Honorables se
´nateurs, je vous encourage a
`trouver des moyens
d’e
´tablir des liens avec ces femmes pour que nous puissions
apprendre les uns des autres et tenir les Canadiens informe
´s. Nous
devons faire une priorite
´de l’e
´tablissement de partenariats forts
avec ces pays qui vivent des pe´ riodes tumultueuses et qui n’ont que
peu de ressources.
.(1410)
LES DROITS DES ME
´TIS A
`TITRE
DE PEUPLE AUTOCHTONE DISTINCT
LE JUGEMENT DE LA COUR SUPRE
ˆME
L’honorable Gerry St. Germain: Honorables se
´nateurs, les
se
´nateurs Joyal, Chalifoux et Beaudoin se sont respectivement
prononce
´s sur la de
´cision historique rendue par la Cour supreˆ me du
Canada a
`l’e
´gard de mon peuple, les Me
´tis. Cette de
´cision de la
Cour supreˆ me a permis de rectifier et de pre
´ciser une injustice de
longue date qui a empeˆ che
´le peuple me
´tis d’occuper la place qui lui
revenait dans la socie´ te´ canadienne.
Depuis l’e
´poque de Louis Riel, et bien avant cela, nous les Me
´tis
avons fait l’objet de discrimination de la part des non-Me
´tis. Nous
nous sommes retrouve´ s dans un grand vide temporel, une pe´ riode au
cours de laquelle nous e´ tions ignore´ s a` la fois par les gouvernements
et par la socie´ te´ en ge´ ne´ ral. C’e´ tait comme si nous n’existions pas.
Toutefois, nous e
´tions des pionniers, des explorateurs, des guides,
des trappeurs et des chasseurs et re
´ellement les premiers moteurs de
l’e
´conomie de ce pays. La plupart d’entre nous e
´taient des chasseurs,
des trappeurs et des cueilleurs qui ne voyaient pas la ne
´cessite
´ou qui
n’avaient pas le de
´sir de s’attacher a
`la terre. La proprie
´te
´foncie
`re
n’e´ tait pas une valeur appartenant a` leur culture.
Aujourd’hui, honorables se
´nateurs, permettez-moi de vous
raconter une expe
´rience ve
´cue pour illustrer ce qu’e
´tait la vie d’un
jeune Me´ tis au Manitoba durant les anne´ es 40 et 50. J’avais environ
9 ou 10 ans et mon pe` re, ma me` re, mes deux soeurs et moi e´ tions
assis a` table pour le souper. Ma me` re et mon pe` re ne mangeaient
pas. J’e´ tais l’aıˆ ne´ des trois enfants, alors j’ai demande´ pourquoi. Ils
m’ont re
´pondu qu’ils n’avaient pas faim. Je me souviendrai toujours
de ce moment, en sachant tre
`s bien quelles e
´taient les circonstances.
Le lendemain, mon pe` re et moi quittions la maison a` l’aube, dans
le froid de l’hiver manitobain, pour aller chasser le chevreuil dans la
re
´gion environnante. Nous avons chasse
´, nous nous sommes cache
´s,
puis nous avons ce
´le
´bre
´dans le secret le fait que maman et papa
pourraient eux aussi manger comme leurs enfants.
Mon pe
`re e
´tait un Me
´tis, un chasseur et un trappeur et il a e
´te
´
perse
´cute
´et poursuivi parce qu’il pratiquait des activite
´s maintenant
reconnues comme un droit en vertu de l’article 35 de la Constitution.
Il faisait du pie
´geage et a e
´te
´accuse
´au Manitoba pour cette activite
´
qu’il conside´ rait comme un droit inhe´ rent. On lui a retire´ toutes ses
armes et on l’a humilie´ parce qu’il avait fait ce qu’il faisait depuis sa
tendre enfance.
Papa, il a fallu 50 ans, mais de la` -haut ou` tu te trouves, tu es
maintenant disculpe´ , depuis le 19 septembre 2003, d’avoir fait une
chose qu’on n’aurait jamais du
ˆt’interdire et qui, en tout cas, ne t’a
jamais rendu coupable a` nos yeux et aux yeux de Dieu.
Merci Canada d’avoir enfin pris la mesure qui s’imposait pour un
segment de notre socie
´te
´qui a e
´te
´largement rejete
´par la
communaute
´autochtone, et rejete
´surtout par les colons
europe
´ens de l’e
´poque.
Comme de nombreux honorables se
´nateurs le savent, j’ai parfois
des doutes et des re
´serves a
`l’e
´gard de nos tribunaux et du syste
`me
judiciaire du Canada. Il serait hypocrite de ma part de ne pas
l’avouer. Cependant, je me trouve aujourd’hui dans une position
e´ trange car je dois fe´ liciter les tribunaux d’avoir confirme´ la Loi
constitutionnelle de 1982 comme ils l’ont fait.
[Franc¸ ais]
AFFAIRES COURANTES
LA VE
´RIFICATRICE GE
´NE
´RALE
DE
´PO
ˆT DU RAPPORT SUR LE COMMISSARIAT
A
`LA PROTECTION DE LA VIE PRIVE
´E
L’honorable Fernand Robichaud (leader adjoint du gouvernement):
Honorables se
´nateurs, j’ai l’honneur de de
´poser, dans les deux
langues officielles, deux copies du rapport de la ve´ rificatrice ge´ ne´ rale
du Canada sur le Commissariat a` la protection de la vie prive´ e du
Canada.
[Traduction]
AFFAIRES SOCIALES, SCIENCES ET TECHNOLOGIE
BUDGET SUR L’E
´TUDE DE L’INFRASTRUCTURE
ET DE LA GOUVERNANCE DU SYSTE
`ME DE SANTE
´
PUBLIQUE—PRE
´SENTATION DU RAPPORT DU COMITE
´
L’honorable Marjory LeBreton, vice-pre
´sidente du Comite
´
se
´natorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la
technologie, pre´ sente le rapport suivant:
Le mardi 30 septembre 2003
Le Comite´ se´ natorial permanent des affaires sociales, des
sciences et de la technologie a l’honneur de pre
´senter son
DOUZIE
`ME RAPPORT
Votre Comite´ , autorise´ par le Se´ nat le 19 juin 2003 a`
examiner pour en faire rapport sur l’infrastructure et la
gouvernance du syste
`me de sante
´publique du Canada, ainsi
que sur la capacite
´du Canada de re
´agir aux urgences
sanitaires de
´coulant d’e
´pide
´mies infectieuses, demande
respectueusement qu’il soit autorise
´a
`retenir les services
d’avocats, de conseillers techniques et de tout autre personnel
juge´ ne´ cessaire aux fins de son e´ tude.
Conforme
´ment a
`l’article 2:07 des Directives re
´gissant le
financement des Comite
´s du Se
´nat, le budget pre
´sente
´au
Comite
´permanent de la re
´gie interne, des budgets et de
l’administration ainsi que le rapport s’y rapportant, sont
annexe´ s au pre´ sent rapport.
Respectueusement soumis,
La vice-pre
´sidente,
MARJORY LEBRETON
(Le texte du rapport figure a
`la page 1095 a
`l’annexe «A» des
Journaux du Se
´nat d’aujourd’hui.)
1954 DE
´BATS DU SE
´NAT 30 septembre 2003
[ Le se´ nateur Jaffer ]