deux personnages, au centre, Athéna tente de les apaiser. La frise
nord, à l'angle de la précédente, a pour thème le combat des dieux et
des Géants ou une gigantomachie. On aperçoit tout à gauche
Héphaïstos maniant sa forge et, devant lui, deux déesses combattant
deux géants. Plus à droite, la déesse Cybèle tient un char tiré par deux
lions dont l'un dévore un géant.
Devant le char, Apollon et Artémis décochent des flèches
contre trois géants portant casques et boucliers alors qu'au sol gît le
corps du géant Astartas. Plus loin, deux géants prennent d'assaut le
char de Zeus dont il ne reste qu'un morceau. Devant eux, au premier
plan, Héra se retourne et se penche pour terrasser un géant renversé
qui rampe. A sa droite, Athéna lutte également contre un géant, alors
qu'Arès, plus à droite, combat deux géants dont l'un soulève une
pierre afin de l'assommer. Hermès, tenant ~on sabre, attaque deux
géants.
A l'extrémité droite, un dieu barbu se bat contre deux
adversaires dont l'un est tombé à genoux. Cette frise étant sur la face
nord du Trésor, les visiteurs pouvaient admirer et suivre cette scène
lorsqu'ils gravissaient la Voie sacrée. Le rythme unique qui anime cette
œuvre n'est pas sans rappeler l'esprit de l'épopée. La frise ouest devait
avoir pour thème le jugement de Pâris. Elle ornait la façade principale
du Trésor de Siphnos, juste au-dessus de l'entrée, et se composait
de trois parties dont deux sont visibles.
Tout à gauche, Hermès se tient devant le quadrige aux chevaux
ailés d'Athéna sur lequel la déesse, ailée, elle aussi, s'apprête à monter.
Un personnage nu se tient derrière elle, il s'agit d'Héphaïstos ou de
Poséidon. Au milieu, Aphrodite, que Pâris a choisi de couronner
comme la plus belle des femmes, descend de son char en se passant
un collier autour CO) du cou. Dans la partie droite, qui manque, on ~. a
reconstitué la présence d'un troisième char ~ et d'une déesse,
probablement Héra. ~ L’artiste de cette frise et de la frise sud livre ~
ici une composition pleine de précision, de ~ style et de vigueur.
Même mutilée, Aphrodite !;; apparaît ainsi comme la plus belle figure
du Trésor de Siphnos.
La frise sud, très peu conservée, figure, de gauche à droite, une
femme en fuite, puiS une scène d'enlèvement, un quadrige et un autel,
puis un autre quadrige monté par deux cavaliers. Il pourrait s'agir de