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b. La définition du cas
Une personne diagnostiquée positivement peut correspondre à un des cas de figure suivants : nouveau
cas, rechute, échec thérapeutique, traitement après interruption (abandon), cas chronique.
La détermination du cas par le personnel soignant est une démarche essentielle qui permet au niveau
individuel de choisir une thérapeutique coût/efficacité, de minimiser les effets indésirables et de
réduire les risques d’apparition de résistance. La définition du cas est également à la base de
l’enregistrement du malade et de la notification des cas.
La définition du cas repose sur les critères suivants :
le signe de l’infection tuberculeuse (pulmonaire ou extra pulmonaire) ;
la gravité de la tuberculose (dépendant de la charge bacillaire, de l’étendue de la maladie, et
du site anatomique atteint) ;
le résultat de l’examen bactériologique du frottis d’expectoration (les frottis positifs étant
les plus contagieux et présentant des taux de mortalité plus élevés que les frottis négatifs) ;
les antécédents de traitement antituberculeux (permettant d’identifier les patients
présentant un risque accru de résistance acquise aux médicaments, de prescrire le traitement
approprié et de faire la surveillance épidémiologique de la maladie).
2. L’enregistrement et la notification des cas
L’enregistrement et la notification des cas permettent de faire le suivi épidémiologique de la
maladie et d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre pour combattre l’épidémie. Il s’agit
pour un soignant responsable de la lutte contre la tuberculose d’enregistrer le résultat du traitement
pour chaque cas de tuberculose pulmonaire à frottis positif à la fin de la chimiothérapie (guérison,
traitement complet, échec, décès, abandon, transfert). Des registres standardisés seront utilisés et les
informations recueillies seront rapportées de manière périodique aux autorités sanitaires qui
supervisent le programme national de lutte contre la tuberculose. L’analyse de cohorte est l’outil clé de
gestion pour évaluer l’efficacité du programme de lutte antituberculeuse.
3. Le traitement de la tuberculose
a. Principe
Tous les patients dont la tuberculose a été confirmée doivent être mis sous chimiothérapie pour :
guérir le malade ;
éviter qu’il ne meure de la tuberculose ou de ses effets tardifs ;
éviter les rechutes ;
diminuer la transmission de la TB à d’autres personnes.
En effet, les antituberculeux, de part leurs actions bactéricide et bactériostatique, agissent rapidement
pour réduire le nombre de bacilles sensibles et pour amoindrir la toux, diminuant ainsi le nombre de
bacilles projetés dans l’air.
Les conditions d’une chimiothérapie correcte sont :
une association appropriée de médicaments antituberculeux pour éviter l’apparition de
résistances à ces médicaments ;
la prescription de ces médicaments à des doses adéquates ;
la prise régulière des médicaments par le patient ;
la prise des traitements pendant un laps de temps suffisant pour prévenir les rechutes de la
maladie après l’arrêt du traitement.