VAUDON Patrick – Master Recherche Télécommunications Hautes Fréquences et Optiques
IRCOM – Université de Limoges 4
Un raisonnement analogue peut être mené pour le champ magnétique, la différence
essentielle étant qu’aucune expérimentation n’a jamais pu mettre en évidence l’existence de
charge magnétique libres, analogue aux charges électrostatiques. On en déduit :
0B.=∇
(I-14)
II) La contribution de MAXWELL
En résumé, lorsque MAXWELL travaillait sur l’électromagnétisme, les relations (I-6),
(I-9), (I-13) et (I-14) étaient déjà connues :
t
B
E∂
∂
−=Λ∇
rr
J.B0
µ=Λ∇(I-15)
0
E.ε
=∇
0B.=∇
On peut considérer que le génie de MAXWELL a été dans la prise de conscience que
la seconde de ces équations était incomplète. Sa validité en régime indépendant du temps a
fait l’objet de toutes les vérifications, mais il y a un problème en régime variable. Si nous
prenons la divergence de chacun des membres de l’égalité (I-9), nous obtenons :
)J..()B.( 0
∇µ=Λ∇∇ (I-16)
Dans la relation (I-16), le membre de gauche est toujours nul (La divergence d’un
rotationnel vaut toujours 0), tandis que le membre de droite n’a aucune raison d’être nul en
régime variable.
Pour le montrer, considérons un volume (V) délimité par une surface fermée (S).
Pendant un bref instant dt, la quantité de charge contenue dans ce volume peut varier, ce
qu’on peut exprimer par les relations :
∫∫∫ρ= )V(
dv.)t(Qet dv.
tdt )t(dQ
)V(
∫∫∫
∂ρ∂
=(I-17)
Mais la quantité dQ(t)/dt représente le courant qui entre ou sort dans le volume (V) en
traversant la surface (S), ce que l’on peut écrire sous la forme :
dv).J.(sd.J
dt )t(dQ
)V()S(
r
∫∫∫∫∫ ∇−=−= (I-18)
Des relations (I-17) et (I-18), on déduit une équation appelée « équation de continuité
de la charge » qui traduit le fait que même en régime variable, il ne peut y avoir création
spontanée d’une charge électrique : si pendant un instant dt, il y a augmentation ou diminution
des charges contenues dans un volume (V), c’est que des charges sont entrées ou sorties en
traversant la surface (S).