
Article de synthèse
RMC-2011 4
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C
e concept est développé pour des populations, calculé soit à la naissance ou à un
âge donné, soit pour toute la population ou un sous-groupe (sexe, classe d'âge,...). C'est
typiquement une donnée actuarielle. L'espérance de vie s'exprime soit en années
(médiane de survie: 50% mourront avant le terme et 50% après ), soit en probabilité de
décès dans la décade suivante. Par ex, aux USA (données de 2004), l'espérance de vie
pour les blancs, était à la naissance de 78,3 ans, à 65 ans de 18,7 ans (65+18,7= 83,7
ans), à 75 ans de 11,9 ans (75+11,9= 86,9 ans). Les personnes ayant atteint un âge don-
né ont échappé aux « premières » causes de mort, leur espérance de vie diminue, mais
au total l'âge médian prévisible de décès augmente. Pour un américain de 70 ans, la
probabilité à 70 ans de mourir dans la décennie suivante est de 37% pour un homme et
26 % pour une femme. A 90 ans, 93% pour un homme et 88% pour une femme (table de
Graunt, année 2002). La différence homme/femme diminue quand on approche de l'âge
limite de vie.
L
'espérance de vie est très dépendante des conditions sanitaires des populations et
ne peut-être généralisée à l'ensemble des pays , riches ou en voie de développement.
Les espérances de vie calculées pour une année donnée seront changées quelques an-
nées plus tard.
S
i la quantité de vie ne peut être infiniment augmentée, le paramètre de survie d’inté-
rêt devrait être la qualité de vie restante. Comme pour l’arlésienne, on en parle beau-
coup, mais peu ont vu des études où la qualité de vie était un objectif primaire, avec un
end-point quantitatif bien défini et un design de puissance suffisante. La notion de qualité
de vie est compliquée car très dépendante de la personne interrogée: les malades se
considèrent presque toujours en meilleur état de santé que celui relaté par les proches
ou le personnel de santé.
C
ette façon d'appréhender la survie vient des gériatres. Il a été calculé aux USA en
1991 que 43% des patients âgés de 65 ans séjourneraient dans une maison de soins
avant leur décès. Ce paramètre n'est jamais utilisé pour un patient donné, mais devrait
être connu pour des choix sociétaux d'allocation des ressources en soins de santé .
ESPERANCE DE VIE
SURVIE ET QUALITÉ DE VIE
SURVIE SANS ETRE INSTITUTIONNALISE