La Canso
800 ans apres la Croisade contre les Albigeois
Encore aujourd’hui, bien souvent,
lorsqu’on évoque le Moyen Âge,
l’époque de la féodalité, on imagine des
temps de barbarie et d’obscurantisme.
Et il est vrai que la Croisade contre les
Albigeois, ses épisodes sanglants et ses
manifestions de cruauté n’encouragent
guère à réviser ces idées reçues.
Pourtant, on ne saurait réduire les
temps médiévaux à l’expression de
cette violence. N’oublions pas que ce fut
aussi une époque où, dans le Midi, s’est
développée une forme de littérature
originale et novatrice, la poésie lyrique
des troubadours, donnant ainsi une
valeur nouvelle à une langue jugée
jusqu’alors indigne d’être écrite, la
langue d’oc.
Cet anniversaire que nous
commémorons a ujourd’hui doit
nous permettre de découvrir cette
culture qui fut la nôtre, qui vit encore
lorsqu’on lit ou lorsqu’on écoute un
poème de Ramon de Miraval ou de Peire
Cardenal. La table ronde de Limoux
consacrée le 19 juin à « la culture
méridionale au XIIIe siècle » fut une
invitation à l’évasion, au voyage dans un
monde plus serein, un monde de vraies
valeurs, d’art et de culture.
Devenu vicomte de Carcassonne,
Simon de Montfort doit faire face à
une situation difficile : nombreux sont les
seigneurs croisés qui, considérant qu’ils
ont rempli leurs obligations, souhaitent
rentrer chez eux. C’est donc à la tête
d’effectifs considérablement réduits
que Montfort entreprend la conquête
des domaines qui lui ont été concédés.
Car, s’il en a le titre, il est loin d’avoir la
jouissance de l’ensemble de la vicomté :
certes, Carcassonne et Béziers sont
prises ; Narbonne, ainsi que quelques
autres bourgs, s’est ralliée mais de
nombreux vassaux, fidèles à Trencavel,
résistent. Après avoir laissé des hommes
d’armes à Carcassonne, Montfort se
dirige sur Alzonne, puis sur Fanjeaux
il ne rencontre aucune résistance, ce que
confirme Pierre des Vaux-de-Cernay dans
sa chronique : « la plupart des châteaux
de la région avaient été par crainte des
croisés complètement abandonnés ». Par
sa situation géographique, au carrefour
de plusieurs routes (vers le Toulousain,
le pays de Foix, le Razès et l’Albigeois),
Fanjeaux constitue un point stratégique
qui ne manque pas d’intérêt. De là,
l’armée croisée se rend à
Castres les habitants
lui rendent hommage
et lui livrent la ville.
Après avoir soumis une
partie du diocèse d’Albi
et installé une garnison
à Limoux, Montfort
assiège Preixan, fief
du comte de Foix ; ce
dernier vient lui faire allégeance, lui
donne son fils en otage et lui remet la
place forte convoitée.
Dans ce pays désormais en grande
partie sous la domination des
croisés, un château devient le symbole
de la résistance armée : le château de
Cabaret (actuelle commune de Lastours).
Pierre des Vaux-de-Cernay s’en émeut :
« Forteresse des environs de Carcassonne,
presque imprenable et défendue par de
nombreux chevaliers, Cabaret résistait
plus que les autres à la chrétienté et à
notre comte. C’était un foyer d’hérésie ».
En novembre 1209, Bouchard de Marly,
qui avait reçu de Simon de Montfort
la seigneurie de Saissac, se dirige vers
Cabaret à la tête d’une petite troupe de
chevaliers. Il tombe dans une embuscade
et il a le dessous : il est fait prisonnier
avec quelques-uns de ses compagnons.
Les attaques contre les garnisons mises
en place par les croisés se multiplient et à
l’entrée de l’hiver, Montfort a perdu plus
de quarante places fortes.
Quelque temps auparavant, le 10
novembre 1209, Raimond Roger
Trencavel meurt dans sa prison (qui, si
on en croit Joseph Poux, ne saurait être
identifiée avec la Tour Pinte comme le
prétend une tradition locale). L’auteur de
la première partie de La Cansó, Guillaume
de Tudèle y voit une mort naturelle : « Mais
ce qui doit arriver nul ne peut l’éviter. Le
vicomte fut pris à ce moment-là, ce me
semble, du mal de dysenterie, dont il lui
fallut mourir ». En complète contradiction
avec ce point de vue, le continuateur
La Croisade des Barons
n°5 - juin 2009
Édito
Marcel Rainaud
Sénateur de l’Aude
Président du Conseil général
De la conquête de la vicomté de Carcassonne
à la croisade contre Toulouse
L’automne 1209, des premières conquêtes à la mort
de Trencavel
Ramon de Miraval
(BNF, ms fr 12473, f° 52)
À découvrir
La Tròba. Anthologie chantée des
troubadours, XIIe et XIIIe siècles
Avec le soutien de la Région Languedoc-
Roussillon et du CIRDOC, Gérard
Zucchetto a entrepris depuis 2007
de faire découvrir au grand public
les chansons des troubadours dont la
notation musicale nous est parvenue
par les manuscrits médiévaux. Ce
projet ambitieux comprendra 8
coffrets, contenant chacun 4 CD-Rom
et des livrets donnant la transcription
et la traduction intégrale des textes.
A ce jour, trois coffrets ont été édités.
Le troisième vient juste de sortir.
Le « Troubadours Art Ensemble » y
interprète, entre autres, des poèmes
de Peire Vidal, de Raimbaut de
Vaqueiras, de Perdigon ou de Ramon
de Miraval. Une manière originale
d’aborder et d’apprécier la poésie
lyrique méridionale.
Édité par le Conseil général de l’Aude
Centre administratif départemental
11855 Carcassonne cedex 9
Directeur de la publication :
Alain Tarlier
Rédaction :
Archives départementales de l’Aude
41 avenue Claude Bernard
11855 Carcassonne cedex 9
Responsable de la rédaction :
Sylvie Caucanas
Photographies : A. Estieu,
A. Fernandez (Archives
départementales)
ISSN : 4141-0180 R
Tirage : 3 000 exemplaires,
publication gratuite
Compogravure :
t2p numéric 04 68 77 22 22
Impression : De Bourg - Narbonne
de La Cansó voit dans cette mort un
crime perpétré sur l’ordre des croisés.
Maladie ou crime, il est bien difficile de
trancher. Toujours est-il que cette mort
vient conforter la position de Simon de
Montfort à la tête de la vicomté.
L’hiver interrompt les combats. En
mars 1210, un nouveau contingent de
croisés vient en Languedoc renforcer les
troupes de Simon de Montfort. L’armée
peut passer de nouveau à l’offensive.
Du printemps à l’automne
1210 : à l’assaut des
châteaux et des villages
Au printemps 1210, Montlaur se
soulève contre la garnison française
qui occupe le village. La répression ne se
fait pas attendre et Montfort fait pendre
les habitants qui ne se sont pas enfuis. Les
croisés entreprennent de reconquérir le
terrain qu’ils avaient perdu à l’automne et
d’étendre leurs conquêtes. Bram assiégé
ne résiste aux assauts que trois jours.
Le traitement subi est des plus cruels :
« quant aux défenseurs de cette place, plus
d’une centaine eurent les yeux crevés, le
nez coupé : un seul fut éborgné afin de
mener à Cabaret le cortège ridicule de nos
ennemis » (Pierre des Vaux-de-Cernay).
Le résultat est immédiat : les populations
sont frappées de terreur et le Minervois
se soumet. Seule la cité de Minerve et
le château de Ventajou, près de Félines,
résistent. En avril, le château d’Alaric
tombe aux mains de l’armée croisée.
Vers la mi-juin, le comte de Montfort
prend position devant Minerve.
Protégée par deux ravins très profonds,
la ville paraît imprenable. Mais l’armée
croisée, qui a reçu le renfort de troupes
d’Ile-de-France et qui, de surcroît, a obtenu
le concours du vicomte de Narbonne, est
nombreuse et bien armée. Elle dispose de
machines de guerre : deux mangonneaux
et une « grande et excellente » pierrière
surnommée « Malevoisine ». Le résultat
ne se fait pas attendre : de larges brèches
dans les remparts et au bout de quelques
jours les vivres qui manquent. Le seigneur
Guillaume de Minerve capitule. Les
croisés pénètrent dans la ville au chant
du Te Deum. Cent quarante cathares, qui
ont refusé d’abjurer leur foi, périssent
par le feu.
Après la prise de Minerve le 22 juillet
1210, les redditions se précipitent.
C’est d’abord le seigneur de Ventajou, puis
Aimery, seigneur de Montréal. Et la guerre
se poursuit : tout le pays doit se soumettre
à Simon de Montfort, le nouveau vicomte
de Carcassonne. C’est au tour de Termes
d’être assiégé. Pierre des Vaux-de-Cernay
est fortement impressionné par le site :
« Termes… était d’une force étonnante
et incroyable. Il semblait humainement
tout à fait imprenable : il était bâti au
sommet d’une haute montagne sur un
grand rocher naturel, entouré de ravins
profonds et inaccessibles… De plus, à un
jet de pierre du château, un piton isolé
portait un fortin de petite dimension,
mais d’une grande solidité, nommé
Termenet ». Le siège dure neuf mois,
les assiégés résistent avec vaillance et
Guillaume de Tudèle, qui pourtant leur
est hostile, leur rend hommage dans La
Cansó : « Jamais ne dit-on aussi solide
garnison que celle qui occupait ce
château… Il s’y fit maint corps à corps,
maint arçon y fut rompu, il y eut force
chevaliers et force robustes Brabançons
tués [il s’agit de mercenaires], mainte
enseigne et maint beau gonfalon perdus
que les assiégés emportèrent de force
là-haut dans leur donjon, en dépit des
efforts des croisés, qu’ils le voulussent
ou non. Ni mangonneaux, ni pierriers
ne faisaient aucun mal aux assiégés, qui
avaient des vivres en abondance, de la
viande fraîche et du lard salé, du vin et
de l’eau pour boire et du pain à foison.
Si le Seigneur Dieu ne leur avait envoyé
quelque fléau, comme il fit par la suite en
Les ruines du château de Minerve
au début du XXe siècle
(A. D. Aude, 2 Fi 1378)
leur donnant la dysenterie, ils n’eussent
jamais été pris ». Dans la nuit du 22 au
23 novembre, les assiégés, démoralisés
par les bombardements et les travaux de
sape, affaiblis par la maladie, cherchent
à s’enfuir. Montfort s’empare du château.
Raymond de Termes est fait prisonnier.
Le retentissement de la prise de Termes
frappe les esprits, tout autant que
l’avait fait la prise de Minerve. D’autres
forteresses tombent, pratiquement sans
combats : Coustaussa, Puivert. À la fin
de l’année 1210, Simon de Montfort a
étendu ses conquêtes très loin au sud de
Carcassonne et s’est rendu maître des
plus importants bastions de résistance, à
l’exception toutefois de Cabaret.
La croisade contre
le comté de Toulouse
En juin 1209, le comte de Toulouse,
Raymond VI, a fait sa soumission à
la papauté ; il a obtenu la levée de son
excommunication et réussi à détourner
de ses terres l’armée croisée, la laissant
s’attaquer à son vassal et neveu Raymond
Roger Trencavel. Mais en septembre,
après le refus des consuls de Toulouse de
livrer les hérétiques de leur ville, les légats
pontificaux excommunient une nouvelle
fois Raymond VI qui, malgré ses efforts,
ne parvient pas à obtenir l’absolution. En
février 1211, la rupture avec l’Église est
consommée. Simon de Montfort est en
droit désormais de confisquer le comté de
Toulouse.
En mars 1211, l’armée croisée, qui a
reçu d’importants renforts, s’empare
de Cabaret, délivrant de ce fait Bouchard
de Marly. Montfort peut
dès lors s’attaquer au
comté de Toulouse. Il met
le siège devant Lavaur qui
résiste un mois durant
Le 3 mai, la ville tombe.
Selon La Cansó, plus de
quatre-vingts chevaliers
sont pendus, quatre cents
habitants brûlés et le
seigneur de la ville, dame
Guiraude, sœur d’Aimery
de Montréal, est « jetée
dans un puits et couverte
de pierres par les croisés :
ce fut un malheur et
un crime, car personne
au monde, sachez-le
véritablement, ne se serait éloigné de
cette dame sans en avoir reçu de quoi se
rassasier ».
En juin 1211, les croisés marchent sur
Toulouse et font le siège de la ville.
Mais devant le nombre et la combativité
des défenseurs, Montfort préfère se
retirer et lance un raid vers Cahors et
Rocamadour. Le camp adverse profite
de ce départ et mobilise ses forces pour
lancer une contre-offensive : Raymond VI
« convoque l’ost en Toulousain, en
Agenais et du côté de Moissac et par toute
sa terre, aussi loin qu’il en possède » (La
Cansó). Sur les conseils d’Hugues de Lacy,
seigneur d’origine irlandaise, Montfort
décide de se porter au devant de l’armée
toulousaine et de l’attendre dans sa place
forte de Castelnaudary. Nous n’avons que
peu d’éléments sur la date de cette bataille,
vraisemblablement en septembre-octobre
1211. Les Méridionaux, bien que plus
nombreux, sont défaits. Leurs assauts sont
repoussés. Alors que Montfort exerce seul
le commandement de l’armée croisée,
la coalition toulousaine ne parvient pas
à se mettre d’accord sur une stratégie :
on assiste à une succession d’initiatives
personnelles, sans cohérence et de ce
fait vouées à l’échec. Raymond-Roger,
comte de Foix, fut à l’origine d’une de ces
attaques contre l’armée croisée ; battu, il
fait courir le bruit qu’il est vainqueur, que
Montfort a été saisi et pendu. Raymond VI
en fait autant. Bientôt, la rumeur enfle
et tout l’Albigeois se soulève. En peu de
temps les croisés perdent plus d’une
cinquantaine de places. Montfort gagne
Fanjeaux où il a décidé de prendre ses
quartiers d’hiver.
Retour sur la
table ronde du
24 avril
« Catharisme et
croisade »
Le 24 avril dernier se tenait au
Conseil général, à Carcassonne,
la première des cinq tables
rondes prévue dans le cadre de
la Commémoration. Devant une
assistance nombreuse et attentive,
les conférenciers ont brillamment
introduit notre propos. Pilar
Jimenez est revenue sur les idées
reçues qui font du catharisme une
religion orientale alors qu’il s’agit
d’un christianisme dissident.
Alain Demurger a insisté sur ce
qui différencie profondément les
croisades en Orient de la croisade
contre les Albigeois. Martin Alvira-
Cabrer a dressé le tableau des
moyens militaires mis en œuvre
en Languedoc en 1209 : guerre
de siège, massacres perpétrés
pour abattre toute résistance,
guerre psychologique ou de
renseignement. En contrepoint,
Anne Brenon mettait en évidence
la politique menée par l’Église
cathare pour faire face aux
persécutions : la clandestinité, la
fuite, le martyre, etc.
La formule expérimentée ce
soir-là (des interventions qui se
complétaient, qui se répondaient,
un débat avec la salle) s’est révélée
concluante, même si le public
a parfois regretté que le temps
imparti aux communications soit
si bref.
Photographie J.-L. Gasc
La bataille de Castelnaudary,
La Cansó (S. et B. Lalou)
En avant-
première
Voici le programme de la troisième
table ronde qui se tiendra à
Castelnaudary (Présidial) le 11
septembre 2009 de 17 h à 19 h 30
La société
méridionale
au XIIIe siècle
- Les comtes de Toulouse face à la
croisade, par Laurent Macé, maître
de conférences à l’Université de
Toulouse-Le Mirail.
- Les Trencavel dans la société
féodale languedocienne, par Hélène
Débax, maître de conférences à
l’Université de Toulouse-Le Mirail.
- Rôle et place de l’Église dans la
société méridionale du XIIIe siècle,
par Daniel Le Blévec, professeur
d’histoire médiévale à l’Université de
Montpellier III-Paul Valéry.
- La société féodale dans le nord de
la France, par Nicolas Civel, Docteur
en histoire médiévale (Université
Paris X-Nanterre).
Entrée gratuite. Inscription auprès
des Archives départementales de
l’Aude par courrier (41 avenue Claude
Bernard, 11855 Carcassonne cedex 9)
ou par mail archives@cg11.fr
De nombreuses chroniques nous content l’histoire de la Croisade contre les
Albigeois. Toutefois, il en est trois qui ont retenu l’attention, par leur qualité
littéraire et par le souci de vérité historique que montrent leurs auteurs, en dépit
de leurs prises de position idéologiques. Nous avons déjà évoqdeux d’entre elles
dans nos précédents numéros : La Cansó et l’Historia Albigensis. La Chronique de
Guillaume de Puylaurens n’a pas le renom de ces deux récits ; pourtant elle mérite
tout autant notre intérêt. Portant sur une très longue période, de 1201 à 1276, la
chronique est composée à partir de souvenirs personnels, de quelques documents
écrits (obituaires, chartes, lettres pontificales, etc.) et de récits déjà rédigés (La
Cansó et l’Historia Albigensis de Pierre des Vaux-de-Cernay, notamment). Un seul
manuscrit, datant des années 1300-1330, conserà la Bibliothèque nationale de
France, présente l’œuvre dans son intégralité.
L’auteur nous est très mal connu. Sans doute originaire de Toulouse, Guillaume de
Puylaurens est très certainement dans les premières années du XIIIe siècle. Il
semble avoir fait partie de l’entourage des évêques de Toulouse (Foulque, de 1228 à
1230, puis Raimond du Falga, vers 1240) mais il est également un proche du comte
de Toulouse dont il a été le chapelain. Nous ignorons son patronyme mais il semble
acquis qu’il fut curé de Puylaurens (actuelle commune du Tarn).
Guillaume n’a ni l’âme poétique de l’Anonyme, ni le verbe enflammé et l’art de
décrire de Pierre des Vaux-de-Cernay. Il incarne une voie moyenne, relatant les
faits assez froidement. Pour lui, le Midi est rongé par le mal hérétique et la croisade est
de ce fait inévitable. Fort de ce constat, toutes les actions sont justifiables et le massacre
de Béziers n’est que le résultat de l’entêtement des habitants : « Les citoyens, pour leurs
péchés, privés de l’inspiration divine, alors qu’ils eussent venir pacifiquement au
devant des arrivants, crurent, dans leur orgueil, pouvoir résister.[…] Ils se réfugièrent
dans l’asile des églises. Les assaillants […] en massacrèrent plusieurs milliers, en l’an
du Seigneur 1209 ». En revanche, il condamne fortement les excès de son propre camp
dès que l’objectif des croisés s’écarte de la lutte contre l’hérésie et que les exactions
sont menées à leur seul profit, pressurant les terres dont ils sont nouvellement
dotés ou pratiquant le
pillage et le rançonnage des
populations. Il s’agit là pour
lui d’un pervertissement de la
croisade.
Bien que souvent bref et
laconique, faisant parfois
silence sur des événements
importants, la Chronique
de Guillaume de Puylaurens
est une source de premier
plan qui nous fait connaître
des épisodes de la croisade
absents des autres récits.
La Chronique de
Guillaume de Puylaurens
La chasse au faucon,
Pontifical de Pierre de La Jugie,
(Trésor de l’Église St Just de Narbonne)
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