détrusors claqués par exemple), ni forcément pathologique lorsqu’elle s’intègre dans le cadre
d’une mégavessie constitutionnelle (syndrome des mictions rares). La compliance vésicale
dépend des propriétés viscoélastiques de la vessie mais aussi, en partie, du contrôle
neurologique du tonus vésical. Certaines lésions périphériques (syndrome de la queue de
cheval, dénervation post opératoire) s'accompagnent d'un défaut de compliance comme
certaines anomalies de la muqueuse vésicale (cystite radique, cystite intersticielle, cancer de
vessie, cystopathies spécifiques, infectieuses, …). L'activité du détrusor est un des paramètres
fondamentaux. L'existence de contraction survenant à faible volume (moins de 200 ml) et
supérieure à 15 cm d'eau, définit l'hyperactivité vésicale, témoin cystomanométrique de la
libération du réflexe mictionnel. Ces hyperactivités vésicales peuvent être le fait de toute
lésion affectant les voies de contrôle neurologique au-dessus de l'arc réflexe primaire sacré
(lésions médullaires, du tronc cérébral, encéphaliques), ou encore de certaines lésions
neurogènes périphériques telles les neuropathies végétatives où l'on incrimine dans ces cas
non pas une interruption de l'inhibition corticale mais un déséquilibre dans la balance
sympathique-parasympathique. Cette hyperactivité est d'autant plus suspecte d'une pathologie
neurologique, qu'elle s'accompagne d'un trouble concomitant de la sensibilité (abolition de la
perception du besoin) et/ou d'une dyssynergie vésico-sphinctérienne (absence ou mauvais
relâchement du sphincter strié pendant la miction obtenue par contraction détrusorienne). La
mise en évidence d'une telle anomalie a de plus une valeur localisatrice, préjugeant d'une
lésion supra-sacrée et infra-protubérantielle. Mais l’hyperactivité vésicale peut aussi être
idiopathique (instabilité vésicale, vessie immature) ou secondaire à une obstruction sous
cervicale (sténose urètrale, maladie du col, compression extrinsèque par un trouble de la
statique pelvienne par exemple).
La méthodologie de la cystomanométrie doit être rigoureuse. Le protocole d’examen doit être
identique pour toutes les patientes (position du sujet, vitesse de remplissage,..) et parfaitement
explicite sur le compte rendu. Les paramètres analysés doivent toujours être référés par
rapport à une valeur normale. En annexe figure la méthodologie de la cystomanométrie telle
qu’elle a pu être définie par la SIFUD.
Globalement et en simplifiant, plusieurs types de vessies peuvent être décrit. La vessie
normale se laisse facilement remplir jusqu’à 400 ml, sans contraction parasite, sans élévation
des pressions témoin d’une bonne faculté d’adaptation visco-élastique, et avec une sensation
de besoin perçue avant 3000 ml. De manière optionnelle, une miction par contraction