L S3 culgén 01-Guerre de 1870 et conséquences, 25p.

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Wikipedia etc.
La guerre franco-allemande (19 juillet 1870 - 29 janvier 1871) opposa le Second Empire français et
les royaumes allemands unis derrière le royaume de Prusse (aussi est-elle parfois appelée guerre franco-
prussienne). Le conflit marqua le point culminant de la tension entre les deux puissances, résultant de la volonté
prussienne de dominer toute l'Allemagne, qui n'était alors qu'une fédération d'États indépendants. La défaite
entraîna la chute de l'Empire français.
I. L
A GUERRE
La candidature le 21 juin 1870 du prince allemand Leopold de Hohenzollern-Sigmaringen au trône
d'Espagne, vacant depuis la révolution de septembre 1868 est l'élément déclencheur de la guerre. Le 6 juillet le
duc de Gramont, ministre des Affaires étrangères annonce que la France s'oppose à cette candidature. Le 12
juillet Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen retire sa candidature, ce qui est annoncé par son père le prince
Antoine. Le 13 juillet, alors que la France lui demande, par l'intermédiaire de son ambassadeur Benedetti envoyé
auprès de lui dans la ville d'eaux d'Ems, de garantir le retrait de Léopold, le roi Guillaume de Prusse, agacé, fait
confirmer la renonciation du prince, en ajoutant qu'il « n'a plus rien d'autre à dire à l'ambassadeur ».
Cependant son télégramme (la dépêche d'Ems) relatant son entretien avec l'ambassadeur de France est
réécrit par le premier ministre de Prusse Bismarck (même si Léopold s'est bien retiré), pour laisser croire à un
congédiement humiliant de l'ambassadeur de manière à provoquer l'indignation des Français. Le premier
ministre cherche en effet à abaisser la France, dont la position diplomatique est un obstacle pour souder les États
allemands et ouvrir la voie à l'unité allemande. Or, après le succès de la Bataille de Sadowa lors de la guerre
austro-prussienne et la rebuffade de la crise luxembourgeoise (1867), embarrasser la diplomatie française, plus
qu'une nouvelle guerre victorieuse, lui apparaît comme le moyen le plus efficace d'atteindre son but. Même s'il
ne cherche pas forcément la guerre, le premier ministre Bismarck est bien informé des réalités de l'armée
française, vieillissante non préparée à une guerre européenne, démoralisée par le désastre de l'expédition au
Mexique, soldats mal équipés, mauvais positionnement des dispositifs, aucun chef de valeur. Il sait en
conséquence qu'une guerre pourrait servir les
objectifs allemands de la Prusse.
Napoléon III et Bismarck, le 2 septembre à
Donchery, entrevue après la bataille de
Sedan. Reproduction d'une œuvre de Wilhelm
Camphausen.
La presse parisienne dénonce
l'affront. La mobilisation, arrêtée secrètement
le 13 juillet, est signée le 14. Le 15, elle est
approuvée par le Corps législatif. Malgré les
ultimes avertissements d'Adolphe Thiers, le
Corps législatif français vote aussi les crédits
de guerre. Le 16 juillet, le maréchal Bazaine
est placé à la tête du 3
e
corps de l'Armée du
Rhin. Il reçoit autorité sur les armées des
généraux Frossard et Ladmirault ainsi que sur la Garde impériale.
Le général Chabaud-Latour est chargé des travaux de défense de la capitale. Des travaux sont entrepris
au fort du Mont-Valérien, aux forts de Montrouge, de Bicêtre, d'Ivry, de Vanves, d'Issy, puis le 3 août aux forts
de l'Est, et à Saint-Denis plus d'une vingtaine de redoutes sont construites. Le 17 juillet lors d'un rassemblement
populaire d'étudiants et d'ouvriers à la Bastille, Émile Ollivier poussé par l'opinion publique, déclare la guerre à
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la Prusse (déclaration notifiée deux jours plus tard). Le 19 juillet Émile Ollivier déclare, devant le Corps
législatif, accepter la guerre « d'un cœur léger ». Les États allemands prennent alors parti pour la Prusse qui
paraît agressée. Napoléon III, pacifiste mais malade, laisse faire. Le 19 juillet la France déclare la guerre à la
Prusse. Cette décision provoque un rassemblement enthousiaste des Parisiens devant le palais des Tuileries. Peu
se rendent compte que l'armée française est mal préparée à cette guerre.
Armements et troupes
"Nous sommes prêts et archi-prêts, il ne manque pas à notre armée un bouton de guêtre." Général Le
Boeuf de l'Armée Française.
Fusils
Le Chassepot modèle 1866 français, avec une munition de 11 mm, a une portée d'un kilomètre
nettement supérieure au Dreyse allemand, avec une munition de 15 mm.
Mais la France a la mauvaise idée d'acheter les munitions à la manufacture belge de Herstal en omettant
le simple fait que le Kronprinz était l'actionnaire principal de cette manufacture belge. Les commandes de
munitions n'arrivèrent pas à temps à Sedan. Sans munitions, Napoléon III se rend pour éviter un carnage
désespéré. La Manufacture d'Herstal explique par courrier cette défaillance de livraison du fait de la
désorganisation qui règne sur les routes à cette époque et les chariots empêtrés… La Manufacture d'Herstal
présente sa facture qui est réglée par la III
e
République.
Canons
Le Krupp allemand en acier se charge par la culasse tandis que son homologue français datant des
guerres Napoléoniennes est en bronze et se charge par la gueule. Ces avantages sont cependant limités par la
qualité du métal. La supériorité allemande vient plutôt de l'utilisation d'obus percutant plutôt que fusant. L’obus
percutant, en 1870, s'enfonce dans la terre meuble et fait fougasse sans grands dégâts. L’obus fusant à shrapnel
était dangereux dans un rayon de 100 mètres. L’infériorité vient surtout, d’après le général Suzanne directeur de
l’artillerie en 1870, du mode d'emploi de l’artillerie française. Pas de grande batterie, duel avec l’artillerie
adverse avec pour seul résultat d'attirer sur elle une concentration des batteries adverses. Une seule grande
batterie fut constituée par le colonel de Montluisant à Saint Privat le 18 août. Elle infligea de fortes pertes à la
Garde prussienne. Enfin, il faut citer les canons à balles, ces mitrailleuses, qui tiraient environ 25 coups à la
minute. Chaque fois que les officiers, commandant ces batteries, comprennent qu’il valait mieux ne pas engager
la lutte contre l’artillerie adverse mais contre l’infanterie, des résultats visibles sont obtenus. Il semble même que
la majorité des pertes prussiennes leur soit imputable.
Cavalerie
La précision des fusils tels que le Chassepot et l'utilisation d'obus percutant rendent les charges de
cavalerie inutiles. A ce titre, la guerre franco-allemande marque le déclin irrémédiable de cette arme qui avait
dominé les champs de bataille pendant 150 ans.
Troupes
Au début du conflit la France dispose de 265 000 soldats réunis dans l'Armée du Rhin contre 500 000
soldats prussiens auxquels s'ajoutent les forces de quatre États allemands du sud, soit un total de 800 000
soldats
1
.
Bref rappel des faits
Une victoire sans appel de l'Allemagne
Mal préparés, très inférieurs en nombre et très mal commandés, les Français sont sévèrement battus
dans plusieurs batailles, où ils font cependant quelque fois preuve de panache: menacé d'encerclement par
l'armée du Kronprinz à Frœschwiller, Mac Mahon sacrifie sa cavalerie pour gager un axe de retraite vers Metz
et Verdun. À la bataille de Frœschwiller-Wœrth, les régiments cuirassés chargent héroïquement dans
Frœschwiller et dans Morsbronn ils sont écrasés par les coalisés : des premiers et deuxièmes régiments de
cuirassés il ne restera que peu de survivants
2
. Le 2 septembre, à la bataille de Sedan, l'empereur français
Napoléon III se rend avec 100 003 soldats, 419 canons et 6000 chevaux. Cela entraîne deux jours plus tard une
révolution sans violence à Paris et la création d'un gouvernement de fense nationale. Une nouvelle faite
française écrasante a lieu à Metz, le maréchal Bazaine se rend avec 180 000 soldats le 29 octobre. Un
armistice est signé le 28 janvier 1871, dix jours après la proclamation de Guillaume comme empereur allemand à
Versailles. La stratégie de Bismarck est une réussite.
Les pertes humaines
Guerre de 1870 et conséquences
3
Cette guerre fait 147 000 morts dans les rangs de l'armée allemande soit 14% des effectifs, (dont la
moitié de maladie), 128 000 blessés et 100 000 malades.
Elle coûte à la France 139 000 morts (au combat ou de maladie), 143 000 blessés et 320 000 malades.
Ces chiffres comprennent aussi les civils touchés par les bombardements et la famine, et les tragédies telle celle
du camp des bretons de Conlie.
La variole a aussi décimé les rangs de ces deux armées. Cependant, les Prussiens qui connaissaient
l'efficacité du rappel antivariolique ont eu nettement moins de pertes dues à la variole. En effet, sur 8500 Prusse
contaminés, 450 en sont morts. En revanche, les français qui ne connaissaient pas le rappel du vaccin ont eu
125.000 contaminations et 23.500 décès.
L'insurrection de la Commune
Cependant, la Garde nationale et les ouvriers de Paris refusent d'accepter la défaite, critiquant le
gouvernement conservateur pour n'avoir pas su organiser une résistance nationale efficace, et prennent le
contrôle de la capitale le 18 mars, mettant en place un gouvernement insurrectionnel : la Commune de Paris.
Avec l'accord tacite des Prussiens, celle-ci est combattue puis écrasée lors de la « Semaine sanglante (21-28 mai)
par le gouvernement d'Adolphe Thiers réfugié à Versailles.
Un traité de paix humiliant pour la France
Le traité de paix préliminaire franco-allemand, signé à Versailles le 26 février, est confirmé par le traité
de Francfort (10 mai 1871). La France doit rendre à l'Allemagne les pays annexés par Louis XIV en 1681 : les
quatre anciens départements de l'Alsace-Moselle (Haut-Rhin sauf Belfort, Bas-Rhin, une très grosse partie du
département de la Moselle, une grosse partie du département de la Meurthe et une toute petite partie du
département des Vosges) (qui constituent jusqu'en 1919 la province allemande d'Alsace-Lorraine) et payer une
indemnité de guerre de 5 milliards de francs or. Les troupes allemandes occupent une partie de la France jusqu'à
ce que le total des indemnités soit versé en septembre 1873. L'annexion devait concerner la Moselle et l'Alsace
dont le territoire de Belfort, mais étant donné la bravoure des troupes françaises du colonel Pierre Philippe
Denfert-Rochereau lors du siège de Belfort, ce territoire resta à la France en contrepartie d'autres territoires
lorrains.
Conséquences de la guerre : naissance du II
e
Reich allemand et de la III
e
République française
Alors que la guerre unit tout l'Empire allemand sous la couronne prussienne, la France devient une
république (février 1875) la mémoire de la Commune divise longtemps la droite et la gauche. Une
conséquence indirecte de la guerre est que les États pontificaux, qui ne sont plus sous protection française, sont
annexés (le 20 septembre 1870) par l'Italie, complétant l'unification du pays. La France décide aussi d'annexer l'
Alsace et la Lorraine, qui seront reprises à la fin de la Première Guerre mondiale.
La conséquence immédiate de cette guerre est l'avènement de l'Allemagne bismarckienne qui va
dominer seule l'Europe continentale pendant près de trente ans. La France évincée est diplomatiquement isolée.
Mais en animant plus que jamais les nationalismes, reste en France le sentiment d'une revanche à prendre qui
s'amplifie jusqu'en 1914 et atteint ses ultimes et dramatiques conséquences (Première Guerre mondiale).
Principales batailles
Wissembourg Forbach-Spicheren Wœrth Borny-Colombey Strasbourg Mars-la-Tour Gravelotte Metz
Beaumont Noiseville Sedan Bellevue Châteaudun Bouvet et Météor (navale) Coulmiers Amiens Beaune-la-
Rolande – Orléans – l'Hallue – Bapaume – Villersexel – Le Mans – Lizaine – Dijon - St-Quentin – Buzenval – Paris – Belfort
Notes et références
1. Dans la Grande Histoire de la Commune - Édition du centenaire, Georges Soria donne pour les effectifs
immédiatement disponibles au début du conflit : 230 000 pour les troupes françaises contre 384 000 pour leurs
homologues allemandes. Von Moltke dans la Guerre de 1870 admet un chiffre sensiblement supérieur au bénéfice
de l'armée allemande
2. C'est par analogie que certains donnent à cet épisode le nom de "Charge des cuirassés de Reichshoffen" : les
cuirassés sont basés dans ce village avant la charge.
Orientations bibliographiques
Ouvrages historiques
Pierre Lehaucourt, Histoire de la guerre de 1870-1871, Berger-Levrault, 1893-1907 (quinze tomes)
Lt-Colonel Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-1871), Librairie illustrée Jules
Tallandier, vers 1910 (deux tomes)
Guerre de 1870 et conséquences
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Henri Guillemin, Cette curieuse guerre de 70 : Thiers, Trochu, Bazaine, Gallimard, Collection La suite des Temps,
1956, 266 pages.
Henri Guillemin, L'héroïque défense de Paris (1870 - 1871), Gallimard, Collection La suite des Temps, 1959, 422
pages.
Henri Guillemin, La capitulation (1871), Gallimard, Collection La suite des Temps, 1960, 410 pages.
François ROTH, La guerre de 1870, Fayard, 1990
Roland Hoyndorf et Willy Schneider La perte de l'Alsace Lorraine, Éditions Coprur.
Romans
Alphonse Daudet, Robert Helmont
Arthur Rimbaud, Le Mal
Émile Zola, La Débâcle
Joris-Karl Huysmans, Sac au dos
Nouvelles
Alphonse Daudet, Contes du lundi
Émile Zola, L'Attaque du moulin
Guy de Maupassant, La Folle
Guy de Maupassant, Boule de Suif
Guy de Maupassant, Le père Milon
Voir aussi
Adolphe Yvon peintre lors de la guerre franco-prussienne
Liens internes
Déroulement de la guerre franco-allemande de 1870
Camp de Conlie
Alsace-Lorraine
Liens externes
(fr) L'organisation de l'armée impériale française en août 1870
(fr) L'organisation de l'armée allemande en août 1870
(fr) Guerre de 1870 : L'armée de la Loire
(fr) La guerre de 1870-1871 en images
II. L’
ANNEXION DE L
’A
LSACE
-L
ORRAINE
Armoiries du Territoire impérial Reichsland Elsaß-Lothringen
Le terme Alsace-Lorraine correspond à l'allemand
Elsaß-Lothringen, nom donné par les Allemands aux territoires
gagnés sur la France en vertu du traité de Francfort, signé le 10
mai 1871 après la défaite française (en allemand actuel, le nom
serait plutôt écrit Elsass-Lothringen, suite à une réforme
orthographique). En fait, l'annexion ne concerne pas l'intégralité
des territoires lorrain et alsacien, mais elle ampute la France des
trois quarts du département de la Moselle, d'un quart de celui de
la Meurthe (divisions administratives de l'époque) et de
quelques communes situées à l'est du département des Vosges.
Bien qu'une petite partie de l'Alsace, l'arrondissement devenu
Territoire de Belfort, et une grande partie de la Lorraine soient
restées françaises, un grand nombre de rues, avenues,
boulevards, places et cours ont été baptisés du nom « d'Alsace-
Lorraine » dans la France entière dès 1871, en mémoire des
régions perdues. Sur la place de la Concorde à Paris, la statue
représentant la ville de Strasbourg fut fleurie et voilée d'un drap
noir jusqu'à l'armistice de 1918.
Guerre de 1870 et conséquences
5
Présentation
Intégrée au sein de l'Empire
allemand dans un ensemble pan-
germanique, le statut de cette province est
particulier : elle n'est pas un État égal aux
autres mais est régie directement par
l'Empereur puis par les organes de
l'Empire.
La proclamation de l’Empire
allemand (château de Versailles, 18 janvier
1871) : sur l'estrade le Kaiser Guillaume Ier, à
sa droite le Kronprinz Frédéric-Guillaume, au
pied de l'estrade, en blanc, le chancelier de
l'Empire, prince de Bismarck
Les lois qui la concernent
doivent être votées par le Conseil fédéral.
Théoriquement, il s'agit d'une
propriété commune de tous les États allemands et certains souverains ne manquent pas de faire remarquer au
gouverneur de l'Alsace-Lorraine qu'ils le considèrent comme leur représentant à eux aussi ; dans les faits
l'influence des princes est nulle et seule compte la volonté de l'Empereur.
En décembre 1871, l'Alsace-Lorraine compte 1 549 738 habitants pour une superficie de 14 511 km².
Ce territoire (en allemand Reichsland, terre d'empire) recouvre les actuels départements de l'Alsace : le
Haut-Rhin et le Bas-Rhin, plus celui de la Moselle. En fait du point de vue des départements de 1870, il
comporte celui du Bas-Rhin, celui du Haut-Rhin moins l'arrondissement de Belfort qui - resté français - devint le
Territoire de Belfort, celui de la Moselle moins l'arrondissement de Briey qui inclut Longwy et des parties des
arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg appartenant au département de la Meurthe d'alors. Il n'a
jamais inclus les départements actuels de Meurthe-et-Moselle (issu de la fusion des parties non annexées de la
Meurthe et de la Moselle), de la Meuse ni des Vosges (hormis les cantons de Schirmeck et de Saales, annexés en
1870, et rattachés au Bas-Rhin lors de leur retour à la France en 1918). Pour éviter la confusion avec la Lorraine
actuelle, les textes administratifs français contemporains, (surtout quand il s'agit du droit spécifique hérité de la
période 1871-1918) parlent de l'Alsace-Moselle ; en dehors du cadre administratif ou judiciaire, cette
dénomination est rarement évoquée même si celle-ci est plus pertinente.
Le territoire ne comportait pas que des pays de langue ou de dialecte germanique. En effet la frontière
linguistique passait au nord de la frontière territoriale dans une ville que les uns appelaient Thionville et les
autres Diedenhofen. Des villes comme Metz (cité natale du poète Verlaine), Château-Salins, Vic-sur-Seille (cité
natale du peintre Georges de la Tour) et Dieuze (cité natale du compositeur Gustave Charpentier, du
mathématicien Charles Hermite, du peintre Émile Friant et du critique d'art Edmond About) étaient
complètement francophones. Les hautes vallées de la Weiss (Orbey) et de la Liepvrette (Sainte-Marie-aux-
Mines) forment le pays welche d'Alsace et sont d'ancienne tradition francophone.
Le psent article aborde plus la vision alsacienne et mosellane de l'annexion et de son retour, parfois
douloureux dans le sysme national fraais, avec une approche plus sociologique qu'historique. Il cherche à montrer
comment les Alsaciens et les Mosellans ont traversé le dernier tiers du dix-neuvième scle ainsi que le vingtième.
Le Reichsland, la terre d'Empire
Administration de 1871 à 1918. L'Alsace-Lorraine est divisée en 3 districts (Bezirke) :
Haute-Alsace, chef-lieu Colmar,
correspond à l'actuel Haut-Rhin. Le territoire de
Belfort qui n'a pas été cédé à l'Allemagne par le
Traité de Francfort n'a obtenu le statut de
département français de pleins droits qu'en 1922.
Basse-Alsace, chef-lieu Strasbourg,
correspond à l'actuel Bas-Rhin, avec quelques
villages des cantons de Schirmeck et Saales pris à
l'ancien département des Vosges.
Lorraine, chef-lieu Metz, correspond à
l'actuel département de la Moselle, formé à partir
de l'ancien partement Moselle (diminué de son
quart ouest) et d'une partie (environ son quart
nord-est), de l'ancien département de la Meurthe.
Les parties n'ayant pas été cédées à l'Allemagne
ont été par la suite fusionnées en un seul
département : la Meurthe-et-Moselle
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