La pression exercée par l'expansion du blastocyste et expression des " TEP " ( Trophectoderm Projections) :
En filmant le développement embryonnaire in vitro, COLL, a montré que chez la souris ; il y avait des cycles
de contraction et ré-expansion du blastocyste juste avant l'éclosion ; d'où l'idée que l'expansion du
blastocyste devait exercer une pression sur la ZP favorisant ainsi l'amincissement de la ZP et l'éclosion (2).
Chez 6 autres espèces : le cobaye, le hamster, le singe, les bovins, les équins et l'humain ; cette activité
cyclique s'accompagne de l'apparition des " TEP " ( projections cytoplasmiques émanant du trophectoderme
et qui traversent la zone pellucide). Les " TEP " qui apparaissent uniquement au stade blastocyste et dans
une région précise de l'embryon sont également soumis à des cycles rapides d'extension et de rétraction.
Leur présence in vivo a été montrée chez le cobaye et le hamster. Les " TEP " seraient impliqués dans un ou
plusieurs événements clés du développement précoce tels que : éclosion embryonnaire, attachement et/ou
implantation du blastocyste. (GONZALES et Coll, 1996 (3))
Intervention du milieu uterin dans la perte de la zone pellucide
Le milieu utérin n'est pas indispensable à l'éclosion proprement dite puisque la perte de la ZP peut se
produire dans un environnement extra-utérin ; que ce soit un vivo (oviducte de souris ; chambre antérieure de
l'œil ; grossesses extra-utérines chez la femme) ou in vitro.
Cependant il est probablement indispensable à une implantation réussie in utéro, c'est-à-dire à la survenue
d'une éclosion embryonnaire en phase avec un endomètre réceptif. En effet, chez la souris, Mc LAREN a
montré que l'environnement utérin pouvait avoir des conséquences sur le temps d'éclosion des embryons. Si
l'implantation embryonnaire est interrompue,par l'ovariectomie au jour 2 ou 3 de la gestation, ou par la
lactation ; autrement dit si l'embryon est soumis a un environnement hormonal " neutre " ou dominé par la
progestérone ; l'éclosion du blastocyste est différée de 24 heures et la ZP est retrouvée vide, non dissoute. Si
par ailleurs l'implantation est induite en injectant de petites quantités d'œstrogènes ; la lyse de la ZP
intervient dans les 18 heures qui suivent les injections. Ces expériences suggèrent donc que l'utérus produit
un facteur lytique oestrogéno - dépendant responsable de la lyse de la ZP.
Une étude plus récente de GONZALES et BAVISTER chez le hamster, comparant l'éclosion spontanée in
vivo et in vitro, montre également qu'in vivo il y a lyse complète de la ZP.
Toutes ces observations suggèrent que in vivo, deux mécanismes interviendraient dans la perte de la ZP :
- Un facteur lytique utérin hormono - dépendant.
- Un procédé actif d'éclosion engagé par le blastocyste indépendamment d'un stimulus hormonal.
eclosion " assistee " de l'embryon ou " assisted hatching " (AH)
L'hypothèse que des défauts d'éclosion pouvaient être responsables d'échecs d'implantation a été émise par
COHEN et Coll en 1990 (4) suite à 2 observations :
1 - L'analyse rétrospective de l'aspect morphologique des embryons et du résultat de leur transfert a montré
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