Annexe 3 - Nombre de projets 863 et dépenses afférentes par Province en 2004
Dépenses en R&D (nationales brutes) par Province et par Secteurs (Recherche
fondamentale, recherche appliquée et développement) en 2007 (MOST)
Annexe 4 - Comparison of Tsinghua University (TU) and Chongqing University
(CQU), p. 247-250 – OECD Reviews of Innovation Policy – CHINA, OECD 2008
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MISSION TAO-YANGZI - AMBASSADE DE FRANCE EN CHINE
NOVEMBRE-DECEMBRE 2008
Résumé de la Partie I : En remontant l’Axe du Yangzi
La mission commanditée par le Service pour la Science et la Technologie de l’Ambassade de France à
Pékin en novembre et décembre 2008, a eu pour objectif de comparer les capacités d’innovation de
pôles de croissance jalonnant le fleuve Yangzi, sur les sites de Nanjing, Wuhan, Chongqing et
Chengdu. S’appuyant sur la méthodologie TAO déjà expérimentée en Chine en 2005, l’enquête a
permis d’observer le potentiel de ces sites, en comparaison de deux sites confirmés à haut niveau de
compétitivité, Shanghai et Pékin.
La Chine s’inquiète maintenant de ne plus pouvoir préserver le taux de croissance à deux chiffres qui
était encore le sien en 2007, mais les chiffres ne reflètent même pas la dure réalité, sans doute parce
qu’ils mesurent essentiellement ce qui appartient déjà au passé… On reparle alors de grands travaux
demandeurs de main-d’œuvre, mais aussi et surtout, on évoque les secteurs capables de résister à la
crise et de gagner une avance technologique de niveau mondial… Il faut aussi se demander si la Chine
n’avait pas envisagé trop tard une nouvelle orientation de son économie, tant en termes de secteurs
industriels et technologiques, qu’en fonction d’un équilibre géographique et de développements
régionaux différenciés…. Si pendant plus de 20 ans de croissance, la Chine s’est satisfaite de sa
réputation non usurpée ‘d’Atelier du monde’ (World’s Workshop), elle a fini par réaliser que cette
stratégie n’était pas tenable à long terme. Le gouvernement central s’est attaché alors à accélérer le
processus d’une deuxième étape par des investissements massifs en R&D et une série de mesures
visant à l’accès du pays au rang de ‘Laboratoire du monde’ (World’s Lab)…
Le gouvernement central, par l’intermédiaire du MOST et son organe opérationnel, le Programme
TORCH, a créé de 1984 à 2006, 54 Zones de Développement Techno-économique (ETDZ), pour
maintenant encourager les investissements en R&D et ouvrir des fenêtres sur l’avenir… La Chine ne
peut pas non plus laisser passer de nouvelles opportunités en ignorant les immenses gisements de
ressources humaines et les forces vives internes au pays, pour prendre conscience de la primauté de «
l’environnement humain » sur l’espace, en tant que véritable « socle » du monde chinois. C’est dans ce
contexte que l’enquête TAO a été menée.
La méthodologie TAO repose avant tout sur la prise en considération de trois axes identifiés dans la
mise en œuvre locale d’une politique d’innovation au bénéfice de la compétitivité à long terme de
territoires. Ainsi, TAO -
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: Stratégie en chinois -, propose une approche portant sur ‘Technology-
Enterprise Driven Areas’ (Territoires et entreprises technologiquement performants), ‘Attractiveness
of Talents’ (Attractivité des talents) et ‘Open-Minded Climate for Risk-Taking and Entrepreneurship
Spirit’ (Ouverture d’esprit et climat favorables à l’entrepreneuriat et à la prise de risques).
La cartographie de la politique d’innovation doit préalablement prendre en compte deux critères : 1) la
mesure du degré d’intégration de l’innovation dans la cité ; 2) l’appréhension exhaustive du capital
humain et intellectuel. Sur ce dernier critère, Pékin sans conteste est en position de tête, alors que les
universités de l’Axe du Yangzi tiennent une place encore relativement honorable. Considérant donc le
niveau des infrastructures matérielles et immatérielles de R&D et d’éducation, Pékin avec 12 points
sert d’étalonnage, tandis que Shanghai maintient sa place de deuxième avec 6 points et que viennent