Jour 7 : DELPHES ∆ελφοί 9h: Visite du site de Delphes Au pied du mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d'un sanctuaire panhellénique où parlait l'oracle d'Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie. Investi d'une signification sacrée, Delphes fut du VIe siècle av. J.-C. au IVe siècle av. J.-C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec. Il abritait également l'Omphalos ou « nombril du monde ». La Tholos, rotonde anonyme du 4e s. av. J.-C. 10h30: Visite du musée archéologique Le musée de Delphes regorge de nombreux trésors comme le célèbre conducteur de char l’«Aurige de Delphes», la frise du trésor des Siphniens ou le sphinx des Naxiens. On y trouve également de nombreuses statues masculines, les kouroi et les offrandes les plus précieuses faites au sanctuaire. Le temple d'Apollon Pythien Pausanias mentionne que six temples dédiés au dieu Apollon se succédèrent au cours du temps. C'est ce dernier temple, daté du IVe siècle, qui subsiste aujourd'hui. Il est rectangulaire, de forme allongée, et mesure 23,82 mètres sur 60,32 mètres de côté, soit six colonnes doriques à l'avant et à l'arrière et quinze colonnes doriques sur chaque côté. Son architecte est Spintharos de Corinthe qui se contenta de rebâtir l'édifice précédent. La construction de ce sixième temple fut longue, en raison des événements politiques et militaires (troisième guerre sacrée). L'autel sur lequel étaient pratiqués les sacrifices, était situé devant le temple. Le socle a fait l'objet de restaurations. Hérodote signale qu'il a été offert par les habitants de Chios, ce que confirme l'inscription gravée sur son socle. Le trésor de l'île de Siphnos (vers 525 av. J.-C.) élevé par les habitants de l'île, véritable écrin architectural où le goût de l'ordre ionique pour le décor ornemental et sculpté est porté à son comble : la frise est continue, chaque côté de l'édifice étant consacré à un épisode : l'un des plus vivants montre les Olympiens décidant du sort de Troie, assis, bavardant, gesticulant, tandis que, devant eux, les Grecs et leurs ennemis se battent furieusement. Mentionné par Hérodote puis par Pausanias dans sa Périégèse, il fut redécouvert lors des fouilles de l'École française d'Athènes en 1893. Le trésor des Athéniens (érigé vers 490-480 av. J.‑C.) a le meilleur emplacement : il se trouve dans un virage de la montée vers le temple d'Apollon, précédé de la base de Marathon qui supportait les statues des héros éponymes d'Athènes. Il mesure 6,5 m × 9,5 m et commémore, selon Pausanias, la victoire de Marathon. Le décor est composé de métopes d’ordre dorique représentant, entre autres, les exploits du demi-dieu Héraclès et de Thésée. Sur l'avant, il présente une « amazonomachie » (combat de Grecs contre le peuple des Amazones). Sur la gauche, une « théséide » (scène renvoyant au mythe de Thésée : héros spécifiquement athénien, puisqu’il est considéré comme le fondateur de cette cité). Sur la droite, une « héracléide » (scène renvoyant au mythe d'Héraclès et aux combats de ce dernier contre la sauvagerie : héros péloponnésien); à l'arrière, enfin, se trouve la « géryonide » (épisode du mythe d'Héraclès dans lequel le héros ramène les bœufs de Géryon à leur propriétaire). Ainsi, le monument proclame que les Athéniens ont sauvé la Grèce de la sauvagerie : c’est une motivation politique placée sous l’égide d’Apollon. Théâtre de Delphes Avec ses 35 rangées, ce théâtre pouvait accueillir environ 5000 spectateurs. Construit au IVe siècle et restauré au IIe siècle avant notre ère. Plan du site de Delphes