La loi de 1972 inscrit dans le droit français le principe de l’égale rémunération des femmes et des
hommes pour un même travail. En 1983, le loi Roudy - Yvette Roudy était le ministre déléguée chargé
des droits de la femme entre 1981 et 1986 – consacre le principe de l’égalité entre les femmes et les
hommes dans l’ensemble des aspects de la vie professionnelle. La loi promulguée en 2006 renforce les
moyens et les engagements sur l’égalité salariale.
De plus, en 2014, la loi sur la parité en Conseils d’administration et de surveillance vise à instaurer une
représentation équilibrée entre hommes et femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises. La
législation prévoit ainsi des quotas chiffrés progressifs. Depuis le 1er janvier 2014, les conseils
d’Administration et de Surveillance dans les entreprises de plus de 500 salariés doivent compter un
minimum de 20% de femmes au sein de leurs membres. Cette proportion doit passer à 40% au 1er janvier
2017. La loi doit se généraliser aux entreprises de moins de 500 salariés à partir de 2020. En cas de non
respect des sanctions financières sont appliquées. Cette loi favorise la féminisation des instances
dirigeantes des entreprises
II/Grâce à ces politiques favorisant l’égalité entre les hommes et les femmes, les inégalités
professionnelles entre les hommes et les femmes se sont réduites.
A/La réduction des inégalités de formation entre les hommes et les femmes a favorisé l’augmentation de la
mixité professionnelle.
1/La hausse de la qualification des femmes accompagnent l’évolution du marché du travail.
Le marché du travail s’est transformé depuis les années 80.Les emplois de services se sont accrus et les
emplois se sont qualifiés. Parallèlement, les femmes sont entrées massivement sur le marché du travail.
Autant de femmes que d’hommes travaillent dans les nouvelles générations. Les femmes sont de plus en
plus présentes dans de nombreuses familles professionnelles. Etant plus formées, elles investissent
progressivement les professions de cadre. De plus, les jeunes femmes entrent de plus en plus par le haut
dans des professions dans lesquelles elles étaient minoritaires, comme le bâtiment, la recherche
industrielle, l’informatique, ou les télécommunications.
2/Dans certains métiers, les femmes sont devenues majoritaires.
Ainsi, selon le document 3, en 1983, elles représentent 40,1% des techniciens de la banque et assurance
et 65,9% en 2011 soit une proportion 1,6 fois supérieure en 2011 par rapport à 1983. De même, elles
représentaient 45,7% des techniciens des services administratifs comptables et financiers en 1983 et
70,5% en 2011 soit une proportion 1,5 fois supérieure en 2011 par rapport à 1983.
3/Certains métiers sont devenus paritaires, comptant entre 45% et 55% de femmes.
D’après le document 3, elles représentaient 24,2% des cadres des services administratifs comptables et
financiers en 1983 et 49% en 2011 soit une proportion qui a doublé entre les deux dates. Les professions
du droit ont été également recherchées par les femmes. Elles représentaient 27,6% des professionnels du
droit en 1983 et 52% en 2011 soit une proportion qui a presque doublé entre 1983 et 2011. Une
augmentation importante s’est aussi produite dans les professions de formateurs.
4/ Enfin, la mixité a aussi progressé dans les professions traditionnellement réservées aux hommes
même si elles restent encore minoritaires.
D’après le document 3, en 1983, les femmes représentent 3,5% des ingénieurs et cadres techniques de
l’industrie et 22 ,5% en 2011 soit une multiplication par 6,5 de cette proportion. De même, les professions
de techniciens et cadres de l’agriculture se sont féminisées. Les femmes représentaient 5,6% de ces
professions en 1983 et 24,7% en 2011 soit une proportion 4,5 fois plus importante en 2011 qu’en 1983.
B/L’égalité salariale progresse.
La rémunération salariale des femmes tend à se rapprocher de celle des hommes.
Les femmes, étant plus qualifiées et occupant plus souvent des emplois de cadres, peuvent prétendre à des
salaires plus élevés. Les écarts de rémunération se réduisent.
Ainsi, selon le document 2, en 1952, le salaire des femmes ne représentait que 64,9% de celui des
hommes. Cette part a très augmenté jusqu’aux années 70. Mais, à partir du milieu des années 70, grâce à la
législation sur l’égalité salariale, l’écart entre le salaire des femmes et celui des hommes, à temps complet
se réduit. En 1983, le salaire des femmes représentait 73,1% du salaire des hommes ; les femmes