Conception : Université Paris 13 - Impression : Reprographie centrale - Février 2017
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L’Université Paris 13 est membre de :
Capacités de manipulation chez des hominidés :
une approche interdisciplinaire liant comportement, morphologie
fonctionnelle et modélisation biomécanique
Mardi 7 mars 2017 à 14h
Ameline BARDO
Conférence publique organisée par le laboratoire d’Éthologie Expérimentale et Comparée (Leec) dans le cadre du Master d’Éthologie
Salle E 206 - UFR LSHS
Université Paris 13-SPC, 99 avenue Jean-Baptiste Clément 93430 Villetaneuse
Conception : Université Paris 13 - impression : reprographie centrale - Université Paris 13 - octobre 2016
Contact IFE
Université Paris 13 - Institut Francilien d’éthologie - 99 avenue Jean-Baptiste Clément - 93430 Villetaneuse - France - tél. +33 (0)1 49 40 32 59 (Mme L. Karrout)
le vendredi 21
OCTOBRE 2016
Journée de l’IFE
Institut Francilien d’Éthologie
Plasticité comportementale,
apprentissage, culture
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Institut Galilée - Amphi B
Université Paris 13, Campus de Villetaneuse
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L’Université Paris 13 est membre de :
Mon principal intérêt de recherche est l’émergence et les spécicités de manipulation de la main humaine et de mieux
comprendre l’origine et l’évolution de l’utilisation et de la production d’outil. Mon travail de thèse, que je vous présenterai
lors de cette conférence, a combiné des études éthologiques sur les capacités de manipulation chez les grands singes
vivants avec des analyses de morphologie fonctionnelle et de modélisation biomécanique pour mieux comprendre les
variations anatomiques et fonctionnelles de la main.
Les humains sont traditionnellement considérés comme possédant des capacités manuelles plus complexes que les
primates non-humains. Cependant, nous savons encore peu sur les vraies capacités manuelles de beaucoup de primates
non-humains, comment elles ont évolué et si les capacités de manipulation que nous attribuons aux humains sont
vraiment uniques. Mon travail de thèse visait à étudier les capacités de manipulation chez des hominidés en lien avec
l’anatomie et la fonction de leur main, en utilisant une approche interdisciplinaire combinant différentes approches :
comportementale, morphologique, fonctionnelle et biomécanique. Pour quantier les stratégies comportementales et
les capacités de manipulation chez des hominidés, j’ai mené une étude éthologique sur différents grands singes captifs
et sur les humains au cours d’une même tâche complexe d’utilisation d’outils. J’ai utilisé des approches comparatives
de morphométrie géométrique 3D sur le complexe trapézio-métacarpien combiné avec un modèle musculo-squelettique
pour mieux interpréter les résultats comportementaux et pour tester le lien entre la morphométrie de la main et les
contraintes biomécaniques durant l’utilisation d’outils chez les hominidés. Les résultats de ma thèse montrent que les
grands singes manifestent des capacités dynamiques de manipulation, mais que chaque espèce a ses propres spécicités.
Plus de capacités dynamiques complexes, comme les mouvements intra-manuels, sont observés pour les bonobos et les
gorilles que pour les orangs-outans. Les différents modes de vie des espèces peuvent expliquer cette variabilité. Cette
nouvelle approche intégrative montre clairement aussi que les différentes capacités de manipulation des hominidés ne
peuvent pas seulement être une conséquence des différentes morphologies de l’articulation trapézio-métacarpienne,
mais aussi des différentes contraintes mécaniques liées à la morphométrie globale de la main. Ces résultats mettent
en évidence la complexité de déduire les capacités manuelles d’espèces fossiles à partir de certaines informations
provenant de la forme de l’os, sans tenir compte de la morphométrie globale de la main et de son lien possible avec les
contraintes biomécaniques. Cette thèse fournit de nouvelles informations sur les capacités manuelles des hominidés, sur
les différentes contraintes entourant ces capacités, et de nouvelles informations an de mieux comprendre l’évolution
des capacités manuelles chez les primates.