SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
23/10/2015
RUGGIERO Simon D1
CR : SEISSON Paul
SNP
JP. LAVIEILLE
6 pages
PHYSIOLOGIE DE L'AUDITION ET DU SYSTEME VESTIBULAIRE. PEA
A. Anatomie
I. L'os temporal
Os pair et symétrique participant à la base et à la voûte du crâne, il est composé de 3 parties :
partie pétreuse : le rocher
partie squameuse : l'écaille
partie tympanique : le tympan
Le rocher est une pyramide à base latérale dirigée en avant et en dedans, entre le sphénoïde et l'os occipital.
Il abrite et protège des éléments nerveux (nerf facial), sensoriels (vestibule et cochlée) et permet le passage
d’éléments vasculaires (artère carotide interne et veine jugulaire interne).
II. L'oreille
Elle est formée de 3 portions:
Oreille externe : pavillon + conduit auditif externe
Oreille moyenne = tympan + osselets, au sein de la caisse du tympan
Oreille interne = cochlée + vestibule
Le conduit auditif externe est dans son tiers externe cartilagineux, et dans ses deux tiers internes osseux.
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Plan :
A. Anatomie
I. L'os temporal
II. L'oreille
B. Physiologie vestibulaire
I. La fonction d'équilibration
II. Les capteurs labyrinthiques
C. Physiologie auditive
I. Le parcours du son
II. Codage physiologique en fréquence et en intensité
D. Potentiels évoqués auditifs (PEA)
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
Les osselets (marteau, enclume et étrier) sont situés dans la cavité du tympan, une cavité d'air, ce dernier
provenant du nasopharynx, via la trompe auditive dite d'Eustache.
Derrière la cochlée, le nerf vestibulaire rejoint le nerf cochléaire pour former la VIIIème paire de nerfs crâniens
(nerf vestibulo-cochléaire)
Deux parties sont à distinguer lorsqu'on parle de l'oreille interne:
le labyrinthe antérieur (cochlée) : système de l'audition
le labyrinthe postérieur (vestibule et les 3 canaux semi-circulaires) : système de l'équilibration
À l'intérieur de l'os, on trouve les labyrinthes osseux et membraneux (« en forme d'escargot ») :
l e labyrinthe osseux : cavité dans l'os compact contenant la périlymphe, dont la composition est
proche de celle du LCR.
le labyrinthe membraneux : complexes cavités de tissu conjonctivo-épithéliales communiquant entre
elles et formant un système clos rempli d'un liquide, l'endolymphe. C'est au niveau du labyrinthe
membraneux que l'on retrouve les cellules sensorielles permettant l'audition et l'équilibration.
Le labyrinthe membraneux est à l'intérieur du labyrinthe osseux.
A la différence de la périlymphe, l'endolymphe est riche en potassium, ce qui permet aux cellules ciliées
d'envoyer correctement le message électrique.
B. Physiologie vestibulaire
I. La fonction d'équilibration
Le vestibule (labyrinthe postérieur) possède 5 parties: 3 canaux semi-circulaires (CSC), l'utricule et la saccule
(ces deux derniers formant le vestibule). Chaque partie code pour une information différente sur l'équilibre.
Il faut rer en temps réel une somme considérable d'informations, en provenance à la fois de l'environnement
et du sujet lui-même, afin d'adapter la position et les mouvements de son corps pour satisfaire posture,
équilibration et orientation.
La fonction d'équilibration est complexe, le labyrinthe n'est qu'une partie de ce système.
Ainsi, on distingue 4 types de récepteurs:
les capteurs visuels
les capteurs labyrinthiques postérieurs
les capteurs proprioceptifs (au niveau des membres inférieurs et du cou)
les capteurs extéroceptifs (ne pas retenir ce dernier type de récepteurs)
Il suffit que 2 de ces capteurs soient fonctionnels pour notre équilibre soit assuré. (CR :C'est le cas lorsque l'on
marche dans le noir.)
Toutes les informations convergent au niveau des noyaux vestibulaires centraux, au niveau du tronc cérébral,
pour ensuite partir au niveau du thalamus et du cortex sont intégrées les informations labyrinthiques mais
aussi visuelles et somesthésiques.
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Existent trois systèmes rétroactifs répondant aux informations intégrées qui concernent l'équilibre :
Le système vestibulo-spinal : il envoie des informations aux muscles (surtout des membres inférieurs et
du cou) pour rééquilibrer si besoin notre corps et notre tête.
Le système vestibulo-occulaire : c'est une projection de la réponse au niveau des nerfs occulomoteurs,
pour que l'image reste stabilisée lors du déplacement.
Le système vestibulo-cortical : qui vérifie constamment l'équilibre et envoie les informations au cortex.
II. Physiologie
a. Labyrinthe membraneux
Il contient les organes sensoriels :
3 capteurs ampullaires codant pour les accélérations angulaires et rotations de la tête, ils sont situés
au cœur des ampoules des 3 CSC.
2 capteurs maculaires codant les accélérations linéaires de la tête (qu'elles soient horizontales ou
verticales), ils sont situés au niveau des macules utriculaire et sacculaire, dans le vestibule.
b. Les 3 canaux semi-circulaires
Il s'agit de trois tubes membraneux, creux, arciformes, remplis d'endolymphe, baignant dans la périlymphe et
orientés dans les 3 plans de l'espace : latéral/horizontal, antérieur/supérieur, postérieur.
L'ampoule est une dilatation, un renflement à une extrémité de
chaque canal.
La crête ampullaire est un bourrelet perpendiculaire à l'axe d'un
canal, qui se trouve au niveau de l'ampoule, et est recouvert d'un
épithélium hautement différencié en cellules ciliées sensorielles
et en cellules de soutien.
Les cils sont ancrés dans une structure gélatineuse surmontant la
crête qui va les solidariser, la cupule (ce qui explique que tous
les cils vont bouger dans le même sens, de la même façon, en
même temps).
Toutes les cellules ciliées d'une crête ampullaire sont orientées dans la même direction.
Les cils sont de taille croissante, jusqu'à un unique kinocyle, plus grand et central dans la cupule.
Le liquide dans les canaux (endolymphe) bouge en même temps que nous bougeons, il entraine la cupule, qui
fait infléchir les cils : les cellules vont alors être excitées.
Les filets nerveux partent de l'ampoule et finiront par former le nerf vestibulo-cochléaire.
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c. Notion de coplanarité des canaux semi-circulaires (CSC)
Les CSC sont orientés dans les 3 plans de l'espace :
CSC latéral
CSC antérieur
CSC postérieur
Chaque canal a son « symétrique » de l'autre
côté :
l e latéral gauche travaille avec le
latéral droit
l e postérieur gauche travaille avec
l'antérieur droit
l e postérieur droit travaille avec
l'antérieur gauche.
Les 2 labyrinthes sont couplés et travaillent en push-pull (l'activation de l'un entraîne l'inhibition de l'autre).
Le plan d'équilibre de la tête n'est pas tout à fait horizontal, il est légèrement orienté vers le haut, car la réelle
position d'équilibre de notre tête est quand elle est baissée vers le sol, pour regarder nos pieds quand on marche.
C'est le plan de Francfort, qui compense la tête baissée en s'inclinant légèrement vers le haut, afin d'assurer
l'horizontalité de l'équilibre de la tête.
Chaque couple de CSC est relié à un muscle occulo-moteur : par exemple, les canaux latéraux sont rattachés
aux muscles occulo-moteurs horizontaux.
d. Utricule et saccule
L'utricule, en position postéro-supérieure l'abouchement des canaux), comporte la macule utriculaire
horizontale où se trouve la capteur d'accélération horizontale.
La saccule, en position antéro-inférieure, comporte la macule sacculaire verticale se trouve le capteur
d'accélération verticale.
Les 2 macules sont perpendiculaires entre elles et entre les deux oreilles.
Dans les macules vestibulaires, on retrouve la même structure que celles des macules des CSC. Lors de
mouvement du corps et de la tête engendrant un mouvement d'endolymphe, le kinocil va se mettre en
mouvement et propager cela à toutes les petites cellules ciliées. On va avoir une dépolarisation massive par
l'entrée au pôle apical de potassium (l'endolymphe est très riche en potassium). Le signal va ensuite se propager
des terminaisons nerveuses du labyrinthe postérieur, jusqu'au nerf vestibulo-cochléaire, puis au tronc cérébral et
au cortex.
Les cristaux dans les oreilles viennent de l'agrégation de cristaux de carbonates de calcium dans le vestibule,
formant les otoconies ou otolithes, alors qu'ils restent dissous en temps normal. Cela perturbe les mouvements
d'endolymphe et donc l'équilibre, notamment au réveil le sujet sort d'une longue phase d'immobilité et donc
d'agrégation de cristaux.
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C. Physiologie auditive
I. Le parcours du son
a. Oreille externe
Rôle de capteur du son extérieur ;
Rôle d'amplificateur grâce au pavillon ;
Rôle dans la localisation des sources du son, où les 2 oreilles sont nécessaires.
b. Oreille moyenne
Sous l'effet des ondes de pression de l'onde sonore, la membrane tympanique va vibrer.
Elle transmet les vibrations aux osselets via le manche du marteau. À travers la chaîne des osselets de l'oreille,
cette vibration d'abord aérienne se transmet jusqu'à l'étrier qui va la transformer en vibration liquidienne en
tapant la membrane de la fenêtre ovale. Derrière celle-ci se trouve l'oreille interne avec la cochlée et
l'endolymphe.
Ainsi, l'oreille moyenne est un adaptateur d'impédance, c'est à dire qu'il optimise le transfert d'une vibration,
de sa source à sa réception.
De plus, l'étrier est relié à un petit muscle : le muscle stapédien qui peut se contracter (grâce au nerf facial) et
bloquer l'osselet en cas de bruit trop fort et assourdissant partir de 70 dB) : la deuxième fonction de l'oreille
moyenne est la protection du système auditif.
Dans le vestibule, ce sont les mouvements de la tête qui font bouger les cellules neurosensorielles ciliées ; dans
l'audition, c'est l'étrier qui s'en charge via la mise en mouvement de l'endolymphe dans la cochlée.
c. Oreille interne
La cochlée s'enroule sur elle-même et fait 2 tours et demi de spires. C'est l'organe de Corti qui contient les
cellules neurosensorielles.
Le mouvement de piston de l'étrier va provoquer des mouvements de liquide à l'intérieur de la cochlée, autour
du labyrinthe membraneux.
Parmi les cellules sensorielles, on distingue une rangée de cellules ciliées internes CCI (neurosensorielles) et 3
rangées de cellules ciliées externes CCE (musculaires).
Les mouvement des cils permettent l'envoi d'un signal nerveux au cerveau. En cas d'atteinte de ces cellules, une
surdité survient, il n'y a pas de regeneration possible. C'est le système afférant de l'information.
Le cerveau en retour envoie un signal aux CCE qui se contractent et codent pour la fréquence, c'est le système
efférent.
Les CCE sont des cellules musculaires qui vont se contracter à la fréquence sonore. Elles permettent
l'amplification sonore sélective (du son principal). En cas d'atteinte de ces cellules, un problème de
discrimination du son survient, on entend les sons mais on ne les « comprend » plus.
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