Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres. 1/6
PRÉSENTATION
Emprise Géographique
Définition
Plancher en bois avec support
de sol coulé
- Structure porteuse en poutres et/ou solives
de bois d’élancement et de portée variable,
suivant les régions, les qualités et les
caractéristiques des essences d’arbres
utilisées.
- Utilisation d’un coffrage (perdu ou
réemployé).
- Mise en place d’un appareil coulé,
constituant la dalle.
- Finition de la surface de la dalle laissée
brute ou recouverte d’un revêtement de sol.
Milieu
Cantonné à sept pays de l’espace MEDA : Algérie, Chypre, Espagne, France, Maroc, Tunisie et Palestine.
On constate l’utilisation courante de ce type de plancher dans tous types de milieux : urbain, rural, en plaine et en bord de mer.
Étages Associés :
On les rencontre au Rez-de-chaussée (lorsque celui-ci se situe au-dessus d’une cave ou d’un vide) et aux différents étages que compte la
construction.
Au Maroc, ce type de plancher est d’utilisation courante en milieu urbain, exceptionnelle en milieu rural.
Étages Associés :
Au Maroc, la technique est utilisée pour réaliser les planchers des différents étages courants, y compris les toitures terrasse.
Illustrations
Vues générales : exemple en Espagne
Arts de bâtir:
Pays:
C3 Plancher en bois avec support de sol coulé
Maroc
C3 Maroc- Plancher en bois avec support de sol coulé.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF
Matériaux
Nature et Disponibilité (sous quelle forme)
La réalisation des différentes poutraisons tient compte de deux facteurs déterminants dans
l’espace MEDA, d’une part la quantité des ressources forestières et d’autre part la nature des
essences disponibles.
Indistinctement en Espagne, Chypre, France et au Maroc, la réalisation du mortier de coulage
se fait à base d’un mélange de chaux, d’agrégats (sable) et d’eau.
Cependant, en Algérie, au Maroc et en Tunisie, il est à noter que l’on emploie de la terre
battue mélangé parfois à du sable ainsi que des mortiers de terre coulée, notamment dans les
anciennes médinas ainsi que dans les zones rurales.
Enfin en Palestine on coule une dalle sur une poutraison réalisée en rail de chemin de fer.
La finition de la dalle varie en fonction de sa destination et de la nature de la construction.
Laissée brute ou recouverte d’une simple chape lorsqu’elle se situe dans un intérieur modeste
ou sous comble, elle est recouverte après pose d’une chape, d’un lit de céramique ou de dalle
de pierres dans le cas de constructions plus nobles.
Au Maroc,
- La couche structurelle est assurée par des poutraisons en bois.
- La couche de support et/ou de répartition, est constituée de planches coulées
- La couche de remplissage peut être constituée de couches de terre sèche damée ou de
mortier à base de terre et de chaux.
Modules, Dimensions, Dosages
Communément, les sections de poutres varient en fonction de la qualité des bois utilisés et
les élancements en fonction de la hauteur des arbres abattus. Les dimensions varient en
section de 18x22 à 8x15 cm, pour des portées allant de 5,50 à 1,80 m. On retrouve ainsi une
corrélation entre la distance à porter et la taille des arbres, mais aussi entre la richesse des
ressources en matériaux de construction et le mode de construction.
L’épaisseur des dalles de mortiers de chaux ou de terre varie en fonction des entraxes de
poutre, en moyenne 0,90 cm pour des épaisseurs allant de 15 à 25 cm.
Au Maroc, la portée varie entre 2,2 et 4 m. L’entraxe est de 90 cm.
Type de pose
Type de pose, Utilisation d'un coffrage, d'étaiement
Deux systèmes coexistent :
1. La technique du coffrage perdu, dont les différents éléments prennent appuis sur la
poutraison (poutres et/ou solives). Cette technique évite le recours systématique à un
étaiement.
2. Le recours à la mise en place d’un complexe étaiement/coffrage bois pour la réalisation
d’une dalle coulée (système du KES ou de dalle en béton).
Outils
Outre les outils traditionnels du maçon (scie, truelle, marteau ...), aucun outil commun aux
utilisateurs de cette technique n’a été signalé.
Métier, Nombre de personnes nécessaires
Dans l’espace MEDA, cette technique est généralement mise en œuvre par les maçons.
Toutefois, en France, en Grèce, en Israël, au Maroc, en Palestine et en Turquie, un
charpentier aux ordres du maçon collabore à la réalisation de l’ouvrage.
Les équipes varient de deux à cinq personnes suivant la difficulté du travail à réaliser,
notamment lors du coulage de la dalle, nécessitant une rapidité d’exécution pour une
meilleure cohérence de l’ouvrage.
Au Maroc, ce sont des équipes de charpentiers et de maçons qui réalisent ces ouvrages.
Cependant le charpentier travaille sous les ordres du maçon, qui est en charge de la parfaite
réalisation de l’œuvre. Les équipes sont constituées de 4 à 5 personnes.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF (Suite)
Performances
Physique (portée…)
Les distances à porter vont de 2,80 m à 5,50 m. La possibilité d’augmenter les portées varie
suivant les pays, l’élancement et la forme des arbres utilisés mais aussi par l’emploi de
différents procédés constructifs. Dans ce sens, on peut avoir recours à la pose de poutres
intermédiaires (France), ou à l’augmentation de la section de poutre (Espagne) ou encore au
doublement des et au liaisonnement des poutres (Palestine) .
Au Maroc, l’augmentation des portées est assurée par la pose d’une poutre maîtresse sur
laquelle s’appuie l’ensemble des poutres secondaires. Ce procédé demeure peu répandu
compte tenu de la rareté et du prix élevé des poutres dépassant une longueur de 4m. Cette
technique demeure cantonnée au milieu urbain, où le pouvoir d’achat est plus élevé et
l’achalandage en matériaux de construction mieux établi.
Thermique Acoustique
Au regard des épaisseurs de dalles et de la nature des matériaux de coulage utilisés chaux,
sable, terre, ce type de plancher bénéficie d’une bonne performance acoustique et thermique
sur l’ensemble des pays utilisant ce mode constructif, à l’exception de la Palestine.
Etanchéité, Protection aux intempéries (dernier étage)
En Algérie, à Chypre, au Maroc, en Tunisie et en Palestine, ce type de plancher est aussi
utilisé comme toiture terrasse.
Dans ce cas, on à recours à la pose d’une couche d’étanchéité en surface constituée
d’argile / d’argile blanche, d’une application d’un filme plâtreux sur l’ensemble de la surface à
étancher ou à la pose de carreaux de terre cuite ou de pierre.
Au Maroc, ce type de plancher sert aussi à la constitution de toiture terrasse. Dans ce cas,
l’étanchéité est assurée par une chape étanche.
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ASPECT, PATHOLOGIE
Aspect
Finition, couverture associée
Communément les poutraisons sont laissées brutes, toutefois sur l’ensemble des pays
MEDA, on a aussi recours à des badigeons de chaux, des projections de plâtre ou à des
décors peints.
Les surfaces de dalle peuvent être laissées brutes notamment dans les combles, intérieurs
ruraux ou défavorisés. Elles peuvent aussi être protégées par une chape de chaux ou, dans
le cas de bâtiments plus cossus, par la pose d’éléments de terre cuite, de dalles de pierre,
voire de Terrazo à partir de la fin du 19ème siècle.
En Algérie, à Chypre, au Maroc, en Tunisie et en Palestine ce type de construction peut être
utilisé pour la réalisation de toiture terrasse.
Au Maroc, un badigeon organique ou de chaux ou encore un carrelage, assurent la finition et
la protection de l’ouvrage.
Pathologie de vieillissement
Liée au matériau et aux conditions climatiques :
Sur l’ensemble des pays de la zone MEDA, on constate que les principales causes de
dégradations liées au vieillissement sont les insectes, les champignons et surtout l’humidité.
Due au manque d’entretien notamment dans les pièces d’eau et les combles, celle-ci opère
une désagrégation des mortiers de chaux et provoque le pourrissement des poutraisons.
Afin d’éviter ces dégradations, on procède au badigeonnage au lait de chaux ou au plâtrage
des poutraisons, ainsi qu’a la surveillance des couvertures et des risques de fuites.
Dans les pays utilisant cette technique de plancher, pour la réalisation de toiture terrasse, on
assiste à un vieillissement de l’ouvrage sous l’action de la pluie et de l’humidité lorsque la
couche d’étanchéité, généralement en glaise n’est pas entretenue.
Liée à la technique :
Généralement, les pathologies de vieillissement liées à la technique, sont associées soit à un
sous-dimensionnement de la structure primaire soit à une surcharge de la dalle ou à la qualité
des bois employés.
Dans le cadre de planchers coulés sur coffrage perdu, les éléments constituant le coffrage
peuvent, de par leur nature périssable, entraîner des dégradations et des faiblesses de la
dalle.
OUVRAGES ASSOCIÉS
Percements
Généralement les ouvrages associés sont des trémies, destinés à assurer la circulation
verticale par le passage d’un escalier ou d’une échelle de meunier.
Liaison Ossature
-
Structure Verticale (mur)
La liaison avec la structure verticale s’effectue par encastrement et scellement.
C3 Maroc- Plancher en bois avec support de sol coulé.
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DESCRIPTION DE MISE EN OEUVRE
Le maçon peut procéder de deux façons
:
Méthode 1 :
Monter les maçonneries et réaliser des réserves nécessaires pour accueillir les sections de poutre puis procéder à la pose des poutres après les
avoir levées au moyen de palans et poulies.
Cette technique nécessite le bourrage ou le scellement au mortier des espaces entre mur et poutres. Monter la maçonnerie et, au fur et à mesure
de l’avancement, poser les poutres, celles-ci servant ainsi d’échafaudage.
Puis poser une couche servant de dalle de répartition et de coffrage perdu.
Enfin couler la dalle.
Méthode 2 :
Monter les maçonneries et réaliser des réserves nécessaires pour accueillir les sections de poutre puis procéder à la pose des poutres après les
avoir levées au moyen de palans et poulies.
Cette technique nécessite le bourrage ou le scellement au mortier des espaces entre mur et poutres. Monter la maçonnerie et, au fur et à mesure
de l’avancement poser les poutres, puis procéder à la pose d’échafaudage et de coffrage sous ou entre les solives.
Enfin couler la dalle, attendre qu’elle sèche et reprendre le procéder de niveaux en niveaux.
Exemple en Espagne (Texte en Anglais) : Timber beam floor with beam fill of plaster
Prerequisites :
The number of workers required is three: the mason, an assistant and a labourer.
Materials:
Logs or timber ties with lengthwise grooves for the vault ; Plaster ; Earth (possibly). Earth with clay content taken from a nearby pit ; Ceramic rubble
Tools:
Transport :Transport with animal traction: cart and mules ; Digger
Preparing the materials : Hand beater (without handle) ; Mixer
Realisation : Timber vault framework. This consists of three timbers centring elements cut in an arch shape and divided in half, and wedges of the
same material. The surface of the framework is made up of timber laths measuring about 2 metres long, joined at the two ends and in the middle
by three leather straps. The width of the centring pieces corresponds to the beam fill and in length they measure approximately 2 metres. ; Vault
framework with sack (in the case of beams with an irregular section). The sack is filled with straw. ; Darby ; Ladder
Preparation :
Wall: Depending on the technique used to build the wall, it may go beyond or just reach the height at which the ceiling rests.
Preparing the materials: A supply of timber beams is prepared on site; The beams may be regular or irregular in section. In the latter case, the
technique varies considerably; A supply of plaster is prepared; A supply of ceramic rubble or other infill materials is prepared.
Construction with beams of regular section :
- The beams rest on the wall at a distance of approximately 35-40 cm.
- The vault framework is installed at one end of one of the between-beam spaces. This is done by positioning the first centring piece between the
heads of the beams, where it is chocked into place using wedges. Another centring element is positioned approximately one metre from the
first, and the third at approximately two metres. The surface formed by laths and leather straps is positioned on the three centring pieces so
that the ends of the straps hang below the beams. The straps ends are tied in pairs, so that the laths form a curved surface, following the
shape of the centring.
- A space is prepared for the preparation of materials near the first vault to be built, with a provisional ceiling of timber boards resting on the
beams. The mason and the assistant climb up the ladder onto the timber boarding, with the mixer parallel to the mould which has been
positioned in place and the beater, and the labourer remains below to hand up the materials as required.
- The labourer uses mortar troughs, a bucket and a rope with a hook or grapple to lift the necessary plaster for a batch, water and some rubble.
- The assistant mixes the plaster with the water in the mixer using the beater.
- Earth-plaster mortar may be used, in which case earth must be added. This type of mortar is less expensive.
- The assistant turns the contents of the mixer into the mould and the mason spreads the plaster paste manually over its surface.
- Ceramic rubble is scattered over the layer of plaster.
- The operations of mixing, emptying and spreading plaster and scattering ceramic rubble are repeated to form several layers until they come
level with the beams. The material is contained within the moulds by dots of the same material and ceramic rubble.
- The consistency of the filling material makes it possible to form the end of one of the vaults with no need for a side mould to contain it.
- As soon as the beam level has been reached, the mould is taken down. The leather straps are untied. The wedges are removed from the
centring, the centring itself is taken down and the laths are removed by pulling on the straps.
- The time taken for the plaster to set makes it possible to remove the mould immediately, because when the final layer of the vault is being built,
the first is already strong enough to support the new part. The vault is supported by the lengthwise grooves in the corresponding beams.
- The steps involved in assembling the mould, building the vault and removing the mould are repeated until the whole ceiling has been covered.
- The rate of construction of vaults, as described here, is about eight moulds a day, representing about 16 m of beam filling.
Construction with beams of irregular section :
- In this case, the technique varies as follows: Beams which are not square-sawn have one larger and one smaller end. The beams are
positioned on the wall, alternating a large-diametered head with a smaller one.
- This system of positioning tends to level out the top surface of the ceiling and distribute the load uniformly.
- The straw-filled sack is positioned below and between two beams and is kept firmly pressed in this position.
- The vault is then built as described above. The sack acts as an adaptable mould.
- The result is a series of irregular beam fills. The section of the beam in this case supports the vault with no need for a groove.
Observations :
The paving laid on this ceiling is ceramic tiles, attached with earth mortar.
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