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INTRODUCTION :
Durant les 20 dernières années, la greffe osseuse est devenue une pratique courante à
l’échelle mondiale et les banques d’os ont pris une importance sans cesse croissante. Cette
pratique nécessite la conservation des tissus osseux dans un établissement spécifique qu’on
appelle banque d’os. Dans les pays d’Afrique, l’existence de ces établissement compétent sont
rare voir même inexistant suite à des problèmes spécifiquement africaine.
Le but de notre mémoire est d’apporter une réflexion sur la création d’une banque d’os
dans les pays d’Afrique en générale et à Madagascar en particulier pour améliorer la prise en
charge des pertes de substances massive de l’appareil locomoteur ne permettant pas
l’utilisation de l’autogreffe.
La première partie de ce mémoire est consacré au rappel sur l’allogreffe osseuse, la
banque de tissu et la banque d’os.
Sur la deuxième partie, nous présentons quelques cas clinique vu au CHU de
Bordeaux, illustrant l’efficacité et surtout la nécessité d’utilisation des allogreffes massives
dans certaines indications particulières des pertes de substances de l’appareil locomoteur.
La troisième partie va éplucher la possibilité de la création de banque d’os en Afrique,
en montrant l’avantage de ce projet et aussi notre suggestion pour rendre possible ce projet.
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PREMIERE PARTIE :
RAPPELS
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I-HISTORIQUE :
Les premiers travaux scientifiques concernant les greffes osseuses ont été publiés par
Ollier en 1858 et ceux concernant les greffes articulaires par H. Judet en 1906 ; peu après, la
première allogreffe osseuse chez l'homme est rapportée par Macewen en 1881 et la première
allogreffe articulaire totale par Lexer en 1908. Après ces débuts les allogreffes sont longtemps
restées occasionnelles et leurs résultats difficiles à analyser en dépit de l'existence
d'observations ponctuelles spectaculaires. En 1925 Lexer rapporte pourtant 50 p. cent de bons
résultats à propos de 34 allogreffes articulaires fraîches partielles ou totales mais ce n'est
qu'après les travaux d'Inclan en 1942 puis ceux de Bush et de Wilson en 1947 que l'utilisation
des allogreffes prend son essor grâce à la création des premières banques d'os.
Quelques années plus tard les premières séries importantes de greffes de petite taille montrent
de bons résultats en particulier pour les comblements de cavités osseuses alors que les échecs
sont plus nombreux dans les pseudarthroses et les arthrodèses lombo-sacrées (Sicart-Mouly
1954; Judet 1954). En revanche les grandes reconstructions par allogreffe restent rares et il
faudra attendre encore une vingtaine d'années pour que plusieurs séries d'allogreffes massives
suivies avec un long recul soient publiées (Parrish 1966 ; Merle d'Aubigné 1966 ; Imamaliev
1969 ; Volkov 1970; Ottolenghi 1972) : elles confirment l'intérêt des allogreffes malgré un
nombre plus important de complications au premier rang desquelles figurent les infections.
Les progrès ultérieurs concernant la méthodologie des banques d'os en particulier sous
l'impulsion de Friedlaender et Mankin et concernant la technique et les implants chirurgicaux
ont rendu de plus en plus fiables les reconstructions par allogreffe. L'utilisation des allogreffes
de petite taille en particulier des têtes fémorales de banque est devenue banale dans de
nombreuses indications (Symposium SOFCOT 1987 (1) : reconstructions cotyloïdiennes lors
de reprises d'arthroplasties comblement de cavités osseuses traumatologie. Les allogreffes
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massives osseuses ostéocartilagineuses ou associées à des prothèses ont fait la preuve de leur
valeur en matière de tumeurs osseuses grâce aux progrès concomitants de la chimiothérapie et
lors des remplacements de prothèses articulaires ayant occasionné des dégâts osseux majeurs
(Mankin 1982 (2); Hernigou 1986 (3) ; Toméno 1988 (4); Loty 1990 (5); Allan et Gross 1991
(6) ; Enneking 1991 (7). Ces reconstructions massives ne sont cependant pas exemptes de
complications souvent liées à d'autres facteurs que- la greffe elle-même finfection couverture
cutanée récidive...) mais aussi à des pseudarthroses et fractures ou usures cartilagineuses. En
revanche les résorptions pouvant faire évoquer une réaction de rejet paraissent extrêmement
rares (Enneking 1991 (8). Enfin de bons résultats de reconstructions cartilagineuses ont été
rapportés grâce à l'utilisation d'allogreffes cartilagineuses fraîches avec un support osseux de
faible épaisseur en particulier dans les lésions dégénératives ou traumatiques du genou (Gross
1983 (9).
Actuellement plusieurs centaines de milliers de greffons sont implantés chaque année (200
000 par an aux Etats-Unis (Friedlaender 1991 (10).
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II-DEFINITION(11) :
Une allogreffe est une greffe qui conciste à transferer un tissu d’un donneur vers un receveur
appartenant à la même espece mais n’ayant pas le même code genetique.
III-DIFFERENTS TYPES D’ALLOGREFFES OSSEUSES(12) :
Plusieurs types d’allogreffes osseuses sont utilisés en médecine et dentisterie :
-allogreffe d’os frais congelé
-allogreffe d’os décalcifié lyophilisé (DFDBA)
-les allogreffes radio-stérilisées
1-les allogreffes cryo-conservées :
Le stockage des fragments osseux au sein des banques d’os se fait à la température de -80°C.
Au dessus de cette température, les enzymes de dégradation ne sont pas suffisamment
inactivées et une lente désintégration du greffon se produit après quelques mois. En revanche,
à -80°C les os peuvent être conservés au-delà de un an, d’autres part, aucun liquide cryo-
conservateur n’est nécessaire.
Les greffons allogeniques cryo-conservés ne sont pas débarrassées des cellules
hématopoïétiques et des logettes inter-trabeculaires. Ces éléments gênent la pénétration des
cellules du receveur ainsi que la formation du blastèmes de régénération, ils ralentissent donc
l’osteo-conduction.
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