Soyez les bienvenus à notre promenade des conifères. Les
conifères constituent un groupe de plantes très ancien
(-300 millions d'années) puisqu’ils existaient déjà avant
l’époque des dinosaures. Les conifères constituaient le
groupe dominant de végétaux sur la terre, avant même
l’apparition des plantes à eurs. Actuellement, on les ren-
contre surtout dans les régions inhospitalières, près des
pôles ou haut dans les montagnes. Les conifères jouent un
rôle économique important.
Ils fournissent de grandes quantités de bois. Le papier, les
résines, certaines huiles essentielles proviennent égale-
ment des conifères.
Départ au pavillon de chasse.
1. Le pin maritime, Pinus pinaster
Ce pin aectionne les sols acides et pauvres des régions
méditerranéennes. On en a fait des plantations étendues
le long des côtes françaises de l’Atlantique. Ce pin a joué
un rôle économique important; l’extraction de sa résine
est à la base de la fabrication de la térébenthine. Son bois,
le pin français, sert à faire des emballages. Son écorce ru-
gueuse est utilisée en horticulture pour recouvrir le sol
(mulch); compostée, elle fournit un produit de base pour
la fabrication de substrats exempts de tourbe.
2. Le pin à queue de renard, Pinus aristata
En Amérique du Nord, on trouve des exemplaires âgés de
plus de 3.000 ans. Espérons que cet exemplaire-ci vivra en-
core durant plusieurs siècles ! Les quatre premiers chires
en haut à gauche de l’étiquette indiquent l’année de plan-
tation de cet arbre.
3. Mélèze doré de Chine, Pseudolarix amabilis
Cet élégant arbre se pare de belles couleurs dorées en
automne. Ensuite, elles tombent. Les cônes verts ont des
écailles épaisses et brillantes qui les font ressembler à de
petites plantes grasses. On le distingue donc aisément des
autres mélèzes. Il faut bien regarder car ce jeune exem-
plaire est caché par des buissons.
4. Mélèze d’Europe, Larix decidua
Parmi les rares conifères qui perdent leurs feuilles (ai-
guilles) en hiver, les mélèzes font bonne gure. Une grande
partie de la taïga, tant en Asie, en Europe qu’en Amérique
du Nord, est constituée de mélèzes. Son bois, de couleur
rosée, est souple et résiste fort bien à l’eau et aux produits
chimiques. Les petits cônes deviennent ligneux et restent
attachés aux branches. Larix x eurolepis est le plus souvent
planté; c’est un hybride entre le mélèze d’Europe
et le mélèze du Japon (Larix kaempferi).
5. Sapin de Vancouver, Abies grandis
Les élégants sapins ont des branches étalées horizontale-
ment et des cônes dressés. Ils sont fort appréciés en tant
que sapin de Noël. Les aiguilles de cette espèce dégagent
par frottement une odeur de mandarine. La plupart des
espèces de sapins ont une forte odeur de résine accom-
pagnée de diverses touches d’agrumes. Les huiles essen-
tielles sont responsables de ces odeurs.
6. Tsuga du Canada ou pruche, Tsuga canadensis
Contrairement à la plupart des conifères, les pruches sup-
portent bien l’humidité et l’ombre. Le bois ne contient
pas de canaux à résine et ne devient pas collant lorsqu’il
s’échaue. On l’utilise dans la construction de saunas.
7. Sapin de Chine, Cunninghamia lanceolata
Ce grand arbre est un important fournisseur de bois à
Taiwan et en Chine. Les longues aiguilles courbées peuvent
atteindre 7 cm et sont disposées sur deux rangs. Elles
virent au brun après 5 ans. L’implantation des aiguilles et
leur forme caractérisent bien ce groupe de plantes.
8. Cryptoméria du Japon, Cryptomeria japonica
Au Japon, l’espèce sauvage forme d’épaisses forêts sur les
ancs des montagnes jusqu'à 2.000 m d’altitude. Le bois
est employé dans la construction de logements tradition-
nels. Les extraits de cryptoméria dégagent une odeur de
cèdre et sont utilisés en cosmétologie. Il existe de nom-
breuses sélections de Cryptomeria. Au Japon, l’arbre est
beaucoup employé dans l’aménagement des jardins.
Après une taille sévère, les feuilles de l’arbre peuvent re-
pousser même sur du bois nu.
En continuant tout droit, vous longez un groupe
de pins à longues aiguilles.
9. Cèdre du Liban, Cedrus libani
Partout en Afrique du Nord et au Moyen Orient, on trou-
vait jadis de grandes forêts de cèdres. Actuellement, les
arbres ont quasi disparu, même au Liban, où cet arbre est
devenu l'emblème national. Bien que fortement menacés
dans la nature, les cèdres sont largement utilisés en horti-
culture; ils sont surtout plantés en solitaires. Ils peuvent
atteindre 2.000 ans. Le bois était déjà employé dans la
construction du temple de Salomon.
10. Désespoir-du-singe, Araucaria araucana
Cet étrange conifère forme des forêts étendues au Chili.
Mais l’espèce est fortement menacée par les coupes. Il y a
des pieds mâles et femelles. Les gros cônes femelles
contiennent des graines comestibles. Les jeunes spéci-
mens ont un port cônique. Plus tard, les branches infé-
rieures meurent et les supérieures s’allongent, conférant
ainsi à l’arbre son port typique en parasol.
11. Torreya, Torreya californica x nucifera
Les cônes charnus de cet arbre ressemblent quelque peu
à des noix de muscade. Toutes les parties de la plante sont
fortement aromatiques lorsqu’on les froisse. La plupart
des espèces de Torreya sont fortement menacées.
Tournez à gauche.
12. Ephedra americana
Cet arbuste originaire des Andes ne semble pas avoir de
feuilles. Les pétioles et les rameaux verts accomplissent la
fonction photosynthétique des feuilles. L’éphédrine est un
médicament important pour les aections des voies respi-
ratoires. Elle est aussi utilisée comme stimulant illégal dans
la compétition sportive.
13. Ginkgo ou arbre aux quarante écus, Ginkgo biloba
Voici le seul représentant d’un groupe d’arbres très an-
cien. Il y a des arbres mâles et femelles. La paroi charnue
de la graine dégage une odeur forte et désagréable. Les
graines grillées sont une délicatesse pour les Japonais.
14. Podocarpus, Podocarpus nivalis
Ce petit arbuste originaire de Nouvelle-Zélande est la
seule espèce rustique chez nous. Elle n’a pas d’aiguilles
mais de petites feuilles. D’autres espèces de Podocarpus
deviennent de grands arbres.
Faites maintenant demi-tour et revenez sur vos pas.
15. L’if, Taxus baccata
Presque toutes les parties de cet arbre indigène
contiennent un produit mortel, la taxine. L’arille rouge qui
entoure la graine n’est pas un fruit mais une excroissance
charnue de la graine. C’est dans le Taxus brevifolia, une es-
pèce menacée de Californie, qu’on a découvert le taxol.
Cette substance est active dans le traitement de certains
cancers. Les branches taillées de l’if commun peuvent
aussi servir à l’extraction du taxol. Voilà pourquoi certains
parcs à conteneurs les récupèrent.
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E.R. Steven Dessein, Jardin botanique Meise, Nieuwelaan 38, 1860 Meise - 2016