Un corps est un anneau dans lequel un ´el´ement est inversible si et seule-
ment s’il est non nul (remarquons que cette d´efinition implique 0 6= 1).
Un anneau Aest dit int`egre si 0 6= 1 et si le produit de deux ´el´ements non
nuls est non nul. Cela ´equivaut `a demander qu’il existe un corps admettant
Acomme sous-anneau. Un corps minimal pour l’inclusion parmi ceux qui
poss`edent cette propri´et´e est appel´e corps de fractions de A.
Soit Aun anneau. On appellera A-module la donn´ee d’un groupe ab´elien
Vet d’une application
A×V−→ V
(a, v)7→ av
appel´ee multiplication scalaire, telle que, notant 0Al’´el´ement nul de A, 1A
son ´el´ement unit´e, et 0Vl’´el´ement neutre de V, pour tous a, b ∈Aet v, w ∈V
on ait 0Av= 0V,a0V= 0V, 1Av=v, (ab)v=a(bv), (a+b)v=av +bv, et
a(v+w) = av +aw.
Dans le cas particulier o`u l’anneau Aest un corps K, on parlera indiff´e-
remment de K-module ou de K-espace vectoriel.
Un morphisme (ou homomorphisme) entre deux groupes, deux anneaux,
deux corps, ou deux K-espaces vectoriels, est une application entre ces deux
ensembles qui respecte leurs structures (envoie ´el´ement neutre sur ´el´ement
neutre, respecte addition, multiplication,...).
Exemple 1.1. — Les nombres r´eels forment un groupe (ab´elien) pour l’ad-
dition, (R,+,0). Les nombres r´eels non nuls forment un groupe (ab´elien)
pour la multiplication, (R×,×,1). L’exponentielle (peu importe la base) de
Rdans R×est un morphisme de groupes, car on a bien exp(0) = 1 et
exp(x+y) = exp(x) exp(y) pour tous xet ydans R.
Un morphisme entre deux K-espaces vectoriels est aussi appel´e une ap-
plication K-lin´eaire.
Une famille d’´el´ements d’un K-espace vectoriel Vest dite g´en´eratrice si
tout ´el´ement de Vpeut s’´ecrire comme combinaison lin´eaire (finie, `a coef-
ficients dans K) d’entre eux. Une famille d’´el´ements de Vest dite libre si
toute combinaison lin´eaire non triviale de ces ´el´ements est non nulle. Une
telle famille est appel´ee base de Vsi elle est `a la fois libre et g´en´eratrice ; cela
revient `a demander que tout ´el´ement de Vpuisse s’´ecrire d’une unique fa¸con
comme combinaison lin´eaire de ces ´el´ements. De toute famille g´en´eratrice
d’un espace vectoriel on peut extraire une base, et toute famille libre peut se
compl´eter en une base.
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