Dr Joe-Elie Salem CCA Pharmacologie - Cardiologie Centre d’investigation clinique - Pitié salpêtrière à savoir 1 S102PHARMA12JES à comprendre Définition Pharmacon Pharmacodynamie : Remède + Dynamis FORCE Domaine de la pharmacologie qui s’intéresse à: • La nature de la réponse pharmacologique et à • La mesure de l’intensité de la réponse 2 Place de la pharmacodynamie ETAPES Administration Pharma ceutique Désintégration, dissolution Pharmaco cinétique Pharmaco dynamique Pharmaco clinique 3 Absorption, distribution, métabolisme, élimination Mécanisme d’action Effet ou réponse PLAN Rappels des bases ! Mécanismes d’action des médicaments Récepteurs : Relation concentration-effet Récepteurs : Agonistes / Antagonistes Variabilité de la réponse & index thérapeutique 4 Rappels De l’ administration à la distribution .. Cible 5 Rappels Anatomie et voies d’administration Voie orale Intestin Voies IV, IM, SC Foie Voie intra-artérielle Poumon Coeur Voie rectale 1- Voies non invasives 6 • Voie perlinguale • Voies muqueuses non digestives • Voie cutanée Distribution 2- Voies invasives Mécanismes d’action des médicaments Notions générales • Non Spécifique (Changement physique ou chimique du milieu) • Spécifique (Interaction avec ou substitution de certaines macromolécules de l’organisme) 7 Mécanismes d’action • A- Non Spécifique Changement physique ou chimique du milieu • Silicone antipoux (ex: dimeticone ) • Huile de paraffine (constipation) • Bicarbonate de soude (pH & ulcère) • Solutions de remplissage (NaCl…) 8 Mécanismes d’action B-Types d’actions spécifiques 1. Substitution molécule 2. Interaction métabolique (substance endogène, autres médicaments) 3. Interaction avec les canaux ou transports ioniques 4. Interaction avec des exo-biotiques 5. Interaction avec les cibles des substances endogènes 9 1) Substitution Remplacement d'une substance nécessaire à l'organisme - Défaut de synthèse : Insuline Maladie diabétique Dopamine (L dopa) Maladie de Parkinson - Défaut d'apport : Vitamine D Prévention du rachitisme - Défaut physiologique de synthèse : oestro-progestatifs Ménopause THS : Traitement hormonal substitutif de la ménopause 10 2- Inhibition du métabolisme (1/2) Le métabolisme désigne les transformations chimiques que subissent les médicaments dans l’organisme pour donner naissance à des métabolites Les métabolites formés peuvent être - inactifs (cas le + fréquent) - actifs - toxiques : Ex. paracétamol • Les transformations métaboliques des médicaments se situent surtout au niveau hépatique 11 2- Inhibition du métabolisme (2/2) ..d'une substance endogène.. Anticoagulants Antivitamines K Anti-hypertenseurs IEC Inhibent : fluindione Previscan® Vit K epoxide and NADH reductase enalapril Renitec® Enzyme de conversion .. d’un autre médicament .. ritonavir =inhibiteur de cytochrome 12 + lopinavir = antiprotease KALETRA ® (Anti VIH) 3- Interaction avec les canaux ou des transporteurs ioniques Effet sur une canal Inhibiteurs du courant sodique iNa Anesthésiques locaux ( lidocaine Xylocaine®) Effet sur une pompe Inhibiteurs de la pompe à protons Tt de l’ulcère gastrique (omeprazol Mopral®, Inexium® ) 13 H+ K+ 4- Interaction avec des exo-biotiques : Ou comment neutraliser le parasite sans malmener l’hôte Inhibition de synthèse d’ un constituant indispensable à leur développement ou à leur survie Malathion Pénicilline Antiviraux pediculose (poux) Inhibition de synthèse de la paroi bactérienne Inhibition synthèse ARN (VIH, Herpès) Aciclovir (Zovirax®) 14 Prioderm® Traitement herpès 5- Interaction avec un récepteur Principal mécanisme d’action des médicaments Fixation sur des protéines spécifiques Récepteurs Sensibles à des substances endogènes : hormones, médiateurs neuronaux, etc Ces substances sont appelées des ligands 15 Lexique Récepteur : Le récepteur est une protéine-cible capable d’initier une cascade de réaction chimique lorsqu’elle est activée par la liaison d’un ligand endogène ou exogène. Ligand : Tout composé capable de se lier à une macromolécule, sans préjuger de la nature de cette molécule, ni des conséquences de cette liaison Agoniste: Un agoniste est une substance qui se lie à un récepteur et produit un effet biologique qui reproduit celui du ligand endogène. Et aussi ... agoniste partiel, antagoniste, efficacité, affinité, puissance, Kd 16 5- Interaction avec un récepteur Comment ça marche…. A - Efficacité pour des concentrations parfois très faibles Modification du milieu 17 Action sur une cible moléculaire B - Des médicaments de structure analogue à celle d’une substance endogène peuvent IMITER son effet Adrénaline C9H13N03 Médiateur du système nerveux sympathique Isuprel ® Isoproterenol 18 C11H17NO3 , médicament tachycardisant C - Des médicaments de structure analogue à celle d’une substance endogène peuvent INHIBER son effet Avlocardyl ® propranolol Bloque le système sympathique Adrénaline Isuprel ® Isoproterenol Stimulent le système sympathique 19 C - Le cas historique Pronethalol Premier bloqueur du système sympathique Relaxant cardiaque en intra-artériel Non développé cancérigène Isoproterenol Isuprel ® 20 D- Cet effet ou cette inhibition d’effet sont stéréospécifiques Isomères du propranolol Seul le L-propranolol agit sur les récepteurs du système sympathique 21 Isomérie Les Isoméres optiques, Les énantiomères sont deux molécules qui sont l'image l'une de l'autre par un miroir et ne sont pas superposables : ils présentent en effet une chiralité (dextrogyre ou lévogyre). Elles sont donc symétriques l'une par rapport à l'autre, le plan de symétrie étant le miroir. L'exemple le plus concret de chiralité est celui d'une main droite non superposable sur une main gauche. Récepteurs En pharmacologie un récepteur est défini par 5 conditions: • Il existe un ligand capable de l’activer (agoniste) • ET un autre ligand capable de le bloquer (antagoniste) • La liaison ligand-récepteur est saturable • La liaison ligand-récepteur est stéréospécifique • La liaison agoniste-récepteur entraîne une réponse 23 Types de récepteurs • 1) Récepteurs couplés aux protéines G • 2) Récepteurs enzymes • 3) Récepteurs canaux (récepteur modulant un canal ionique) • 4) Récepteurs nucléaires 24 Caractérisation des récepteurs Courbes de liaison Modèle : Tissus et ligands marqué par un isotope radioactif On mesure la radioactivité d’un tissus mis en contact avec un ligand marque La courbe de liaison permet de caractériser la relation ligand/récepteur 25 Courbe de liaison d’un ligand marqué [L]=1 %L=5% [L]=2 %L=10% [L]=5 %L=30% [L]=10 %L=50% [L]=20 %L=70% [L]=40 %L=80% % de liaison 100 80 60 40 20 5 10 20 30 40 [L] Kd = concentration nécessaire pour 26 occuper 50% des récepteurs = 1/Kd Notion d’ AFFINITE Affinité = capacité d’un médicament à se fixer sur un récepteur % de récepteurs liés [RL*]/[Rtotal] Kd1 < Kd2 100 Affinité d1 > affinité d2 50 Kd1 Kd2 1 [L*] 10 100 Coordonnées semi-log Plus le Kd est élevé, plus l’affinité est faible, moins le ligand a de chance d’être sélectif affinité L’affinité d’un médicament pour un récepteur est d’autant plus grande que la concentration nécessaire pour obtenir la réponse de l’effecteur est faible 27 Sélectivité Notion de Sélectivité - L’effet du médicament résulte le plus souvent de sa liaison à une cible moléculaire….. ……cible située au niveau d’une structure bien précise. - Or ce type de structure peut exister sur d’autres macromolécules On cherche la spécificité R2-D2 Il faudra se contenter de la sélectivité C4-PO C5-PO C3-PO 28 R2-D2 Sélectivité * Une substance est dite sélective pour un récepteur : - Si elle présente une affinité plus élevée pour ce récepteur par rapport aux autres récepteurs (plus faible Kd) - Si elle induit un effet donné sur ce récepteur à une dose (ou une concentration) plus faible que les doses nécessaires pour agir sur les autres récepteurs. - La sélectivité disparaît avec l’augmentation des doses ou concentrations 29 Sélectivité 1) Aucun médicament n’est spécifique d’une cible Médicament Toute substance est un poison et aucune n’est inoffensive. C’est simplement la dose qui fait qu’une substance n’est pas toxique (Paracelse 1493-1541) Cible Cible2 Cible3 Cible4 Cible5 Dose 2) La sélectivité diminue lorsque la dose augmente 30 3) L’action sur une cible peut provoquer plusieurs effets. Médicament Anorexigène Amphétamines Anti-diabétique Cible (-) recapture de neuromédiateurs 31 Anti-dépresseur Hypertension pulmonaire Épaississement valvulaire Illustration Pour une cible escomptée on a souvent plusieurs cibles réelles Agoniste canal potassique Minoxidil En clinique Médicament Cible Pression artérielle 32 Hyperpilosité Selectivité : Intérêt thérapeutique Sélectivité d ’action Evite certains effets indésirables Exemple : les agonistes non sélectifs des récepteurs sympathiques sont bronchodilatateurs et tachycardisants Dans l’asthme on utilise les broncho-dilatateurs sélectifs des récepteurs beta 2 adrénergiques (Ventoline®) Peu tachycardisant car peu d’effet sur les récepteurs beta 1 adrénergiques 33 Caractérisation des récepteurs Courbes conc.-effets Agonistes & antagonistes 34 Relation conc. effet : Courbe effet-conc. Courbe de liaison % effet max 100 idem en Coordonnées semi-log 100 80 80 60 60 40 40 20 20 5 10 20 30 40 [B] Concentration 35 1 10 100 [B] Agonistes 36 Agonistes : définitions Un agoniste est une substance qui se lie à un récepteur et produit un effet biologique qui reproduit celui du ligand endogène. Ils se distinguent par leurs activités intrinsèques (a) et leurs puissances (CE50 ou DE50 ; concentration de médicament produisant 50 % de l'effet maximal) L’activité intrinsèque (a) représente la proportion de l’effet max que cet agoniste peut atteindre L’efficacité d’une substance est caractérisée par l’effet max qu’elle induit et dépend donc de son activité : aEmax a E max . C E= C + CE 50 37 Relation conc. effet Modèle mathématique : a E max . C E= C + CE 50 CE50 caractérise la puissance d'une substance Emax caractérise l'efficacité d'une substance a = activité intrinsèque : a =1 agoniste entier a < 1 = agoniste partiel 38 Agoniste entier / agoniste partiel Un agoniste partiel est un agoniste dont l’activité intrinsèque est < 1 Efficacité Agoniste entier Emax a=1 a<1 Agoniste partiel Log dose log Concentration Son efficacité est donc < à celle d’un agoniste entier 39 Agoniste entier / agoniste partiel Exemple pratique de la pentazocine sur les récepteurs µ aux opiacés Analgésie Morphine pentazocine Log dose Donnée seule la pentazocine analgésique Donnée chez un morphino-dépendant syndrome de sevrage 40 Puissance d ’un agoniste : définie par sa CE 50 (ou DE 50) Effet des agonistes A, B C et D E max A B C D Emax / 2 Log [Agoniste] CE50 A CE50 B CE50 D Plus le CE50 est petit, plus la puissance est grande 41 Application Efficacité : ?? Puissance : ?? 42 Application Efficacité : A=C=D >> B Puissance : B > A > C > D 43 Antagonistes 44 Antagonistes : définitions Un antagoniste est une substance qui se fixe sur la macromolécule réceptrice sans l’activer (c.a.d. un agoniste avec une activité intrinsèque nulle) On distingue : Antagoniste compétitif : Il se fixe sur le récepteur et déplacent vers la droite la relation log dose effet, avec récupération de l’effet maximal en augmentant les doses d’agoniste.. L’antagonisme est réversible (dit aussi surmontable) Antagoniste non compétitif : - Irréversible, qui se fixent sur le même site, - réversible, mais qui se fixe sur un site différent (site allostérique). Dans ces cas, l’agoniste ne peut jamais arriver à surmonter l’antagonisme , Emax ne peut plus être atteinte par l’agoniste, même aux doses les plus élevées. 45 Antagonistes compétitifs Un antagoniste compétitif déplace vers la droite la courbe dose-réponse de l’agoniste Conc de propranolol Fréquence 0 10- 9 M 10-8 M 10-7 M E max CE 50 augmente E max constant Emax / 2 Log [isoprenaline] 46 10- 9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 M Définition Un antagoniste compétitif s’oppose à la liaison d’un agoniste à son récepteur Ag Rec Anta 47 Définition Un antagoniste compétitif s’oppose à la liaison d’un agoniste à son récepteur Ligand = AGONISTE Ag Anta 48 Définition Un antagoniste compétitif s’oppose à la liaison d’un agoniste à son récepteur Ag Anta Ligand = ANTAGONISTE 49 Antagonistes non compétitifs Une augmentation des concentrations d’agonistes ne surmonte pas l’effet de l’antagoniste Effet Conc d’antagoniste 0 E max Emax / 2 Conc d’antagoniste 0 10- 8 M 10- 8 M 10-6 M 10-6 M Log [Agoniste] 10- 9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 M Liaison de l’antagoniste de type quasi irréversible 50 Effet Log [Agoniste] 10- 9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 M Liaison de l’antagoniste de type allostérique (indépendant du récepteur) ≈ réduction du nb totale de récepteur ≈ altération fonctionnelle du récepteur Emax diminue , CE50 ne varie pas CE50 augmente (± Emax diminue) Evaluation clinique d’un antagoniste Un antagoniste n’a pas d’effet propre, son activité intrinsèque est nulle. On ne peut donc pas mesurer directement son effet Augmentation de la fréquence cardiaque (ou % de E max) 100 80 Sous Avlocardyl® 50 CE50 ??? 0 0 200 400 600 800 1000 Repos 51 Noradrénaline pg /ml Exercice Evaluation d’un antagoniste CI50 La CI50 permet d’évaluer la « puissance » d’un antagonisme Effet induit par une concentration fixe d’agoniste en présence de concentration croissante d’antagoniste % inhibition 20 % On déterminer une CI50 pour un effet donné CI50 ≈ Ki 50 % 80 % 1 10 100 µM Concentrations d’antagoniste 52 En pratique clinique : Effet d’un antagoniste dépend aussi de l’activité spontané des ligands endogènes Par exemple le tonus adrénergique varie de 50 à 100% en fonction de l’activité. L’effet observé d’une concentration donnée d’antagoniste adrénergique dépendra de l’activité adrénergique spontanée.. S’il n’y a pas de tonus adrénergique, l’effet d’un antagoniste sera nul (à moins de perfuser un agoniste ???) 53 Relations dose - effets Variabilité des réponses (Quantitative vs Qualitative) Notion de marge thérapeutique 54 Mesures qualitatives Certains effets sont qualitatifs ou binaires (succès ou échec d’un traitement) Hypothèse : Si la probabilité de survenue de l’évènement qualitatif est proportionnelle au nombre de récepteurs occupés et que l’effet est CERTAIN quand ils sont tous occupés alors la relation entre la concentration (ou la dose) et la probabilité surveillée est une sigmoïde Dans le cas d’un effet quantitatif, la relation dose-effet rend compte de l’intensité de l’effet chez un sujet donné Quand l’effet est binaire, la relation dose-effet rend compte de la proportion d’individus qui présentent l’effet recherché 55 Concentration médiane efficace 50 CE50 Doses (mg/Kg) Marge thérapeutique Intègre deux éléments : la dose induisant les effets indésirables (EI) et la dose induisant les effets thérapeutiques (ET) La marge thérapeutique est le rapport entre les doses provoquant des EI et les doses thérapeutiques On parle de marge faible (< x2) ou forte (>10) Concentration plasmatique toxicité C max Efficacité 56 T max temps Index thérapeutique Index étroit ou marge thérapeutique faible IMPOSE Ajustements rigoureux de la dose si MT faible Surveillance du traitement Détection des sujets à risque : Insuff. rénaux, hépatiques Dosages sanguins du médicament Concentration plasmatique Exemples toxicité C max Efficacité T max 57 temps Digitaliques Antivitamines K Aminosides Etc etc A RETENIR (1) Les récepteurs • Les récepteurs sont responsables de la sélectivité d’action des médicaments • Les récepteurs servent d’intermédiaires dans l’action des agonistes et des antagonistes • Les récepteurs déterminent en grande partie les relations quantitatives entre la dose/concentration d’un médicament et ses effets pharmacologiques 58 A RETENIR (2) Agonistes • Un médicament est d’autant plus efficace, in vitro, que son affinité pour un récepteur est grande et que son activité intrinsèque est élevée • Un médicament est agoniste vis à vis d’un récepteur quand il permet l’ activation du récepteur (changement de conformation) ce qui produit une réponse cellulaire et un effet mesurable et antagonisable • Un agoniste partiel induit un effet < à celui observé avec un agoniste total. Son activité intrinseque < 1 59 A RETENIR (3) Antagonistes Antagonisme compétitif réversible et surmontable déplacement parallèle des courbes effet-log [C] conservation de Emax 60 MERCI de votre attention…. 61 LE CENTRE D’INVESTIGATION CLINIQUE DE L’HOPITAL de la PITIE-SALPETRIERE RECHERCHE DES HOMMES ET DES FEMMES ENTRE 18 ET 80 ANS POUR PARTICIPER A DES ETUDES INDEMNISEE, DE QUELQUES HEURES A PLUSIEURS JOURS CONTACT [email protected] 01.42.17.85.31 62 Historique Traitement Vitalisme Cueillette Malades Opinions & croyances 1789 loi de conservation de la masse « Rien ne se créé » : Lavoisier démonstration & preuves isolement expérimentation purification Mécanisme synthèse 63 Traitement Praticiens Notions générales Mécanisme d’action L’effet du médicament résulte de sa liaison à une macromolécule de l’organisme ou cible moléculaire. Cette liaison provoque une cascade de réactions dont l’effet recherché On veut ceci Notions générales NOTION ESSENTIELLE Sélectivité L’effet du médicament résulte de sa liaison à une cible Mais ce type de structure peut se trouver sur d’autres macromolécules Cette liaison provoque une cascade de réactions aboutissant à l’effet recherché On veut ceci et des effets qui ne le sont pas On a cela Cette liaison implique une reconnaissance mutuelle, une affinité de l’un pour l’autre.. Mais ceci ne veut pas dire qu’elle est exclusive Récepteurs couplés aux protéines G - Sont de formidables amplificateurs : Chaque cellule peut exprimer plusieurs dizaines de RCGp Chaque aGp peut réguler un ou plusieurs effecteurs Et l’activation de l’effecteur persiste au delà de la liaison du R Durée d’effet: qq dizaines sec - Récepteurs de réserve : Du fait de cette amplification, une fraction de récepteurs activés par un ligand peut suffire pour produire un effet maximum.. Le reste forme les récepteurs de réserve. 66 Récepteurs couplés aux protéines G • Ligands multiples : photons, phéromones, protéines • très divers ( >3% du génôme) Structures à 4 éléments Ligand A R Site récepteur : 7 hélices transmembranaires • Protéine G (heterotrimère : a, bg ) • Effecteur (adényl cyclase) • Second messager ( AMP cyclique) C B Ligand g b a AC R g b a AC R g b AC a GDP P GTP GTP GTP GDP AC: Adenyl-cyclase 67 ATP ATP P AMPc % de liaison ( Liè / Liè max) 100 100 80 60 Courbes de liaison 40 20 5 10 20 30 40 [L] 1) La relation ligand-récepteur suit la loi d’action de masse k+1 R + L* RL* Effet pharmacologique k-1 L*= ligand marqué R = récepteur libre RL* = complexe ligand*- récepteur 2) À l’equilibre Kd (Cste de dissociation) = k-1/k1 = [L]x[R] / [LR] Nombre de liaison/sec = LxRxk1 = nb de dissociation /sec = LRxk-1 3) [R total] = R libre + Rlié = [R]+ [LR] % de liaison est RL / Rtot 68 = RL / (R+RL) ( unité : M) % de liaison est RL / Rtot = RL / (R+RL) et % de liaison et si le ligand est un isotope Effet ≈ 69 [RL*] [Rtotal] [L*] = Kd + [L*] Courbes de liaison % de liaison A partir de cette relation [RL*] [Rtotal] Effet ≈ [L*] = Kd + [L*] on montre que … Kd = concentration nécessaire pour occuper 50% des récepteurs Ah que … la courbe de liaison est une hyperbole % de liaison Coordonnées semi-log 100 80 80 60 40 60 40 20 20 5 Kd 70 10 20 hyperbole 30 40 [L] 1 10 sigmoïde 100 [L] Index ou marge thérapeutique Intègre deux éléments : la dose induisant les effets indésirables (EI) et la dose induisant les effets thérapeutiques (ET) Médicaments à Index thérapeutiques faibles : anticoagulants, digitaliques, lithium, théophylline, aminosides, etc etc Grande MT (marge thérapeutique) efficacité Pénicilline toxicité MT étroite Effet AC hémorragies Anticoagulant oral Conduite à tenir avec les médicaments à MT faible : Ajustements rigoureux de la dose (Surveillance étroite du traitement) Dosages sanguins du médicament Détection des sujets à risque : Métaboliseurs lents, insuffisants rénaux, hépatiques 71 Etude des mécanismes d’actions 1ère difficulté Effet mesuré est spécifique de la relation Medicament/Récepteur dans un modèle ….. SI le modèle expérimental est limité à la cible Au niveau Spécifique Mesurable Moléculaire Cellulaire Tissulaire Systémique Plus le modèle s’éloigne de l’étage moléculaire, plus l’interpretation des observations devient délicate 72 Etude des mécanismes d’actions 2nde difficulté Effet mesuré est spécifique de la relation Med/Récep SI le médicament n’agit que sur ce récepteur Un médicament peut avoir plusieurs cibles Médicament Cible 73 Vaisseaux Cible2 Cible3 Coeur Cerveau Cible4 Rein Cible5 Etude des mécanismes d’actions 3ème difficulté La spécificité de l’effet dépend aussi de la dose/concentration Dose Concentration Cible Vaisseaux 74 Cible2 Coeur Cible3 Cerveau Cible4 Rein Cible5 Intérêts de la pharmacodynamie La pharmacodynamie repose sur : • La compréhension des processus physio-pathologiques • L’évaluation des effets thérapeutiques La pharmacodynamie a pour but de : • Evaluer & prévenir les effets indésirables Meilleure adaptation thérapeutique • Développer de nouveaux médicaments : plus efficaces, mieux tolérés 75