Répartition du ragondin en France
Source : Muséum National d’Histoire Naturelle
Les capacités d’adaptation
Adaptation climatique
Le terrier constitue un protecteur physique et thermique pour le ragondin,
même si la structure observée sous nos latitudes est moins complexe que celle
mise en évidence en Uruguay par Sierra de Soriano (1963)
En effet, la longueur moyenne observée en France est de 2,4 m, avec une
galerie simple et une chambre terminale.
La faible pression prédative expliquerait le fait qu’il ne soit pas nécessaire
d’accroître la sécurité en complexifiant le réseau de galeries (ramifications,
siphons). Cette simplification des terriers conditionne par contre leur densité
au linéaire de berges.
Opportunisme alimentaire
Le ragondin est un herbivore peu sélectif qui
consomme naturellement une grande variété
d’espèces végétales.
On retrouve cette diversité dans les espèces
cultivées qu’il consomme : maïs, blé, ray-grass et
autres graminées fourragères, luzerne, trèfle,
colza, choux ...
Sa taille imposante induit des besoins nutritionnels élevés
(40% du poids de l’animal, soit 1,2 à 2,5 kg pour un ragondin adulte).
Résistance aux maladies
Le ragondin était réputé insensible aux maladies dans les prospectus de
« propagande » destinés à promouvoir son élevage.
Même si de nombreuses maladies (bactérioses, mycoses, viroses,...) sont
maintenant décrites, ragondin et rat musqué présentent une résistance
certaine aux infections, comme peut en témoigner leur installation dans les
lagunes des stations d’épuration et bassins de lixiviat.
Faible pression prédative
Les prédateurs du ragondin dans son aire d’origine (caïman, jaguar, puma et
ocelot) ne sont pas présents en France où les prédateurs potentiels sont le
renard, l’hermine, le putois, le busard des roseaux et la loutre, en particulier
sur de jeunes sujets.