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RÉSUMÉ
Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre impliqué dans le phénomène de
réchauffement climatique. Les larges émissions de celui-ci sont dues à l’utilisation intensive des
combustibles fossiles. La science s’est orientée alors vers la recherche de méthodes efficaces
permettant la réduction des émissions anthropogéniques de ce gaz. La carbonatation minérale
est une solution prometteuse qui permet la capture du CO2 par des minéraux silicatés et sa
stabilisation sous la forme de carbonates de magnésium ou de calcium. Ce projet de maîtrise
propose aux industries une unité de traitement de leurs émissions en CO2. Il s’agit du pilotage
d’un procédé de carbonatation minérale indirecte en phase aqueuse de résidus miniers
ultrabasiques (serpentinite). Le gaz de la cheminée d’une cimenterie de composition variable
sur l’échelle de temps horaire est impliqué dans la conduite des différents essais. La
serpentinite composée d’oxydes de fer et de chrome subit d’abord une séparation
gravimétrique pour en extraire la fraction magnétique. La fraction non magnétique broyée à un
diamètre inférieur à 75 µm est traitée thermiquement pendant 30 min à 650°C pour l’activer
par la déshydroxylation. La poudre est ensuite mise en contact avec de l’eau et le gaz de la
cheminée préalablement refroidi et débarrassé du SOx. La réaction de carbonatation se produit
ainsi à température ambiante en mode cuvée dans un réacteur agité. Suite à celle-ci, une
filtration de la pulpe permet d’obtenir le liquide contenant du Mg2+ et du HCO3- qui sont
précipités dans un autre réacteur. Le MgCO3.3H2O est par la suite décanté et récupéré par
filtration.
Les premières expériences ont permis de vérifier la réactivité du matériel solide traité en
fonction de différentes pressions partielles du CO2 (pCO2). Pour une série de six cuvées de gaz, la