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P.-M,
TRONCY
ET G. VASSILIADÈS
DISCUSSION :
Par ses caractères généraux, notre matériel se rattache à la
famille des Quadrigyridae VAN CLEAVE, 1920, et au genre Acantho-
sentis
VERMA
&
DATTA, 1929 (11). On connaît à ce jour, dans ce
genre, 14 espèces valides (l). Les espèces qui se rapprochent le plus
de notre matériel, à la fois par leur taille et par la présence d’épines
sur tout le corps, sont les suivantes : A. dattai
PODDER,
1938 (6);
A. holospinus SEN, 1937 (7)
;
A. giuris
SOOTA
&
SEN, 1956 (8)
;
A. nigeriensis
DOLLFUS
&
GOL~AN,
1956 (4) rt A.
Gpiac:
BAYLIS,
1947 (1).
-
A. dattai et A. holospinus sont considérées comme synonymes
par Baunrs (1947 (1)) et par
GOL~AN
(1959 (5)) : aucun caractère ne
permet de les différencier entre elles
;
elles ont une origine identique
(Indes) et des hôtes communs. Elles diffèrent de nos spécimens par
la longueur des lemnisques (plus longs sur
-noLre
matériel), par les
distances, chez le mâle, qui séparent les testicules du sac probosci-
dien et les testicules entre eux (plus courtes chez nos spécimens).
-
A. giuris est une espèce indienne nettement plus grande que
notre matériel. Chez cette espèce, les crochets du rostre sont grou-
pk,
les testicules du mâle, elliptiques, ne se chevauchent pas
;
le
tube génital de la femelle est beaucoup plus long, et la
dist,ance
qui
sépare les testicules du réceptacle, grande par rapport
à
nos spéci-
mens.
-
A. nigeriensis
(2)
est une espèce africaine qui diffère de notre
ma-tériel par les crochets du rostre (2 antérieurs beaucoup plus gros
que les au-tres), par la dimension et la répartition des épines du
tronc (les plus grandes epines mesurent 30
p,
et, la face dorsale est
inerme).
-
A. tilapiae
(“)
est une autre
espkce
africaine, que nous avons
souvent rencontrée et même redécrite (9), ses rnensurat,ions sont,
ne.ttement plus fortes que celles de notre matériel.
C’est pourquoi nous pensons que nos spécimens constituent une
espèce nouvelle, que nous proposons de désigner Rcanthosentis
papilio, en raison de l’hôte. Les spécimens sont conservés au
t
(1) Nous estimons que A.
camcroni
GUPTA
6r
KAJARI, 1969, dont le
caraütb-e
donné
pour spécifique est la présence d’une poche de
Saefftigen
(organe comnvm à tous les
Acanthocéphales), et A.
oligospinus
ANANTARAMAN, 1969, qui n’est décrit que par la
composition de sa cuticule, sont des nomina nuda.
(2) Ces 2 espkes sont les seules que l’on connaisse en Afrique
SI
ce jour dans le genre
Acanthosentis.