LA LOI DE DALTON
L’air que nous respirons est constitué d’un mélange de gaz qui sont :
- L’oxygène (O2) : 20,9%.
- L’azote (N2) : 79%.
- Le dioxyde de carbone (CO2) : 0,03.
- Les gaz rares : 0,07%.
La Loi de Dalton :
A température donnée, la pression d’un mélange gazeux est égale à la somme des
pressions qu’aurait chacun des gaz s’il occupait seul le volume total.
La pression partielle d’un gaz est égale à la pression absolue que multiplie le pourcentage de
ce gaz dans le mélange gazeux ; soit :
P.P = P.Abs × (X/100)
Exemples :
Profondeur Pression Absolue Pression Partielle N2 Pression Partielle O2
En surface 1 bar 1×80/100= 0,8 bars 1×20/100=0,2 bars
A 10 mètres 2 bars 2×80/100= 1,6 bars 2×20/100=0,4 bars
A 25 mètres 3,5 bars 3,5×80/100= 2,8 bars 3,5×20/100=0,7 bars
On constate que la somme des pressions partielles est égale à la pression absolue.
Si on prend comme mélange gazeux l’air, on a :
P.Abs= P.P (N2) + P.P (O2)
Conclusion:
On peut déduire que lorsque la pression absolue augmente (donc quand la profondeur
augmente), la pression partielle de chaque gaz augmente également.
LES ACCIDENTS TOXIQUES.
Introduction :
Les accidents toxiques sont dus à l’augmentation de la pression partielle des différents gaz qui
sont contenus dans l’air que l’on respire.
Les accidents dus à l’oxygène (O2) :
L’hyperoxie : Il s’agit d’un état résultant de l’inhalation d’O2, pur ou en mélange, à des
pressions partielles supérieures à 0,2 bar.
Deux effets sont possibles :
Effet lorrain Smith arrive pour une inhalation de l’O2 à une pression partielle supérieure à 0,5
bar, pour des durées supérieures à 2 heures.
Effet Paul Bert arrive pour une inhalation de l’O2 à une pression partielle supérieure à 1,6 bar.
Cet accident concerne les plongées aux mélanges suroxygénés (nitrox) ou à l’air pur (utilisé
aux paliers).
Sympmes:
Effet lorrain Smith : face rosâtre, difficultés respiratoires, toux, lésions pulmonaires
Effet Paul Bert
: face rosâtre, division double, réduction du champ visuel, contractions
pulmonaires, crise de type épileptique, syncope, mort.
Prévention :
- Suivre une formation spécialisée pour les plongées aux mélanges.
- Ne pas dépasser les 60 mètres.
En cas d’accident :
- Assister le plongeur pour le ramener dans l’espace médian afin de le soustraire à
l’effet de la pression partielle de l’O2.
- Si le plongeur est inconscient, le remonter, faire un bilan et réanimer si nécessaire.
L’hypoxie : Elle résulte de la diminution de la pression partielle d’O2 en dessous de 0,2 bar.
Cet accident concerne les plongées en apnée ou en circuit fermé.
Sympmes: Il n’y a pas de symptômes.
Prévention :
- Eviter l’hyperventilation prolongée avant une plongée en apnée.
- Eviter les apnées successives.
- Se surveiller en binôme.
- Connaître ses limites.
- Augmenter progressivement le temps et la profondeur.
- Limiter à 15m.
- Suivre une formation spécialisée pour les apnées profondes.
En cas d’accident :
Sortir rapidement la tête de l’accidenté hors de l’eau.
- - Si le plongeur est inconscient, le remonter, faire un bilan et réanimer si nécessaire.
Les accidents dus à l’azote (N2) :
La narcose : Lors de la descente, la pression ambiante augmente entraînant l’augmentation de
la pression partielle de l’azote. Cette augmentation provoque un ralentissement neurologique.
Sympmes:
- Sensation de bien-être et de confiance en soi (où d’angoisse).
- Troubles de la mémoire immédiate.
- Relâchement de l’attention.
- Viscosité mentale.
- Troubles de la vue et de l’audition.
Prévention :
- Entraînement régulier et progressif à la profondeur.
- Discernement de la dégradation de ses fonctions mentales.
- Concentration permanente des paramètres importants de plongée.
- Ne pas descendre trop vite.
- Ne pas se retourner trop rapidement.
En cas d’accident :
- Remonter la personne énergiquement.
- Surveiller la personne.
- Adapter la plongée, car il ne faut pas redescendre.
Les accidents dus au gaz carbonique (CO2) :
L’essoufflement (ou hypercapnie) : Le CO2 est un gaz résultant de l’utilisation de l’O2 par
l’organisme. Ce gaz a pour rôle de provoquer le réflexe respiratoire, lorsque sa pression
partielle augmente dans le sang. L’essoufflement commence donc lorsque le CO2 n’est pas
évacué normalement par la respiration.
Sympmes:
- Forte augmentation du rythme respiratoire.
- Maux de tête.
- Respiration intolérable.
- Confusion mentale.
- Syncope.
Prévention :
- S’équiper dans le calme et sans efforts (faire de même pour l’immersion et la
descente).
- Avoir un détendeur bien réglé.
- Adapter le profil de plongée en fonction des conditions.
En cas d’accident :
- Cesser tout effort.
- Alerter un coéquipier.
- Essayer de forcer son expiration.
- Remonter lentement à l’aide du gilet.
LA NOYADE
Il s’agit d’une asphyxie aiguë par inondation des poumons causant des troubles ventilatoires
majeurs par manque d’oxygène et qui peut, à terme, entraîner la mort par arrêt respiratoire.
Il existe deux types de noyade :
- noyade primaire : inondation des voies aériennes sans perte de connaissance : chute
accidentelle ; conséquence d’une narcose ou d’une panne d’air …
- noyade secondaire : elle est précédée d’une syncope ou d’une perte de connaissance
(choc à la tête).
Sympmes :
Lorsque la quantité d’eau avalée est faible et n’a pas pénétré les voies respiratoires :
- Diarrhée importante.
- Régurgitation et inhalation des vomissures.
Lorsque la quantité d’eau avalée est importante :
- Troubles ventilatoires importants.
- Arrêt cardiaque.
Prévention :
- Avoir une bonne condition physique.
- Vérifier les conditions météo.
- S’équiper contre le froid.
- Vérifier son matériel (panne d’air).
En cas d’accident :
Si la personne est inconsciente, il faut l’extraire de l’eau, faire un bilan et réanimer si
nécessaire. Diriger ensuite la personne vers un hôpital.
LA SYNCOPE
Lorsque la quantité d’oxygène diminue, le corps met en place des situations de régulation. Il
accélère la ventilation (pas en apnée) pour apporter le maximum d’oxygène aux cellules. Une
fois le stock d’oxygène épuisé et le réflexe respiratoire déclenché par un surplus de CO2, il y
a perte de connaissance, donc syncope.
Attention : Il n’y a pas de symptômes avant coureurs.
Prévention :
- Ne pas faire d’hyperventilation.
- En apnée, former des binômes.
- Etre formé aux plongées aux recycleurs et/ou aux mélanges.
En cas d’accident :
Sortir la personne de l’eau, faire un bilan, réanimer si nécessaire et évacuer vers un hôpital.
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !