17/10/2014 SCOTTO DI CARLO Kristel L3 CR: MARIE

publicité
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
17/10/2014
SCOTTO DI CARLO Kristel L3
CR: MARIE Claire
SNP
Dr MONTAVA M.
[email protected]
8 pages
Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
Plan
A. Anatomie
I. L'os temporal
II. L'oreille
B. Physiologie vestibulaire
I. La fonction d'équilibration
II. Les capteurs labyrinthiques
III.Cellules sensorielles
C. Physiologie auditive
I. Rôles de l'oreille dans la captation et la transformation du son avant son intégration neurologique
II. Physiologie : Comment sont codées l'intensité et la fréquence d'un son ?
D. Potentiels évoqués auditifs
I. Généralités
II. Quel est son fonctionnement ?
III. Les différents relais
IV.Quand le préscrire?
V. Résultats
A. Anatomie
I. L'os temporal
Os pair et symétrique participant à la base et à la voûte du crâne, il est composé de 3 parties :
– partie pétreuse: le rocher
– partie squameuse: l'écaille
– partie tympanique: le tympan
Le rocher est une pyramide dirigée en avant et en arrière entre le sphénoïde et l'os occipital.
Il abrite et protège les éléments nerveux (nerf facial), sensoriels (vestibule et cochlée) et vasculaires (artère
carotide interne et veine jugulaire interne).
II. L'oreille
Elle est formée de 3 portions:
– Oreille externe = pavillon + conduit auditif externe
– Oreille moyenne = tympan + osselets, au sein de la
caisse du tympan
– Oreille interne = cochlée + vestibule
Les osselets sont situés dans une cavité d'air (l'air provenant du
rhinopharynx via la trompe auditive).
1/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
Derrière la cochlée, le nerf vestibulaire rejoint le nerf cochléaire pour former la VIIIème paire de nerfs crâniens.
Deux parties sont à distinguer lorsqu'on parle de l'oreille interne:
– le labyrinthe antérieur = cochlée = système de l'audition
– le labyrinthe postérieur = vestibule + canaux semi-circulaires = système de l'équilibration
À l'intérieur de l'os, on trouve les labyrinthes osseux et membraneux (« en forme d'escargot »).
Le labyrinthe osseux : cavité dans l'os compact contenant la périlymphe et le labyrinthe membraneux.
Le labyrinthe membraneux: complexes cavités aux parois molles conjonctivo-épithéliales communiquant entre
elles et formant un système clos rempli d'un liquide, l'endolymphe.
C'est au niveau du labyrinthe membraneux que l'on retrouve les cellules sensorielles permettant l'audition et
l'équilibration.
A la différence de la périlymphe, l'endolymphe est riche en potassium, ce qui permet aux cellules ciliées
d'envoyer correctement le message électrique (cf. B. III. b.).
B. Physiologie vestibulaire
Le vestibule (labyrinthe postérieur) possède 5 parties: 3 canaux semi-circulaires (CSC), l'utricule et la saccule.
Chaque partie code pour une information différente.
I. La fonction d'équilibration
Maintenir son équilibre
Gérer en temps réel une somme considérable d'informations, en provenance à la fois de l'environnement et du
sujet lui-même, de façon à ce que ce dernier adapte en permanence la position et les mouvements de son corps
pour satisfaire aux besoins de sa posture, de son équilibration et de son orientation.
La fonction d'équilibration est complexe, le labyrinthe n'est qu'une partie de ce système.
Ainsi, on distingue 4 types de récepteurs:
– les capteurs visuels
– les capteurs labyrinthiques
– les capteurs proprioceptifs (récepteurs au niveau des articulations et muscles)
– les capteurs extéroceptifs (récepteurs au niveau de la peau sensibles à la pression, ex : plante du pied)
Traitement et harmonisation au niveau du tronc cérébral.
Transfert vers les centres supérieurs qui prennent connaissance des « conditions périphériques » à chaque
instant.
Les ordres sont envoyés aux effecteurs locomoteurs et oculaires (principalement) permettant le regard, la
posture et l'équilibration.
Si cohérence du système = équilibre statique et dynamique
Si incohérence = trouble de l'équilibre (dont le vertige n'est que l'une des expressions)
2/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
II. Les capteurs labyrinthiques
a. Labyrinthe membraneux
Il contient les organes sensoriels :
– 3 capteurs ampullaires codant pour les accélérations angulaires et rotations de la tête, ils sont situés au
cœur des ampoules des 3 CSC.
– 2 capteurs maculaires codant les accélérations linéaires de la tête, ils sont situés au niveau des macules
utriculaire et sacculaire, dans le vestibule.
b. Les 3 canaux semi-circulaires
Il s'agit de trois tubes membraneux, creux, arciformes, remplis d'endolymphe, baignant dans la périlymphe et
orientés dans les 3 plans de l'espace : latéral/horizontal, antérieur/supérieur, postérieur.
Définitions
– Ampoule = dilatation à une extrémité de chaque canal
– Crête ampullaire = bourrelet perpendiculaire à l'axe, recouvert d'un
épithélium hautement différencié en cellules ciliées sensorielles et en
cellules de soutien.
– Les cils sont ancrés dans une structure gélatineuse surmontant la
crête qui va les solidariser, la cupule. (ce qui explique que tous les
cils vont bouger dans le même sens, de la même façon, en même
temps).
Toutes les cellules ciliées d'une crête ampullaire sont orientées dans la même
direction.
Un déplacement d'endolymphe qui excite une cellule excite en fait toutes les cellules: potentialisation du
système.
c. Orientation des CSC
Ils sont orientés dans les 3 plans de l'espace :
– CSC lat. = 30° avec l'horizontale
– CSC ant.. = mains en porte voix
– CSC post. = mains en livre ouvert
Chaque canal « a son symétrique de l'autre côté »: le latéral gauche travaille
avec le latéral droit, le postérieur gauche travaille avec l'antérieur droit et le
postérieur droit travaille avec l'antérieur gauche.
Les 2 labyrinthes sont couplés et travaillent en push-pull (l'activation de l'un
entraîne l'inhibition de l'autre).
3/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
d. CSC et muscles oculomoteurs (à savoir moins que plus)
Chaque couple de CSC est directement relié à un couple de muscles oculo-moteurs.
Alignement +++ : correspondance directe entre le plan des détecteurs et celui des effecteurs → efficacité et
rapidité du système.
e. Utricule et saccule
L'utricule, en position postéro-supérieure (à l'abouchement des canaux), comporte la macule utriculaire
horizontale où se trouve la capteur d'accélération horizontal.
La saccule, en position antéro-inférieure, comporte la macule sacculaire où se trouve le capteur d'accélération
vertical.
L'épithélium y est hautement différencié en cellules sensorielles ciliées et en cellules de soutien.
La membrane otoconiale ou ololithique est une membrane gélatineuse de nature protidique contenant à sa
surface des cristaux de carbonate de calcium, les otoconies ou otolithes.
III.
Cellules sensorielles
a. Fonctionnement
En cas de mouvement de liquide.
b. Quand mouvement (accélération)
Le déplacement de l'endolymphe provoque un mouvement de la cupule, celle-ci bascule, entraînant avec elle
l'ensemble de tous les cils et provoquant au niveau de la cellule neurosensorielle l'ouverture des canaux
potassiques. Le K+ entre dans les cellules (endolymhpe riche en K +) et déclenche un potentiel d'action au niveau
de la fibre (dépolarisation) qui rejoint le tronc cérébral.
C. Physiologie auditive
I. Rôles de l'oreille dans la captation et la transformation du son avant son intégration neurologique
Son
Oreille externe = capteur des sons
Oreille moyenne = adaptateur d'impédance
Oreille interne = transducteur dans le système d'équilibration (transmission de variations de pression du son en
un signal électrique)
4/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
a. Oreille externe
Rôle de capteur
Rôle d'amplificateur
Localisation des sources (les 2 oreilles sont nécessaires pour localiser les sons)
b. Oreille moyenne
Tympan
Vibration sous l'effet des ondes de pression de l'onde sonore.
Comparable à une membrane de microphone très fine.
Transmet les vibrations aux osselets via le manche du marteau.
Osselets
Marteau (malleus) + Enclume (uncus) + Etrier (stapes)
Transformation des vibrations aériennes en variations de pression liquidienne (oreille interne)
Fonction 1 : Adaptateur d'impédance
– le rapport des surfaces tympan/fenêtre ovale évite de perdre l'énergie des vibrations
– le levier de la chaîne ossiculaire permet de potentialiser la variation de pression
– gain total ≈ 30 dB
Fonction 2 : Protection de l'oreille interne
– réflexe stapédien du muscle de l'étrier = blocage de l'étrier par contraction si le bruit est trop fort
– bilatéral, à partir de 70 dB
– protection des traumatismes sonores
– auto-atténuation de sa propre voix
c. Oreille interne
Cochlée : labyrinthe osseux + périlymphe et labyrinthe membraneux + endolymphe.
Mouvement de piston de l'étrier sur la fenêtre vestibulaire va provoquer des mouvements de liquide à l'intérieur
de la cochlée, autour du labyrinthe membraneux.
2 tours et demi de spires
Fenêtre ronde = fenêtre cochléaire et fenêtre ovale = fenêtre vestibulaire
Opposition de phase entre les 2 fenêtres.
En fonction du type de son/mouvement, le labyrinthe membraneux va bouger à un seul endroit → le codage de
la fréquence des sons « se comporte comme pour un piano »: 1 endroit = 1 note.
Cellules sensorielles: 1 rangée de cellules ciliées internes + 3 rangées de cellules ciliées externes.
Les cellules ciliées internes (CCI) sont des cellules neurosensorielles.
5/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
Les mouvement des cils permettent l'envoi d'un signal électrique au cerveau. En cas d'atteinte de ces cellules,
une surdité survient, il n'y a pas de relais possible.
Les cellules ciliées externes (CCE) sont des cellules musculaires qui vont se contracter à leur fréquence sonore
. Elles permettent l'amplification sonore sélective (du son principal). En cas d'atteinte de ces cellules, un
problème de discrimination du son survient, on entend les sons mais on ne les comprend plus.
II. Physiologie : Comment sont codées l'intensité et la fréquence d'un son ?
a. L'intensité d'un son
Le déplacement des stéréo-cils entraîne l'ouverture des canaux ioniques et ainsi l'entrée du K+.. une
dépolarisation massive s'effectue alors engendrant l'ouverture des canaux Ca++ et la libération de glutamate à
l'origine d'un potentiel d'action.
Quand le son est plus fort, les mouvements des stéréo-cils augmentent, l'entrée du K + augmente, la libération du
glutamate augmente et le nombre de PA augmente de fait !!! Risque de traumatisme sonore /!\
Bonus questions d'étudiants:
L'oreille interne étant un système clos, en cas d'hyperkaliémie, le cœur lâchera avant celle-ci, donc une
hyperkaliémie ne se traduira pas par des problèmes visuels.
Avec la sénescence, les cellules ciliées vont progressivement disparaître, sans possibilité de renouvellement.
Par ailleurs, de nos jours, on ne sait pas traiter les atteintes de l'oreille interne.
b. La fréquence d'un son
Sélectivité fréquentielle: les fréquences aigües sont codées à la base de la cochlée tandis que les fréquences
graves sont codées à l'apex.
Cochlée
Tonotopie: une place, une fréquence
D. Potentiels évoqués auditifs (PEA)
I. Généralités
Il s'agit d'un test de pratique courante d'une durée de 30 min: placement d'électrodes sur le patient pour analyser
le trajet de l'information du son. C'est un examen électrophysiologique développé depuis les années 80 dans le
but de rechercher des lésions rétro-cochléaires et de déterminer des seuils auditifs chez le jeune enfant.
A la différence du test auditif, les PEA peuvent déterminer si le problème vient de la cochlée, de l'oreille
interne, du nerf auditif ou du cerveau.
Recueil de 5 ondes reproductibles bien individualisées à 70dB et numérotées de I à V.
En diminuant l'intensité, la latence augmente et l'amplitude des ondes diminue. Le seuil audiométrique est
défini par l'intensité minimale permettant l'obtention d'une onde V clairement identifiable.
6/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
II. Quel est son fonctionnement ?
Stimulus sonore (casque sur les oreilles) → stimulation instantanée de la portion basale de la cochlée →
activation des CCI → Propagation d'un potentiel d'action évoqué le long des relais des voies auditives jusqu'au
cortex auditif.
Enregistrement du potentiel évoqué par des électrodes de surface.
Extraction du bruit de fond électrique cérébral par le moyennage.
III. Les différents relais
Onde I → PA au niveau de la cochlée
Onde II → PA au niveau du noyaux cochléaire
Onde III → PA au niveau du complexe olivaire supérieur
Onde IV → PA au niveau du lemnisque latéral
Onde V → PA au niveau du colliculus inférieur
L'onde V est représentée au niveau de la « chute commune » des courbes.
A gauche, les courbes représentant le niveau d'audition de l'oreille gauche pour un taux de décibels décroissant
(de haut en bas) et à droite, celles de l'oreille droite.
Au plus l'intensité du son émis est faible, au plus l'amplitude des ondes diminue.
IV. Quand le prescrire?
Chez l'adulte: lorsqu'on suspecte une simulation de la part d'un patient (expertise médicolégale) ou une lésion
rétro-cochléaire1.
Chez l'enfant: afin de préciser le seuil auditif ou d'affirmer le diagnostic de surdité.
1 Ce test permet de faire la différence entre une surdité endo-cochléaire : atteinte de la cochlée et une surdité rétro-cochléaire:
atteinte du nerf auditif ou des autres voies, cette distinction n'étant pas permise par le test auditif.
7/8
SNP – Physiologie de l'audition et du système vestibulaire. PEA
V. Résultats
On commence par une intensité élevée : 80dB. On recueille les ondes.
Puis on effectue la recherche du seuil auditif (intensité de son la plus minime perçue par l'oreille) en diminuant
les décibels.
Visualisation des latences des ondes, des délais entre les ondes et de la différence interaurale.
Comparer les différentes latences permet de définir une atteinte rétro-cochléaire (allongement des ondes pour
une oreille) ou non.
La disparition de l'onde V détermine le seuil objectif du niveau d'audition. Quand il n'y a plus de signal pour
l'onde V, on a une surdité.
Exemple d'une surdité de perception rétro-cochléaire
Délai I-V > 4,4 ms
Délai I-III > 2,2 ms
DIA des ces deux délais > 0,3 ms
Onde I seule
Tracés plats
Discordance entre seuils PEA et seuils audiométriques > 25dB
Bonus questions étudiants
Le suivi régulier des patients par audiogramme permet l'indication vers un appareillage ou un implant dès lors
qu'un seuil est dépassé, l'état de surdité n'allant pas en s'améliorant.
La pose d'un implant doit s'accompagner d'une rééducation orthophonique: les sons perçus avec un implant
étant de nature électrique, ils ne retranscrivent pas des sons normaux.
Cassdédi au MADAGASCAR, meilleurs p2, meilleur bus ♥
Et grosse dédicace à notre super relectrice malgache qui va bûcher nos ronéos au lieu de profiter de sa nuit
pré-WEI !!!!!
(et aussi grosse dédicace à la ronéotypeuse qui bûche elle aussi cette nuit ! )
8/8
Téléchargement