Interactions durables en milieu marin

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Interactions durables
en milieu marin
Yves Desdevises
Université Pierre et Marie Curie
Observatoire Océanologique de Banyuls
04 68 88 73 13
[email protected]
http://desdevises.free.fr
1
Généralités
Interaction durable
Opposée à instantanée (ex : prédation)
Entre espèces différentes : hétérotypique
Entre espèces identiques : homotypique
2
Symbiose (”vivre ensemble”)
France : bénéfice pour les deux partenaires, obligatoire
US : toute interaction durable entre deux espèces
Phorésie : transport
Mutualisme : bénéfice pour les deux partenaires
Commensalisme : bénéfice pour l’un, rien pour l’autre
Parasitisme : le parasite vit au dépend de l’hôte en lui
étant potentiellement néfaste. Il dépend métaboliquement
de son hôte
3
Association
Pas d’interaction
trophique
Phorésie
Interaction
trophique
indirecte
Commensalisme
Mort de l’hôte
Beaucoup
d’hôtes
Prédateur
Un hôte
Parasitoïde
Interaction
trophique directe
Coût
Exploitation
Bénéfice
Mutualisme
Rarement mort de l’hôte
Beaucoup
d’hôtes
Microprédateur
Un hôte
Parasite
Bush et al. 2001
4
Phorésie
Pas d’interaction trophique
Transport seulement
5
Balanes (crustacés cirripèdes) sur divers organismes
6
Inquilinisme ou inquilisme
Acholoë/Ophiodromus (Annélides) dans les sillons
d’Astropecten
Ophiodromus
Acholoë
7
Crevettes dans Phallusia mamillata
8
Commensalisme
Bénéfice pour le commensal
9
Poisson Remora (Remora sp., Echeneis sp.) sur gros
hôte (requin, tortue, baleine, ...)
10
Cycliophora
Phylum découvert en 1995
Hôte = langoustine (Nephrops norvegicus)
Fixé sur les soies des pièces buccales de décapodes, se
nourrit des restes de repas
Peu d’espèces : Symbion pandora (N. norvegicus),
S.!americanus (Homarus americanus), Symbion sp.
(H.!gammarus)
Position phylogénétique incertaine : Bilatériens,
Protostomiens, Lophotrochozoaires, Gnathifères (? Avec
Rotifères, Acanthocéphales, ...)
11
1 : disque adhésif
2 : mâle nain
3 : anus
4 : anneau ciliaire
entourant la bouche
12
Stade trophique
environ 350 µm
13
Cycle
Reproduction sexuée et asexuée
1 stade fixé qui se nourrit. Reproduction sexuée à la fin
du cycle de mue de l’hôte
3 stades libres qui ne se nourrissent pas
Larve contenant un nouveau stade trophique
Mâle nain (environ 80 µm) : s’attache au stade
femelle fixé
Femelles, qui s’attachent, puis dégénèrent en larve
dispersantes
14
Zoanthaires
Parazoanthus sur éponges : Parazoanthus axinellae sur
Axinella damicornis
15
Myzostomides
Dans les sillons brachiaux d’échinodermes,
principalement des crinoïdes
Position taxonomique encore incertaine
Annélides (polychètes) ? (trochophore)
Proche des Plathelminthes ?
Embranchement ?
16
Se nourrissent des particules alimentaires présentes dans les
sillons des bras de leur hôte
17
5 mm max, très aplatis
5 segments et 5 paires de
parapodes uniramés,
segmentation peu
apparente
Hermaphrodites
18
Mutualisme
Bénéfice réciproque
Si obligatoire : symbiose (France)
19
Zooxanthelles dans polypes (Cnidaires)
Dinoflagellés (Symbiodinium spp)
Idem dans certaines éponges et
ascidies
20
Composés azotés
Polype
Composés phosphorés
Respiration
Métabolisme
Eau de mer
Zooxanthelle
Métabolisme
Photosynthèse
Oxygène
Composés organiques
Carbonates,
bicarbonates
Hormones,
vitamines
Gaz carbonique
Croissance, calcification
21
Animaux nettoyeurs
Bénéfice pour les deux partenaires : nourriture et
élimination des parasites
Pas forcément aussi simple, car les nettoyeurs prélèvent
aussi du mucus
22
Crevette : Lysmata (seticaudata)
23
Poissons : Labre nettoyeur (Symphodus melanocercus)
24
Poissons-anémones
Gobius buchichii et Anemonia sulcata
25
Pagures-anémones
Pagurus prideauxi et Adamsia palliata
26
Pagurus bernhardus (ou autre) et Calliactis parasitica
sur Dardanus arrosor
27
Pagure Dardanus arrosor et éponge Suberites
domuncula
Le déplacement du pagure évite l’envasement de
l’éponge pendant sa croissance
L’éponge finit par digérer et remplacer la coquille
28
Eponge Crambe crambe sur lamellibranche
Eponge toxique = pas de prédateurs
Crambe crambe sur Arca sp.
29
Microprédation
L’hôte est lentement “grignoté”, et peut finir par être
totalement consommé
Exemples
Mollusque gastéropode Tylodina perversa sur Verongia
(Aplysina) aerophoba
Vie sous 35 m de profondeur et/ou dans des grottes
Couleur jaune due à un pigment de l’éponge :
uranidine
30
31
Mollusque nudibranche Armina maculata, se
nourrit la nuit sur Veretillum
32
Mollusque nudibranche Peltodoris (Discodoris)
atromaculata sur Petrosia ficiformis
33
Lamproies (Chordés : Vertébrés)
Bouche modifiée pour sucer le sang
Sécrétion d’un anticoagulant : lamphrédine
Plusieurs hôtes, rarement tués (les plus petits)
Sélection des hôtes sur leur taille (les plus gros)
34
Myxines (Chordé : Crâniate)
Uniquement en mer
Moins aggressives : sur poissons morts ou mourants
Production importante de mucus
35
Parasitisme
Bénéfice pour le parasite, coût pour l’hôte
36
Métazoaires et protozoaires, mais aussi bactéries et
virus
Les parasites forment ou font partie de plusieurs
embranchements
Mode de vie très répandu : plus d’espèces parasites
que de libres
Nombreuses apparitions indépendantes au cours de
l’évolution (au moins 63 transitions vers le
parasitisme chez les métazoaires)
37
marine
representatives +parasitic
Tree of Life
hydrogenobacteria
spirochaetes
green-sulphur bacteria
gamma-proteobacteria
beta-proteobacteria
mitochondria
alpha-proteobacteria
mycoplasmas
plastids
blue-green bacteria
Eukarya
green
plants
Angiosperms
Opisthokonta
Animalia
Metazoa
Bilateria
Deuterostomia
Craniata
korarchaeotes
euryarchaeotes
crenarcheotes
parabasalids
diplomonads
acrasid slime molds
euglenids
trypanosomes
radiolarians
cercomonads
formaniniferans
ciliates
dinoflagellates
apicomplexans
oomycetes
chrysophytes, brown algae
diatoms
red algae
green algae
charalians
mosses
liverworts
hornworts
lycophytes
ferns, horsetails (monilophytes)
cycads
conifers
Amborella
water lilies, sea grasses
lillies (Lilliales)
orchids, irises (Asparagales)
palms (Arecales)
grasses (Poales)
laurels (Laurales)
magnolias (Magnoliales)
poppies (Ranunculales)
rosids
asterids
cacti (Caryophyllales)
slime molds, lobose amoebae (mycetozoans)
microsporidians
chytridiomycote fungi
zygomycote fungi
ascomycote fungi
basidiomycote fungi
choanoflagellates
ichthyosporeans
silicious "sponges"
calcareous "sponges"
ctenophorans
corals and jellyfish (cnidarians)
acoelomorphs
gastrotrichs
rotifers and acanthocephalans
flatworms, myzostomids, gnathostomulids,cyciliophorans
phoronids
brachiopods
bryozoans (ectoprocts)
entoprocts
nemerteans
polychaetes, oligochaetes, leeches (annelids)
chitons (polyplacophorans)
bivalves
squids, octopuses (cephalopods)
snails (gastropods)
chaetognaths
velvet worms (onychophorans)
nematodes and nematomorphs
kinorhynchs, priapulids
water bears (tardigrades)
sea spiders (pycnogonids)
horseshoe crabs (xiphosurans)
scorpions
spiders
mites
centipedes, millipedes
springtails (collembolans)
crabs, lobsters, shrimps (decapods)
ostracods
barnacles
copepods
dragonflies
cockroaches, mantises, termites
grasshoppers (orthopterans)
true bugs, thrips, lice (paraneopterans)
beetles (coleopterans)
ants, bees, wasps (hymenopterans)
butterflies, moths (lepidopterans)
fleas (siphonapterans)
flies (dipterans)
xenoturbellids
acorn worms (hemichordates
sea lilies (crinoids)
starfish (asteroids)
brittlestars (ophiuroids)
sea cucumbers (holothurians)
sea urchins (echinoids)
tunicates (urochordates)
lancelets (cephalochordates)
hagfish (myxinoids)
lampreys (petromyzontids)
sharks, rays (chondrichthyans)
elephantfish, mooneyes (osteoglossomorphs)
eels, morays (elopomorphs)
minnows, catfish (ostariophysans)
salmon, smelts (protocanthopterygians)
perches, silversides (percomorphs)
lizardfish, lancetfish (aulopiforms)
coelacanths (actinistians)
lungfish (dipnoans)
caecilians
frogs
salamanders
platypus, echidna (monotremes)
marsupials
eutherian mammals
side-necked turtles
vertical-necked turtles
crocodiles, alligators
ratites, tinamous (palaeognaths)
pheasants, waterfowl (galloanserans)
other modern birds (neoavians)
tuatara
iguanas and allies
skinks
snakes
monitor lizards
BACTERIA
ARCHAEA
"AMITOCHONDRIATE EXCAVATES"
DISCICRISTATES
RADIOLARIA, CERCOZOA
FORAMINIFERA
CHROMALVEOLATES
PLANTAE
AMOEBOZOA
FUNGI
CHOANOZOA
LOPHOTROCHOZOA
ECDYSOZOA
XENOTURBELLIDA
ECHINODERMATA
HEMICHORDATA
CHORDATA
38
Localisation des parasites
Ectoparasite : externe. Ex : surface, écailles,
branchies, opercules, fosses nasales, ...
Endoparasite : interne. Ex : tube digestif, organes,
muscles, ...
(Mésoparasite) : entre intérieur et extérieur de l’hôte
(ex : tube digestif)
39
Cycles des parasites
DIRECT
INDIRECT
Hôte définitif
Hôte définitif
Ad
Ad
L
Hôte
paraténique
L2
Hôte
intermédiaire 1
L1
Hôte
intermédiaire 2
L2
40
Spécificité parasitaire, déterminée par des critères
Physiologiques
Génétiques (ex : 2 sous-espèces de truite dont une n’est
pas susceptible)
Écologiques (aspect temporel et spatial)
Peut s’entendre pour l’hôte (en général) ou un tissu
41
Transmission
Directe
D’un hôte à l’autre
Verticale : parent à descendant
Horizontale : entre membres de la populations
Contact
Ingestion
42
Indirecte
Par l’intermédiaire d’un élément inanimé, un
vecteur, ou un hôte intermédiaire
Elément : filets, nourriture, ...
Vecteur ou hôte intermédiaire : obligatoire ou
non
43
Parasites souvent peu pathogènes en milieu naturel, en
particulier les adultes : en général pas “intéressant” au
niveau évolutif
Conditions d’élevage modifient l’équilibre naturel et
induisent pathogénicité
Concentration d’hôtes élevée
Chaîne alimentaire perturbée
Modification des comportement : contacts, ...
Introduction de nouvelles espèces
44
Manipulation de l’hôte
Les parasites adultes sont généralement peu pathogènes en
conditions naturelles
Les stades larvaires le sont souvent davantage, en
particulier quand le cycle nécessite un transfert trophique
Cela peut parfois induire une modification du
comportement de l’HI
Fourmis parasitées par un cestode
45
“Protozoaires”
Unicellulaires
Phylum non naturel : plusieurs phylums
Principales infections parasitaires des poissons
Cycles souvent mal connus : postulés comme directs,
parfois HI
Différents stades : trophozoites (trophontes : stades
destructif), sporozoites, gamontes, ...
46
47
Myxozoaires
Unikontes : Opisthokontes : Animaux (Cnidaires primitifs ?)
Possèdent de 2 (typiquement) à 6 capsules polaires
contenant un filament, 2 valves chitineuses
Myxobolus spp
Dans tous les organes
M. cerebralis : “whirling disease” des salmonidés,
importé aux USA d’Europe
48
Cycle complexe
Spores ingérées par HI1 annélide (e.g. Tubifex tubifex)
Triactinomyxon
49
Distribution de M. cerebralis
50
Ciliophora
Chromalvéolés : Alvéolés
Généralement libres
Commensaux ou parasites de poissons
Importante ciliature
51
Trichodina
N’utilise le poisson que pour le transport :
sur branchies ou surface, pas de lésions
Irritation en grand nombre (aquaculture) :
stress et infections secondaires
Difficile à contrôler (traitement chimique)
52
53
Cryptocaryon irritans
“Maladie des points blancs” en eau salée
Très pathogène : gêne, production mucus, problèmes
respiratoires, usure des nageoires, dépigmentation ...
mort
Cycle direct à 4 stades : théronte (mobile), protomonte,
tomonte (reproductif), trophonte (parasite), qui dure 1 à 2
semaines à env. 25!°C
Les tomontes (stade de multiplication) peuvent rester en
dormance jusqu’à 72 jours (si l’eau est froide) :
réapparition de la maladie
Points blancs : trophontes, broutant l’épithélium, quittant
l’hôte après 3-7 jours, si la mort n’est pas survenue
54
55
Hymenostomatia : Ichthyophthirius
“White spot” : formation de nodules sous la peau ou
l’épithélium branchial, contenant les trophontes
Affecte toutes les espèces de poissons
Très pathogène : érosion des tissus, dommages aux
branchies, hyperplasies, infections secondaires
Contrôle : parasite sensible uniquement en phase
libre (filtration), dessalure
56
Cycle
Le trophonte se nourrit de cellules jusqu’à maturation
Expulsion d’une capsule et attachement au substrat
Production de tomites infectifs
57
58
Ciliés très importants chez Céphalopodes (2èmes
après Dicyémides) : reins, glande digestive et
branchies
Chromidina
HD = Céphalopodes pélagiques
HI = Crustacés
Trophonte et tomite
59
Apicomplexa
Parasites intracellulaires
Pénétration dans les cellules à l’aide du
complexe apical caractéristique
Poissons : Haemogregarina, Eimeria, Goussia
60
Céphalopodes : Aggregata
Dans le tube digestif
HI = Crustacé
Ex : A. eberthi dans Sepia officinalis et Octopus vulgaris,
et Macropipus depurator
A. sagittata
Caecum de calmar très infecté
61
Dinoflagellés
Chromalvéolés : Alvéolés
Nombreuses espèces libres (dont autotrophes
phytoplanctoniques)
2 flagelles
62
Amyloodinium ocellatum
“Marine velvet” : maladie du
velours
Le plus fréquent sur poissons
tropicaux
Cycle direct : trophonte parasite
sur le poisson, tomonte
reproductif encysté dans le
milieu, relargant des dinospores
mobiles
63
Trophonte
Dinospore
Tomonte
64
Apparition de petits points tissant un “voile” sur le poisson
Très pathogène (50 % mortalité, un peu plus que
Cryptocaryon)
Traitement
Quarantaine
Filtration
Sulfate de cuivre
Baisse de salinité
UV
Formaldéhyde
65
Microspora
Unikontes : Opisthokontes
Parasites intracellulaires
Spores unicellulaires avec tube polaire : survie dans le
milieu extérieur et infestation par ingestion
Le tube est utilisé pour parasiter les cellules de l’hôte et y
transférer le noyau du parasite
Microsporidies (Microsporidium)
66
Kinetoplastida
Excavates (Euglenozoaires)
Présence d’un ou plusieurs flagelles
En général division binaire : expansion rapide
67
Ichthyobodo (= Costia)
Très petit (érythrocyte), forme d’une goutte
2 à 4 flagelles, pour déplacement et
attachement (surface, branchies)
Croissance rapide et importante de la
population
Irritation, blocage oxygène sur branchies
(si infection forte), hyperplasies, infections
secondaires
Traitement chimique
68
Pathologies des mollusques
d’élevage
Principales espèces d’élevage
Huîtres
Ostrea edulis : huître plate
Crassostrea gigas : huître creuse
Moules
Mytilus edulis
Mytilus galloprovincialis
69
Bonamia ostreae
Haplosporidia
Bonamiose, chez Ostrea edulis
Grande importance économique
Apparition en Bretagne (Normandie ?) en 1979, origine
probablement aux USA (introduction de la Californie)
Propagation par transferts d’huîtres
Distribution : France (incluant la Méditerranée),
Angleterre, Irelande, Hollande
Atteint populations sauvages et stocks cultivés
70
71
Infecte les hémocytes de l’huître. Parasite dans le
cytoplasme, sauf en cas d’infestation très massive
Lésions des branchies (perforations), jaunissement des
tissus, nécrose si infection importante
Saine
Infectée
72
Bonamia ostreae (X 40) dans une huître sauvage
73
Diagnostic par histopathologie
Infection mal connue : eau ou hôte intermédiaire ?
Cellules très petites
Mortalité importante
Surtout en Europe (40-60 % mortalité si affecté)
Endémique et peu importante aux USA
74
Pas de traitement
Contrôle : élimination des stocks infectés
Tentative d’améliorer la résistance par sélection
(certains individus sont plus résistants)
75
Marteilia refringens
Paramyxea
Marteiliose chez Ostrea edulis
Une seule espèce (données moléculaires)
Moule infectée mais ne développe pas la maladie
Origine exotique : apparition sur les côtes atlantiques de
France en 1967
Beaucoup de mortalité
Chute de la production de 20000 à 1800 tonnes en
quelques années (Marteilia + Bonamia)
Infection saisonnière : maximum été et automne (T > 17!°C)
76
77
Marteilia refringens (X 25)
78
Pathologie
Infecte les tissus digestifs et connectifs, forme des
spores dans l’épithélium des tubules digestifs
Perte de pigmentation des tissus viscéraux, devenant
jaune pâle
Destruction des tissus de l’épithélium digestif au
relargage des spores : mortalité
Perturbation de la croissance
Diagnostic : histopathologie
Cellules petites et difficiles à voir
79
Transmission
Hôte intermédiaire (copépode ?) ou eau ? Recherche
par biologie moléculaire
Active aussi en claire (biotope réduit)
Mortalité peut atteindre 100 % mais parfois pas de
mortalité avec infection : influence d’un stress
environnemental, génétique ?
Pas de traitement
Contrôle
Évitement du parasite : élimination des stocks infectés
80
Métazoaires
Multicellulaires
Mieux connus
Généralement moins pathogènes
81
Mésozoaires
Phylum très primitif (20-30 cellules) : entre les protozoaires
et les métazoaires (”pionniers ou dégénérés” ?)
Environ 50 espèces (mal) connues
Deux couches de cellules
Pas d’organes sauf les gonades
82
Parasites internes d’invertébrés marins : céphalopodes,
échinodermes
Orthonectides (gonochoriques) : Echinodermes,
Bivalves, Polychètes, Némertes
Dyciémides = Rhombozoaires (phases sexuées et
asexuées) : rein des Céphalopodes benthiques
Parasites les plus communs : prévalence de 100 % en
eaux tempérées
Pas de dégâts apparents : parasites ?
83
84
Plathelminthes
Aplatis
Turbellariés
Monogènes
Acoelomates
Symétrie bilatérale
Pas d’anus
Cestodes
Digènes
Aspidogastrea
Pas de système
respiratoire ni
circulatoire
Protonéphridies
Généralement
hermaphrodites
85
Monogènes
Ectoparasites : branchies, surface
200 µm à 1 cm
Tous aquatiques : poissons
principalement, céphalopodes,
batraciens, reptiles, ...
hippopotame
86
Anatomie
87
Cycle direct
88
89
© UMR 5555, UP
Monopisthocotylea
Hapteur simple
Petits (< 1 mm)
Broutent l’épithélium : lésions
Polyopisthocotylea
Hapteur en plusieurs parties
Grands (> 1 mm)
Hématophages
90
Exemples
Dactylogyridae
Nombreuses espèces
Dactylogyrus spp.
D. extensus (> 1,5 mm)
D. vastator (< 0,4 mm)
Cyprinidae (carpe)
Anguillidés : Pseudodactylogyrus spp.
Lésions branchiales
91
92
Gyrodactylidae
Gyrodactylus spp.
Polyembryonnie
Pas de larve mobile : transmission
verticale et par contact
Nombreux hôtes (gobies, ...)
Très spécifique, > 20000 espèces
Lésions surtout chez jeunes hôtes (ex :
G. salaris chez salmonidae)
93
94
Capsalidae
Benedenia
Mugilidés
Diplectanidae
Furnestinia echeneis sur Sparus aurata
Diplectanum aequans sur Dicentrarchus labrax
Microcotylidae
Microcotyle sur Sparus aurata
95
D. aequans sur branchies de D. labrax
© UMR 5555, UP
96
Cestodes
Adultes tous endoparasites de l’intestin de Vertébrés
Parfois très longs (plusieurs m)
Ni tube digestif, ni enzymes digestives
Hermaphrodites, généralement protandres
Nombreux chez poissons (HI ou HD) : abondance,
nombre d’espèces - larves et adultes
HI : crustacés, mollusques, poissons
Parfois transmissibles à l’homme (Diphyllobothrium,
Bothriocephalus)
97
Anatomie
98
Cycle indirect
99
Larve de cestode
© UMR 5555, UP
100
Pathologie
Blocage mécanique
Détournement des nutriments
Bothriocephalus (poissons plats)
101
Digènes
Endoparasites
1 mm à quelques cm
Stades adultes ou larvaires chez prédateurs :
poissons, céphalopodes, ...
Larves chez les mollusques
Souvent peu spécifiques
102
Anatomie
103
Cycle indirect
104
Sporocystes, rédies et cercaires dans des moules
© UMR 5555, UP
105
Exemples
Cainocreadium sp. : loup (D. labrax), denté (D. dentex)
HI 2 : Gobius sp.
HI 1 : Gibbula adansoni
106
Derogenes varicus
Nombre d’HD extrêmement
élevé : poissons, céphalopodes
Un des animaux les plus
largement répandu
Opecoeloides furcatus
HD : Rouget (Mullus surmuletus)
107
Pathologie
Adultes généralement dans le tube digestif : non
pathogènes
Espèces extra-intestinales peuvent être pathogènes
Sanguinicola, Aporocotyle
Dans sang : destruction des branchies par les
oeufs, hyperplasie
108
Métacercaires pathogènes à forte intensité
Bolbophorus (chez poisson-chat Ictalurus : HI 2)
Pas de problème dans la nature mais mortalité
possible en aquaculture
HD : pélican
Cystes
dans
muscles
HI 1 : planorbe
Métacercaire
109
Diplostomum : diplostomose
Métacercaires dans les yeux : cécité
110
Stades larvaires chez Mollusques
Souvent pas d’effets pathogènes
Difformités, hyperplasies, ...
Réduction des gonades, hermaphroditisme,
protandrie, castration
Mortalité parfois si intensité très importante
111
Aspidogastres
Aspidobothrea = Aspidogastrea = Aspidocotylea
Endoparasites facultatifs ou obligatoires de mollusques,
poissons, et tortues
Transition libre-parasite : peuvent vivre longtemps hors de
l’hote, pas de haute spécialisation au parasitisme
Pas d’espèce d’importance médicale ou économique
Peu d’espèces
Entre digènes (anatomie) et monogènes (biologie)
112
Anatomie
113
Cycle
Larve cotylocidium, ciliée et mobile
Direct : mollusques
Indirect
HD : vertébré
HI : mollusque (parfois crustacé)
Spécificité faible
Non pathogène
114
115
Nématodes
Ecdysozoaires
Endoparasites
Sexes séparés
Pseudocoelomates
Nombreuses espèces et individus, la plupart libres
Hôtes dans tous les groupes taxonomiques : poissons,
mollusques, crustacés, ...
116
17 familles sont spécifiques des poissons, qui
peuvent être HI ou HD
Quelques zoonoses : anisakidés, capillaridés,
gnathostomatidés
Morphologiquement homogènes, très adaptables
aux niveaux biochimique et physiologique
117
Anatomie
118
Cycle direct ou indirect
4 mues et 4 stades larvaires pouvant représenter
autant d’hôtes
119
Exemples
Anguillicola crassus (parasite de la vessie natatoire)
HD : Anguille ; HI : crustacé
© UMR 5555, UP
120
Anisakis
Nombreux HI (poissons,
céphalopodes, ...)
HD : mammifères
marins
Zoonose : anisakiase
121
Acanthocéphales
Endoparasites
Plusieurs cm
Gonochoriques
Pseudocoelomates : pas de tube digestif (absorption par le
tégument), pas de système excréteur
HD : exclusivement vertebrés
Beaucoup de parasites de poissons, parfois de crustacés
Adultes dans l’intestin, larves dans les organes
122
Anatomie
123
124
Cycle indirect
Acanthor
125
Pathogénicité
Proboscis : dommages mécaniques au tube
digestif
126
Manipulation du comportement des HI
Pomporynchus laevis
(HD : poisson)
Cystacanthe
Adulte
Pomporynchus laevis
Dans un amphipode
gammaridé (HI)
127
Crustacés
Ectoparasites
Taille importante : souvent pathogènes
Morphologie parfois très modifiée par rapport aux
espèces libres
Cycle direct en général
128
Copépodes
Nombreuses espèces
Souvent pathogènes
Très modifiés en général
Cycle direct
Stades larvaires planctoniques “classiques :
nauplius, puis chalimus (“copépodites parasites”)
HD : poissons, céphalopodes, ...
129
Ergasilidae : Ergasilus
Nombreuses espèces, eau douce et mer
Sur branchies de poissons sauvages et cultivés :
tanche, perche, anguille, turbot, salmonidés,
mulet, ...
Intensité parfois très importantes (milliers)
Mâles et juvéniles dans la colonne d’eau
Attachement par antennes modifiées après
fertilisation
130
Ergasilus
131
Sarcotaces
Kystes sous la peau (ligne latérale souvent)
Dimorphisme sexuel : femelle 45 mm, mâle 3 mm
Nombreux hôtes : Moronidae, Serranidae, ...
132
Lernaea
Cyprinidés et salmonidés en aquaculture
Grande taille (2 cm) : problème sur petits hôtes
Lésions épithélium, muscle... mortalité
133
Caligidae
Lepeophtheirus salmonis
Principal parasite du saumon en culture dans
l’hémisphère nord
Lésions, mortalité
134
Caligus
Très commun : salmonidés, pleuronectidés, gadidés, ...
Dommages importants (hyperplasies, ...) et infections
secondaires
135
Penellidae : Lernaeocera branchialis
Sur gadidés, en Atlantique Nord
Taille importante
Hôte intermédiaire : sole, lompe,
Cottidae. (reproduction)
136
Lernaeopodidae : Salmincola
Important chez le saumon
Mâles nains
137
Branchioures
Argulidés : Argulus
HD : poissons, céphalopodes
Cycle direct
Pas de nauplius
Yeux composés
Stylet : hématophage
Peut se déplacer
Infection secondaire : viraemie
138
139
Isopodes
Cymothoidae
Poissons, céphalopodes
Grande taille (plusieurs cm)
Dimorphisme sexuel : mâles semi-libres
Protandres
Pathogènes : lésions cutanées
140
Gnathiidae
Larves parasites (praniza)
Hématophages
Sur anguille, mulet
Larve
Adultes libres benthiques
Adulte
141
Bopyridae
Parasites de crevettes
Dans cavité branchiale : perturbe mue
Important dimorphisme sexuel
142
Cirripèdes
Rhizocéphales
Sacculina
Crustacé extrêmement modifié au stade adulte
Parasite de crabe
Sexes séparés, mâle nain et presque invisible : sexualité
cryptogonochorique
143
Cycle
Femelle
Kentrogon
Mâle
Trichogon
Externa
144
Effets pathogènes
Importants car nature invasive de l’infection
Dommages : foie, sang, tissus connectifs, nerfs
(ganglion thoracique)
Effets sur les processus hormonaux et reproductifs de
l’hôte
Castration parasitaire
“Féminisation”: parasite " masse d’oeufs, protégé
et ventilé par l’hôte
145
Décapodes
Pinnothérides
Peu modifiés : pinces et yeux
réduits, carapace plus molle
Ex: Pinnotheres pisum dans Mytilus,
P. ostreum dans l’huître
Interférence avec nutrition hôte,
dommages aux branchies : huîtres
femelles deviennent mâles
Attirance vers hôte par stimulis
chimiques
146
Hirudinées
Annélides : métamérisés
Ectoparasites
Grande taille (plusieurs cm)
Hermaphrodites
Hématophages
Eau douce et milieu marin
Deux familles pathogènes des poissons (nombreux hôtes)
Glossiphoniidae
Piscicolidae
147
Anatomie
Johanssonia
arctica
Hemiclepsis marginata
148
Cycle direct
Reproduction sur hôte ou non, oeufs (cocons)
toujours déposés dans le milieu
Temporaires (uniquement repas sur hôte) ou semipermanents (quittent l’hôte pour pondre)
149
Pathogénicité
Faible pathogénicité directe (semi-permanents),
infections secondaires
Transmission maladies (virus et bactéries) : temporaires
Virus (carpe, saumon)
Bactéries (carpe)
Protozoaires : Trypanosomes
150
Mollusques
Glochidies
Le stade larvaire planctonique de certaines moules d’eau
douce (Unionoidea) parasite les branchies des poissons :
glochidies, dure plusieurs mois
Adulte libre : moyen de dispersion
Très spécifique (en régression)
Se nourrit des fluides du poisson : dangereux si
infestation forte
151
Cycle direct
152
Vertébrés
Actinoptérygiens (poissons osseux)
Poisson qui se nourrit des gonades de son hôte : stérilité
153
Carapus (Fierasfer) acus dans holothurie Stichopus
regalis
154
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