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LE TUBE URINAIRE
Le tube urinaire est l’unité morphologique et fonctionnelle du rein. Il s’agit d’une
structure épithéliale tubulaire qui assure la formation de l’urine à partir du plasma
sanguin.
Les reins et les voies urinaires associées composent l’appareil urinaire qui est chargé de
l’élaboration et de l’excrétion de l’urine. Les voies urinaires collectent dans les calices,
lesquels s’ouvrent sur le bassinet. L’urine est ensuite drainée par un long conduit à
lumière étroite, l’uretère. Cet ensemble collecteur, double, débouche sur la vessie, organe
unique dont la portion terminale est constituée par l’urètre.
I. HISTOLOGIE TOPOGRAPHIQUE
Avant d’envisager la topographie du tube urinaire, il est nécessaire d’effectuer de brefs
rappels d’anatomie qui sont indispensables à la compréhension de l’organisation du tissu
rénal en lobules et à l’agencement du tube urinaire.
I.1. ARCHITECTURE GENERALE DU REIN
I.1.1.Structure macroscopique
L’étude portera sur le modèle constitpar le rein de Porc. L’examen direct d’une coupe
sagittale de rein passant par le hile de l’organe montre un organe de forme grossièrement
ovoïde bordé par une capsule conjonctive. Il présente une dépression, le hile par où
pénètre l’artère rénale et d’où partent la veine rénale et l’uretère. L’uretère communique
avec le bassinet qui collecte les calices chacun une papille. Le parenchyme rénal comporte
une zone corticale périphérique brun foncée et une zone médullaire profonde blanc rosée,
deux fois plus épaisse.
Un examen à la loupe permet de distinguer plusieurs territoires anatomiques :
- Dans le cortex : le labyrinthe cortical ou partie contournée et les rayons médullaires
ou partie radiée.
- Dans la médulla : les pyramides rénales (Pyramides renales), territoires anatomiques
triangulaires séparés par les colonnes rénales qui prolongent le cortex dans la zone
médullaire.
Un lobe rénal correspond à l’ensemble formé par une pyramide rénale et la zone corticale
sus-jacente. Cette organisation lobaire, tout à fait comparable à celle que l’on observe
chez l’homme, illustre les modalités de développement embryologique. La soudure des
lobes rénaux y est limitée au cortex rénal. Le rein est dit semi-lobé.
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.1.2. Microscopie photonique
Au faible grossissement du microscope et après coloration hémalun-éosine :
- La capsule conjonctive, riche en fibres de collagène
- Le cortex :
1. Le labyrinthe cortical est composé de formations arrondies, denses, les
corpuscules rénaux et de structures épithéliales tubulaires contournées qui
diffèrent par leur diamètre, l’intensité de leur coloration et leur forme
2. Les rayons médullaires (pars radiata) sont constitués de tubes épithéliaux droits
orientés perpendiculairement par rapport à la capsule
- La médullaire apparaît globalement plus claire que le cortex. Elle peut être subdivisée
en une médulla externe voisine du cortex et une médulla interne qui inclus la papille
rénale. Dans l’ensemble de la médulla, on observe la présence de tubes épithéliaux en
coupe.
Le tube urinaire en temps qu’entité structurale n’est cependant pas observable avec ce
type d’examen puisqu’en fait le parenchyme est constitué de tubes très étroitement
intriqués. Des études de reconstitution tridimensionnelle à l’aide de coupes sériées de
microdissection ont permis de l’individualiser.
I.2. TOPOGRAPHIE DU TUBE URINAIRE
Le parenchyme rénal est constitué de tubes urinaires. Le tube urinaire est lui-même
composé du néphron qui élabore l’urine et du tube collecteur qui l’excrète. Le tube
urinaire présente une origine embryologique double ; le néphron proprement dit dérive
du blastème métanéphrogène alors que le tube collecteur dérive du bourgeon urétéral.
I.2.1. Le néphron
Le nombre moyen de néphrons par rein est variable selon les espèces, il est environ de
1.10 6 chez l’Homme, de 400 000 chez le Chien, de 200 000 chez le Chat. Le nombre de
néphrons par rein est une donnée très importante expliquant la résistance (nombre élevé)
ou la sensibilité (nombre faible) de certaines espèces au développement de lésions
rénales.
Le néphron est composé de plusieurs segments présentant des particularités
morphologiques et fonctionnelles. La capsule glomérulaire (anciennement capsule de
Bowman) représente l’extrémité aveugle, évasée du néphron (150 à 200 microns de
diamètre) qui abrite les capillaires glomérulaires. Elle se poursuit par la partie tubulaire
du néphron qui est constitué de plusieurs parties (Tableau 1).
Deux catégories de néphrons sont reconnues en fonction de la longueur et de la
disposition du tube grêle ; les néphrons longs et les néphrons courts. Les néphrons longs
encore qualifiés de juxtamédullaires ou de profonds en raison de la situation profonde
des corpuscules dont ils procèdent. Leur anse est plus longue et descend au voisinage de
la papille.
Le tubule grêle occupe une grande partie des deux branches. A l’inverse, les néphrons
courts sont qualifiés de corticaux ou de superficiels. Ils présentent des corpuscules plus
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petits, plus superficiels dans le cortex et l’anse, brève, descend fort peu dans la dulla.
Dans leur anse, le tubule grêle est particulièrement court et limité à la branche
descendante.
Beaucoup d’espèces présentent à la fois des néphrons courts et longs. Certaines espèces
comme les Carnivores domestiques ne possèdent que des néphrons longs alors que
d’autres comme le Castor présente seulement des néphrons courts.
L’organisation régulière des néphrons permet d’individualiser plusieurs zones dans la
médullaire comme cela apparaît sur le schéma.
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