Les grandes quenouilles des marais
font partie du décor et des objets
familiers de mon enfance. Ces «joncs
de laine», comme on les appelait,
appartiennent également au paysage
de l’Amérique du Nord depuis le temps
des premiers découvreurs. Nulle plante
n’a été aussi utile à nos ancêtres, tant
au plan de l’alimentation, puisque
toutes ses parties sont comestibles, que
celui de ce duvet providentiel qui servait
à isoler les maisons du froid et à
rembourrer les vêtements d’hiver.