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ψ 2013-2014 page 1/5 Devoir n°1
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MÉCANIQUE DU POINT
PROBLÈME I
DE LA TERRE A LA LUNE
Une odyssée problématique de l’espace
Certaines affirmations des œuvres de J
ULES
V
ERNE
traduisent de façon romanesque des
données scientifiques, ou des hypothèses d’une grande modernité. Dans cette épreuve, on
s’intéresse à quelques-unes des péripéties du roman De la Terre à la Lune où, à l’initiative de son
président B
ARBICANE
, se forge et se réalise au sein du Gun Club de Baltimore le projet d’envoyer
un objet sur la Lune, à l’aide d’un canon. L’épreuve comprend plusieurs parties indépendantes les
unes des autres, et que l’on pourra traiter dans l’ordre de son choix.
Dans tout le problème, on néglige la rotation propre de la Terre et celle de la Lune. La Lune
est supposée suivre une orbite circulaire autour du centre de la Terre.
Principales notations et valeurs numériques (voir d’autres valeurs en fin d’énoncé)
Rayon de l’orbite de la Lune autour du centre de la Terre d = 384000 km.
Intensité du champ de pesanteur terrestre g = 9,81ms
–2
.
Constante de gravitation G = 6,67×10
-11
Nm
2
.kg
–2
.
Masse de la Terre M
T
= 5,97×10
24
kg.
Masse de la Lune m = 0,0735×10
24
kg
2
1
on adoptera la valeur
81
T
m
M
 
= ε =
 
 
.
Rayon de la Terre R
T
= 6378 km.
Rayon de la Lune r = 1736,6 km.
Dans la suite du problème, on pourra introduire les périodes de révolution
(
)
T
T
dans le
champ gravitationnel de la Terre, à la distance du centre de la Terre et
(
)
L
T z
période de révolu-
tion dans le champ gravitationnel de la Lune, à la distance z du centre de la Lune.
A. Préliminaires
I-1-a) Exprimer g en fonction de G, M
T
et R
T
.
b) Exprimer
(
)
T
T d
, période du mouvement lunaire autour de la Terre en fonction de
G, M
T
et d puis en fonction de g, R
T
et R
T
/d. Calculer
(
)
T
T d
.
B. En négligeant la gravitation lunaire
Dans cette partie, on néglige l’attraction lunaire. Un boulet de masse µ est envo de la sur-
face terrestre vers l’espace. On note
(
)
x t
sa distance au centre de la Terre et
( )
(
)
v t
dt
= sa vi-
tesse. Le boulet est lancé à la verticale ; on suppose la trajectoire rectiligne et le boulet soumis uni-
quement à l’attraction terrestre.
I-2) Exprimer l’énergie mécanique totale du boulet en fonction de g, x et R
T
.
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I-3) Exprimer et calculer en fonction de g et de R
T
la vitesse de libération V
, vitesse initiale
minimale nécessaire pour atteindre l’infini.
I-4) Exprimer et calculer en fonction de g, R
T
et D la vitesse initiale minimale
(
)
V D
néces-
saire pour atteindre un point D situé à la distance D du centre de la Terre. Vérifier le résultat pour
D = R
T
et pour D infini.
I-5-a) Exprimer la conservation de l’énergie canique du boulet avec la condition initiale
(
)
(
)
0
v V D
=
sous la forme d’une équation différentielle en
(
)
x t
.
b) Poser dans cette équation
(
)
(
)
2
sin
x t D t
= ψ
 
 
et en déduire la durée dt néces-
saire pour que ψ varie de dψ, en fonction de
(
)
T
T D
et
(
)
2
sin
t
ψ
 
 
.
c) Exprimer la valeur initiale
(
)
0
0
ψ = ψ en fonction de RT et de D.
d) Dans la suite, on utilisera la fonction
( ) ( )
1
sin 2
2
χ ψ = ψ − ψ
( )
3
2
telle que pour
3
 
χ ψ ψ ψ π
 
 
. Montrer que
(
)
( ) ( )
T
0
2 2
T D
t= χ ψ χ ψ
 
 
π
.
e) Exprimer, en fonction de ψ
0
et de
(
)
T
T D
le temps
(
)
D
τ
mis pour atteindre le
point D.
I-7) La destination du boulet a beau être la surface lunaire, on lance ce dernier avec la vi-
tesse initiale
(
)
V d
comme si on voulait lui faire atteindre le centre de la Lune avec une vitesse
nulle.
a) En utilisant la méthode précédente, on peut établir alors l’expression approchée
suivante de la durée τ
1
du trajet :
( )
3/ 2
1/ 2
1
4 4
13
4 2
TT
T d Rr
d d
 
 
 
τ =
 
 
 
π π
 
 
 
 
. Calculer τ
1
en jours.
b) Donner une expression approchée en fonction de
r
/
d
de la vitesse du boulet au
point d’impact sur la Lune et calculer sa valeur.
I-8) Il n’est évidemment pas question de pointer le canon vers la Lune ! En s’appuyant sur la
question 7, exprimer et calculer l’angle θ
1
que doit faire, au moment du tir, l’axe Terre-Lune avec la
ligne de tir, supposée verticale. J
ULES
V
ERNE
donne θ
1
= 64°.
C. Avec la gravitation lunaire
I-9) Exprimer et calculer en fonction de
d
,
MT
et de la masse
m
de la Lune, la position du
point d’équigravité
E
situé sur l’axe Terre-Lune (fig. 1). On note ξ sa distance au centre de la Terre.
Montrer que, si le boulet atteint ce point, il atteint la Lune. B
ARBICANE
considère que ce point est un
point d’équilibre du système Terre-Lune ; est-ce vrai, du point de vue dynamique ?
P
E
R
T
O
L
O
T
M
T
x
ξ
m
d
r
fig. 1 : notations pour le système Terre-Lune
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I-10) On veut une expression de la vitesse
(
)
V
ξ
, tenant compte de l’attraction lunaire, et
donc plus précise que celle que l’on obtiendrait, à la question 4, pour
D
= ξ. B
ARBICANE
affirme :
Avant une demi-heure, je veux avoir trouvé la formule demandée…
a) Effectivement, il propose peu après la formule suivante, donnant la vitesse
v
à la
distance
x
du centre de la Terre, pour une vitesse initiale
v0
:
( )
2
2 2
0
11
2
T T T
T
T T
R R R
m
v v gR x M d x d R
ε
 
 
 
= − +
 
 
− −
 
 
 
 
Le résultat de B
ARBICANE
est-il correct ? L’ingénieur N
ICHOLL
l’identifie comme
« l’intégrale de l’équation des forces vives ». Donner une interprétation plus moderne, indiquant
l’ordre de grandeur de chacun des termes.
b) Exprimer et calculer
(
)
V
ξ
nécessaire pour atteindre le point d’équigravité.
D. Résistance de l’air
Un modèle fruste
I-11) On néglige la pesanteur terrestre. On note Y (Y = 20 km) l’épaisseur de l’atmosphère, µ
= 10
4
kg) la masse du boulet, v
0
sa vitesse initiale, V
Y
sa vitesse au sommet de l’atmosphère et
R k v v
= −
 
(k = 0,1 kgm
–1
) la force de résistance de l’air. Cette force est opposée à la vitesse et sa
norme est R = kv
2
. Exprimer et calculer le rapport V
Y
/v
0
. Comparer votre résultat à celui de
B
ARBICANE
, V
Y
/v
0
=2/3. Était-il cohérent de négliger la pesanteur ?
Un modèle moins fruste
La résistance de l’air dépend de la densité de ce dernier et par suite de l’altitude y au-dessus
de la surface terrestre. Selon un modèle standard d’atmosphère, la masse volumique de l’air suit la
loi
(
)
(
)
(
)
exp
y y qy
ϖ = ϖ
.
Nous adopterons l’expression
(
)
2
exp
R Av qy
= −
, avec A = 0,6 kgm
–1
(correspondant à la
masse volumique au sol
(
)
0
ϖ
= 1,255 kgm
–3
) et q = 1,4×10
–4
m
–1
. Pour le calcul de V
Y
, on conti-
nue de négliger la pesanteur.
I-12) Exprimer la vitesse du boulet en fonction de y. Quelle doit être la vitesse à la sortie du
canon pour que le boulet atteigne la vitesse de libération V
(cf. question 3) à la sortie de
l’atmosphère terrestre ?
PROBLÈME II
C
HUTE D
UN POINT MATERIEL DANS UN FLUIDE
Ce problème étudie le mouvement d’un point matériel se déplaçant dans un fluide.
Soit R un premier référentiel galiléen auquel est associé un repère orthonormé direct d’axes
Ox, Oy, Oz. Les vecteurs unitaires associés à ces axes sont notés
x
e
,
y
e
et
z
e
. Ce repère lié à la
Terre est considéré comme fixe. L’axe Oz est vertical ascendant, l’accélération due à la pesanteur
sera notée
z
g g e
= −
 
. Soit Run second référentiel auquel est associé un repère orthonormé direct
d’axes Ox’, Oy’, Oz’. Les vecteurs unitaires associés à ces axes sont notés
'
x
e
,
'
y
e
et
'
z
e
. Ce se-
cond référentiel effectue un mouvement de rotation uniforme relativement à R. Les axes Oz et Oz
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ψ 2013-2014 page 4/5 Devoir n°1
coïncident et l’on posera
(
)
, '
x x
e e t
= ω
 
ω, la vitesse de rotation, est supposée constante (voir
figures 3a et b). Un récipient lié à R’, figuré en pointillés, renferme un volume fluide supposé au
repos relativement à R’, la masse volumique du fluide étant notée ρ.
Une particule pesante, de masse m et de masse volumique ρ
S
se déplace au sein du fluide
sous l’action de son poids ainsi que d’une force
F
(et par la suite d’une force supplémentaire). On
suppose que la force
F
s’écrit sous la forme
S
z
F kOp mg e
ρ
= − + ρ
 
, avec
2
S
k m
ρ
= ω
ρ
une constante
positive et
p
la projection du point
P
sur le plan horizontal (cette force est la résultante des forces de
pression s’exerçant sur la particule. Par la suite, seul le cas
S
1
ρ
>
ρ sera considérée. On repère la
position de
P
par ses coordonnées
x
,
y
,
z
(relativement à R) ou
x
’,
y
’,
z
’ (relativement à R’).
II-1) Établir les trois équations différentielles du mouvement de
P
pour un observateur de R,
c’est-à-dire pour les variables
x
,
y
et
z
, fonctions du temps (équations I, II et III). Donner la solution
générale des équations différentielles I et II et préciser la nature de la trajectoire du point
p
, trajec-
toire vue dans R.
II-2) Étude de quelques cas particuliers
a) Dans le cas des conditions initiales suivantes :
(
)
0
0
x x
=
,
0
0
t
dx
dt
=
=
,
(
)
0 0
y
=
,
0
0t
dy k
x
dt m
=
=,
préciser la nature de la trajectoire du point p (trajectoire dans R) ainsi que la vitesse angu-
laire de parcours sur cette courbe. Indiquer la nature de cette même trajectoire vue de Rainsi que
la vitesse angulaire de parcours.
b) Pour les conditions initiales suivantes :
(
)
0
0
x x
=
,
0
0t
dx
u
dt
=
=
,
(
)
0 0
y
=
,
0
0
t
dy
dt
=
=
,
établir les solutions de I et II ; préciser la nature de la trajectoire vue de R.
II-3) À partir de maintenant, on va tenir compte d’une force supplémentaire
V
F
, trouvant
son origine dans la viscosidu fluide. Cette force s’écrit
V
'
F v
= − µ
R
 
µ désigne une constante
ω
t
x x
y
y
z
x
x
y
y
O
O
P
p
p
g
Figure 3a : vue dans l’espace Figure 3b : projection dans le plan horizontal
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ψ 2013-2014 page 5/5 Devoir n°1
positive et
'
v
R
la vitesse de P par rapport à R’. On va maintenant déterminer les équations différen-
tielles du mouvement pour un observateur de R’, c’est-à-dire pour les variables x’, y et z’, fonc-
tions du temps.
a) Exprimer, suivant
'
x
e
,
'
y
e
et
'
z
e
, les vecteurs
' C E
, ,
a a a
R
 
, respectivement accélé-
ration dans R’, de Coriolis et d’entraînement du point P.
b) Établir les équations différentielles du mouvement pour x et y (équations IV et
V).
c) Des solutions approchées de ces équations IV et V peuvent être obtenues en sup-
posant l’accélération de Coriolis négligeable devant l’accélération d’entraînement. Établir les ex-
pressions de x et y en fonction du temps. Pour simplifier l’écriture, on pourra poser
2
k
m
Ω = − ω
et
2
m
µ
= λ
, cette dernière quantité étant supposée inférieure à .
d) Pour
t
+, quelle est la position de
p
?
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