Projet de Master 1 : Modélisation mathématique Modélisation de la trajectoire d’une particule soumise à un potentiel 9 décembre 2016 1. On considère une masse ponctuelle m dans l’espace soumise à l’action d’une force extérieure F (t) dont la norme est bornée par une constante K, et d’une force de frottement du type ↵u, avec ↵ > 0. (a) Montrer que le module de la vitesse est majoré pour tout temps par une constante qui dépend de ↵, de K, et éventuellement de la vitesse initiale. (b) Illustrer numériquement le résultat précédent pour une particule assujettie à se déplacer sur une droite verticale (O, j), soumise à son poids gj ainsi qu’à une force de frottement du type ↵u, avec ↵ > 0. 2. On considère maintenant une masse ponctuelle m assujettie à se déplacer sur une droite. On note x(t) sa position au cours du temps, et l’on suppose cette particule soumise à l’action d’une force dérivant du potentiel V (x) = 1 (ln x)2 . 2 On note x0 > 0 la position initiale de la particule. (a) Montrer que la trajectoire de la particule est définie sur R+ . (b) Montrer que le système présente un unique point fixe (on se restreint aux abscisses positives), et que ce point fixe est stable. (c) On suppose maintenant la particule soumise à l’action d’une force dérivant d’un second potentiel, du même type, relativement à la position a > 0, de telle sorte que le potentiel total s’écrit maintenant V (x) = 1 1 (ln x)2 + (ln |x 2 2 a|)2 . i. Étudier la stabilité du point fixe x = a/2 en fonction de la valeur de a. ii. Y a-t-il d’autres points fixes entre 0 et a ? Étudier le cas échéant leur stabilité. (d) Illustrer numériquement les résultats de stabilité observés dans les questions précédentes (pour cela on étudiera les comportements numériques de solutions avec des conditions initiales proche des points fixes). 1 3. On suppose maintenant que la particule est soumise à l’action d’une force dérivant du potentiel V = k|x x0 |2 /2 , et qu’elle est d’autre part baignée dans un fluide. La fonction t 7! x(t) qui décrit la trajectoire de la particule au cours du temps est alors solution de l’équation de l’oscillateur amorti mẍ + ↵ẋ + k(x x0 ) = 0 . (a) Suivant les valeurs de m, ↵ et k, étudier la trajectoire de la particule. (b) Effectuer des simulations numériques pour illustrer les différentes situations rencontrées. 4. On considère maintenant deux masses ponctuelles m1 et m2 soumises à la seule action de forces dérivant du potentiel d’interaction V = 1 (|x2 2 x1 | l)2 + 1 |x2 x1 | . (a) Montrer que le problème de Cauchy correspondant à une condition initiale telle que les masses sont à distance strictement positive l’une de l’autre admet une solution unique globale, i.e. définie sur [0, +1[ tout entier. (b) Illustrer numériquement ce qui se produit lorsque l’on considère des conditions initiales telles que les masses sont à distance de plus en plus petite. 5. On considère un système S de N particules reliées entre elles par un certain nombre de ressorts. (a) On suppose que les forces extérieures sont elles-même modélisées par des ressorts entre certaines des masses du système et des points fixes de l’espace. On note V l’énergie potentielle du système. On suppose que le système admet un point fixe f , et que la matrice hessienne de V en f est symétrique définie positive. Montrer que chaque masse du système est reliée à au moins 2 masses (fixes ou libres) en dimension 2. Montrer que, en dimension 3, le nombre minimal de liaison est toujours 2, mais qu’il vaut 3 si l’on suppose que les ressorts sont non alignés deux à deux. (b) On suppose que les forces extérieures sont nulles, que l’on est en dimension 1. On suppose aussi que la première et la dernière masses sont fixes. i. Montrer que le système d’équations différentielles obtenu par application du principe fondamental de la dynamique à chacune des barres peut s’écrire sous forme matricielle : ✓ ◆ ˙⇠ = ẋ = B⇠ , u̇ où on explicitera B. ii. Effectuer des simulations numériques. 2