4 COURS MAT 556 ’GROUPES ET REPR´
ESENTATIONS’ - X 2012/13 (ANNA CADORET)
En outre, par construction ker(L) est un id´eal bilat`ere de Adonc L:A →A00 est un morphisme injectif. Par
ailleurs, comme IAest un id´eal bilat`ere non nul de A, on a A=IAdonc L(A) = L(I)◦L(A). Supposons avoir
montrer que L(I) est un id´eal `a gauche de A00. On aura alors
A00 =A00 ◦L(A) = A00 ◦L(I)◦L(A) = L(I)◦L(A) = L(A).
Reste donc `a voir que L(I) est un id´eal `a gauche de A00. Soit donc a∈ I et φ∈A00. On doit montrer que
φ◦La∈L(I). Or, pour tout b∈ I, on a Rb∈A0donc
φ◦La(b) = φ(ab) = φ◦Rb(a) = Rb◦φ(a) = φ(a)b=Lφ(a)(b),
ce qui montre que φ◦La=Lφ(a)∈L(I).
Exemple 1.7. Avec les notations de la proposition 1.4, les anneaux Aisont simples, i∈I. En particulier, on
a un isomorphisme d’anneaux
A˜→Y
i∈I
EndA0
i(Ii),
o`u A0
i:= EndA(Ii), i∈I.
1.2.3. K-alg`ebres semisimples de dimension finie. Soit Kun corps et Aune K-alg`ebre de K-dimension finie
semisimple. Avec les notations de la proposition 1.4, As’´ecrit comme un produit fini de K-alg`ebres simples
A˜→Y
i∈I
Ai,
o`u Iest l’ensemble des classes d’isomorphismes d’id´eaux `a gauche simples de Aet si Ii,i∈Iest un syst`eme de
repr´esentants des classes d’isomorphismes d’id´eaux `a gauche simples de A,Aiest une K-alg`ebre simple ayant
pour seul classe d’id´eaux `a gauche simple Ii. Comme chaque Aiest de K-dimension finie, il existe un entier
di≥1 tel que Aiest isomorphe - comme A-module - `a I⊕di
iet, d’apr`es le lemme 1.6, - comme K-alg`ebre - `a
A00
i:= EndA0
i(Ii)
Mais, d’apr`es le lemme de Schur,
A0
i= EndAi(Ii)
est une K-alg`ebre `a division donc, en notant ni:= dimA0
i(Ii), on a
Ai˜→A00
i= EndA0
i(Ii) ˜→Mni(A0
i).
Notons qu’on a alors
dimK(Ai) = didimK(Ii) = dinidimK(A0
i)
=n2
idimK(A0
i).
Donc ni=di.
Rappelons aussi que, toujours par le lemme de Schur, lorsque Kest alg´ebriquement clos, on a A0
i=K.
On a donc montr´e que toute K-alg`ebre simple Ade K-dimension finie est de la forme Mn(D) pour une K-alg`ebre
`a division Det que toute K-alg`ebre semisimple Ade K-dimension finie est de la forme
Y
1≤i≤r
Mni(Di)
pour des K-alg`ebre `a division Di,i= 1, . . . , r.
Inversement, si Dest un anneau `a division, l’anneau Mn(D) est simple. En effet, pour le voir, il suffi d’observer
que pour tout M= (mi,j )1≤i,j≤n∈Mn(D), M6= 0, l’id´eal bilat`ere S:= Mn(D)MMn(D) est Mn(D) tout
entier (choisir 1 ≤i, j ≤ntels que mi,j 6= 0 puis observer que Ei,j =m−1
i,j Ei,iM Ej,j ∈Set conclure que
Ek,l ∈Spour tout 1 ≤k, l ≤nen multipliant par des matrices de permutations). on a donc
Corollaire 1.8. Soit Aune K-alg`ebre de K-dimension finie. Alors
(1) Aest simple si et seulement si Aest isomorphe comme K-alg`ebre `a Mn(D), pour une K-alg`ebre `a
division D. Si, de plus, Kest alg´ebriquement clos, alors Aest simple si et seulement si Aest isomorphe
comme K-alg`ebre `a Mn(K);