Le temple d'Apollon Pythien
Pausanias mentionne que six temples dédiés au
dieu Apollon se succédèrent au cours du temps.
C'est ce dernier temple, daté du IVe siècle, qui
subsiste aujourd'hui. Il est rectangulaire, de forme
allongée, et mesure 23,82 mètres sur 60,32
mètres de côté, soit six colonnes doriques à
l'avant et à l'arrière et quinze colonnes doriques
sur chaque côté. Son architecte est Spintharos de
Corinthe qui se contenta de rebâtir l'édifice
précédent. La construction de ce sixième temple
fut longue, en raison des événements politiques et
militaires (troisième guerre sacrée).
L'autel sur lequel étaient pratiqués les sacrifices, était situé devant le temple. Le socle a fait l'objet de
restaurations. Hérodote signale qu'il a été offert par les habitants de Chios, ce que confirme l'inscription
gravée sur son socle.
Le trésor de l'île de Siphnos
(vers 525 av. J.-C.) élevé par
les habitants de l'île, véritable écrin architectural où le goût
de l'ordre ionique pour le décor ornemental et sculpté est
porté à son comble : la frise est continue, chaque côté de
l'édifice étant consacré à un épisode : l'un des plus vivants
montre les Olympiens décidant du sort de Troie, assis,
bavardant, gesticulant, tandis que, devant eux, les Grecs et
leurs ennemis se battent furieusement. Mentionné par
Hérodote puis par Pausanias dans sa Périégèse, il fut
redécouvert lors des fouilles de l'École française d'Athènes
en 1893.
Le trésor des Athéniens
(érigé vers 490-480 av. J. C.) a le meilleur
emplacement : il se trouve dans un virage de la montée vers le temple
d'Apollon, précédé de la base de Marathon qui supportait les statues des
héros éponymes d'Athènes. Il mesure 6,5 m × 9,5 m et commémore, selon
Pausanias, la victoire de Marathon. Le décor est composé de métopes d’ordre
dorique représentant, entre autres, les exploits du demi-dieu Héraclès et de
Thésée. Sur l'avant, il présente une « amazonomachie » (combat de Grecs
contre le peuple des Amazones). Sur la gauche, une « théséide » (scène
renvoyant au mythe de Thésée : héros spécifiquement athénien, puisqu’il est
considéré comme le fondateur de cette cité). Sur la droite, une « héracléide »
(scène renvoyant au mythe d'Héraclès et aux combats de ce dernier contre la
sauvagerie : héros péloponnésien); à l'arrière, enfin, se trouve la « géryonide »
(épisode du mythe d'Héraclès dans lequel le héros ramène les bœufs de
Géryon à leur propriétaire). Ainsi, le monument proclame que les Athéniens
ont sauvé la Grèce de la sauvagerie : c’est une motivation politique
placée sous l’égide d’Apollon.
Théâtre de Delphes
Avec ses 35 rangées, ce théâtre pouvait accueillir environ 5000
spectateurs. Construit au IVe siècle et restauré au IIe siècle avant
notre ère.