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CREPE EFC / ERASMUS + AOUT 2016
La seconde étape: Construire un système d’acteur
Il s’agit, ensuite de commencer à bâtir ce que l’on ap-
pelle un écosystème coopératif : un agencement de
différents acteurs locaux à même de répondre aux en-
jeux identifiés. Ce groupe d’acteurs locaux qui partage
un enjeu commun regarde cette question clé, dans une
perspective de développement durable
Cela demande aussi à ce que chacun pense sa contri-
bution à la solution d’ensemble, partage, coopère, et
mette les ressources disponibles au service du projet de
territoire.
Cette posture de coopération est favorable à la cons-
truction de la confiance au niveau local, et crée les con-
ditions du développement des compétences et de la
professionnalisation de tous. Parmi les enjeux possibles
on retrouve, par exemple, développer un système d’ali-
mentation durable, réduire les consommations d’éner-
gies fossiles, développer la mobilité durable.
Ces temps de travail en commun permettent aussi de :
Repérer la capacité à porter des projets en-
semble.
Se mettre en mouvement pour partager une
compréhension, construire des éléments de
référentiel communs.
Accepter de se professionnaliser sur l’EFC
Le travail sur les enjeux et les activités qui sont à déve-
lopper en s’appuyant d’abord sur les ressources locales,
permettent de commencer à co-construire une solution
intégrée dont les différentes composantes viennent
répondre à différentes dimensions du problème, de
l’enjeu à traiter.
Un écosystème coopératif demande aussi un type de
gouvernance qui est très différent de ce qu'est la gou-
vernance dans le modèle traditionnel. Amener les ac-
teurs à s’engager, à prendre une posture de ressource,
à développer ces ressources, et aussi mettre en place
un dispositif d’évaluation traitant de la solution dans
son ensemble, sont autant de questions pour une gou-
vernance revisitée.
Ce dispositif d’évaluation répond à des enjeux de pro-
fessionnalisation des acteurs et aussi d’innovation.
Les innovations de type servicielles vont émerger de
l’expérimentation et de la dynamique collective de coo-
pération et de confiance qui se construit sur le terri-
toire. Elles adviennent en étant à l’écoute de potentiels
non repérés, de futurs souhaitables qui apparaissent et
qui seront consolidés avec les concepts opératoires de
l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération.
Il s’agit donc de mettre en place des dynamiques facili-
tatrices pour développer une attitude de coopération
partagée par les acteurs, créatrice de valeur sur le terri-
toire
Créer de la valeur immatérielle se produit par exemple
dans :
Le changement de posture de certains acteurs : pas-
sage d’une posture basée sur la compétition à une pos-
ture basée sur la coopération,
Des relations qui changent, passage d’une posture de
captation de la valeur à une posture de mise à disposi-
tion de ressources au service du projet,
Changement de façon de travailler, sortir de la logique
de silo et passage à des approches plus transversales et
ce co-construction.
Des acteurs du territoire à mobiliser :
Identifier et mobiliser le système d’acteurs du territoire revient à impliquer des bénéficiaires direct
et indirects concernés par les enjeux posés, la mise en œuvre et les résultats du projet.
Acteurs Publics :
Administrations locales - régionales, municipales, départementales (santé,
environnement, mobilité, éducation, développement durable)
Acteurs Privés
Entreprises
Cabinets de consultants
Organismes d’intermédiation
Associations d’entreprises
Chambres de commerce
ONG ou autre associations de bénévoles
Groupes non formalisés de citoyens
Syndicats
Universités et Centre de recherche privés
Associations de citoyens