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La fonction respiratoire peut aussi être affectée par l’arsenic et les cyanures qui sont des
inhibiteurs d’enzymes de la respiration cellulaire.
D’autres organes sont touchés, ceux responsables de fonctions détoxifiantes (foie, reins)
effet germinaux : altération des fonctions de reproduction ou de la descendance. Ex :
stérilisation, effets tératogènes.
effets cancérogènes : c’est la génotoxicité, définie comme l’action du toxique sur le
matériel génétique (effets mutagènes).
2) Fondements de l’écotoxicologie
L’écotoxicologie est la science qui étudie l’effet des substances toxiques sur les écosystèmes.
a. Les approches (pour réaliser une étude écotoxicologique)
♦Les tests biologiques ou bioessais
Ce sont des tests de laboratoire. Un test idéal est un test simple, rapide, sensible, reproductible
et représentatif. Le test idéal étant inexistant, plusieurs tests sont donc associés.
Il existe donc des test létaux, par exemple :
le test daphnies. C’est le plus utilisé notamment dans le calcul de toxicité des effluents
industriels (test immobilisant 50% de la population).
Il existe aussi des tests sublétaux, par exemple :
recherche de la concentration diminuant de moitié l’intensité lumineuse émise par des
bactéries marines luminescentes, on parle de CE50 (concentration efficace).
Enfin, il existe des tests chroniques.
Des mesures de bioaccumulation sont aussi entreprises. Enfin, il peut y avoir des tests
tératogènes sur des poissons. La plus forte concentration sans effet observable (CSEO) est ensuite
déterminée.
♦Les espèces indicatrices ou bioindicateurs
Les espèces benthiques sont souvent choisies. Parmi les bioindicateurs les plus utilisés il y a :
bactéries et champignons. ex : les microorganismes saprobiontes (vivants dans les milieux
riches en matière organique) recouvrent le fond de pellicules blanchâtres, flocons ou filamenteux
comme Zooglea ramigera.
les germes indicateurs de pollution fécale en eau douce ou côtière. ex : coliformes,
streptocoques, salmonelles …
les algues : comme les algues filamenteuses saprobiontes (ex : Spirulina jenneri une
cyanophycée). Il y a aussi les diatomées benthiques (indices diatomiques) sur les rivières. Dans cette
méthode, une note de polluosensibilité a été attribuée à chaque espèce.
les plantes : les bryophytes sont particulièrement intéressantes pour l’analyse des
micropolluants qu’elles concentrent. Les association de plantes supérieures des cours d’eau
renseignent sur l’état de la rivière (niveau trophique, turbidité).
les animaux : méthode basée sur l’étude du peuplement d’invertébrés benthiques (larves
d’insectes, crustacés, mollusques et vers). L’indice est déterminé par les groupes les plus sensibles
présents dans l’échantillon. Parmi les animaux, les oligochètes, sensibles à la présence de
micropolluants, aux conditions physico-chimiques et écologiques sont utilisés.
IV LES RISQUES BIOLOGIQUES : BACTERIES, VIRUS, PROTOZOAIRES ET METAZOAIRES
1) Principales bactéries recherchées dans les eaux
Les bactéries sont couramment recherchées dans les eaux, principalement comme témoins de
contamination fécale. Les bactéries peuvent être ubiquistes (on les rencontre fréquemment),
spécifiques (d’origine fécale stricte) ou résistantes (résistant longtemps dans le milieu extérieur).
Streptocoques fécaux = témoins
de contamination fécale
Présence d’espèces pathogènes
Affections cutanées et
intoxications
Coliformes
thermotolérants
Témoins de contamination
fécale
Beaucoup de saprophytes, des
espèces pathogènes
Surinfections cutanées,
infections ORL
Sporulation, témoins de
contamination fécale