous proposons un schéma des organes de la reproduction chez l’homme. l’homme la spermatogenèse se déroule depuis la puberté jusqu’à la fin de la vie. Les spermatozoïdes se développent dans la paroi des tubes séminifères au niveau des testicules. On peut distinguer 3 parties au niveau du spermatozoïde : la tête avec le noyau et l’acrosome, la pièce intermédiaire et le flagelle. C’est le spermogramme qui évalue la qualité du sperme en se basant sur les différents critères suivants : ‣ ‣ ‣ ‣ Volume de l’éjaculat Nombre de spermatozoïdes par ml Mobilité Morphologie Contrairement à la femme, chez laquelle on note une accélération importante dans l’épuisement du stock folliculaire à partir de l’âge de 35 ans, chez Spermatozoïdes à la surface du complexe cumulo ovocytaire (CCO) = ovocyte entouré des cellules de la granulosa Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 12 Bilan d’infertilité Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 13 Bilan d’infertilité : Première consultation Sur conseil de votre gynécologue, médecin traitant, ou de votre propre initiative, vous prenez rendez-vous pour une consultation chez un des médecins référents en médecine de reproduction. Ainsi il s’agit éventuellement du premier contact avec la médecine de procréation, tout comme il est possible que vous ayez déjà suivi des traitements spécifiques. Lors de cette première consultation, le gynécologue met beaucoup de soin à une anamnèse complète qui reprend les antécédents gynécoobstétricaux, médicaux et chirurgicaux, ainsi que les antécédents familiaux. Les habitudes de vie et l’exposition à certains facteurs de risque comme le tabagisme et l’obésité ainsi que certains métiers sont importants à noter. L’examen clinique n’est pas systématique lors de cette première consultation. Il dépend du moment du dernier examen gynécologique et des points d’appel à l’anmamnèse. En effet il est important de s’assurer de la normalité de l’anatomie de l’appareil génital féminin, aussi bien par un examen clinique gynécologique au spéculum, que par un examen échographique. En échographie on peut vérifier le volume et la régularité de l’utérus et de l’endomètre, ainsi que l’aspect et la position des ovaires. En fin de consultation sont prescrits les examens complémentaires qui sont indispensables à l’orientation du traitement. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 14 Bilan d’infertilité Mise au point chez la femme La détermination de la réserve ovarienne L’Hystérosalpingographie La détermination de la réserve ovarienne sert à évaluer la fonctionnalité de l’ovaire par un bilan sanguin et éventuellement une échographie endovaginale en début de cycle au moment des règles. (Entre le deuxième et le quatrième jour). L’Hystérosalpingographie sert à vérifier la régularité de la cavité utérine ainsi que la perméabilité des trompes. Elle évalue donc le facteur mécanique. L’échographie sert principalement à compter et à mesurer tous les petits follicules en croissance en début du cycle et elle est réalisée par voie endovaginale, plus précise que la voie abdominale. La vessie n’a donc pas besoin d’être remplie pour cet examen. La prise de sang consiste en un bilan hormonal général, qui, réalisé en début de cycle, donne le plus d’informations sur la capacité de l’ovaire à répondre à un traitement de stimulation. EN PRATIQUE : Si une échographie est prévue, vous téléphonez, le premier jour des règles, entre 7H00 et 13H30 au secrétariat 4411-6520 afin de fixer un rendez-vous pour le bilan du début du cycle. Si le premier jour des règles est un jour de W.-E. ou un jour férié, vous téléphonez le premier jour ouvrable. Il s’agit d’un examen radiologique, réalisé en position couchée, lors duquel un produit de contraste est injecté par le col de l’utérus. Des clichés radiologiques successifs vont permettre d’observer la migration du produit de contraste qui tout d’abord va remplir la cavité utérine pour ensuite diffuser à travers les trompes jusque dans la cavité abdominale. Grâce à cet examen on peut donc indirectement mettre en évidence une anomalie (comme un accolement des parois, un fibrome ou encore un polype) au niveau de la cavité utérine et, au niveau des trompes, on peut conclure à un éventuel obstacle si le produit de contraste s’accumule en amont et que l’on ne le retrouve pas au niveau de la cavité abdominale en fin d’examen. Il faut noter que cet examen peut donner lieu à un inconfort qui ressemble à des règles douloureuses. La gêne éventuellement ressentie est due à la distension de la cavité utérine et elle diminue donc rapidement après l’examen. Il faut dire que l’hystérographie est le seul examen qui permet de vérifier la perméabilité tubaire sans devoir subir une anesthésie générale dans le cadre d’une laparoscopie exploratrice. EN PRATIQUE : Le premier jour des règles vous téléphonez dans le service de radiologie de Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) au 4411-6821 afin de fixer un RDV entre le dernier jour des règles et le 12e jour du cycle. Parfois le gynécologue vous prescrit un médicament antispasmodique pour diminuer la contractilité utérine au moment de l’examen ainsi qu’un antibiotique par voie vaginale et/ou orale afin d’éviter une propagation d’une infection vaginale éventuelle. Hystérosalpingographie Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 15 Bilan d’infertilité Mise au point chez la femme L’Hystéroscopie Si l’hystérosalpingographie (HSG) permet de visualiser indirectement et la cavité endo-utérine et les trompes, l’hystéroscopie (HSC) permet l’inspection directe sous contrôle de la vue de l’intérieur de l’utérus. L’inconvénient de cet examen est que l’évaluation de la perméabilité des trompes est impossible. Ainsi, cet examen est réalisé d’emblée si on s’oriente d’office vers un traitement par fécondation in vitro (FIV), voire d’ICSI (voir plus loin). L’examen est réalisé à l’aide d’une très fine caméra qui est introduite par le vagin à travers le col de l’utérus jusque dans la cavité utérine. Afin de pouvoir examiner correctement cette dernière, la cavité sera distendue conjointement par du liquide (eau physiologique). Le but de cet examen est de vérifier l’absence d’anomalie de la cavité utérine. En même temps, l’introduction de la caméra à travers le canal cervical permet d’évaluer la qualité de ce passage. Le col est en effet délimité par deux orifices : l’un, externe et visible dans le fond du vagin, et l’autre, interne, qui marque le départ de la cavité endoutérine. Au niveau de l’orifice interne, on peut être confronté à un léger rétrécissement accompagné d’un changement d’angle entre le col et la cavité utérine. Il est donc très important de vérifier et l’état de la cavité utérine et le passage à travers le col avant un traitement par FIV/ICSI, vu que le ou les embryons obtenus vont être placés dans l’utérus à l’aide d’un fin cathéter. Dans quelques cas, cet examen peut donner lieu à un inconfort qui ressemble à des règles douloureuses, mais il ne nécessite pas d’anesthésie. La gêne éventuellement ressentie est due à la distension de la cavité utérine et elle diminue donc rapidement après l’examen. EN PRATIQUE : Le premier jour des règles vous téléphonez entre 8h00 et 15h00 au 4411-6520 (secrétariat), afin de fixer un rendez-vous pour une HSC ambulatoire qui sera réalisée après les règles au 1er étage à la maternité. En pratique, vous pouvez fixer ce RDV en même temps que vous téléphonez pour le bilan du début de cycle. Si le premier jour des règles est un jour de W.-E. ou un jour férié, vous téléphonez le premier jour ouvrable. Cavité endo-utérine: Ostium tubaire droit et gauche (Passage vers les trompes) Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 16 Bilan d’infertilité Mise au point chez l’homme Le spermogramme Test de fragmentation du ADN Le spermogramme évalue le facteur masculin en objectivant entre autres le nombre, la mobilité et l’aspect morphologique des spermatozoïdes contenus dans le sperme recueilli préalablement par masturbation. Est rajouté à cet examen le plus souvent une spermoculture pour exclure une infection éventuelle à ce niveau. Ce test peut être proposé chez des couples qui ne parviennent pas à obtenir de grossesse, malgré la présence d’embryons qui remplissent les critères de bonne qualité avant le transfert embryonnaire. Dans certains cas en effet, l’embryon peut ne pas continuer à se développer à cause d’un problème dans la réplication du génome d’origine masculine au fur et à mesure des divisions cellulaires. Congélation de sperme autologue : cette technique est réservée essentiellement aux patients affectés de maladies graves (cancer du testicule, maladie de Hodgkin, etc.) dont les traitements risquent d’être toxiques pour la spermatogénèse. Cette technique est également utilisée à titre réservataire chez les patients de PMA ayant des problèmes de recueil, un spermogramme très variable dans le temps ou une altération très marquée du spermogramme au cours des tentatives successives de PMA. EN PRATIQUE : Vous prenez un RDV pour un spermogramme au 4411-6520 (secrétariat) entre 8.00 et 12.00H. Le jour du RDV vous êtes prié de vous munir de votre carte d’identité et de votre ordonnance. Le prélèvement est réalisé sur place, vous avez à votre disposition une pièce aménagée. Il est conseillé de respecter un temps d’abstinence d’au moins deux jours, sans dépasser 3 jours d’abstinence. Le test post-coïtal Ce test consiste en une évaluation de la glaire cervicale 8-12 heures après un rapport sexuel, afin d’évaluer la survie et la mobilité des spermatozoïdes. EN PRATIQUE POUR LA FEMME : Dans les jours qui précèdent l’ovulation (en général vers le 10e jour, vous téléphonez entre 8.00 et 15.00H au 4411-6520 (secrétariat), afin de fixer un rendez-vous pour un TPC qui va être réalisé au moment le plus proche de l’ovulation. Il consiste en un examen gynécologique lors duquel une petite quantité de glaire cervicale est aspirée au niveau du col pour être analysée par la suite au microscope. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 17 Bilan d’infertilité Consultations complémentaires Consultation sage-femme La sage-femme coordinatrice vous accompagnent tout au long de votre prise en charge dans notre service. Elle a plusieurs rôles : ‣ elle coordonne les différents soins, consultations, actes techniques et examens complémentaires nécessaires à votre prise en charge ‣ elle réalise les échographies et prises de sang ‣ elle coordonne les résultats journaliers de votre traitement et vous transmet l’avis de votre médecin pour la suite de la stimulation ‣ elle assiste le médecin pour certains actes techniques ‣ elle vous reçoit en consultation spécialisée (sur RDV au tél : 4411-6520) afin de passer en revue le traitement et de répondre aux dernières questions avant de débuter le traitement ou pendant le traitement ‣ elle vous guide pendant votre traitement si vous avez des doutes ou des questions. La sage-femme assure une écoute quotidienne et reste à votre entière disposition en cas de questions, doute ou problème inhérent à votre suivi de stérilité. N’hésitez pas à voir la sage-femme pendant une consultation avant de débuter un traitement ou même en cours de traitement. Cela vous permettra de suivre le traitement sur de bonnes bases. Consultation soutien psychologique Le rôle de l’entretien psychologique consiste à informer, conseiller, soutenir, guider les personnes dans différentes phases de la prise en charge de leur infertilité, à surmonter la blessure psychologique, le «mal-être», la déstabilisation du couple, le questionnement sur soi, aider à assimiler le traitement, gérer le risque de l’échec, trouver des perspectives alternatives en cas de besoin. Consultation en sexologie Au niveau des relations intimes, il est difficile de présumer des difficultés rencontrées chez chaque personne. En effet, le rapport entre sexualité et fertilité est complexe et se traduit différemment selon le couple. Par la procréation médicalement assistée, les relations sexuelles peuvent devenir plus techniques, avec de nombreux intervenants (gynécologue, biologiste, psychologue, sage-femme, endocrinologue,…). Le rôle de la sexualité peut être perturbé chez certains patients durant la période infertile, les buts et les moments des rapports étant modifiés, calculés. La médicalisation de l’infertilité pourrait, dans ce cadre, déstabiliser l’harmonie sexuelle du couple, l’enjouement et la fréquence des rapports sexuels. En cas de difficultés, une consultation avec un sexologue peut être proposée sur demande de votre gynécologue. Le sexologue peut vous aider à faire face à un fonctionnement sexuel perçu comme insatisfaisant, inadéquat ou dévalorisant, vous prodiguer un enseignement et des pistes de réflexion. Consultation en biologie de la reproduction Une consultation avec la biologiste (Dr Larcher ME) peut-être proposée au couple par le gynécologue. Cette consultation peut s’avérer utile pour : ‣ vérifier que le laboratoire dispose de l’ensemble des papiers administratifs nécessaires dans le cadre d’une AMP. ‣ expliquer les données biologiques pour lesquelles les couples sont souvent demandeurs, notamment les techniques particulières comme la micro-injection, la blastoculture, l’éclosion assistée ou des techniques diagnostic comme l’étude de la fragmentation de l’ADN sur spermatozoïdes. ‣ En cas d’absence de grossesse après plusieurs tentatives de FIV/ICSI, la biologiste peut donner des précisions sur la qualité des embryons et leur développement. Autres : ‣ Consultation d’urologie/Andrologie ‣ Consultation en tabacologie ‣ Consultation d’endocrinologie ‣ Consultation en diététique Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 18 Etiologies de l’infertilité Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 19 Étiologies de l’infertilité Absence d’anomalie ou stérilité d’origine inconnue Variations dans la qualité du sperme Le traitement sera orienté surtout en fonction de la durée de l’infertilité et de l’âge de la patiente. Le traitement peut alors consister tout d’abord en des inséminations intra-utérines tout comme on peut vous orienter directement vers un traitement par fécondation in vitro ‣ La concentration est inférieure à 20 millions de spermatozoïdes par ml (oligospermie) ‣ La mobilité des spermatozoïdes est inférieure à 50 (asthénospermie) ‣ La vitalité des spermatozoïdes est inférieure à 50% (nécrospermie) ‣ Le pourcentage de spermatozoïdes ayant une morphologie normale est inférieur à 35% (tératospermie) Il est important d’insister sur des facteurs de risque éventuels comme le tabagisme, des désordres alimentaires, que ce soit un manque ou un excès de poids, des maladies associées comme des maladies auto-immunes, endocrinologiques ou autres. En cas d’une anamnèse positive, l’orientation se fera en parallèle vers une prise en charge par un médecin ou une infirmière spécialisés dans le domaine On parle d’anomalies du sperme lorsque : Plus ces paramètres sont anormaux, plus l’infertilité est probable et plus la probabilité d’une conception diminue. Le plus souvent le patient est orienté vers l’urologue afin que ce dernier puisse affiner la mise au point par un examen clinique et/ou un bilan sanguin et pour instaurer un traitement éventuel. Si dans beaucoup de cas un sperme de qualité subnormale peut expliquer un certain délai dans la conception, certains spermogrammes permettent de mettre en évidence des problèmes importants qui vont éventuellement orienter la prise en charge directement vers une Fécondation In Vitro (FIV) avec ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection), afin de maximiser la chance de rencontre entre le spermatozoïde et l’ovocyte. Dans certains cas rares, il peut même être nécessaire de réaliser une biopsie testiculaire afin de tenter de trouver des spermatozoïdes. Dans certains cas, après un cancer du testicule et/ou un traitement par chimio-thérapie, un problème chromosomique ou un traumatisme local p.ex., il est possible de ne trouver aucun spermatozoïde à la biopsie testiculaire. S’il n’y a pas eu de congélation de sperme au préalable, il est possible d’avoir recours à du sperme de donneur. Au Luxembourg nous ne disposons pas de banque de sperme et les paillettes avec du sperme congelé nous parviennent de centres étrangers agréés de donneurs anonymes. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 20 Étiologies de l’infertilité La stérilité tubaire Autres Il peut s’agir d’une anomalie qui se situe soit au niveau de la cavité utérine soit au niveau des trompes, le plus souvent mis en évidence par l’hystérosalpingographie. Dans une grande majorité des cas, une mise au point chirurgicale sous anesthésie générale, par laparoscopie et/ou par hystéroscopie, sera nécessaire pour tenter une correction anatomique. Il existe bien sur beaucoup d’autres raisons pouvant expliquer un problème d’infertilité. Citons par exemple l’endométriose. Nous n’allons pas ici rentrer dans les détails des ces pathologies diverses et parfois complexes. Dans le cas d’une obstruction tubaire irréversible, le couple sera orienté d’emblée vers la FIV, technique lors de laquelle les trompes sont court-circuitées. Les troubles de l’ovulation La prise de sang réalisée en début de cycle permet d’évaluer la capacité des ovaires à répondre à un traitement de stimulation en dosant les hormones FSH, LH, AMH et E2. Par ailleurs sont vérifiés les taux d’autres hormones pour lesquels il est important que leurs valeurs se trouvent dans les limites de la normale. (hormones thyroïdiennes, prolactine, hormones masculines...) Une AMH (Hormone anti-mullérienne) basse (<1 ng/ml) accompagnée éventuellement d’une FSH élevée (>10 ng/ml) signe le plus souvent une diminution de la réserve ovarienne avec en conséquence une difficulté majeure d’obtenir une croissance folliculaire malgré une stimulation médicamenteuse. Ce phénomène peut être rencontré de façon physiologique à partir de l’âge de 37 ans, pour être systématique après l’âge de 43 ans. Avant 37 ans on parle d’insuffisance ovarienne prématurée ou ménopause précoce. Il faut noter que les résultats en procréation médicalement assistée chez des patientes avec une réserve ovarienne diminuée sont souvent décevants. Une AMH élevée (>4ng/ml) avec un taux de LH > FSH en début de cycle, peut-être un signe d’ovaires micropolykystiques (OMPK). Ces patientes, au contraire des précédentes, risquent de répondre de façon excessive à la stimulation ovarienne médicamenteuse alors qu’en dehors de toute stimulation elles peuvent rencontrer des problèmes d’ovulation avec une éventuelle absence de règles. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 21 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 22 Techniques proposées : Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 23 Techniques proposées : Monitoring ovulatoire Si l’anamnèse et les examens complémentaires ne permettent pas de mettre en évidence une anomalie et si le problème d’infertilité est récent, on peut proposer en première intention de surveiller par échographie et prise de sang la croissance d’un follicule en cycle naturel, donc non stimulé afin d’orienter les rapports sexuels vers le moment de l’ovulation. L’ovulation peut éventuellement être déclenchée par une injection médicamenteuse. Dans ce cas il s’agit d’une observation du cycle plutôt que d’un traitement en soi. Il faut dire que cette prise en charge est plutôt rare, et elle est surtout réalisée en fonction de la demande du couple. L’insémination intra-utérine (IIU) Il s’agit d’une technique relativement simple et indolore, où le sperme frais ou congelé du partenaire (IAC) ou d’un donneur (IAD) est injecté dans la cavité utérine au moment de l’ovulation. Après liquéfaction du sperme, les spermatozoïdes les plus mobiles sont sélectionnés de l’éjaculat par une procédure de lavage. L’insémination se fait à l’aide d’un petit cathéter (tubulure). Indications : ‣ Certaines anomalies du col de l’utérus ou de la glaire cervicale ‣ Les stérilités idiopathiques (infertilité d’origine inconnue) ‣ Anomalies modérées des paramètres spermatiques ‣ Troubles de l’éjaculation ‣ En cas de recours à un sperme de donneur Conditions : ‣ Chez la femme : au moins une trompe perméable ‣ Chez l’homme : au minimum entre 1 et 5 Mio de spermatozoïdes mobiles rapides après préparation du sperme En pratique pour la femme : La croissance folliculaire nécessite soit : ‣ aucun traitement, si les cycles sont réguliers et si l’ovulation est systématique. ‣ un traitement oral par Clomifène (Clomid®) pendant 5 jours par cycle, pour optimaliser le cycle naturel. Appliqué surtout chez les patientes qui ont des cycles irréguliers voir rares. ‣ des injections sous-cutanées journalières de FSH recombinante (Purégon®, Gonal-F®) ou de FSH purifiée (Ménopur®) à partir du 3e, 4e ou 5e jour du cycle afin d’optimaliser la croissance mono- ou bifolliculaire. Il est nécessaire de surveiller par échographie et prise de sang (environ 3 contrôles par cycle) la croissance du ou des follicules (maximum 2) Il faut en effet s’assurer que d’un côté la stimulation est suffisante et que d’un autre côté elle n’est pas excessive, situation où on serait à risque de grossesses multiples. La stimulation prend en moyenne 13 jours à partir du premier jour des règles. Une fois la taille folliculaire optimale atteinte, l’ovulation peut se produire de façon spontanée (pic de LH détecté à la prise de sang) ou bien elle peut être déclenchée par une injection intra-musculaire de Pregnyl® En pratique pour l’homme : Le jour de l’insémination, vous êtes convoqué environ deux heures avant l’insémination. Vous allez pouvoir recueillir votre sperme en toute intimité dans la pièce mise à disposition dans le service. Le sperme sera ensuite préparé au laboratoire pour l’insémination. L’insémination est réalisée 18-36 heures après le pic LH : vous êtes donc prévenus du jour de l’insémination 1 ou 2 jours auparavant. L’insémination est réalisée le plus souvent sous échoguidage abdominal (la vessie doit être remplie !) en position gynécologique. Il s’agit d’une technique tout à fait indolore. Après l’insémination, la femme va pouvoir se reposer quelques minutes en position allongée. Dans certains cas, afin d’optimaliser la phase lutéale qui est la 2e phase du cycle, votre médecin vous prescrira le jour de l’insémination: ‣ des comprimés d’Utrogestan® 100mg (progestérone) : 3x/j par voie vaginale ‣ et/ou 3 injections de Pregnyl® 1500 en souscutané Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 24 Techniques proposées : ‣ et/ou Estrofem® comprimé Une prise de sang sera réalisée 14 jours après l’insémination afin de savoir si vous êtes enceinte. Les taux de grossesse par cycle en IIU sont de 15-20%. Remarque : il est évident que vous pouvez avoir des rapports sexuels les jours avant et après l’insémination. Il est même conseillé d’avoir des rapports sexuels 2 jours avant l’insémination. (sauf la veille de l’insémination) EN BREF: ‣ Stimulation ovarienne mono- ou bifolliculaire par Anti-oestrogènes (per os) ou des Gonadotrophines (inj. sous-cutanées) ‣ Déclenchement de l’ovulation ‣ Préparation du sperme ‣ Insémination intra-utérine 1° Utérus 2° Fond vaginal 3° Cathéter avec le sperme concentré Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 25 Techniques proposées : La Fécondation In Vitro (FIV) La Fécondation In Vitro avec ICSI La fécondation in vitro (FIV) consiste en une fécondation de l’ovocyte par un spermatozoïde en dehors du corps de la femme. La technique est bien plus complexe qu’une insémination intra-utérine et la stimulation ovarienne a pour but de faire pousser un nombre maximal de follicules. Une fois les follicules mûrs, le recueil des ovocytes (ponction folliculaire) est fait soit sous sédation soit sous anesthésie générale au bloc opératoire de la maternité. (Injection intracytoplasmique du spermatozoïde) En FIV, après préparation du sperme, la pénétration du spermatozoïde dans l’ovule ainsi que la fécondation se font de manière spontanée, de la même façon qu’au niveau des trompes dans un cycle naturel, sauf que dans le cas d’une FIV cette étape se déroule au laboratoire. En effet chaque ovocyte est placé dans un puits de culture ensemble avec +/- 150000 spermatozoïdes. Un seul arrivera à pénétrer dans l’ovocyte. Après une fécondation réussie, le ou les embryons produits sont replacés après 2-3 voire 5 jours de culture (blastocystes) dans la cavité utérine. En pratique : Pour stimuler les ovaires en FIV/ICSI, il existe plusieurs types de schémas différents. Une fois la mise au point terminée, votre gynécologue, ayant à sa disposition tous les renseignements nécessaires, choisira le protocole de stimulation le plus adapté dans votre cas précis et il vous rendra votre schéma en main propre. En attendant sont créées des conditions de vie qui concordent le mieux possible avec celles du corps humain. Indications : ‣ Stérilité mécanique : lorsque les trompes sont obstruées / imperméables et qu’elles ne peuvent être réparées par des techniques chirurgicales avancées. ‣ Endométriose. ‣ Stérilité masculine : En cas d’une diminution de la qualité des spermatozoïdes, les chances de procréation diminuent fortement. Pour augmenter les chances de rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovocyte, on a recours à la technique de Fécondation in Vitro, soit par fertilisation spontanée au laboratoire, soit, dans des cas plus sévères, par l’injection directe du spermatozoïde à l’intérieur de l’ovocyte. (ICSI) ‣ Stérilité inexpliquée (idiopathique) ou échecs multiples en insémination : Pour s’assurer que la fécondation est possible chez un couple stérile de longue date sans cause connue, ou pour augmenter les chances d’obtenir une grossesse quand d’autres traitements ont échoué. Si le sperme est de qualité insuffisante pour que les spermatozoïdes puissent pénétrer spontanément dans l’ovocyte, la technique de microinjection permet d’introduire directement le spermatozoïde à l’intérieur de l’ovule. L’ICSI peut être réalisée avec du sperme frais ou congelé, après prélèvement épididymaire ou par biopsie testiculaire. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) : Pour certains couples où un des partenaires est porteur d’une maladie génétique grave, le fait d’avoir recours à un traitement par fécondation in vitro permet d’éviter la transmission de la maladie. Il s’agit donc en général de couples qui au départ n’ont pas de problème d’infertilité. Par la technique du DPI, il est possible de sélectionner les embryons qui ne sont pas porteurs de la maladie en question en analysant une cellule de chaque embryon et de ne transférer que le ou les embryons indemnes de cette maladie génétique. La technique du DPI n’est proposée que par quelques centres spécialisés en Belgique. Ainsi, notre rôle sera celui de coordinateur avec le centre à l’étranger afin de vous éviter au maximum les déplacements inutiles. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 26 Traitements de stimulation : en pratique Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 27 Traitements de stimulation : en pratique Formalités administratives Prise en charge financière La prise en charge financière de la FIV n’est assurée que suite à l’accord préalable de votre caisse de maladie dont la demande sera faite par le gynécologue du service de PMA avant le début du traitement. Les frais de laboratoire et des examens médicaux sont totalement pris en charge par la caisse, ceux des médicaments à 80%, pour autant que la patiente remplit les critères établis suivants : ‣ La ponction a lieu avant l’âge de 42 ans accomplis. Nombre maximum de tentatives consécutives sans obtention de grossesses évolutives : 4 Papiers de consentement éclairé ‣ Vous devez signer les deux papiers de consentement éclairé concernant le traitement en luimême ainsi que l’éventuelle congélation d’embryons éventuels. ‣ Consentement IAC Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 28 Traitements de stimulation : en pratique Le bilan sérologique et la consultation en anesthésie Bilan sérologique Il faut que votre dernier bilan sérologique (bilan des maladies virales et bactériennes) (masculin et féminin) ne date pas de plus de 6 mois. Il faut savoir que pour des raisons de sécurité et d’infrastructure, nous ne pouvons actuellement pas accepter dans notre centre des patient(es) porteurs de certaines maladies virales comme les hépatites B et C actives (présence d’antigènes), et le HIV. En cas de positivité pour une de ces maladies, nous vous adressons pour la ponction et le transfert embryonnaire dans un centre spécialisé à l’étranger. La stimulation et le contrôle médical par contre, peuvent être fait au Luxembourg. La consultation en anesthésie Si vous suivez un traitement par FIV ou FIV/ICSI une première étape importante consiste dans le prélèvement ovocytaire. Cette ponction est réalisée en salle d’opération sous anesthésie générale ou locale (possible dans certaines situations). Une consultation chez l’anesthésiste est donc indispensable et sera réalisée en début de traitement de stimulation. Un rendez-vous vous sera proposé en temps utile. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 29 Traitements de stimulation : en pratique Les médicaments Les médicaments utilisés En fonction de votre protocole, votre gynécologue vous prescrira les médicaments nécessaires. Voici un petit résumé du mode d’action des différentes familles de médicaments, d’hormones : Stimulation folliculaire ‣ Citrate de Clomifène : Clomid® Comprimés par voie orale Anti-oestrogène, stimule indirectement la croissance folliculaire en augmentant la sécrétion de FSH au niveau de l’hypophyse. ‣ Gonadotrophines - FSH recombinante: Puregon®, Gonal-F® - FSH purifiée/HCG : Ménopur® Injections sous-cutanées à l’aide d’un stylo ou d’une seringue. Stimulent les ovaires de manière directe en faisant pousser les follicules. Le nombre de ces derniers varie selon la dose et la réceptivité ovarienne. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 30 Traitements de stimulation : en pratique Les médicaments Blocage hypophysaire Déclenchement de l’ovulation Le but de réaliser un blocage hypophysaire est d’éviter un pic de LH spontané et donc une ovulation non contrôlée. ‣ Pregnyl® 5000 UI Injection intra-musculaire à faire par une infirmière à domicile. Provoque l’ovulation 36-40 heures plus tard, ce qui permet de programmer la ponction folliculaire ou l’insémination 2 jours plus tard. ‣ Agonistes GnRH : (bloqueurs indirects) - Décapeptyl® 3,75 (injection intramusculaire (IM unique) - Décapeptyl® 0,1 (injections sous-cutanées SC journalières) - Supréfact® spray nasal 3x/j Ces médicament provoquent une stimulation initiale très importante mais de courte durée de l’hypophyse. Ensuite cette dernière se mettra au repos (uniquement pour la sécrétion de FSH et de LH) avec un arrêt transitoire du cycle. Le mécanisme d’action de cette classe de médicaments explique que leur administration précède celle des gonadotrophines. Soutien de la phase lutéale ‣ Progestérone naturelle : Utrogestan® (comprimés - voie vaginale) ‣ Pregnyl® 1500, 3 injections en intramusculaire à 3 jours d’intervalle ‣ Antagonistes GnRH (bloqueurs directs) - Orgalutran® - Cétrotide® Autres Injections sous-cutanées journalières, seringues pré-remplies. ‣ Pilule contraceptive Elle bloque l’ovulation et met donc l’ovaire au repos. Ceci peut être avantageux s’il y a une discordance de croissance au niveau des follicules en début de cycle. En plus la pilule permet de programmer le début de la stimulation afin de le prévoir en milieu de semaine. ‣ Progestatifs et/ou Oestrogènes pour programmer les règles Les antagonistes GnRH bloquent l’hypophyse de façon directe, et non pas seulement après une hyperstimulation initiale comme le font les agonistes, décrits ci-dessus. Ainsi leur administration se fait en cours de stimulation. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 31 Traitements de stimulation : en pratique Les injections Suivant le type de traitement prescrit, la stimulation pourra commencer le premier jour des règles ou plus tard. Il est important de prévenir le secrétariat (tél: 4411-6520) entre 7h00 et 12h00 le premier jour des règles. On vous fixera ainsi le rendez-vous pour la première échographie et prise de sang de contrôle, si le suivi de la stimulation est assuré par votre gynécologue référent, on vous indiquera le jour de ces examens et c’est vous qui allez le contacter pour fixer le RDV. Jusqu’au premier RDV vous allez faire les injections comme indiquées selon votre protocole. être faite à une heure précise qui vous sera communiquée le jour-même. A noter que tous les médicaments doivent se garder au réfrigérateur. Par précaution on jette les demi ampoules non utilisées. En pratique : pour les injections intramusculaires vous devez faire appel aux services des soins à domicile qui se déplacent même le W-E et tard en soirée. ‣ N° téléphone HELP : 26 70 26 ‣ N° téléphone HELLEF DOHEM : 40 20 80 Les injections Votre médecin vous a remis votre protocole de stimulation où sont précisés les jours et les médicaments à injecter. La plupart des injections se font dans le tissu sous-cutané (dans la graisse du ventre) en début de soirée. La sage-femme du service de PMA vous expliquera le fonctionnement du stylo (en général lors de sa consultation) pour que vous puissiez les réaliser vous-même ultérieurement. En cas de nécessité, les infirmières des soins à domicile sont à votre disposition. N’hésitez pas à demander une ordonnance à votre gynécologue pour les visites à domicile Les médicaments sont disponibles sous forme de stylos, « pens », faciles à manipuler (Puregon®, Gonal-F®), ou en seringues préremplies (Orgalutran® 0,25 ; Cérotide® 0,25), pour d’autres il faut mélanger de la poudre (le médicament) avec du liquide (le solvant) avant de pouvoir l’injecter (Ménopur®, Décapeptyl® 0,1) ; Les aiguilles et seringues seront prescrites avec le médicament. Les injections de Décapeptyl® 3,75 (1 ampoule entière ou ½ ampoule) et de Pregnyl® (1 ou 2 ampoules) se font obligatoirement dans le muscle (IM). Elles doivent obligatoirement être faites par une infirmière des soins à domicile. L’ordonnance pour l’infirmière vous est remis avec les prescriptions. Concernant l’injection de Pregnyl, elle doit Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 32 Traitements de stimulation : en pratique La surveillance échographique et les prises de sang Folliculométrie et prise de sang Syndrome d’hyperstimulation ovarienne Lors de la stimulation, il est indispensable de vérifier la croissance correcte des follicules ovariens par des échographies endovaginales (vessie vide) et des prises de sang successives (3-6 par cycle de stimulation). Lors de la prise de sang sont dosés l’Oestradiol, la progestérone et la LH, qui donnent un reflet de ce que l’on peut observer en échographie. Il se peut que les follicules se développent en trop grand nombre, ce qui peut mettre en danger la santé de la patiente. Souvent les patientes à risque, surtout les patientes avec des ovaires micropolykystiques, sont dépistées lors de la mise au point, et les doses médicamenteuses sont moindres au départ. Parfois, dans des cas moins prévisibles, le médecin peut être amené à diminuer la dose en cours de traitement, parfois même, le risque peut être tel que les injections doivent être stoppées. En fonction de l’évolution du taux d’oestradiol, on peut éventuellement postposer le déclenchement de l’ovulation (max. de 4 jours) Si vous réalisez ces examens chez votre gynécologue, il nous envoie par fax vos résultats jusque 12.00 heures au plus tard. Les résultats sont en effet évalués en équipe entre 12.00 et 14.00 heures. Par la suite la sage-femme coordinatrice vous contactera pour vous communiquer l’analyse du médecin : vous saurez le jour du prochain contrôle et s’il y a lieu de changer la dose (les unités) médicamenteuse afin d’optimaliser la réponse ovarienne. Au fur et à mesure des échographies vous allez constater que les follicules augmentent de taille, et peut-être allez vous ressentir une légère pesanteur dans le bas-ventre. Ceci n’est pas inquiétant et s’explique tout simplement par le fait que les follicules en croissance occupent un certain volume. Un follicule mûr mesure entre 16 et 20 mm de diamètre moyen. Lors d’une hyperstimulation ovarienne contrôlée (FIV), chaque ovaire peut porter entre 5 et 12 follicules. Lorsque la plupart des follicules ont atteint une taille correcte (vers le 13e jour de stimulation), on vous dira d’arrêter les injections journalières et on vous communiquera l’heure exacte à laquelle vous devez recevoir l’injection de Pregnyl 5000 UI, qui déclenchera l’ovulation 34-36 heures plus tard. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 33 Traitements de stimulation : en pratique Le prélèvement ovocytaire ou Ponction folliculaire La ponction folliculaire : Le jour de la ponction (36 heures après l’injection du Pregnyl), vous vous présentez à 06.30 heures, à jeun, au 2e étage de la maternité (MAT 3), après avoir fait votre admission à la réception au rez-dechaussée de la Maternité Grande-Duchesse Charlotte. Votre conjoint vous accompagne et attend le passage de la technicienne de laboratoire. La ponction folliculaire est réalisée par un des gynécologues du service de PMA. Afin d’optimaliser l’organisation du service, chaque médecin a un jour fixe en semaine pour faire les ponctions. ‣ de la Progestérone, Utrogestan®, afin de soutenir la deuxième phase du cycle qui risque d’être déficitaire dans le cadre d’une hyperstimulation ovarienne pour FIV/ICSI. L’administration se fait par voie vaginale, 3 fois par jour, jusqu’au test de grossesse. Dans de rares cas, il se peut que l’on n’obtienne qu’un très petit nombre d’ovocytes voire aucun ovocyte à la ponction (ponction blanche). Ceci peut avoir différentes raisons qui seront discutées avec votre gynécologue. Le type d’anesthésie (générale ou locale assistée) administré a été discuté au préalable en consultation avec votre gynécologue et l’anesthésiste. Sachez que l’intervention est indolore, quelle que soit l’anesthésie. La ponction est réalisée par voie vaginale (1), sous contrôle échographique endovaginal (2). Le geste consiste en une vidange complète de chaque follicule par aspiration, afin de récupérer l’ovocyte (de taille microscopique et donc invisible en échographie) contenu dans le liquide folliculaire (3). A la fin de l’intervention, les tubes avec le liquide folliculaire contenant les ovocytes sont analysés par la technicienne du laboratoire de PMA. Elle retient les ovocytes de qualité suffisante afin de pouvoir réaliser une FIV voire une ICSI. Il faut savoir que le plus souvent le nombre total d’ovocytes recueillis est inférieur à celui du nombre total de follicules comptés en échographie. Pendant le temps de la ponction, le conjoint réalise le recueil de sperme au laboratoire au 1er étage de la Maternité Grande-Duchesse Charlotte. En fin de matinée le médecin passera dans votre chambre pour vous communiquer le nombre d’ovocytes retenus et pour s’assurer s’il n’y a pas de doléances en relation avec le geste de ponction. Au besoin, vous allez recevoir un arrêt de maladie ainsi qu’une prescription de médicaments : ‣ Antibiotiques à visée préventive, afin de diminuer les risques éventuels de la ponction Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 34 Traitements de stimulation : en pratique Le prélèvement ovocytaire ou Ponction folliculaire Image échographique d’un ovaire stimulé au moment de la ponction folliculaire Vue schématique d’une ponction folliculaire Ponction folliculaire au bloc opératoire de la maternité GD Charlotte Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 35 Traitements de stimulation : en pratique Le travail au laboratoire L’étape « in vitro » : Une fois les ovocytes (=complexes cumulo-ovocytaires - CCO) individualisés au microscope, ils sont soit mis en fécondation en vue d’une FIV, soit manipulés afin de pouvoir réaliser une ICSI. La fécondation peut être réalisée selon deux techniques: FIV classique (fécondation in-vitro): les complexes cumulo-ovocytaires (CCO) sont mis dans un milieu de culture et conservés à 37°C sous 5% de CO2. Le sperme préalablement traité, par lavage et gradient, est mis en contact avec les CCO, et les cultures observées chaque jour jusqu’au transfert embryonnaire. Ainsi à J1, soit environ 18 à 20 heures après la mise en culture, on peut observer le stade des pronucléi. (schéma N°1) 3 Le transfert embryonnaire peut être immédiat à J2 ou J3, et les embryons surnuméraires de bonne qualité sont congelés pour une nouvelle tentative. Le transfert peut être retardé à J5 ou J6 et à ce moment on parlera de culture de blastocystes. (schéma N°4) 1 A J2 on retrouve les premiers stades embryonnaires à 2 ou 4 cellules (schémas N°2 et 3). Les embryons obtenus sont habituellement classés en fonction de leur qualité. 2 4 Le transfert embryonnaire peut également être différé pour raisons médicales. Les embryons, à condition toutefois d’une qualité suffisante, sont congelés en vue d’un replacement ultérieur. Préalablement au transfert on peut réaliser une éclosion assistée ou « Hatching ». Le principe consiste à fragiliser la coque de l’œuf, pour favoriser l’éclosion du blastocyste, à cet effet nous utilisons un rayon laser totalement inoffensif pour l’embryon. Cette technique d’éclosion assistée est particulièrement intéressante lorsque la pellucide est épaisse, en cas d’échecs implantatoires répétés et chez les patientes de plus de 37 ans à FSH élevée. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 36 Traitements de stimulation : en pratique Le travail au laboratoire FIV-ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm In jection = ICSI) Contrairement à ce qui se passe en fécondation in vitro classique (voir page précédente), dans le cas d’une ICSI les ovocytes recueillis à la ponction sont rapidement débarrassés du tapis cellulaire qui les entoure c’est l’étape de décoronisation. A ce moment un tri des ovocytes est réalisé et seuls les ovocytes mûrs c'est-à-dire ceux en métaphase II sont immédiatement micro-injectables. Les spermatozoïdes utilisés en ICSI doivent être vivants. Suivant les indications masculines, l’ICSI peut-être réalisé avec du sperme frais ou congelé, avec prélèvement épididymaire ou par biopsie testiculaire. Après préparation selon différentes méthodes en fonction de l’origine du sperme, les spermatozoïdes sont placés dans une solution afin de les immobiliser. La micro-injection est une étape délicate et consiste à introduire directement dans l’ovocyte un spermatozoïde à l’aide de micropipettes. Après la micro-injection, les ovocytes sont mis en culture comme pour une FIV classique. De la même manière que pour une FIV classique, les cultures sont observées chaque jour pour surveiller l’apparition des pronucléi puis celle des embryons à J2. Le transfert des embryons et la congélation des embryons surnuméraires se fait de la même façon que pour la FIV classique. 6° Ovocyte immobilisé par la pipette de contention (à gauche) afin de pouvoir injecter le spermatozoïde à l’intérieur de l’ovocyte à l’aide d’une pipette de micro-injection. Vue schématique Technicienne en train de manipuler le microscope Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 37 Traitements de stimulation : en pratique Le transfert embryonnaire La veille du transfert embryonnaire, la technicienne vous téléphone afin de vous communiquer le nombre total d’embryons obtenus et pour vous préciser l’heure à laquelle va avoir lieu le transfert. La mise en place du ou des embryons dans l’utérus se fait après 2, 3 ou plus rarement après 5 jours (au stade de blastocyste). Le nombre d’embryons à transférer est toujours décidé de commun accord avec le couple, la biologiste et le médecin, et dépend entre autres du nombre de tentatives réalisées auparavant, du nombre total d’embryons ainsi que de la qualité embryonnaire obtenue. Le geste du transfert est tout à fait indolore et ne nécessite aucune anesthésie. Il est réalisé au 1er étage de la Maternité dans le service de PMA et consiste en l’introduction d’un fin cathéter souple à travers le col jusque dans la cavité endoutérine. Le transfert est réalisé chez la patiente en position gynécologique sous contrôle échographique par voie abdominale, raison pour laquelle vous êtes priée de vous présenter avec la vessie remplie. Afin de rendre cette dernière étape le plus agréable et le moins stressant possible, vous avez la possibilité d’amener un CD de musique de votre choix. Après le transfert la patiente peut rester allongée pendant quelques minutes. Il faut cependant insister sur le fait que cette cavité est physiologiquement virtuelle et que l’embryon ne risque donc pas de « tomber » après le transfert ! Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 38 Traitements de stimulation : en pratique La congélation des embryons surnuméraires Si plusieurs embryons de bonne qualité ont pu être obtenus lors de votre fertilisation in vitro (FIV et/ou ICSI), nous avons la possibilité de congeler les embryons surnuméraires. En cas d’absence de grossesse ou en cas de désir d’enfant après une grossesse réussie et une naissance, ce processus permet de vous transférer des embryons congelés sans devoir restimuler vos ovaires aux Gonadotrophines. Il suffit de préparer l’endomètre (muqueuse endoutérine) à la nidation du ou des embryons transférés. Les schémas de stimulation sont simples et consistent en une prise orale soit de comprimés de Clomid® soit d’Oestrogènes suivi de progestatifs (Utrogestan®). Le suivi médical de la stimulation endométriale est beaucoup moins rapproché que lors de la stimulation ovarienne : en moyenne vous devez vous présenter à deux reprises pour l’échographie et la prise de sang. En pratique, le transfert d’embryon(s) congelé(s) (TEC) se déroule de la même façon que pour un transfert frais. Il faut savoir que la probabilité de survie des embryons après décongélation ainsi que le taux de grossesse dépendent surtout de leur qualité au moment de la congélation, raison pour laquelle nous ne congelons que les embryons de bonne qualité. Actuellement deux techniques de cryoconservation sont utilisées au laboratoire de PMA du CHL à savoir: - La congélation lente - La vitrification Au CHL, les congélations d’embryons requièrent le consentement des parents et les embryons sont conservés selon notre règlement interne: trois ans renouvelables sur autorisation parentale jusqu’à la ménopause de la patiente sauf cas de force majeure comme le décès d’un des conjoints ou la séparation du couple. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 39 Traitements de stimulation : en pratique Résumé Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 40 Traitements de stimulation : en pratique Avant le test de grossesse / Le test de grossesse Avant le test de grossesse Le test de grossesse Quinze jours sont nécessaires pour que le test sanguin beta HCG (test de grossesse) soit fiable. Le jour du transfert vous êtes prévenus du jour où vous allez réaliser la prise de sang pour doser l’hormone de grossesse (β-HCG). Souvent, les deux semaines d’attente entre le transfert embryonnaire et le test de grossesse sont vécues comme étant la période la plus difficile du traitement : Fini les injections, les rendez-vous du matin ; Ces quinze jours qui échappent à tout contrôle aussi bien médical que personnel semblent être extrêmement longs. Si vous le désirez, vous pouvez toujours appeler ou passer dans notre service. Il est important de savoir qu’il faut faire la prise de sang même si vous êtes réglée. Il existe en effet des situations où une grossesse (éventuellement extrautérine) peut être en cours malgré des pertes de sang. Le jour de la prise de sang, vous êtes prévenue en début d’après-midi du résultat de votre test de grossesse. Si votre test est positif, vous allez continuer l’application d’Utrogestan® et vous contrôlerez l’évolution du taux de β-HCG par une deuxième prise de sang une semaine plus tard. En cas de grossesse évolutive, l’augmentation est en effet exponentielle. On parle de grossesse biologique tant que l’on n’a pas de traduction échographique de la grossesse. La première image échographique correspond au sac gestationnel ; il peut être visualisé par échographie endovaginale 3 semaines après le transfert embryonnaire. Malheureusement, un certain nombre des grossesses biologiques ne vont pas évoluer en grossesses cliniques. Dans le cas d’une grossesse clinique, vous allez prendre rendez-vous avec votre gynécologue traitant pour le suivi de votre grossesse. Vous allez continuer l’Utrogestan® pendant 10 semaines environ. Dans le cas d’un échec, vous allez reprendre un rendez-vous avec votre gynécologue du service PMA, afin de discuter des suites de la prise en charge. Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 41 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 42 Les solutions alternatives Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 43 Les solutions alternatives Maturation in Vitro (MIV) : Il s’agit d’une alternative de traitement surtout chez les patientes avec des ovaires micropolykystiques et haut risque d’hyperstimulation. Les ovaires ne sont quasiment pas stimulés et la ponction ovocytaire se fait à un stade ou les ovocytes sont immatures. Ainsi l’étape de maturation et la fécondation sont faites in vitro. Ce type de traitement est actuellement proposé par un petit nombre de centres à l’étranger et les chances de réussite sont inférieures à celles de la FIV/ICSI classique. Don d’ovocytes Les patientes qui ont une réserve ovarienne trop faible pour répondre correctement à la stimulation ovocytaire ou celles qui ont une contre-indication à la stimulation ovarienne, peuvent avoir recours au don d’ovocytes, ce qui veut dire que les ovocytes d’une autre femme stimulée au préalable, vont être fécondés in vitro avec le sperme du conjoint de la patiente. Ensuite l’ (es) embryon(s) obtenu(s) vont être transféré(s) chez la patiente. Ce traitement n’est actuellement pas proposé dans notre centre. Votre gynécologue peut vous renseigner sur les possibilités et les modalités des différents pays. Adoption/ famille d’accueil Pour toute information, vous pouvez vous adresser au ministère de la Famille ainsi qu’au service de la Croix-Rouge. Réglementation Il faut savoir que les législations et réglementations de la médecine de reproduction varient largement entre les différents pays. En général il faut savoir que la Belgique et l’Espagne sont les pays les plus permissifs. L’Allemagne, la Suisse et l’Italie ont la législation la plus sévère Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 44 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 45 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 46 Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 47 Centre Hospitalier de Luxembourg Centre Hospitalier de Luxembourg - Guide du service de Procréation Médicalement Assistée - V3 juin 2011 - page 48