Les deux espèces nord-américaines de quenouilles partagent les

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QUENOUILLE --- CATTAILS --- TYPHA LATIFOLIA /T.ANGUSTIFOLIA
HISTORIQUE
Les deux espèces nord-américaines de quenouilles partagent les mêmes aires de colonisation et sont
considérées comme deux groupes de formes sans frontière spécifique bien nette. Les Premières Nations
utilisaient les rhizomes séchés et pulvérisés comme farine sucrée pour faire du pain, des crêpes et autres .
Dans nos campagnes d’autrefois, le « coton des quenouilles » servait comme bourre à coussins et à matelas,
mélangé à du saindoux fondant, il devenait un onguent contre les brûlures. Il arrivait aussi que trempées
dans le pétrole, les « quenouilles » servaient de torches dans les réjouissances populaires.
Quenouilles
Quenouilles dans marais
Cueillette de quenouilles
Identification
Nos quenouilles, puisqu’il en existe deux espèces ( Typha latifolia et Typha angustifolia ) sont des éléments
familiers des rivages de nos cours d’eau, de nos lacs, de nos marécages. La quenouille à feuilles étroites
(T.angustifolia) est cependant moins commune que la quenouille à feuilles larges (T. latifolia). Les deux espèces
sont des plantes vivaces qui s’enfoncent dans la vase. La plante présente de longues feuilles linéaires, plus ou
moins étroites et porte une longue inflorescence brune et rigide au toucher composée de nombreux akènes
doux et soyeux une fois matures.
Dispersion sur le territoire
Aucune plante n’évoque mieux nos contrées sauvages que la quenouille. La multiplication végétative de ces
plantes conquérantes est remarquable par suite de l’aptitude des rhizomes à former un réseau qui s’empare
vite d’un sol neuf : terrains inondés, fossés, endroits où il y a un sol très humide presque tout l’été. La
présence des quenouilles suppose généralement une circulation d’eau. Sur le territoire du site du ruisseau à
Charette, la quenouille se retrouve en abondance dans un marais dont 10 hectares de la superficie sont
colonisés par la quenouille.
Comité des citoyens de Pointe-Fortune inc. 2006-2007
RÉCOLTE DE LA QUENOUILLE
Puisque
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parties de lainc.quenouille
Comité des
Pointe-Fortune
2006-2007 sont consommables par l’homme, la quenouille se révèle
en tant qu’importante plante de survie en nature. Dès qu’elles apparaissent au printemps, les jeunes
pousses peuvent être récoltées, bouillies et servies comme un légume. Évitez de cueillir dans les fossés
où les plantes pourraient être contaminées. Quand la quenouille mesure 1 mètre ou plus, ce qui se
produit environ de la mi-juin à la mi-juillet, avant que la plante forme sa quenouille, arrive le temps de
cueillette du cœur de la quenouille, pièce de choix de cette plante. Choisissez des plantes qui ont les
pieds dans l’eau car elles risquent d’avoir le cœur dur si la racine est à sec. Vers la fin de juillet, les épis
mâles encore verts de la quenouille sont prêts à être récoltés et peuvent être apprêtés comme des épis de
maïs. Quelques jours plus tard, les épis mâles commencent à produire du pollen lequel peut être
également recueilli.
Productivité et commercialisation
Une tige de quenouille donne de 2 – 3 cœurs et se vend 0.50¢ / la tige. Le prix d’achat d’un kilogramme
de cœurs de quenouilles varie entre 22 et 33$ en raison des nombreuses manipulations qui amènent des
coûts de main d’œuvre élevés. Le pot de 110 ml de cœurs de quenouilles marinés se détaille à 6$. Les
cœurs de quenouilles doivent être transformés dans les 30 heures après la cueillette. Par ailleurs, se
développe rapidement l’avenue des quenouilles et de l’environnement. Les quenouilles de culture se
vendent 1,.25$ le plant.
Utilisations
Plusieurs parties de la quenouille sont comestibles. Au printemps, les jeunes pousses peuvent être
cueillies. Après avoir coupé les deux extrémités et enlevé les couches extérieures les plus fibreuses, faire
cuire à la vapeur environ 1 – 2 minutes. Les cœurs de quenouilles peuvent être utilisés de la même
façon. Finalement, le pollen jaune provenant de l’épi mâle et le rhizome servent de farine. Le pollen est
toujours utilisé moitié - moitié avec une autre farine. Nous sommes d’avis que commercialement les
cœurs de quenouilles marinés demeurent le créneau le plus intéressant. Ils peuvent être utilisés entre
autres dans les salades, les entrées, les sushis et les hors d’œuvre. Une autre utilisation récente des
quenouilles est reliée à leur efficacité dans le traitement des eaux usées et à leur emploi dans la
restauration de bandes riveraines.
Références
Ccpf et N. Charland. 2005. Les plantes, une multiressource. Non publié, Comité des citoyens de Pointe-Fortune inc.
Fleurbec. 1981. Plantes sauvages comestibles. Fleurbec, Saint-Henri-de-Lévis, Québec.
Fortin, Daniel, Famelard, Michel. 1990. Arbres, arbustes et plantes herbacées du Québec(et de l’Est du Canada), Tome 2. Éditions
du Trécarré, Saint-Laurent, Québec, Canada.
Frère Marie Victorin. 1964. Flore Laurentienne. Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal.
Le Gal, G. 2003. Les plantes sauvages – Récits et recettes. Gourmet Sauvage, Montréal, Québec.
Nos remerciements au ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour sa contribution financière à ce projet.
Comité des citoyens de Pointe-Fortune inc. 2006-2007.
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