Dermatose infectieuse d’origine Virale
Verrues
Qu’est ce que les verrues ?
Tumeurs bénignes fréquentes touchant entre 7 et 10 % de la population.
Particulièrement fréquentes chez les enfants (pic d’incidence entre 9 et 15 ans
selon les pays).
Transmis
sion directe ou indirecte (squames infectées). Favorisée par les
microtraumatismes et la fréquentation des piscines, des clubs de sport ou des
bains publics.
La période d’incubation est mal connue (quelques semaines à plus de 1 an).
Comment reconnaître ?
Verrues vulgaires PVH : types 2 et 4.
Très fréquentes (enfant+++).
Tumeurs épidermiques papillomateuses et kératosiques à limite nette, à
surface grisâtre rugueuse dont la taille varie de 1 à plusieurs millimètres (si
confluence : lésions plus importantes !).
Localisation
: dos des mains et des doigts, peuvent siéger n’importe sur le
tégument.
Uniques ou multiples.
Phénomène de Koebner possible (verrues aux sites de traumatismes).
Localisations périunguéales ou sous-unguéales : souvent fissuré
es et
douloureuses +/- dysmorphie de l’ongle.
Verrues plantaires
Myrmécies : PVH 1.
tumeurs profondes, endophytiques, douloureuses aux points d’appui.
Hyperkératose localisée sans relief (durillon ?).
Ablation de la formation cornée superficielle zon
e arrondie translucide
marquée de ponctuations noirâtres hémorragiques+++.
Verrues plantaires en mosaïque : PVH 2.
V
errues plus superficielles, plus étendues, gèrement en relief, indolores, qui
siègent en général en dehors des points d’appui.
Verrues planes PVH: types 3, 10, 28
Petites papules à surface lisse, à peine saillantes, de 3-
4 mm de diamètre, de
couleur rose pâle ou chamois.
Localisation : visage, avant-bras, mains.
Si disséminées, épidermodysplasie verruciforme ? Autres signes cliniques ?
Papillomes verruqueux
Verrues filiformes et digitiformes du visage et du cou (disséminées par le
rasage).
Comment confirmer ?
Diagnostic clinique ! Rares cas difficiles
: histologie (vacuolisation des
kératinocytes)
Quelle évolution ?
La régression spontanée
ans de suivi).
Verrues planes régression avec signes
d’inflammation (prurit, érythème,
œdème et halo dépigmenté). gression simultanée des autres verrues planes
du corps (réaction systémique ?)
Verrues vulgaires et plantaires régression sans signes
d’inflammation.
Brunissement (vaisseaux thrombosés).
Comment traiter les verrues?
Fonction du type, du nombre, de la durée des verrues,de l’âge, du statut
immunitaire et des désirs du patient.
Abstention thérapeutique : Régression spontanée chez l’enfant +++
Traitement= destruction physique des cellules infectées.
Cryothérapie azote liquide
: en monothérapie ou associée à des agents
kératolytiques.
Application à l’aide d’un Coton-tige (ou d’un c
ryostat) jusqu’à l’obtention d’un
halo de givrage de 1 à 2 mm autour de la circonférence de la verrue (5 à 30
secondes : fonction du site et de la taille de la verrue).
Attention si peau fine (visage), en regard des structures vasculo-
nerveuse
articulaires et tendineuses(risque de destruction des tissu sous jacent).
Si verrues ancienne ou de diamètre important : moins efficace !
Si verrues plantaires : décapage préalable à la lame bistouri.
Une application toutes les semaines ou tous les 15 jours.
Le pourc
entage de guérison dépend du nombre de traitements et non du délai
entre les applications !
Effets secondaires : la douleur (enfant !! même avec crème Emla
!) et
l’apparition d’une bulle.
Les préparations à base d’acide salicylique associé ou non à de l’ac
ide
lactique
Applications quotidiennes après avoir gratté l’hyperkératose en regard.
La peau périlésionnelle doit être protégée pour ne pas être irritée. La
pénétration dans l’hyperkératose
est favorisée par l’occlusion.
La destruction chirurgicale par électrocoagulation ou laser CO2
ou à colorant
pulsé nécessite une
anesthésie locale et 2 à 3 semaines pour cicatriser ( risque
important de cicatrice douloureuse invalidante)
: verrues résistantes aux
traitements classiques chez les patients immunodéprimés.
Les chimiothérapies locales ont également été utilisées.
Verrues anogénitales enfant
Chez l’enfant, les condylomes anogénitaux sont peu fréquents.
La transmission peut être sexuelle ou non.
Ne sont plus considérées
comme synonymes de MST
Mode de transmission du PVH:
Pendant la délivrance à partir des lésions de la filière génitale
:principale
source d’infection des enfants de moins de 2 ans
(50% des
accouchement par voie basse)
Auto-inoculation par verrues communes ( HPV 2)
infection accidentelle
d’une plaie par des verrues cutanées
Inoculation à partir de condylomes de la mère (toilette)
P
ar contamination indirecte par du linge ou des objets souillés sans
contact sexuel.
Abus sexuels
Les arguments qui plaident pour une transmission non sexuelle sont :
L’absence d’autres signes cliniques d’abus,
La localisation des lésions en peau kératinisée,
La ressemblance aux verrues vulgaires
Le jeune âge.
MAIS La longue période d’incubation, la possibilité d’infection infraclinique et
la difficulté de poser le diag
nostic d’abus sexuel en font un problème difficile
et délicat.
Comment traiter ?
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