
2 • Ecocongo
Agriculture
gènes  qui  traversent  les  barrières  natu-
relles. 
   Ces globules blancs agissent de façon non 
spéciques  et  tenteront  d’éliminer  tout 
pathogène  par  la  phagocytose.  D’autres 
cellules sanguines, les lymphocytes, procè-
dent tout autrement vs-à-vis de pathogènes 
spécifiques.  La  « résistance  spécifique » 
d’un animal dépend de son « immunité » ou 
seconde ligne de défense.
 
1.2.  Immunité ou seconde ligne 
de défense
1.2.1. Introduction
L’immunité  est  un mécanisme de défense 
spécique, ceci veut dire que quand un ani-
mal a acquis un niveau de résistance contre 
un agent pathogène donné, par exemple le 
virus de la maladie de la pseudo peste aviaire, 
cette  immunité  ne  pourra  pas  inactiver 
d’autres pathogènes, par exemple le virus de 
la maladie de Gumboro. La fulgurante histoire 
de la vaccination a ainsi commencé en 1796 
par Dr Jenner (GB) qui le premier découvrit le 
vaccin contre la variole humaine au départ de 
la variante bovin (vaccinia). A sa suite, Pasteur 
(FR) développera le vaccin contre le choléra 
aviaire, le charbon et la rage.
1.2.2. Les antigènes
C’est une structure ou substance chimique ou 
encore une particule étrangère à l’organisme. 
Ils peuvent être des agents pathogènes (virus, 
bactéries, moisissure, protozoaire, parasites) 
des toxines  produites  par  ces  agents ; des 
nutriments (lacto-globulines), des organes et 
cellules étrangers et enn des médicaments 
(provaquant des réactions allergiques).
Seuls les agents pathogènes et leurs toxines 
nous intéressent quand il s’agit d’immunité. 
Les déterminants antigéniques peuvent être 
l’ADN, l’ARN, la membrane cellulaire , les 
cellules enzymatiques ou des protéines…du 
même agent pathogène prvoquant ainsi une 
réponse immunitaire (formation d’anticorps) 
spécique au  déterminant.  Un agent  peut 
donc développer plusieurs variantes appelées 
sérotypes.
1.2.3. Les lymphocytes
En pathologie aviaire, on distingue deux types 
de lymphocytes : les lymphocytes T et les lym-
phocytes B tous deux produits par la mœlle 
osseuse. De la mœlle, certains lymphocytes 
migrent vers le Thymus et deviennent « les 
de production liées à la maladie clinique. 
Par exemple le coryza ou le choléra aviaire.
•  Prévention des effets des formes subclini-
ques des maladies. Prévenir les pertes de 
productions et frais en produits vétérinaires 
liées aux infections secondaires. 
  Exemple : augmentation de la susceptibi-
lité aux maladies opportunistes causée par 
l’immuno-suppression dans la maladie de 
Gumboro.
2.2.  Éléments du programme 
de   vaccination
Les trois éléments de base d’un programme de 
vaccination sont : la souche vaccinale, le chro-
nométrage de l’opération et la voie d’admi-
nistration. Les autres aspects du programme 
concernent la fréquence des vaccinations: 
opération unique (encéphalomyelite aviaire) 
ou opération multiple avec primo vaccination 
et rappels (PPA, Gumboro), faisant intervenir 
plusieurs souches (gumboro forte, Bursine 2, 
BI H120 et Bi H52…
La primovaccination prépare l’organisme au 
rappel avec une souche généralement plus 
immunogénique, plus invasive (tel le cas de 
la PPA avec la souche Hb1 et le rappel avec 
la souche lasota). Le rappel produit comme 
nous l’avons dit un effet potentialisateur du 
premier vaccin aussi appelé « effet booster ».
Le pouvoir immunogénique varie selon la voie 
d’administration. Pour illustration, nous don-
nons l’exemple du vaccin contre la bronchite 
infectieuse.
Type ou souche
Degré immunogénique
Voie d’administration
Séquences et chronométrage 
des opérations de vaccination
•  Pour la Bronchite et la PPA, respecter un 
intervalle de 2 semaines  minimum entre 
deux vaccinations et 4 semaines entre la 
deuxième vaccination et la troisième.
cellules T », les autres passent par la Bourse 
de Fabricius et deviennent « les cellules B ». 
Par la suite les cellules B et T migrent vers les 
organes lymphoïdes (rate, glande de Harder, 
mœlle osseuse, paroi intestinale). Ces cel-
lules se transforment en véritables « cellules 
mémoires » responsables du fameux « effet 
booster » lors des vaccinations de rappel.
Les macrophages jouent un rôle déterminant 
dans la réponse immunitaire. La séquence des 
actions se présente comme suit : présentation 
de l’antigène aux cellules T et B ; activation 
des ces dernières ; phagocytose et ingestion 
des pathogènes ; réparation tissulaire, sécré-
tion des différentes substances (interleukins) 
pour  stimuler  ou  supprimer  les  réactions 
immunitaires etc.
L’interféron est une glycoprotéine produite 
directement par les cellules corporelles juste 
après l’infection. L’interféron quittera la cel-
lule pour protéger les cellules voisines contre 
l’infection seulement pour une très courte 
période (approximativement une semaine). 
C’est  pourquoi,  il  n’est  pas  recommandé 
d’administrer deux vaccins vivants dans un 
court intervalle de temps (jours).
1.2.4. Anticorps
Ce sont des protéines appartenant au groupe 
des globulines et ainsi appelées immunoglo-
bulines (Ig) classées selon leur poids molé-
culaire, leur structure et leur fonction : on 
distingue ainsi : 
IgG : présente dans le sang, et le vitellus.
IgA :  responsable de l’immunité locale, pré-
sente dans les muqueuses.
IgM :  5 x la taille des IgG, apparaissent rapide-
ment dans le sérum sanguin juste après 
l’infection ou la vaccination et dispa-
raissent aussi rapidement.
1.2.5.  Immunité passive et immunité 
active
Les anticorps que nous trouvons dans le sang 
proviennent ou sont transmises soit passive-
ment par la mère à travers le vitellus (c’est 
l’immunité maternelle), soit par la vaccina-
tion (immunité active), soit à la suite d’une 
infection récente (immunité active).
2.  IMMUNISATION ACTIVE OU VACCINATION
2.1. Objectifs
•  Prévention des maladies : prévenir et maî-
triser la morbidité, la mortalité, les pertes