Julie Chapon AIH Pr. Piarroux 22 pages Protozooses digestives et

AIH – Protozooses digestives et uro-génitales
30/03/2015
TRABAUD Virginie
CR : Julie Chapon
AIH
Pr. Piarroux
22 pages
Protozooses digestives et uro-génitales
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Plan :
PARTIE 1 : PROTOZOOSES DIGESTIVES
A. Amibiase
I. Agent pathogène
II. Cycle de l'amibiase
III. Épidémiologie
IV. Clinique
V. Diagnostic de l'amibiase intestinale
VI. Diagnostic de l'amibiase hépatique
VII. Traitement
VIII. Prophylaxie
B. Balantidium coli
I. Agent pathogène
II. Clinique
III. Épidémiologie
IV. Diagnostic et traitement
C. Giardiase – Giardia intestinalis
I. Agent pathogène
II. Cycle évolutif
III. Clinique
IV. Diagnostic
V. Traitement
VI. Santé publique
D. Trichomonose digestive
E. La cryptosporidiose
I. Généralités à propos de l'agent pathogène
II. Clinique
III. Diagnostic
IV. Prophylaxie
F. Isospora belli
G. Cyclospora cayetanensis
H. Sarcocystis hominis
AIH – Protozooses digestives et uro-génitales
PARTIE 1 : PROTOZOOSES DIGESTIVES
Agents pathogènes du tube digestif :
Au sein des parasites, on rappelle que l’on distingue :
- les parasites métazoaires
- les vers parasites (plusieurs cellules et tissus particuliers)
- les protozoaires (êtres unicellulaires pouvant être libres ou parasites)
On a déjà abordé dans les cours précédents des parasites tels que ceux responsables du paludisme, des
leishmanioses, de la toxoplasmose ; qui sont trois types de protozoaires parasites retrouvés chez l’homme.
Cependant, ce ne sont pas des protozooses digestives, mais plutôt systémiques.
NB : Toxoplasma est apparenté à certains protozoaires digestifs.
Quels types de protozoaires vont être abordés ?
*Avec pseudopodes :
Entamoeba (amibes)
*Ciliés :
Balantidium
*Flagellés :
Giardia, Trichomonas
Ces derniers sont mobiles et se nourrissent beaucoup de bactéries. Il ne faut donc pas s’étonner si ces parasites
finissent par se retrouver dans le tube digestif de l’Homme où ils s’adaptent et peuvent entraîner des lésions.
*Coccidies :
Isospora, Cryptosporidium, Cyclospora
*Microsporidies :
Enterocytozoon, Encephalitozoon
*Blastocystis hominis
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I. Microsporidioses
J. Blastocystis
PARTIE 2 : PROTOZOOSES URO-GENITALES
A. Trichomonose uro-genitale
I. Epidémiologie – Agent pathogène
II. Clinique
III. Diagnostic
IV.Traitement
AIH – Protozooses digestives et uro-génitales
A. Amibiase
C’est de très loin le plus gros problème en termes de santé publique (pour ce qui est des parasitoses digestives
j'imagine..).
I. Agent pathogène
Protozoaire (énième rappel, protozoaire = animal unicellulaire) qui a une activité parasite.
Agent de l’amibiase digestive et de l’amibiase hépatique = Entamoeba histolytica
Ce qui est important à retenir c’est que le parasite existe sous différentes formes. Certaines formes sont
obligatoirement pathogènes et d’autres non à aspect dimorphe de E. histolytica.
La forme est pathogène quand E.histolytica se met à vivre non pas en phagocytant des bactéries, mais en
phagocytant des GR.
On peut trouver le parasite dans le tube digestif sous une forme parfaitement inoffensive à un moment donné, se
nourrissant uniquement de bactéries digestives ; mais pour certaines raisons (ex : souches, patrimoine
génétique, co-infections, affaiblissement transitoire des défenses de l’hôte), il peut prendre une forme agressive
pour le tube digestif, attaquer la muqueuse intestinale, puis les GR.
Quand on a sous les yeux au microscope l’amibe dans sa forme active (dite aussi « végétative »), on peut
facilement faire la différence entre :
La forme minuta
La forme histolytica, qui est plus grosse (environ 2 fois E.minuta) et contient des GR phagocytés en
voie de digestion à c’est quand le parasite est sous cette forme qu’il y a la maladie.
Ces amibes sont émises avec les matières fécales. Or, elles n’auraient aucune chance de survivre en restant
sous forme végétative car elles seraient détruites immédiatement. Il y a alors transformation en forme kystique.
Le kyste est ici défini comme la forme de dissémination passive et de résistance dans le milieu extérieur.
Mais quand on a affaire à un kyste, on ne peut pas savoir si c’est un kyste issu d’amibes hématophages ou non !
Seules les formes végétatives permettent la distinction entre amibes hématophages ou non.
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AIH – Protozooses digestives et uro-génitales
Sur cette image de microscopie, on peut voir la forme histolytica : grosse cellule qui émet des pseudopodes
pour phagocyter les GR.
Il y a une véritable dichotomie entre forme pathogène et forme non pathogène.
PATHOGENE :
Entamoeba histolytica, forme minuta : non hématophage (non pathogène) au moment on la voit,
mais susceptible de le devenir
Entamoeba histolytica, forme histolytica : pathogène et hématophage
Pour compliquer le tout, il existe des amibes très ressemblantes mais qui ne sont pas hématophages (ce qui suit
n’a pas été abordé par le prof, mais uniquement précisé dans la diapo) :
[NON PATHOGENE :
Entamoeba dispar
E. coli, E. hartmani, E. polecki, E. gingivalis, Endolimax, Pseudolimax, Dientamoeba]
Pour résumer, l’agent pathogène de l’amibiase est E. histolytica qui existe sous 2 formes : une forme
réellement pathogène (histolytica) et une forme en attente, potentiellement pathogène (minuta).
Notons également qu’il existe un diagnostic différentiel très compliqué à faire au microscope : les kystes d’E.
dispar sont en effet très similaires à ceux d’E. histolytica.
II. Cycle de l’amibiase
Le cycle fait intervenir une contamination de l’homme par des kystes d’E. histolytica présents dans la
nourriture ou la boisson contaminés préalablement par des matières fécales.
C’est une maladie que l’on retrouve essentiellement dans des pays chauds et en voie de développement. Pour
ce qui nous concerne en France, c’est donc plutôt une maladie du voyageur.
On se contamine en buvant ou en mangeant des aliments contaminés et à ce moment-là les amibes sous forme
kystique se transforment en amibes sous forme végétative dans le tube digestif (en particulier au niveau du
colon, du sigmoïde et du rectum).
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AIH – Protozooses digestives et uro-génitales
Soit les amibes restent sous une forme peu pathogène, se nourrissant de bactéries
Soit elles se changent en hématophages provoquant l’amibiase intestinale aiguë
Dans certains cas elles peuvent même franchir la muqueuse digestive et provoquer des abcès
essentiellement dans le foie et parfois dans le poumon
Ensuite, les amibes sont émises dans les matières fécales et peuvent alors contaminer l’environnement.
Ce cycle de contamination interhumaine via l’environnement, la boisson et les aliments contaminés par les
matières fécales est appelé « mode de transmission féco-orale » ou « péril fécal » (on trouve aussi la fameuse
tourista avec ce mode de contamination, ainsi que l’hépatite A).
Conseil à donner aux patients qui veulent voyager : ne pas consommer de l’eau du robinet ou toute eau qui ne
soit pas de qualité certifiée.
Finalement on distingue :
L’amibiase maladie = quand les amibes attaquent la barrière digestive, voire la franchissent
L’amibiase infection = quand les amibes sont dans le tube digestif
Chez un même individu, on peut passer au fil du temps d’une amibiase à une autre.
III.Epidémiologie
Péril fécal humain
Le réservoir des amibiases est l'Homme
Mais sous forme kystique elles peuvent survivre dans l’environnement au moins 15 jours dans une eau à 18°.
Si l’on est dans des conditions plus sèches, les amibes sont détruites beaucoup plus rapidement.
L’amibe résiste bien aux agents chimiques (c’est une particularité d’un certain nombre de protozoaires
parasites).
Remarque importante: Il y a un certain nombre de bactéries qui vivent chez les amibes et qui peuvent être
pathogènes pour l’Homme car les amibes leur permettent de se maintenir en vie même si elles sont attaquées
par des agents chimiques. La Légionnelle par exemple est une bactérie intracellulaire qui arrive à survivre aux
agents chimiques parce qu’elle parasite des amibes.
Les amibiases sont cosmopolites (mais il y en a plus dans les pays chauds).
La prévalence mondiale (en termes de portage, pas forcément de maladie) est d’environ 10% et il y a 90% de
porteurs sains (vraie dichotomie entre le portage et la parasitose).
NB : Quand on met en évidence des kystes d’E. histolytica, on n’est pas en mesure d’affirmer que la personne
est malade, on peut juste affirmer qu’il y a un portage.
Les pays concernés par la transmission d’amibiases sont essentiellement ceux de la ceinture intertropicale.
Mais évidemment, tous les pays au monde peuvent avoir des cas d’amibiases, du fait du nombre important de
voyageurs.
Notons que si l’on ne donne pas de traitement, le portage se transmettra à d’autres individus.
IV. Clinique
Sur le plan clinique, on peut avoir :
- Diarrhée banale
- Diarrhée sanglante
- Formes hépatiques ou intestinales
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