REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE PROJET DE FORMATION DES CADRES DES ZONES DE SANTE FORMATION EN MANAGEMENT DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES MODULE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE Kinshasa, Janvier 2006 INTRODUCTION Les maladies transmissibles sont les causes les plus fréquentes de décès et d’invalidité en RDC. Elles constituent une menace importante pour le bien-être de nos communautés, alors que les interventions de lutte et de prévention dont on dispose pour les combattre sont bien connues. A cet égard, les données de surveillance permettront de guider les personnels de santé dans les décisions à prendre pour la mise en oeuvre de stratégies de lutte appropriées et orienteront les activités de prévention. Cependant, très souvent les données de surveillance relatives aux maladies transmissibles ne sont pas toujours bien enregistrées, notifiées et analysées. Il en résulte que les opportunités de prendre des mesures de riposte appropriées en santé publique et de sauver des vies sont perdues. Même lorsque l’information pertinente est recueillie, celle-ci n’est souvent pas utilisée. Ce module constitue un condensé d’informations essentielles et des exercices d’apprentissage sur les activités courantes de la surveillance épidémiologique et riposte dans une zone de santé. Il est destiné au personnel cadre du Bureau central de la zone de santé et à tous les acteurs chargés des activités de lutte contre les maladies dans la zone de santé. Il permettra au personnel de la zone de santé d’améliorer ses compétences dans les activités de la surveillance, notamment dans la détection des cas et les épidémies ainsi que dans la riposte. Ce module sera enseigné ensemble avec tous les modules des blocs de soins de santé primaires, processus de management et gestion des ressources. Objectif général : A la fin de ce module, le participant doit être capable de mettre en œuvre la surveillance intégrée de la maladie et la riposte au niveau de la zone de santé. Objectifs spécifiques : A la fin de ce module, le participant doit être capable de : 1°) Expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique et riposte. 2°) Détecter les maladies prioritaires 3°) Analyser et interpréter les données sur les maladies prioritaires 4°) Investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies 5°) Répondre aux épidémies; 6°) Organiser la surveillance communautaire; 7°) Déterminer les principaux indicateurs pour assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la surveillance intégrée. 2 CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUES Introduction Ce chapitre permet au participant d’avoir une information générale sur la surveillance épidémiologique et riposte, ainsi que son importance dans la lutte contre la maladie. 1.1. Objectifs d’apprentissage 1.1.1. Objectifs spécifiques A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique et riposte. 1.1.2. Objectifs opérationnels Lorsqu’il sera appelé a expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique le participant doit être capable de : 1. Expliquer d’une manière opérationnelle la Surveillance épidémiologique, la surveillance intégrée de la maladie et les concepts couramment utilisés dans les activités de la surveillance. 2. Schématiser les étapes essentielles de la surveillance épidémiologique ; 3. Justifier l’importance de la surveillance épidémiologique et de l’utilisation des informations de la surveillance ; 1.2. Programme d’apprentissage 1.2.1. Activités de l’apprenant • • • Lire le texte de référence Elaborer une fiche de lecture Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions posées, en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues. 1.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la clarification des concepts en plénière 1.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 1.3. Informations La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique de collecte, de compilation et d’analyse des données, ainsi que leur diffusion à l’ensemble de ceux qui ont besoin d’être informés. Son bon fonctionnement suppose la rapidité dans le traitement de l’information pour une prise d’action prompte à la riposte. 3 La surveillance épidémiologique est un outil important de la lutte contre la maladie et permet de réaliser les actions suivantes : • détecter à temps la survenue d’une épidémie • appliquer des mesures précoces de contrôle et de lutte visant à réduire le taux d’incidence et la létalité • suivre l’évolution d’une épidémie • évaluer les résultats de l’application des mesures de lutte contre les maladies • estimer l’importance épidémiologique des maladies pour comprendre les problèmes et estimer les priorités • Estimer les groupes à haut risque (par exemple, ge ou profession), les zones géographiques où le problème est courant, et les variations dans le temps (saisonnières ou annuelles) • planifier les programmes de santé • améliorer les connaissances des vecteurs, des réservoirs animaux et des modes de transmission des maladies. Les étapes importantes de la surveillance sont : • la détection des cas (y compris la collecte et l’enregistrement des données) • la notification des données • l’organisation et l’analyse des données • l’investigation • la riposte • la retro-information et la diffusion des données • (Superviser, suivre, évaluer et améliorer le système) 4 Les 7 fonctions essentielles de la surveillance épidémiologique Détection Notification Analyse Formation, Supervision, Evaluation Réponse Feedback Investigation La plupart de ces étapes se font souvent au même moment. La surveillance intégrée et riposte (SIMR) est une stratégie visant à améliorer la surveillance et riposte de maladies transmissibles en utilisant rationnellement des ressources consacrées à la prévention et à la lutte contre les maladies. Cette stratégie est différente des surveillances spécifiques et verticales ou chaque programme d’intervention dispose de son propre système de surveillance pour obtenir les données nécessaires ou des informations ponctuelles concernant souvent une seule maladie. Les concepts souvent utilisés dans la surveillance sont repris dans le glossaire. 1.4. Evaluation Questionnaire 1.5. Références bibliographiques 1° Module de formation en surveillance épidémiologique et gestion des épidémies pour les infirmiers des centres de santé 2000. 2° Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002. 3° Module des maladies transmissibles, épidémies et gestion des catastrophes de formation en management des soins de soins de santé primaires, mai 1998. 5 CHAPITRE II : DÉTECTER LES MALADIES PRIORITAIRES Introduction Au cours de ce chapitre, le participant aura des informations qui lui permettent d’utiliser les outils pour identifier des cas des maladies prioritaires aussi bien dans la communauté que dans les établissements sanitaires. Les outils, les procédures d’enregistrement et de notification des données sont également abordés. 2.1. Objectifs d’apprentissage 2.1.1. Objectifs spécifiques A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de détecter les maladies/états de santé prioritaires 2.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé à détecter les cas des maladies/états de santé prioritaires sous surveillance le participant doit être capable de : 1. Lister toutes les maladies et états de santé prioritaires en RDC 2. Utiliser les définitions de cas pour la détection des maladies et états de santé prioritaires sous surveillance; 3. Lister les outils nécessaires a la collecte, enregistrement et notification des données de la surveillance épidémiologique ; 4. Enregistrer les données dans un registre 5. Décrire le circuit d’informations de la surveillance épidémiologique ; 2.2. Programme d’apprentissage 2.2.1. Activités de l’apprenant • Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Exercice • Discuter les réponses avec ses collègues et élaborer une production en petit groupe Exercice 1 Apres avoir lu le texte de référence, répondre aux questions suivantes : Lister toutes les maladies et états de santé prioritaires en RDC Lister les outils nécessaires à la notification des données de la surveillance épidémiologique ; 6 Lister les informations minimales que doit contenir un registre des malades Décrire le circuit d’informations de la surveillance épidémiologique en RDC. Exercice 2 Jeu de rôle : trois participants jouent le rôle d’un malade qui consulte au centre de santé Un autre joue le rôle d’un infirmier titulaire qui utilise les définitions de cas pour le diagnostic D’autres participants vont porter des critiques sur la tenue et l’utilisation des définitions de cas 2.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la discussion de différents groupes en plénière 2.2.3. Medias Tableau noir et les flips charts 2.3. Informations à retenir Pour mieux identifier les cas des maladies prioritaires et les notifier, on doit utiliser les définitions de cas, enregistrer les cas dans les registres appropriés et utiliser les formulaires recommandés pour la notification des cas. Par ailleurs l’appui de laboratoire est important pour la confirmation des cas. Utilisation des définitions de cas standard Une définition de cas est un ensemble standardisé de critères utilisés pour déterminer si une personne est atteinte d’une maladie particulière ou si le cas peut être notifié et faire l’objet d’une enquête. Les définitions de cas s’appuient sur des critères à la fois cliniques et liés à la surveillance. Les définitions de cas se subdivisent en deux grandes catégories, les définitions de cas cliniques et les définitions de cas a visée de surveillance. La définition de cas clinique fournit les critères permettant d’identifier le traitement approprié et susceptible de sauver la vie du patient. Si les ressources le permettent, le clinicien demande le plus souvent un test de laboratoire pour confirmer le diagnostic. Sans cette confirmation, le clinicien peut ne pas être en mesure de déterminer la cause de l’affection pour un traitement approprié. La définition de cas destinée à la surveillance permet de : - détecter tous les cas d’une maladie ou affection donnée, dans une population - exclure de cette détection d’autres affections similaires. L’utilisation d’une même définition de cas dans tout le système national de surveillance de la santé publique permet une détection efficace de maladies ou affections particulières. Cette harmonisation permet de comparer plus 7 facilement les données entre les différentes zones. Par contre, lorsque les établissements des soins et les Zone de Santé utilisent des définitions de cas différentes, il est impossible de déterminer la tendance d’une maladie infectieuse particulière car le personnel de santé qui analyse les données et prend les mesures nécessaires ne pourra pas savoir si les tendances sont dues à la maladie sous surveillance ou à une autre cause. En annexe I se trouve la liste des maladies sous surveillance en RDC ainsi que leurs définitions spécifiques. La définition de cas des maladies doit être utilisée en toutes circonstances pour identifier les maladies, notamment lors de consultations des malades. Il est recommandé de vérifier chaque fois que le patient répond à la définition de cas avant de l’enregistrer. Les principaux signes ou les critères du diagnostic doivent également être reportés sur la fiche et le registre Les définitions de cas simplifiées Il importe de faire participer la communauté aux processus d’amélioration des procédures de surveillance et de riposte dans la Zone de Santé. Si la communauté ignore comment aviser les autorités sanitaires lorsque surviennent des maladies prioritaires ou des événements sanitaires inhabituels, les cas suspects ne pourront pas être vus dans l’établissement des soins et les cas ne seront pas notifiés. Les agents de santé communautaire, les guérisseurs traditionnels, les accoucheuses et les dirigeants des communautés doivent savoir comment reconnaître certaines maladies prioritaires et les signaler à l’établissement des soins. Ils doivent également orienter les personnes suspectées vers un établissement des soins. Une liste de définitions de cas simplifiées applicables à la surveillance communautaire se trouve au chapitre VI consacré à la surveillance à base communautaire. Il est cependant indispensable que les cas signalés au personnel de santé par la communauté sur base des définitions de cas simplifiées doivent au départ être vérifiés en utilisant les définitions de cas standards. Identifier les laboratoires chargés de la confirmation des flambées épidémiques présumées Nombreuses sont les maladies qui se manifestent de la même façon. Par exemple, un enfant qui a de la fièvre et présente une éruption cutanée sur tout le corps peut être diagnostiqué comme cas de rougeole alors que les causes possibles sont multiples. Les examens de laboratoire constituent un outil précieux pour la santé publique car elles peuvent appuyer ou confirmer un diagnostic. Dans certains cas, il est impossible, même pour des praticiens hautement qualifiés et expérimentés, d’établir un diagnostic correct. En s’appuyant sur les analyses de laboratoire, on accroît l’exactitude du diagnostic et l’efficacité de l’action de santé publique. Cette confirmation permet de s’assurer que les données de 8 surveillance recueillies (par exemple, le nombre de cas de rougeole diagnostiqués d’après des signes ou symptômes cliniques) n’entraîneront pas des interventions sanitaires inutiles - par exemple, mise en oeuvre d’une campagne de vaccination de masse contre la rougeole alors qu’il ne s’agit pas de rougeole. Un résumé des directives portant sur la prescription, la collecte et l’envoi d’échantillons pour des tests de laboratoire recommandés figure à l’Annexe 3 de cette section. Cet Annexe contient également des indications générales sur l’interprétation des analyses biologiques. Notification des maladies et affections prioritaires Il est important d’assurer une notification fiable des données de surveillance dans l’ensemble du système de sorte que les responsables à tous les niveaux de la pyramide sanitaire puissent utiliser l’information pour : • Identifier les problèmes et planifier des interventions appropriées • Prendre des mesures à temps • Suivre les tendances relatives aux maladies dans la région. Evaluer les programmes de lutte contre les maladies. Fréquence de notification des maladies et affections La politique nationale détermine les maladies ou états de santé à notification immédiate, hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle. Le tableau ci-après indique le moment auquel il convient de notifier une flambée épidémique présumée et de communiquer les données synthétiques mensuelles Tableau des maladies selon le rythme de notification Maladies à notification immédiate Notifier cas par cas lorsqu’on soupçonne une maladie à potentiel épidémique élevé ou celle faisant l’objet d’un programme d’élimination ou d’éradication. 1. Paralysie flasque aiguë (PFA) 2. Choléra (dans la ZS où la maladie est rare) 3. Lèpre 4. Tétanos néonatal 5. Peste (dans la ZS où la maladie est rare) 6. Fièvre hémorragique virale 7. Fièvre jaune 8. Monkey-pox 9. Tout événement sanitaire inhabituel 10. Rougeole en post campagne 11. Grippe aviaire Maladies à notification hebdomadaire 9 1. Choléra 2. Diarrhées sanglantes 3. Fièvres hémorragiques virales 4. Fièvre jaune 5. Méningite cérébro-spinale 6. Monkey pox 7. Paludisme 8. Peste 9. Paralysie flasque aiguë 10. Rougeole 11. Typhus 12. Tétanos néonatal 13. Coqueluche Maladies à notification mensuelle 1. Avitaminose A 2. Carence en fer 3. Carie dentaire 4. Décès maternels 5. Diabète 6. Diarrhées simples 7. Epilepsie 8. Fièvre typhoïde 9. Hypertension artérielle 10. Infections respiratoires aiguës 11. Lèpre 12. Malnutrition proteino-calorique 13. Infections sexuellement transmissibles 14. Noma 15. Onchocercose 16. Sida 17. Schistosomiase 18. Troubles dus à la carence en iode 19. Trypanosomiase humaine africaine 20. Tuberculose Si aucun cas de maladie n’a été diagnostiqué, indiquez ‘0’ sur la fiche de notification pour la maladie en question. En effet, si l’espace a été laissé vide, le personnel qui reçoit le rapport ne pourra expliquer pourquoi la rubrique n’a pas été complétée. Indiquez ‘0’ pour chaque maladie même si aucun cas n’a été détecté pendant la semaine écoulée ou le mois passé. Cette indication permettra au personnel du niveau suivant de savoir que l’établissement des soins ou la Zone de Santé a remis un rapport complet. 10 Consigner l’information dans les registres des malades ou sur les dossiers des malades Chaque établissement des soins doit tenir des registres destinés à consigner les cas de maladies et affections prioritaires consultés dans l’établissement. Le registre clinique devra au minimum contenir des espaces prévus pour les informations suivantes : Nom et âge du patient, diagnostic, état du patient (en consultation interne), Date de consultation, sexe du patient, traitements, résultat des examens de laboratoire, si le cas a été confirmé par un diagnostic biologique, autres remarques relatives à la maladie du patient, au traitement ou à l’issue finale, résidence du malade. Pour s’assurer que les cas de maladies et affections prioritaires sont enregistrés correctement, Il faut veiller à ce que tous les membres du personnel de santé connaissent les définitions de cas normalisées recommandées par la politique nationale. Les listes descriptives et la notification récapitulative pendant les flambées épidémiques Lorsqu’il se présente un nombre limité de cas imputables à une seule maladie au cours d’une période de temps déterminée, consigner l’information concernant chaque cas sur une fiche individuelle de notification par cas. Si dans une certaine période de temps, il se produit entre 5 et 10 cas, il conviendra plutôt d’utiliser une liste descriptive pour enregistrer et notifier les cas une fois par semaine. Lorsqu’on recense un nombre important de cas dans une seule flambée possible, il faut notifier chaque semaine les totaux récapitulatifs des cas et décès. Circuit de l’information Les données de surveillance parcourent un circuit recommandé par la politique nationale de la surveillance en RDC. Ce circuit privilégie l’information notifiée en même temps que l’information de retour. Il recommande également le partage d’information à tous les niveaux du système de surveillance au tour d’un point focal représentant le ministère de la santé. En principe ce point focal est chargé du passage de l’information d’un niveau à un autre. 11 CIRCUIT DE L’INFORMATION ’ MINISTERE DE LA SANTE SECRETARIAT GENERAL PARTENAIRES PARTENAIRES PARTENAIRES 4 è me Direction 4 è me BUREAU 3 PROGRAMMES COORD. PROG. SP è me CELLULE COORD. PROG. SP. BCZS FORMATIONS SANITAIRES COMMUNAUTE 2.4. Evaluation 2.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 12 CHAPITRE III : ANALYSER ET INTERPRETER LES DONNEES SUR LES MALADIES PRIORITAIRES Introduction Ce chapitre confère au participant les capacités qui lui permettent de mieux traiter les données et de les traduire en informations qui lui permettant de prendre des décisions et d’agir. 3.1. Objectifs d’apprentissage 3.1.1. Objectifs spécifiques A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’analyser et interpréter les données sur les maladies prioritaires 3.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé à analyser et interpréter les données sur les cas des maladies/états de santé prioritaires sous surveillance le participant doit être capable de : 1. 2. 3. 4. 5. présenter les données en utilisant les tableaux, graphiques, cartes Comparer les données en utilisant les principaux indicateurs Utiliser les seuils pour détecter les épidémies Diffuser les données de surveillance dans un bulletin ; Tirez les conclusions sur base des résultats d’analyse. 3.2. Programme d’apprentissage 3.2.1. Activités de l’apprenant • • • • Lire le texte de référence Elaborer une fiche de lecture Exercice Discuter les réponses avec ses collègues et élaborer une production en petit groupe Exercice 1 En utilisant les données contenues dans le Registre du Centre de Santé de Zahanati (Tableau 2 ci-dessous), Compléter les colonnes fréquence et proportion du tableau 1) Tableau 1 Fréquence et proportion de maladies et syndromes vus au Centre de Santé de Zahanati 13 Maladie/syndrome 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Pneumonie Rougeole Paludisme Méningites Paralysie flasque aiguë Dysenterie Fracture Avortement Tuberculose Diarrhée Poux Traumatisme Fièvre hémorragique 14 15 Choléra SIDA TOTAL Fréquence 6 Proportion % 13.6 14 Tableau .2 : Extrait du registre de consultation du Centre de Santé de Zehanati : nouveaux cas vus à la consultation de Diagnostic/ syndrome** ** N° Date Nom Village Sexe Date naissance 01 6/5 A.M. C M 17/11/95 Toux, fièvre, respiratoires 02 03 04 05 6/5 6/5 6/5 6/5 T.F. N.N. Y.E. I.L. A C C B M M F F 06/06/94 15/05/74 03/04/68 15/10/95 Fièvre, toux, éruption cutanée Lacération du bras Grossesse, fièvre, anémie Fièvre, bombement de la fontanelle Rougeole Traumatisme Malaria Méningite 06 6/5 R.E. B F 06/09/95 Pneumonie 07 08 09 6/5 6/5 6/5 K.L. T.I. A.F. D A D F M F 06/05/92 07/06/83 03/05/81 Fièvre, toux, difficultés respiratoire. Fièvre, vomissement, diarrhée Fièvre, céphalées, courbatures Douleurs musculaires sévères avec paralysie des membres inférieurs 10 6/5 D.O. D F 06/06/72 11 12 13 14 7/5 7/5 7/5 7/5 K.M. U.G P.F. H.I. A A C C M F M F 03/04/74 01/08/93 12/08/94 15/06/72 Signes / Symptômes / difficultés pneumonie Fièvre, céphalées, raideur de la nuque Dysenterie Fracture, humérus gauche Fièvre, toux, éruption cutanée Saignement génital, aménorrhée de 2 mois Paludisme? Paludisme Paralysie flasque aiguë Méningite Dysenterie Fracture Rougeole Menace d’avortement 15 de Diagnostic/ syndrome** ** N° Date Nom Village Sexe Date naissance 15 16 17 7/5 7/5 7/5 G.T. W.T. R.Y. C A B F F M 08/08/75 03/06/80 05/03/94 18 8/5 A.C. C M 09/05/95 19 8/5 Z.U. B F 4/05/95 20 21 22 8/5 8/5 8/5 A.C. J.F. M.M. C B B M M F 09/05/95 06/08/79 18/09/78 Fièvre, vomissement, Paludisme céphalées Poux Poux Fièvre, douleurs articulaires Paludisme Dysenterie Dysenterie 23 24 25 26 8/5 8/5 8/5 8/5 L.M. P.L. Z.E. A.B. B C A C M M M F 06/04/91 03/07/94 07/01/80 04/04/71 Plaie infectée du pied gauche Diarrhée et déshydratation Lacération du pied gauche Anorexie, asthénie, jaunisse 27 8/5 S.R. B F 02/04/79 28 29 30 95 9/5 9/5 A.K. T.T. W.F C B B F M M 30/01/96 04/05/93 20/09/84 31 9/5 K.K. B F 08/07/93 Fièvre, courbatures. Crise convulsive avec fièvre Abcès de la fesse droite Céphalée, fièvre, rigidité de la nuque. Fièvre, vomissement, Signes / Symptômes / Fièvre, frissons Toux, fièvre, perte de poids Diarrhée, vomissement, déshydratation. Fièvre, toux, difficultés respiratoires Malaria Tuberculose Diarrhée Pneumonie Abcès Diarrhée Traumatisme Fièvre hémorragique vomissement, Paludisme Méningite Abcès Méningite Paludisme 16 N° Date Nom Village Sexe Date naissance de Signes / Symptômes / courbatures Diarrhée liquide aiguë, vomissement et déshydratation sévère. Toux, fièvre Toux, fièvre, perte de poids. Diarrhée, vomissement, Déshydratation 32 9/5 L.D. A F 22/07/84 33 34 35 9/5 9/5 9/5 D.B. A.N. L.S. B B A F F M 25/09/95 03/06/75 03/12/94 36 9/5 B.D. A M 08/06/95 Fièvre, toux, respiratoires 37 38 39 40 9/5 9/5 10/5 10/5 P.K. K.R. K.A. P.N. B A D D F F M F 04/05/95 09/12/93 20/03/70 14/01/92 41 10/5 S.A. D F 08/02/93 Fièvre, vomissement, céphalée Poux Dislocation de la cheville droite Fièvre, toux, difficultés respiratoires Perte de poids, Herpès Zooster, toux 42 10/5 M.A. A F 07/04/94 43 44 10/5 10/5 E.R. U.H. C A F M 04/02/80 06/05/74 Diagnostic/ syndrome** ** Choléra ? Pneumonie Tuberculose Diarrhée sévère difficultés Pneumonie Diarrhée et déshydratation Malaria Poux Traumatisme Pneumonie SIDA ? Déshydratatio n Amputation de l’index Traumatisme Importante perte de poids, SIDA ? lésions buccales, toux. 17 N° Date Nom Village Sexe Date naissance 45 10/5 Y.L. C M 04/04/78 46 10/5 W.C. A F 22/01/96 de Signes / Symptômes / Diagnostic/ syndrome** ** Fièvre, Vomissement, Paludisme céphalées Fièvre, convulsion, anémie Paludisme 18 Question 2 Citer les 3 principales maladies enregistrées dans le centre de santé ? Question 3 Résumer dans un tableau la répartition des malades par âge et par sexe en utilisant les groupe d’âges suivants : 0-4 ans, 5-14 ans et 15 ans et plus Question 4 Compiler dans un tableau la répartition des malades atteints de paludisme par village Exercice 2 La République de Kavirondi est située au cœur de l’Afrique. Au total, 17 ZS envoient régulièrement les rapports sur les maladies au niveau central à l’Unité de surveillance du Ministère de la Santé pour compilation. En janvier 2000 la population du pays était estimée à 6. 684 188 habitants. Les maladies prioritaires sous surveillance sont le choléra, la dysenterie, la méningite, la rougeole, le paludisme, la paralysie flasque aiguë, le tétanos néonatal, le typhus et le SIDA. Le tableau 3 l’année 2000. montre les cas de paludismes notifiés par ZS au cours de Question 5 Présenter un graphique montrant les tendances du paludisme dans la République de Kavirondi 19 Tableau 3 Cas de paludisme par ZS, Kavirondi entre janvier et décembre 2000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 ZS Nzababu Rarubu Njaburuba Riburu Nzokancu Ketobici Gatugi Ruzika Nzayaka Ndokiri Bamaka Vyamura Ngamuyi Romwa Nzingo Tanaru Yirugi Total Population 281,557 471,663 297,325 486,816 180,330 353,594 713,728 363,580 559,588 506,535 282,624 292,641 471,525 265,099 609,003 247,308 301,273 6,684,188 Jan. 6763 4838 8025 5016 9202 10125 12293 15558 5061 1707 7695 4971 797 3325 11530 3111 6804 116821 Fevr. 6009 6946 9436 5736 8280 10044 12425 19992 3966 599 11209 3374 5034 2878 6671 2916 6839 122354 Mars. 23190 20901 58043 11865 13754 9993 24334 12658 8560 2097 12303 6338 5340 4412 132119 5724 13568 365199 Avr. 4283 8137 9798 4557 8361 11105 10503 1094 4331 1739 1647 3154 4815 2360 6237 5773 5099 92993 Mai. 3805 16007 1735 3464 9467 10460 20328 16388 7340 3099 13792 4885 7944 3133 9163 4713 8645 14436 8 Juin. 5185 9656 10245 4091 11498 10860 34189 19949 11043 4807 13297 7101 11121 5243 10308 8924 16161 1936 78 Juillet. 3838 12763 6765 4539 7456 10479 26979 16308 7814 1972 10431 6656 8390 5251 10880 5475 7196 15319 2 Août. N/A 6931 7916 2318 6210 9411 18504 N/A 6747 6371 N/A 5945 5615 5030 5149 7102 7320 10056 9 Sept. 3950 10388 9375 3351 6443 10031 30922 16892 9136 8170 9389 7511 13728 4986 12722 8907 8524 17442 5 Oct. 4401 11370 7615 4172 7049 12261 72906 36335 6401 10776 7645 9589 23993 24814 29239 14140 7367 290073 Nov. 10000 14549 14988 11676 11880 20408 130148 121874 51301 14762 N/A 39771 62639 61318 88321 26569 26159 706363 Dec. 15024 11286 14223 7613 15219 18048 91163 104721 56630 11695 17372 11351 63928 54313 74376 17940 22753 60765 5 Total 86448 133772 158164 68398 114819 143225 484694 381769 178330 67794 104780 110646 213344 177063 396715 111294 136435 3067690 20 Question 6 Au cours de quel mois le plus grand nombre de cas a t-il été enregistré ? Question7 Quelle est l’importance d’analyser les données par rapport à la taille de la population des ZS ? Question 8 Quelle est l’incidence annuelle à Gategi ? Question .9 Quel est le taux d’incidence annuelle à Gategi ? Question 10 Comparer les taux d’incidence du paludisme dans les ZS de Njaburuba et Nzokancu entre janvier et décembre 2000. Question 11 A l’aide d’un graphique présenter la tendance du paludisme à Njaburuba entre janvier et décembre 2000. Question 12 Commenter les tendances du paludisme dans la ZS de Njaburuba. Exercice 3 Le graphique 1 montre les tendances annuelles du paludisme d’avant 1970 à l’an 2000 en République de Kavirondi. 21 G ra p h iq u e 1 : T e n d a n c e s a n n u e lle s d e s c a s d e p a lu d is m e ra p p o rté s e n R é p u b liq u e d e K A V IR O N D I 3500000 3000000 Nombre de cas 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0 <1970 An An 7 0 -7 9 8 0 -8 9 An 1990 An 1991 An 1992 An 1993 An 1994 An 1995 An 1996 An 1997 An 1998 An 1999 An 2000 Années Question 13 Décrire le graphique 3.1 (page 13) ci-dessus (Voir la page du graphique) Question 14 Y a t-il eu une augmentation réelle de l’incidence du paludisme ? Question 15 Quels sont les facteurs qui pourraient expliquer la tendance observée ? 3.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la discussion de différents groupes en plénière 3.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 3.3. Informations à retenir Comment analyser et interpréter les données sur les maladies sous surveillance L’analyse des données fournit les informations clés permettant d’identifier les tendances des maladies et de prendre à temps les mesures de santé publique les plus appropriées et les plus opportunes. L’analyse permet aussi de détecter les flambées épidémiques, suivre leur progression et contrôler les activités de santé publique ; Ainsi le personnel de 22 santé du bureau central et des centres de santé doit savoir combien de cas sont survenus, où ils sont survenus, quand ils sont survenus, quelle est la population la plus affectée, quels sont les facteurs de risque qui ont contribué à la transmission de la maladie. L’analyse commence au préalable par l’organisation des données en fonction de temps, de lieu et des caractéristiques individuelles Analyse en fonction de temps Mettre les totaux synthétiques des données en fonction de temps (par semaine, par mois ; respectivement pour les maladies à notification hebdomadaire et à notification mensuelle) Tracer le graphique linéaire. L’analyse vise à détecter des changements dans la survenue de nombre de cas. Il faut ensuite comparer le nombre de cas pendant la période en cours avec le nombre de cas pendant la période antérieure (semaine, mois, saison ou année passée) La comparaison de nombre de cas par rapport au seuil facilite cet exercice. Si le seuil d’alerte est dépassé, il faut informer la hiérarchie, faire l’investigation et prendre des mesures préparatoires pour lutter contre une épidémie éventuelle. Si le seuil épidémique est dépassé, il faut notifier l’épidémie et mettre en œuvre les mesures de riposte tout en demandant une aide éventuelle à la hiérarchie. En annexe IV se trouve des propositions de seuils a utiliser dans notre pays, a défaut de seuils calculés sur base des données antérieures de surveillance épidémiologique. Il est recommandé de tenir un « registre » d’analyse, les graphiques, cartes et tableaux d’analyse seront rassemblées dans un classeur et ou affichées au mur. Une fois par mois les ces graphiques et tableaux seront mis à jour. Chaque graphique doit avoir un titre décrivant les données représentées en temps, lieu et personnes. Analyse en fonction de lieu Représenter le nombre de cas sur une carte de la zone de santé où se retrouvent schématisées les aires de santé où les villages. Déterminer les lieux où surviennent les plus de cas. Les zones d’où proviennent les plus de cas sont des zones de concentrations des populations à haut risque Une fois le lieu est déterminé l’analyse du terrain permet de comprendre les caractéristiques environnementales et des populations. 23 Analyse en fonction de personnes Présenter sous forme de tableau des données spécifiques relatives à la population affectée En fonction de la maladie, caractériser les cas d’après l’âge, le sexe, le lieu de travail, le statut vaccinal, le niveau d’éducation et d’autres facteurs de risque connus pour la maladie a l’étude. L’analyse consistera à décrire les raisons des changements dans la survenue de la maladie, la manière dont s’est produit le changement, les populations les plus exposées à la maladie et les facteurs de risque potentiels Cette analyse est facilitée lorsque les données sont récoltées sur les fiches cas par cas ou sur les fiches linéaires. Pour faciliter les comparaisons il faut calculer, les proportions, les taux d’incidence (taux d’attaque dans le cas des maladie a potentiel épidémique) et la létalité. Une proportion est le rapport ente le nombre de cas de la catégorie considérée et le nombre de cas de l’ensemble de cas de toutes les catégories multiplié par 100 ou 1000, etc. Le taux d’attaque est le rapport entre le nombre de cas dans une période donnée (une semaine, un mois) et la population exposée multiplie par 100 ou 1000, etc. La létalité est le rapport entre le nombre de décès et le nombre de décès multiplie par 100 ou 1000, etc. 3.4. Evaluation 3.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 Module participant 3.0 (Analyser et interpréter les données) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS 24 CHAPITRE IV : INVESTIGUER LES SUSPICIONS (RUMEURS) D’EPIDEMIES Introduction Ce chapitre donne au participant les capacités de mieux conduire et organiser les enquêtes épidémiologiques, de mieux recueillir les données et les analyser pour proposer les réponses appropriées aux flambées en cours.. 4.1. Objectifs d’apprentissage 4.1.1. Objectifs spécifiques A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies. 5.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé à Investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies le participant doit être capable de : • • • • • • • • Expliquer la préparation d’une enquête Décrire une épidémie selon les caractéristiques de personne, lieu et temps (cfr chapitre sur l’analyse) Décrire les procédures de recueil des informations et des échantillons pour la confirmation du diagnostic Organiser la prise en charge des cas Organiser la recherche active des cas supplémentaires Formuler des hypothèses sur la source et au mode de transmission de la maladie Identifier les méthodes de lutte appropriées pour la prise en charge de l’épidémie Rédiger le rapport d’investigation 4.2. Programme d’apprentissage 4.2.1. Activités de l’apprenant • • • • • Lire le texte de référence Elaborer une fiche de lecture Résoudre les exercices Préparer une production du groupe Participer aux discussions en posant en proposant des réponses aux questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues. Exercice 1 Le 20 janvier 2000, le médecin chef responsable de la ZS de Bandoura dans le nord de Gondere a reçu un rapport inquiétant de l’hôpital de Bandoura. Il a été informé de la survenue d’une épidémie due à une maladie mystérieuse qui a déjà tué 3 adultes, 2 hommes et une 25 femme, dans un laps de temps très court. Le rapport précise que 2 des malades sont des agriculteurs et le troisième un guérisseur traditionnel. Ils ont tous présenté au début de la maladie de la fièvre, des céphalées violentes, une asthénie et un saignement par les orifices naturels. Question .1 Quel est le diagnostic le plus probable ? Question. 2 Quelles sont les actions que le médecin chef devrait entreprendre ? Question 3 S’agit-il d’une épidémie ? Questions 4 Quelles autres actions l’équipe de réponse rapide de la ZS doit-elle prendre ? Les résultats des échantillons de sang envoyés au laboratoire pour des tests virologiques ont confirmé la présence du Virus de Marburg. Des données épidémiologiques collectées tout au long de l’épidémie sont résumées chaque jour par le personnel de l’hôpital. Le tableau 4 ci-dessous résume les informations sur les cas et décès notifiés au cours de l’épidémie due au Marburg. Ces données ont été enregistrées entre le 1er novembre 1999 et le 7 avril 2000. - 11 - 26 Tableau 4: Cas et décès dus au Marburg dans la ZS de Bandoura du 1er novembre 1999 au 7 avril 2000. Nom Age Sexe professi Adresse contact Date de on s Début t.p.k 27 m b.j.n k.m.g m.w.d d.m.l a.m.e 32 41 30 24 30 f f m m f Kdm m.b.k k.k.l j.n.t 32 44 25 30 m m m f a.t.o 38 f a.g.p l.b.a s.a.n 26 28 20 m m f t.s.m m.r.a 22 28 m f Guérisseu q.m.w r fermier q.w.d fermier T,w,m mineur Q,7,d mineur Q,k,d menagèr V,n,y e travailleur O,b,k mineur Q,7,d lab.staff qad menagèr Q,7,d e ménagèr Q,7,d e Mineur Q,g,d mineur Q,v,d ménagèr Q,m,d e Mineur Q,7,d Ménagère Q,7,d inconnu 4-11-99 Date de Prélèvemen Résultats Nombre Evolution décès t de contacts Oui/Non laboratoire Date 25-11-99 Oui 23-11-99 détruit 3 Décédé Cas Secondaire s inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu Kdm 20-12-99 26-12-99 8/1/00 15-1-00 19-1-00 22-12-99 refus 27-1-00 25-1-00 15-1-00 15-1-00 28-1-00 22-1-00 22-1-00 Pas fait Pas fait positif positif positif - 8 4 5 4 3 Décédé Décédé Décédé Décédé Décédé inconnu inconnu 4 inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu Kdm 20-1-00 22-1-00 22-1-00 4/2/00 30-1-00 27-1-00 Vivant 11/2/00 Pas fait 26-1-00 8-2-00 Pas fait positif positif - 6 2 7 1 Décédé Décédé vivant Décédé inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu 7/2/00 14-2-00 biopsie - 7 Décédé Inconnu inconnu 8/2/00 inconnu 11/2/00 inconnu 12/2/00 15-2-00 18-2-00 20-2-00 Pas fait 17-2-00 19-2-00 positif positif 4 5 1 Décédé Décédé Décédé 2 inconnu 1 inconnu 13-2-00 inconnu 14-2-00 23-2-00 vivant 23-2-00 22-2-00 positif positif 7 4 Décédé Vivant inconnu inconnu 27 a.l.h k.g.p u.t.v b.s.h a.d.a b.b.o l.n.p 22 33 24 31 44 23 17 f m f m f m f d.k.i h.r.n 31 45 m f a.f.n 45 f Ménagère Fermier Ménagère Miner Ménagère mineur ménagèr e Soldat Sagefemme Ménagère a.l.e 72 a.l.m 46 m.m.y 28 f f m a.d.a 38 a.t.o Q,7,d Q,7,d Q,m,d Q,g,d C,c,w Q,m,d Q,7,d Kdm Agp Agp inconnu inconnu inconnu inconnu Q,m,d Q,t,d Q,a,d 19-2-00 22-2-00 23-2-00 23-2-00 24-2-00 25-2-00 28-2-00 vivant vivant 26-2-00 1/3/00 27-2-00 3/3/00 vivant 7-4-00 Pas fait Pas fait 29-2-00 26-2-00 refus 29-2-00 Pas reçu Pas fait positif positif Pas reçu 3 2 2 3 1 5 vivant Vivant Décédé Décédé Décédé Décédé Vivant inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu inconnu 28-2-00 Oui 29-2-00 9/3/00 6/3/00 7-3-00 Pas fait Pas reçu Pas fait 1 16 Décédé Décédé inconnu inconnu Inconnu 6/3/00 26-3-00 Ménagère V,t,k Ménagère Q,n,d Infirmiers Q,t,w Inconnu 7/3/00 Ato 18-3-00 Ato 19-3-00 13-3-00 24-3-00 26-3-00 m Infirmiers V,m,k Ato 22-3-00 28-3-00 52 m Q,n,d Ato 23-3-00 27-3-00 m.r.i 36 b.a.m 36 o.m.t 20 f m m mineur prop Ménagère Fermier Mineur biopsie 26-3- Pas 00 refus refus Biopsie 26-3- Pas 00 biopsie 29-3- Pas 00 26-3-00 Pas reçu 2 Décédé inconnu reçu 6 4 4 Décédé Décédé Décédé inconnu inconnu inconnu reçu 25 Décédé inconnu reçu 4 Décédé inconnu Q,d,d Q,t,m Q,d,a inconnu 26-3-00 Ada 4/4/00 Ato 6/4/00 5/4/00 vivant vivant 5-4-00 7-4-00 9-4-00 3 Décédé Vivant Vivant inconnu inconnu inconnu Pas reçu Pas reçu Pas reçu 28 Question 5 Compléter le tableau 5 en utilisant les données contenues dans le tableau .4 Tableau 5 : Cas et décès dus au Marburg selon la semaine d’apparition des symptômes à Bandura Date semaines Cas Décès 1-7 novembre 99 44 8-14 novembre 99 45 15-21 novembre 99 46 22-28 novembre 99 47 29 novembre -5 décembre 48 99 6-12 décembre 99 49 13 -19 décembre 99 50 20 -26 décembre 99 51 27 decembre-2 janvier 2000 52 3 -9 janvier 2000 1 10 -16 janvier 2000 2 17-23 janvier 2000 3 24 –30 janvier 2000 4 31 jan-6 février 00 5 7 -13 février 2000 6 14-20 février 2000 7 21-27 février 2000 8 28 feb-5 mars 2000 9 6 -12 mars 2000 10 13 -19 mars 2000 11 20 -26 mars 2000 12 27 mars – 2 avril 2000 13 3 –9 avril 00 14 Total Question 7 Dessiner un graphique montrant les tendances de l’épidémie dans le temps. Question 8 Décrire l’évolution de l’épidémie Question 9 En vous referant au tableau 4, compléter les colonnes du tableau 6 29 Tableau 6 : Répartition des cas de Marburg par groupe d’âge et par sexe Groupes d’âge Moins de 20 ans 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans Plus de 50 ans Total Femmes Hommes Total Question 10 En vous basant sur le tableau 4.6, représenter sur distribution des cas par groupe d’âge et par sexe un graphique la Question11 Quel groupe d’âge et quel sexe sont les plus touchés ? Question 12 En vous basant sur les informations contenues dans le tableau 4, compléter les colonnes fréquence et pourcentage du tableau 7 Tableau 7 : Distribution par catégorie professionnelle des cas de Marburg survenus entre le 1er novembre et 7 avril à Bandura Profession Fréquence Fermiers Ménagères Mineurs Personnel de Laboratoire Sage femme % Infirmière Soldats Guérisseur traditionnel Travailleur Total Question 13 Quelle est la catégorie professionnelle la plus touchée par la maladie ? Question 14 En vous basant sur les informations contenues dans le tableau 4, compléter les colonnes de groupes d’âge du tableau 8. Tableau 8 :Distribution par groupe d’âge et catégorie professionnelle des cas de Marburg survenus 30 entre le 1er novembre et 7 avril à Bandura Catégorie professionnell e Groupes d’âges Moins ans de 20 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans Plus de ans 50 Total Fermiers Ménagères Mineurs Laborantins Sage femmes Infirmiers (es) Soldats Guérisseurs traditionnels Travailleurs Total Question 15 Quelle est la catégorie professionnelle la plus touchée ? Pourquoi ? Question 16 Pourquoi ? Question 17 Quelle proportion des échantillons de laboratoire est-elle positive au virus de Marburg ? Question 18 Comment les échantillons suspects de fièvre hémorragique virale doivent –ils être prélevés, traités et transportés au laboratoire ? Le virus de la fièvre hémorragique virale est l’un des virus le plus virulent entraînant une létalité entre 50 et 90% chez les patients. Question 19 Citer les mesures de lutte à mettre en place pour contenir la maladie Question 20 Pourquoi est - il important d’identifier les contacts d’un patient atteint de FHV ? Question 21 En quoi consistent les soins renforcés? Question 22 31 Pendant combien de temps devrait-on maintenir une surveillance active dans une zone après la fin d’une épidémie de Fièvre hémorragique ? 4.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la clarification des concepts en plénière 4.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 4.3. Informations à retenir Comment investiguer et confirmer les cas et les flambées épidémiques. L’investigation permet d’identifier et évaluer les personnes exposées à une maladie. Les recherches menées fourniront les informations importantes qui serviront à prendre des mesures immédiates et à améliorer les activités de prévention à plus long terme. Les objectifs d’une investigation sont les suivants : Confirmer/infirmer la flambée épidémique ou le problème de santé publique Identifier les cas supplémentaires qui n’ont pas été notifiés ou reconnus Traiter tous les cas identifiés Recueillir des informations et des échantillons d’analyse pour confirmer le diagnostic au laboratoire Identifier la source de l’infection ou la cause de la flambée; décrire la manière dont se transmet la maladie et définir les populations à risque Choisir les activités de riposte appropriées pour maîtriser l’épidémie Renforcer les activités de surveillance et de prévention pour éviter toute récurrence de l’épidémie. A quel moment, il convient d’enquêter sur l’épidémie L’enquête doit être déclenchée lors que le seuil d’alerte est atteint. Dans le cas de FHV, peste, fièvre jaune, PFA/polio, typhus, choléra (dans une zone non endémique), tétanos maternel ou néonatal ou rougeole (après campagne de masse dans toute la province) tout cas doit être investigué. En général pour les maladies endémiques, le seuil d’alerte est atteint, lorsque le nombre de cas de la maladie se dédouble deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et aux mêmes semaines de l’année antérieure. Il faut aussi lancer une enquête lors qu’une rumeur de cas ou décès d’une maladie connue ou non est rapportée. Avant de lancer l’enquête, il faut vérifier l’effectivité de la rumeur. A ce propos il faut vérifier notamment : • la fiabilité de la source de l’information 32 • le nombre de cas et décès notifiés • le lieu de la survenue • le mode de transmission et le risque de propagation • les ressources disponibles localement. L’enquête épidémiologique doit être accélérée lorsqu’il s’agit d’une maladie à potentiel épidémique élevé. Toute rumeur ou flambée épidémique doit être enregistrée dans le « registre des épidémies et rumeur » Les informations contenues dans ce document permettront d’évaluer la promptitude et la complétude de l’enquête épidémiologique et du processus de réponse. L’équipe d’investigation doit obtenir les autorisations pour le déplacement et élaborer un plan d’investigation. Ce plan doit contenir les éléments suivants : • Les objectifs d’investigation • La méthodologie • Les activités à mener ainsi que leurs responsables respectifs • Les localités à enquêter Les ressources à utiliser (en dehors de l’inventaire du personnel sanitaire et non sanitaire qui sera impliqué dans l’enquête, il faut rassembler les fournitures nécessaires pour le prélèvement et transport des échantillons, les copies de définitions de cas et les formulaires pour la récolte des données (fiche cas par cas et fiche descriptive de cas) Il faut en plus indiquer comment l’information doit circuler au sein des membres de l’équipe d’investigation, entre celle-ci et le reste du personnel de la santé et la communauté et, entre la zone de santé et les autres niveaux. Le personnel non sanitaire doit être supervisé. Une seule personne sera chargée de la communication au sein de l’équipe d’investigation. La recherche active des cas supplémentaires doit être organisée dans la communauté et dans toutes les structures de soins des localités concernées. Lors de cette recherche, les cas doivent être enregistrés sur la fiche descriptive de cas. Isoler si nécessaire, chaque fois les nouveaux cas et les soigner. Comment confirmer le diagnostic au cours de l’investigation La confirmation du diagnostic exige de réaliser les activités suivantes : 33 L’examen clinique du malade en relevant les éléments physiques et de l’histoire de la maladie qui confirme la définition de cas. Recueillir les échantillons pour obtenir les résultats des examens de laboratoire. Rechercher la concordance entre les résultats de laboratoire, et ceux des examens des examens cliniques. Certains points sur les résultats de laboratoire peuvent être clarifiés avec l’assistance des responsables du programme de lutte pour la maladie suspectée ou des experts du niveau national. 4.4. Evaluation 4.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 Module participant 4.0 (Investiguer et Répondre aux d’épidémies) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS 34 CHAPITRE V : REPONDRE AUX ÉPIDEMIES Introduction Ce chapitre donne aux participants les capacités d’organiser les organes de prise en charge des épidémies dans la zone de santé, d’élaborer un plan de préparation et de réponse aux épidémies et d’utiliser les stratégies de prise en charge des épidémies courantes. 5.1. Objectifs d’apprentissage 5.1.1. Objectifs spécifiques A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de répondre aux épidémies 5.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé à répondre aux capable de : Épidémies le participant doit être • Décrire la composition, le rôle et les responsabilités du comité de gestion des épidémies et de l’équipe d’intervention rapide dans une zone de santé. • Elaborer un plan de préparation et réponse aux épidémies • Expliquer et décrire les stratégies de prise en charge des épidémies courantes dans la zone de santé • Expliquer les avantages d’un stock d’urgence dans le cadre de la lutte contre les épidémies 5.2. Programme d’apprentissage 5.2.1. Activités de l’apprenant • Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Résoudre les exercices • Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues. Exercice 1 Au cours des 5 dernières années, votre ZS a vécu des épidémies de fièvre jaune, choléra, méningite et rougeole. Ces maladies ont entraîné plusieurs décès. La plupart du personnel de santé a été récemment formée sur la surveillance intégrée de la maladie et la riposte et utilise les formulaires révisés pour la collecte de données sur les maladies prioritaires. 35 En tant que responsable de la surveillance et membre de l’équipe de gestion de la ZS, le médecin chef de la ZS vous demande d’aider à l’élaboration des plans de préparation pour la lutte contre les épidémies dans la ZS. Question 1 Lister les éléments clés qui doivent être inclus dans le plan de préparation de la ZS. Question 2 Quel type d’information doit être contenu dans le chapitre « historique » du plan ? Question 3 Dans le tableau 9 sont listés les différents éléments d’une préparation aux épidémies pour la lutte contre l’épidémie de méningite. Remplir la dernière colonne avec les responsables de l’activité. Tableau 9: Liste contrôle d’activités de préparation aux épidémies de méningite Activités • Mise en place du comité de gestion des épidémies • Préparation du plan • Formation du personnel sur la surveillance intégrée • Elaboration de Directives sur la lutte contre les épidémies de méningite à méningocoque • Stock d’urgence (Vaccin anti méningo, seringues, aiguilles, chloramphénicol huileux) • Réactifs de laboratoire et milieux de transport • Ligne budgétaire pour la lutte contre les épidémies Question 4 Responsables 36 Quelle est la responsabilité du comité de gestion des épidémies au niveau de la ZS avant, pendant et après une épidémie ? Question 5 Quelle est la composition du comité de gestion des épidémies au niveau de la ZS ? Question 6 Quelle devrait être la fréquence des réunions du comité de gestion des épidémies de la ZS ? Question 7 Q’est-ce qu’une équipe sanitaire d’intervention rapide ? Question 8 Quelle est la composition d’une équipe sanitaire d’intervention rapide au niveau de la ZS ? Question 9 Quelles sont les principales d’intervention rapide ? responsabilités de l’équipe sanitaire 5.2.2. Activités du facilitateur Faciliter la clarification des concepts en plénière 5.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 5.3. Informations à retenir Comment organiser la riposte ? L’organisation de la riposte aux épidémies permet à la zone de santé ou l’aire de santé d’éviter la surprise à l’occasion de leur survenue ; et ainsi réduire le nombre de cas et décès qu’elles peuvent entraîner. Chaque zone de santé doit avoir, en dehors de la cellule de surveillance, un comité de lutte contre les épidémies et une équipe d’intervention. Le comité de lutte contre les épidémies au niveau de la zone de santé est un groupe multi-disciplinaire qui joue le rôle de coordination de toutes les activités à mener dans le domaine de la préparation et la riposte. Ce comité doit être composé des représentants de plusieurs secteurs: • le secteur de la santé y compris l’équipe de santé de la zone de santé • des secteurs tels que l’administration provinciale, l’éducation, l’eau, l information etc. • les ONGs impliquées dans le secteur de la santé • la communauté le secteur privé : les organisations caritatives 37 La présidence de ce comité échoie à l’autorité administrative et le responsable sanitaire du district devrait assurer le secrétariat. Le niveau central donnera l’appui nécessaire à ce comité Les responsabilités de ce comité peuvent se résumer comme suit : Avant l’épidémie : Ce comité doit préparer un plan de préparation et de riposte aux épidémies au niveau de la zone de santé. Ce plan doit mettre l’accent sur : Le renforcement de la surveillance épidémiologique/ système d’alerte précoce L’achat et la gestion de stock de médicament et de matériel La formation/ recyclage du personnel de santé La bonne utilisation des directives spécifiques aux maladies à potentiel épidémique La sensibilisation de la communauté Au cours de l’épidémie Mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la prévention et la lutte contre les épidémies Coordonner la mise en œuvre du plan d’action y compris la promotion de la santé Assurer le suivi de la mise en œuvre des activités de lutte contre l’épidémie Coordonner l’assistance reçue des différents partenaires Assurer le suivi de l’utilisation des ressources (médicaments, vaccin etc.…) Après l’épidémie Coordonner la revue de l’épidémie Produire un rapport Pérenniser les activités préventives pour prévenir de nouvelles épidémies En règle générale, le comité devrait se réunir plus fréquemment durant les épidémies. A l’approche de la saison épidémique des réunions préparatoires devraient avoir lieu chaque semaine. Pendant les épidémies ces réunions devraient se tenir au moins 2 fois par semaine. En dehors des épidémies des réunions mensuelles devraient avoir lieu. L’équipe d’intervention est un groupe de professionnels de santé qui peuvent être mobilisés dans un temps record pour vérifier une rumeur et apporter l’appui nécessaire en cas d’épidémie à la mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte. Cette équipe est composée de : • Un épidémiologiste 38 • Un technicien de laboratoire • Un spécialiste de l’hygiène et l’assainissement • Un spécialiste de la mobilisation sociale • Tout autre spécialiste suivant la situation Cette équipe aura comme responsabilité principale : Vérifier toute rumeur d’épidémie dans la zone de santé Mener des investigations Proposer au comité de gestion des épidémies des stratégies appropriées et des mesures pour endiguer les épidémies Participer activement dans la mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre les épidémies L’équipe de santé doit maîtriser et se familiariser avec les interventions qui sont souvent requises pour endiguer une épidémie. Ces interventions sont souvent les suivantes : • le renforcement de la prise en charge des cas ; • la mise à niveau des compétences du personnel de santé ; • la mise en oeuvre de campagnes de vaccination d’urgence ; • la consolidation de la surveillance pendant l’activité de riposte ; • l’information et l’éducation de la communauté ; • l’amélioration de l’accès à l’eau potable ; • l’amélioration des pratiques d’évacuation des excréta de l’homme ; • l’amélioration des pratiques d’hygiène alimentaire ; • la réduction de l’exposition aux moustiques ; • la lutte antivectorielle ; • la diffusion des directives techniques relatives à la riposte. En annexe VI se trouvent les directives en rapport avec les interventions qui sont souvent requises pour endiguer une épidémie. De plus chaque maladies nécessite des interventions spécifiques (Voir annexe VII pour les maladies à potentiel épidémique et se reporter sur les directives de prise en charge des autres affections prioritaires) 5.4. Evaluation 5.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 39 Module participant 3.0 (Analyser et interpréter les données) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS 40 CHAPITRE VI: ORGANISER LA SURVEILLANCE COMMUNAUTAIRE Introduction Dans la plupart des zones de santé le taux de fréquentation des établissements de soins est faible pour plusieurs raisons (économique, culturelle, qualité des soins), ainsi plusieurs malades restent à la maison et recourent à l’automédication ou consultent les guérisseurs traditionnels. Ce chapitre donne au participant la capacité de récupérer cette information épidémiologique qui n’arrive pas dans le système de santé en organisant la surveillance communautaire. 6.1. Objectifs d’apprentissage A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’organiser la surveillance communautaire dans sa zone de santé. 6.1.1. Objectifs spécifiques 6.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé à organiser la surveillance communautaire, le participant doit être capable de : • Utiliser les définitions de cas simplifiées adaptées à la communauté • Utiliser les outils de surveillance communautaire • Décrire le circuit d’information de la communauté vers le centre de santé • Identifier les acteurs de surveillance dans la communauté 6.2. Programme d’apprentissage 6.2.1. Activités de l’apprenant • Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Résoudre les exercices • Préparer la production du groupe • Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues. Exercice : Apres avoir lu le texte de référence, répondre aux questions suivantes: 41 • Lister les définitions simplifiées à usage communautaire de la rougeole, polio/PFA, FHV, TMN, fièvre jaune, méningite, MPV et le cholera • Donner la principale différence entre ces définitions et celles du personnel de santé • Quels sont les autres outils de surveillance à base communautaire en dehors des définitions de cas • Décrire le circuit d’information de la communauté vers le centre de santé • Identifier les acteurs de surveillance dans la communauté et leurs rôles respectifs 6.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la clarification des concepts en plénière 6.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 6.3. Informations à retenir La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique de collecte, d’analyse et d’interprétation des données de morbidité et de mortalité des maladies et autres états de santé pour une planification et gestion des interventions de lutte et de prévention. Les données récoltées par le système de surveillance officiel proviennent des établissements de soins qui ont dans notre pays un taux de fréquentation faible. C’est ainsi qu’il est important de récupérer l’information épidémiologique qui circule dans la communauté en organisant la surveillance communautaire. Elle consiste en la participation de la communauté dans les activités de la surveillance et riposte. La surveillance à base communautaire complète la surveillance faite par les institutions de soins, elle contribue ainsi à la réduction de la morbidité et mortalité des maladies en : notifiant à temps tous les cas des maladies survenues dans la communauté en vue d’une riposte précoce et effective ; réduisant au maximum le temps de riposte contre les épidémies ou problèmes de santé. LES ACTEURS DE LA SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE La mise en œuvre de la surveillance à base communautaire nécessite une interaction entre d’une part la communauté, là où les maladies surviennent, là où elles sont observées et d’autre part les prestataires des services, là où les maladies sont identifiées avec précision. Cette interaction est assurée par un pont appelé relais communautaires / surveillant communautaire des maladies. Les acteurs de la surveillance sont : 42 • La communauté : toute personne physique et/ou morale vivant dans la communauté ; • Le relais communautaire : toute personne physique ou morale vivant dans la communauté et choisie selon les critères et les modalités déterminés par le programme pour assurer le contact entre les membres de la population et le personnel de santé et qui consacre une partie de son temps pour les activités d’intérêt communautaire, en vue de la réalisation des soins curatifs, préventifs, promotionnels, ré adaptatifs et des activités de surveillance des maladies • Le personnel de santé : tout agent de santé oeuvrant dans les structures de santé (étatiques ou privées) les plus proches et impliquées dans la surveillance. Le schéma ci-dessous illustre cette interaction entre les différents acteurs de la surveillance à base communautaire. COMMUNAUTE PERSONNEL DE SANTE RELAIS COMMUNAUTAIRE TACHES ESSENTIELLES DES PERSONNES SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE IMPLIQUEES DANS LA La communauté (membres de la communauté) a pour tâches de : • Rapporter rapidement les rumeurs sur les maladies ou tout autre événement inhabituel au niveau de relais communautaires et des agents de santé ; • Participer aux causeries éducatives organisées dans son milieu ; • Participer à toutes les actions initiées par les relais communautaires et agents de santé dans le cadre de la surveillance des maladies. Le relais communautaire a comme tâches de : • Rechercher activement les cas suspects des maladies ou tout autre événement inhabituel dans la communauté ; • Rapporter rapidement aux CS les cas des maladies suspectes dans la communauté ; • Accompagner physiquement ou par les conseils les familles et/ou les malades aux CS ; • Sensibiliser la communauté sur les maladies sous surveillance ; • Participer aux planification ; • Etablir les rapports d’activités sur la surveillance des maladies ; réunions, aux formations et aux activités de 43 • Participer aux enquêtes et aux activités de riposte sur la surveillance dans la communauté ; • Assurer la retro information du centre de santé vers la communauté ; • Organiser les activités sur terrain ; • Organiser des visites à domicile ; • Enregistrer les naissances et les décès. Le personnel de santé a pour tâches : • Sensibiliser la communauté • Vulgariser les définitions profanes des maladies sous surveillance • Enquêter les cas suspects • Notifier les cas suspects • Former les relais communautaires • Suivre et superviser les relais communautaires • Assurer la retro-information aux relais communautaires et aux familles • Participer aux réunions • Elaborer les rapports • Participer à la planification, à l’évaluation, au monitorage et aux activités de riposte dans les AS Outils de la surveillance a base communautaire Les principaux outils de la surveillance à base communautaire sont les définitions de cas et les fiches de rapportage de cas. DEFINITION DES MALADIES La politique nationale de surveillance prévoit 33 maladies et états de santé (Cfr annexe). Dans le cadre de la surveillance communautaire, une priorité est accordée aux maladies transmissibles parmi les quelles celles évitables par la vaccination dont : la PFA/Polio, la Rougeole, le Tétanos maternel et néonatal ,la coqueluche , la fièvre jaune , la Méningite, les Fièvres hémorragiques virales, le Monkeypox et le Choléra . L’accent est mis dans un premier temps sur ces maladies parce qu ‘elles sont les plus fréquentes, de diagnostic aisé, et pour lesquelles les moyens de prévention et de riposte sont disponibles. Il y a lieu de souligner qu’en plus des maladies citées, on peut associer d’une façon ponctuelle, les membres de la communauté à la surveillance de tout autre maladie ou événement sanitaire inhabituel. Nous proposons ci-dessous les définissions surveillance de quelques maladies. de cas simplifiées pour la LA POLIOMYELITE/La PFA (paralysie flasque aiguë ) 44 Tout enfant de moins de 15 ans qui rampait ou marchait et brusquement ne rampe plus ou ne marche plus. LA ROUGEOLE Toute personne, notamment les jeunes enfants, manifestant la fièvre et une Éruption. LA COQUELUCHE Tout enfant avec une toux qui persiste au-delà de 3 jours et qui survient de façon rapprochée et l’empêche de respirer normalement. LE TETANOS NEONATAL/MATERNEL Tétanos néonatal : tout enfant né normalement et qui a tété normalement et subitement ne tète plus ou qui est décédé durant le premier mois de sa vie.. Tétanos Maternel : Toute femme présentant des contractions musculaires localisées ou généralisées dans les 6 semaines qui suivent l’accouchement. LA MENINGITE Tout individu souffrant de la fièvre et de raideur du cou. LA FIEVRE JAUNE Tout individu souffrant de la fièvre et du jaunissement des yeux ou de la peau (plantes des pieds, ongles, paumes des mains). LE CHOLERA Tout individu âgé de 5 ans et plus ayant des selles liquides abondantes. LES FIEVRES HEMORRAGIQUES VIRALES Tout individu atteint de fièvre et présentant des saignements ou qui en est décédé. LE MONKEY POX Toute personne présentant une fièvre d’apparition brutale avec des éruptions prédominant à la face et aux paumes de mains. Les définitions de cas simplifiées utilisées dans la communauté comprennent moins de signes à reconnaître par rapport aux définitions de cas du personnel de santé. Ces signes sont généralement constants au cours de la maladie considéré. Ces signes sont souvent peu spécifiques de la maladie considérée. C’est ainsi que la définition de cas utilisée au niveau de la communauté est très sensible, elle sert souvent a recruter les cas qui seront trier par les infirmiers sur la base des définitions de cas du personnel de santé. CONDUITE A TENIR EN CAS DE SUSPICION DE LA MALADIE SOUS SURVEILLANCE DANS LA COMMUNAUTE Lorsqu’un cas est observé : Le membre de la communauté devra informer le surveillant communautaire ou l'infirmier du centre de santé le plus proche. 45 Le relais communautaire/Surveillant communautaire des maladies doit : Remplir la fiche de rapportage de cas et l’envoyer au centre de santé le plus proche ; Participer à l’investigation du cas ; Assurer le suivi. L’infirmier du CS doit : Investiguer le cas immédiatement en utilisant la fiche d’investigation ; Prélever les échantillons; Conserver les échantillons en respectant les normes requises ; Expédier les échantillons au BCZS dans les délais et selon les conditions requises d’expédition. CIRCUIT DE TRANSMISSION DES DONNEES DE LA SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE Le circuit de transmission des données à base communautaire est décrit de deux manières, à savoir le circuit des données et le circuit d’expédition des échantillons prélevés. Circuit des données : Dès qu’un cas suspect est constaté, la communauté informe immédiatement le Relais communautaire / Surveillant Communautaire. Ce dernier (le relais communautaire / Surveillant communautaire) enregistre le cas sur la fiche de rapportage qu’il transmet immédiatement au CS. Au Centre de Santé, l’Infirmier Titulaire traite et analyse l’information en vue d’une éventuelle investigation. Il exécute l’enquête endéans 48 heures, prélève les échantillons et enregistre les données d’investigation sur le formulaire de notification qui est aussitôt transmis au BCZS. Le BCZS enregistre les données dans un registre, analyse les données et transmet le formulaire au niveau intermédiaire (District /province). Le niveau intermédiaire enregistre les données, analyse et transmet le formulaire au niveau national (4è Di). N.B. : En cas de maladies à notification immédiate, utiliser la voie la plus rapide pour atteindre le niveau national. Illustration du circuit des données : Communauté Relais Communautaire Centre de Santé 46 CIRCUIT D’EXPEDITION DES ECHANTILLONS PRELEVES Ce circuit est le même que celui des données mais un accent particulier est mis sur les actions à prendre à chaque niveau pouvant assurer la qualité des échantillons prélevés et la rapidité d’acheminement. N.B. : La rétro information est obligatoire à tous les niveaux. 6.4. Evaluation 6.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 Guide de surveillance a base communautaire RDC 2002 47 CHAPITRE VII : DETERMINER LES PRINCIPAUX INDICATEURS POUR ASSURER LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA SURVEILLANCE INTEGREE. Introduction Les activités de surveillance épidémiologique mise en œuvre dans une zone de santé peuvent se dérouler normalement telles que prévues ou pas. Ce chapitre permet au participant d’organiser le suivi des activités à l’aide de quelques indicateurs clés pour relever a tout moment les écarts qui vont nécessiter les corrections utiles. 7.1. Objectifs d’apprentissage 7.1.1. Objectifs spécifiques 7.1.2. Objectifs opérationnels Lors qu’il sera appelé a déterminer les principaux indicateurs pour assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la surveillance intégrée le participant doit être capable de : • Utiliser les principaux recommandées • Déterminer les sources de données • Utiliser les résultats de suivi et d’évaluation des activités pour améliorer les activités indicateurs de suivi et d’évaluation 7.2. Programme d’apprentissage 7.2.1. Activités de l’apprenant • Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Participer aux discussions en posant des questions et en proposant des réponses aux exercices Exercice : Après avoir lu le texte de référence résoudre l’exercice suivant A la suite des plaintes de la population auprès de la hiérarchie, au sujet de la survenue de plusieurs épidémies au cours de la même année dans la zone de santé Bonzula ; un nouveau Médecin Chef de zone de santé venait d’être affecte par le médecin inspecteur. Le nouveau médecin chef de zone est bien forme en surveillance et passe en revue les activités ensemble avec l’équipe du BCZS de la surveillance constate que sur les 15 centres de santé 5 seulement situes plus proches du BCZS notifient régulièrement les données, qui ne sont pas par ailleurs souvent analysées. Parmi les 3 épidémies qui ont survenu dans la zone de santé 2 seulement ont fait l’objet de l’investigation. Il s’agit des épidémies de Méningite pendant la saison sèche et de cholera 48 pendant la saison des pluies. Les rapports d’investigation de ces épidémies sont succincts et ne reprennent pas les données des malades sur la liste descriptive de cas. La létalité rapporte pour la méningite est de 30% tandis que celle de cholera est de 15%. Le médecin chef de zone tient à améliorer la situation de la surveillance dans cette zone de santé, de quels indicateurs a-t-il besoin pour évaluer cette situation et assurer le suivi au cours de l’année. Si au cours de son évaluation ces indicateurs ne sont pas satisfaisants quelles sont les explications possibles peut il peut donner a cette situation. Que fera t –il pour retenir les causes réelles de la situation et quelles sont les actions qu’il peut entreprendre. Quels sont les documents importants qu’il doit bien archiver pour facilement obtenir les informations lui permettant de calculer ces indicateurs. 7.2.2. Activités du facilitateur • Faciliter la clarification des concepts en plénière 7.2.3. Medias Tableau noir et les flips chart 7.3. Informations à retenir Les indicateurs sont des variables qui permettent de quantifier les changements intervenus au cours du temps. Ils peuvent être exprimes en chiffre, proportions, taux ou ratios. La surveillance des activités à l’aide des indicateurs se fait en continu. A chaque niveau du système de surveillance le calcul des indicateurs doit être fait régulièrement, ce qui permet d’agir en fonction des résultats obtenus. Si les résultats obtenus sont en dessous du but défini ou des normes et qu’un problème est par conséquent identifie, les agents de santé devront déterminer les causes du problème et identifier les solutions envisageables. Pour suivre et évaluer les activités de la surveillance intégrée des maladies et riposte les indicateurs suivants sont souvent utilises : 1. Proportion des formations sanitaires transmettant à temps les données de surveillance suivant le rythme/ la périodicité définis (cible 80%); N.B .Proportion des formations sanitaires transmettant données de surveillance suivant le rythme/ la périodicité définis (cible 80%); 2. Proportion de cas de chaque maladie ciblée pour élimination ou éradication, notifiée en utilisant les fiches descriptives/linéaires des cas (cible 100%) ; 3. Proportion d’épidémies suspectes de maladies à potentiel épidémique notifiées dans les deux jours suivants l’atteinte du seuil (cible 80%); 49 4. Proportion des maladies prioritaires pour lesquelles l’analyse de tendance (graphes linéaires) est disponible (cible 100%) ; 5. Proportion d’épidémies investiguées avec les données détaillées par cas (cible 80%) ; 6. Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique confirmées par le laboratoire (cible 80%) ; 7. Proportion d’épidémies confirmées ayant fait l’objet d’une réponse adéquate les 12 derniers mois (cible 80%) ; 8. Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique notifiées pour laquelle la létalité est calculée. (Cible 80%) ; La létalité acceptable dépend du type de maladie : : Choléra (< 2%) et méningite cérébro-spinale (≤ 10%). Les principales sources de données pour ces indicateurs sont ; Fiches de rapports hebdomadaires, mensuelles des établissements sanitaires Fiche de suivi de promptitude et de complétude Fiches individuelles (cas par cas) ou linéaires soumises au BCZS Registre des épidémies et de rumeurs de la zone de santé Livres ou tout outil d’analyse de données de la zone de santé Rapports d’enquête épidémique des flambées Rapports de laboratoires Rapports de visites de surveillance Guide technique IDSR Si les résultats sont en dessous de cible, plusieurs raisons suivantes peuvent être évoquées : Indicateurs Indicateur 1 Proportion des formations sanitaires transmettant à temps les données Indicateur 2 Proportion de cas de chaque maladie ciblée pour élimination ou Raisons • Manque des fiches de rapports dans les formations sanitaires • Le personnel sanitaire ne sait pas remplir les fiches de rapport ni soumettre le total hebdomadaire ou mensuel • Le personnel ne reçoit pas de retour d’information et n’est donc pas convaincu de la nécessité de soumettre le rapport • Un manque de moyen rapide pour soumettre le rapport • La date limite n’est pas raisonnable • L’équipe du BCZS ne demande pas les données • Un point focal de surveillance n’a pas été désignée à la formation sanitaire • • • Le personnel ne comprend pas ou n’apprécie pas le but de la notification par cas Le personnel n’a pas reçu de formation sur la liste des maladies sélectionnées pour la surveillance par cas La fiches est trop complique a remplir 50 éradication, notifiée en utilisant les fiches descriptives/linéaires des cas Indicateur 3 Proportion d’épidémies suspectes de maladies à potentiel épidémique notifiées dans les deux jours suivants l’atteinte du seuil • • • • • • • • Indicateur 4 Proportion des maladies prioritaires pour lesquelles l’analyse de tendance • • • • • Indicateur 5 • Proportion d’épidémies investiguées avec les données détaillées par cas • • • Indicateur 6 • Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique confirmées par le laboratoire • • • • • • Les fiches de rapport ne sont pas disponibles Il y a d’autres activités en concurrence, ce qui fait qu’il n’y a pas de temps pour cette tache Le personnel ne reçoit ni incitation ni reconnaissance pour ce travail Le personnel sanitaire n’a pas connaissances, la compétence analytique ou les outils pour suspecter et détecter les flambées de maladies a potentiel épidémique Le personnel ne comprend pas l’utilité de l’analyse et de l’interprétation des donnes Le personnel n’ a pas reçu de formation pour détecter une épidémie par l’analyse de données Le personnel manque de moyens pour prévenir a temps le niveau supérieur Le personnel n’a pas eu le temps d’analyser les données de la surveillance Le personnel n’est pas motive pour apprécier la valeur de l’analyse des données. Le personnel n’a pas reçu de formation pour analyser et interpréter les données. Le personnel n’a pas de compétences, les outils et les ressources nécessaires. Le personnel n’a pas le temps de faire les analyses L’établissement des histogrammes n’est pas une tache obligatoire et l’absence de contrôle des tendances n’est pas perçue comme un problème. Le personnel n’apprécie pas la valeur des informations détaillées pour le choix et la mise en œuvre d’intervention sanitaire, et, par conséquent, il ne fournit pas ou n’analyse pas les données de surveillance Le personnel n’a pas les fiches nécessaires ni les listes linéaires pour soumettre les informations détaillées Le personnel n’a pas reçu de formation qui lui permette de collecter, analyser et interpréter, au cours d’une épidémie, les éléments correspondant aux maladies ou aux autres incidences sanitaires lors d’une épidémie Le personnel ne reçoit pas le retour d’information qui souligne l’utilisation des données analysées par cas pendant une épidémie. Un réseau fonctionnel de laboratoires pour confirmer de flambées, n’est pas encore en place Un réseau de laboratoires est place, mais les procédures n’ont pas encore été communiquées à travers tout le système. Le personnel n’apprécie pas l’intérêt de la confirmation en laboratoire des flambées de certaines maladies Le personnel n’a pas les compétences ou n’a pas les ressources nécessaires pour la collecte, la manipulation, le stockage, le transport et le traitement des échantillons destines au laboratoire Les échantillons reçues au laboratoire ne sont pas acceptables Il y a des problèmes de collecte et de réfrigération pendant le stockage ou le transport des échantillons Le personnel manque des moyens de communication pour transmettre les résultats au BCZS ou a l’équipe de gestion 51 • Indicateur7 Proportion d’épidémies confirmées ayant fait l’objet d’une réponse adéquate les 12 derniers mois • • • • • • Indicateur 8 Si le taux de létalité dépasse le taux recommandée • • • • • • • de la flambée L’expert de laboratoire n’est pas membre de l’équipe d’enquête de la flambée Le personnel n’a pas reçu une formation qui lui permette de répondre aux flambées de manière appropriée Le personnel n’a pas de ressources ou l’autorité nécessaire pour répondre de manière appropriée Il y a eu des problèmes de communication avec l’équipe de réponse à l’épidémie ou avec le comite de gestion de l’épidémie Il n’y av it pas de financement pour le plan de préparation a l’épidémie Dans le district les activités de prévention contre certaines maladies sont insuffisantes ou de faible qualité. Par exemple, manque d’actions pour enseigner comment préparer une nourriture saine et pas d’accès a l’eau potable Le personnel n’a pas les ressources pour mettre en œuvre une réponse recommandée La détection de la flambée ne s’est pas faite a temps Le personnel n’était pas sur du diagnostic de la maladie suffisamment tôt pour commencer un traitement définitif L’arrivée des malades pour les traitements a été retardée a cause d’un manque d’information ou de la distance La gestion des cas n’était peut être pas appropriée, ni effectuée a temps La notification de décès dus a une cause précise n’était pas complète. Il a donc pu y avoir erreur. Une enquête devrait déterminer les corrections à apporter au processus de notification. Il se peut aussi que les décès dus a d’autres causes aient été notifies par erreur La mise en œuvre de la réponse ne s’est pas faite a temps Présence d’une maladie sous jacente ou immunité déprimée 7.4. Evaluation 7.5. Références bibliographiques Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002 Glossaire Alerte : Utilisé dans le contexte d’alerte précoce à l’épidémie : notification aux autorités sanitaires d’une menace d’épidémie, spécialement dans le cas du dépassement du seuil épidémique. En cas d’alerte à l’épidémie toutes les dispositions en vue d’une investigation approfondie et d’une réponse rapide doivent être prises. 52 Courbe épidémique : Graphique (courbe) présentant la distribution des cas détectés au cours d’une épidémie en fonction du temps de leur apparition. Définition de cas : ensemble de critères utilisés pour identifier les individus ayant une maladie donnée ou toute autre condition sous investigation (les cas). Une définition de cas peut comporter des critères cliniques, biologiques ou épidémiologiques, seuls ou associés. Selon les critères utilisés, les cas peuvent se classer en cas possibles, probables ou confirmés. Données : Observations enregistrées. Informations ; Conclusion objective tirée de l’analyse de faits ou de données disponibles. Endémie : Présence habituelle d’une maladie ou d’un agent infectieux dans une population ou dans une zone géographique bien déterminée. Epidémie : Apparition, dans une communauté ou dans une région, de cas d’une maladie ou d’un phénomène de santé en excès du niveau attendu, c’est-à-dire, de l’incidence habituelle. En termes opérationnels, il y a épidémie lorsque le seuil épidémique est dépassé. Graphique : Courbe, carte ou diagramme présentant la distribution des données selon une ou plusieurs variables de personne, de lieu ou de temps. Incidence : Nombre de nouveaux cas ou évènements survenus dans une population donnée, au cours d’une période donnée. Létalité : Voir taux de létalité Maladie à potentiel épidémique : Maladie susceptible de se présenter sous une forme épidémique lorsque les mesures de contrôle sont relâchées. Morbidité : Déviation par rapport à l’état de bonne santé. Mortalité : Voir taux de mortalité Notification : Communication obligatoire, à l’autorité sanitaire, de cas et décès dus aux maladies transmissibles ou aux maladies importantes du point de vue de la santé publique. Population à risque : Population exposée à un facteur de maladie. Une population à risque élevé et l’ensemble de personnes qui ont, par rapport au reste de la population une probabilité plus grande de contracter ou de développer la maladie ou d’y succomber, suite à une exposition unique, répétée ou prolongée. Une population à risque est aussi définie comme un ensemble de personnes à la fois exposées et susceptibles d’être atteintes par une maladie. C’est alors une personne menacée et vulnérable. Prévalence : Fréquence d’une caractéristique ou d’une maladie donnée dans une population à un moment donné (prévalence instantanée) ou au cours d’une période donnée (prévalence périodique). Prise en charge de cas : Ensemble d’actions visant à traiter et encadrer les personnes identifiées comme atteintes d’une maladie donnée, spécialement en période d’épidémie. 53 Proportion : Un ratio dans lequel le numérateur est une partie du dénominateur. La proportion est souvent exprimée en pourcentage. Seuil épidémique : Valeur attendue de cas ou taux d’attaque d’une maladie constituant un niveau qui, une fois franchi, doit attirer l’attention du personnel sur l’émergence d’un phénomène épidémique nécessitant des interventions urgentes. Tableau : Mode de présentation de données consistant à regrouper la distribution en catégories dans des cases d’une matrice composée de lignes et de colonnes. Taux : Mesure de la fréquence d’un phénomène dans une population définie au cours d’une période définie. Le taux s’exprime sous forme d’un numérateur et d’un dénominateur rapportés à une période de temps et multipliés par une puissance de 10. Taux = Nbre d’évènements au cours d’une période spécifiée x 10n Nbre de cas diagnostiqués au cours de la même période Taux d’attaque : Taux d’incidence cumulée de nouveaux cas au cours d’une épidémie Taux de létalité : Pourcentage de personnes ayant contracté une maladie et qui en meurent. Taux de létalité = Nbre de décès dus à une maladie au cours d’une période donnée x 100 Nbre de cas diagnostiqués au cours de la même Période Taux de prévalence : Fréquence de cas dans une population définie à un moment donné. Le taux de prévalence est utilisé pour les caractéristiques ou maladies à caractère chronique ou permanent et non pour les maladies épidémiques. Taux de prévalence = Nbre total de cas d’une maladie dans une population à un moment donné x 10n Population totale à ce moment. Rétro information : communication de conclusions de l’analyse d’une information ou d’une situation, à la personne ayant transmis l’information ou ayant fait l’objet d’une supervision. Investigation : C’est une collecte active des données sur les cas et décès liés à un phénomène de santé, elle permet en outre la collecte des informations additionnelles qui ne sont pas fournies par le système usuel de surveillance. Surveillance épidémiologique : Vigilance continue par rapport à la survenue et l’extension des maladies. La surveillance épidémiologique comporte l’enregistrement et la notification des maladies ainsi que l’analyse des données recueillies en vue de prendre des actions appropriées pour le contrôle de ces maladies ; 54 Annexes En annexe I. Liste et définitions de cas de maladies sous surveillance en RDC Annexe II .résumé des directives portant sur la prescription, la collecte et l’envoi d’échantillons pour des tests de laboratoire recommandés. Annexe III : seuils des maladies Annexe IV : interventions courantes pour endiguer une épidémie Annexe V : Directives pour la surveillance et prise en charges des maladies spécifiques Annexe VI : Fiche de rapportage des cas par les relais communautaires Annexe I : Liste et définitions de cas des maladies sous surveillance 1. AVITAMINOSEA : Enfant de moins de 15 ans présentant une baisse de la vision crépusculaire, une photophobie et des tâches blanchâtres triangulaires en dehors de la cornée. Définition pour les profanes : Enfant de moins de 15 ans présentant une baisse de la vision le soir et des tâches blanchâtres, ne supportant pas la lumière. 2. CARENCE EN FER : Toute personne de moins de 15 ans et toute femme enceinte présentant une pâleur des muqueuses (buccales, conjonctivites), des paumes des mains accompagnée d’apathie (fatigue), de somnolence et de palpitation. 3. CARIE DENTAIRE : Douleur dentaire à la prise de boissons froides, chaudes ou sucrées, avec ou sans cavitation dentaire. 4. CHOLERA : Diarrhée aqueuse aiguë avec apparition rapide de déshydratation grave pouvant conduire à la mort, chez un malade âgé de 5 ans ou plus. 5. COQUELUCHE : Toute personne présentant une toux pendant au moins 2 semaines avec au moins un des signes suivants : accès de toux (quintes), reprise inspiratoire, vomissement après la toux, c’est-à-dire déclenchement immédiatement par la toux sans autre cause apparente. 6. DECES MATERNEL : Tout décès survenant pendant la grossesse, l’accouchement ou 6 semaines (42 jours) après l’accouchement. 7. DIABETE : 55 Toute personne présentant les signes suivants : polyurie (urine beaucoup), polydipsie (boit beaucoup), polyphagie (mange beaucoup). 8. DIARRHEE SIMPLE : Toute personne se présentant avec émission de selles très molles ou liquides, au moins 3 fois par jour. 9. DIARRHEE SANGLANTE : Toute personne se présentant avec émission de selles liquides avec du sang visible. 10. EPILEPSIE : Toute personne se présentant avec des crises convulsives à répétition avec bave et/ou morsure de la langue sans notion de fièvre. 11. FIEVRES HEMORRAGIQUES VIRALES : Toute fièvre élevée, à début brutal, ne répondant pas aux antipaludéens appropriés, accompagnée des signes hémorragiques tels que gingivite, injection conjonctivale, épistaxis, pétéchies, diarrhée sanglante ou méléna (sans noir dans les selles), hématémèse (vomissement de sang). 12. FIEVRE JAUNE : Fièvre d’installation brutale, ne répondant pas aux antipaludéens appropriés, avec notion d’ictère dans les deux semaines qui suivent. 13. FIEVRE TYPHOIDE : Fièvre élevée en plateau avec abattement intense, dissociation poulstempérature et troubles digestifs (diarrhée, constipation, douleur abdominale). 14. HYPERTENSION ARTERIELLE : Quand la moyenne de 3 prises en position assise et après une relaxation de 5 minutes est supérieure ou égale à 140/90mm HG. 15. INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES (PNEUMONIE) : Tout cas de toux et respiration difficile (dyspnée) : • de 0 à 2 mois : une fréquence respiratoire supérieure à 60/minute • de 2 à 12 mois, une fréquence respiratoire supérieure à 50/minute • de 1 à 5 ans, une fréquence respiratoire supérieure à 40/minute. 16. LEPRE : Malade présentant l’un des 3 signes cardinaux suivants : lésions hypopigmentées ou rougeâtres de la peau, perte ou baisse de sensibilité sur les taches cutanées, épaississement du nerf périphérique. 17. INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES : 56 Syndrome d’ulcération génitale : ulcération génitale douloureuse, avec ou sans adénopathie inguinale sur le pénis ou le scrotum chez l’homme, sur les lèvres, le vagin ou le col de l’utérus chez la femme. Syndrome d’écoulement urétral : Ecoulement vaginal anormal (quantité, couleur et odeur) avec ou sans douleur du bas-ventre, avec ou sans symptômes spécifiques, avec ou sans facteurs des risques spécifiques. 18. MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE : Tout enfant de moins de 5 ans présentant un poids insuffisant références courbe de poids OMS) ou un ralentissement de la croissance pendant 3 pesées mensuelles successives. 19. MENINGITE : Fièvre d’apparition soudaine et un des signes suivants : raideur de la nuque ou fontanelle bombant chez l’enfant de moins d’un an, troubles de conscience, autres signes méningés. 20. MONKEY POX : Toute personne présentant une fièvre élevée d’apparition brutale suivie après quelques jours d’une éruption vésiculo-pustuleuse prédominant à la face, aux paumes des mains ou moins 5 cicatrices de type variolique. 21. NOMA : Gingivite ulcéreuse chez enfant malnutri ou après épisode infectieux (rougeole, coqueluche). N.B. Complication des pathologies déjà sous surveillance (malnutrition, rougeole, coqueluche). 22. ONCHOCERCOSE : Personne ayant des nodules fibreux dans les tissus sous-cutanées avec notion de prurit. 23. PALUDISME : Fièvre accompagnée ou non de maux de tête, douleur lombaire, frissons, transpiration, myalgie, nausée, vomissements. 24. PESTE : Apparition rapide de fièvre, frissons, céphalées, état de malaise grave et prostration, et : pour la peste bubonique : gonflement très douloureux des ganglions (bubons), pour la peste pulmonaire : toux avec expectorations teintées de sang, douleurs dans la poitrine et respiration difficile. 25. P.F.A. : 57 Tout enfant de moins de 15 ans développant une paralysie flasque aiguë sans notion de traumatisme ou toute personne souffrant d’une pathologie avec paralysie quel que soit son âge, si l’on suspecte la poliomyélite. 26. ROUGEOLE : Toute personne souffrant de fièvre et présentant des éruptions maculopapuleuse non vésiculaires avec toux, rhume et conjonctivite. 27. SCHISTOSOMIASE : Schistosomiase urinaire : Hématurie visible à l’œil nu ou hématurie décelée par une bandelette réactive ou œufs de S. hoematobium dans les urines au microscope ; Schistosomiase intestinale : Hépatosplénomégalie en zone d’endémie. Œufs de S. mansoni ou S.japonicum dans les selles au microscope. 28. SIDA : Définition clinique (OMS) chez l’adulte : Existence d’au moins 2 signes majeurs et au moins un signe mineur en l’absence d’une cause onnue d’immunosuppression (ex. Cancer, malnutrition) : Signes majeurs : Perte de poids de plus de 10%, Diarrhée chronique (plus d’un mois), Fièvre prolongée (plus d’un mois) Signes mineurs : Toux persistante (plus d’un mois) Dermatite prurigineuse généralisée Zona récurrent Candidose oropharyngée Infestation par Herpès virus chronique progressive et disséminée Lymphadénopathie généralisée 29. TETANOS NEONATAL : Tout nourrisson capable de téter ou de pleurer normalement pendant les 2 premiers jours de sa vie et qui, entre le 3è et le 28è jours, ne peut plus téter normalement et devient raide ou a des convulsions, ou présente les deux symptômes. 30. TROUBLES DUS A LA CARENCE EN IODE : Goitre : présence d’une masse à la base antérieure du cou Crétinisme : retard ou arrêt du développement de l’organisme au point de vue intellectuel et physique. 31. TUBERCULOSE : 58 Toute personne toussant depuis 2 semaines ou plus. 32. TRYPANOSOMIASE AFRICAINE HUMAINE : Toute personne présentant une fièvre rebelle aux antipaludéens, des maux de tête avec ou sans troubles du sommeil et une adénopathie indolore. 33. TYPHUS : Fièvre élevée d’origine indéterminée, à début brutal, accompagnée de frissons, de céphalées, de douleurs généralisées, mais surtout rachidienne, d’un typhus et d’un exanthème apparaissant au cours des 7 premiers jours. Il y a peu de signes digestifs et pas d’hépatosplénomégalie. Annexe IV : Seuils indicatifs des maladies sous surveillance en RDC Maladie 1. Paludisme Seuil d’alerte Doublement de cas deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures 2 .Choléra Doublement de cas deux semaines Dans une zone consécutives par rapport aux semaines endémique précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Cholera dans une zone non Un seul cas suspect endémique 3. Diarrhée Doublement de cas deux semaines sanglante consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures 4. Fièvre jaune Un seul cas suspect 5. Peste dans Doublement de cas deux semaines une zone consécutives par rapport aux semaines endémique précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Peste dans une zone non Un seul cas suspect endémique 6.Polio Un seul cas suspect 7. Rougeole dans les zs avant campagne Rougeole dans les zs après campagne 8.TMN Un seul cas suspect 9.MPV Un seul cas suspect 10.Meningite 2 à 3 cas par semaine ( ≤30 000 hab.) 5 cas ( ≥100 000 hab.) Seuil épidémique Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Un seul cas confirme Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Un seul cas confirme Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Un seul cas confirme Un seul cas confirme 10 cas par semaine dans une zone de santé 5 cas par semaine dans une Aire de santé 1 cas dans un camp de déplacés/réfugiés 1 cas dans une zone ou on a organise la campagne de masse 5 cas suspects parmi lesquels 3 cas confirmes dans un mois Un seul cas confirme Un seul cas confirme 5 cas (30 000 -100 000 hab.) 10 –15 cas ( ≥100 000 hab.) 5 cas pour les zones de santé voisines de 59 celle de l’épidémie 11.FHV Un seul cas suspect 12, Coqueluche Doublement de cas deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures 13. Typhus Un seul cas suspect 14. Syndrome Un seul cas suspect non identifié Un seul cas confirme Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures Un seul cas confirme 1 cas confirme Annexe V : Interventions courantes pour endiguer une épidémie Renforcer la prise en charge des cas Le renforcement de la prise en charge de cas consiste à prendre des mesures pour appuyer des pratiques cliniques améliorées, notamment : En vérifiant, si le personnel clinique connaît et utilise les protocoles recommandés pour la prise en charge des cas liés aux maladies épidémiques en veillant à la prise en charge précoce des cas ; En demandant, lors d’une épidémie importante, au médecin- responsable de chaque formation d’identifier un lieu pouvant accueillir un nombre élevé de patients ; En rendant disponibles, accessibles et consommables nécessaires. gratuits les médicaments et Mettre à niveau les compétences du personnel de santé La mise à niveau des compétences du personnel de santé consiste en: Mettre à la disposition des agents de santé des directives claires et concises Choisir les thèmes de recyclage à traiter lors des sessions de formation. Mettre l’accent sur la prise en charge de la maladie visée en conformité avec les recommandations spécifiques aux maladies. Selon le risque de transmission de la maladie concernée, d’autres thèmes peuvent être abordés, notamment ceux-ci : Intensification des précautions standard (eau propre, lavage des mains et élimination sans risque des aiguilles) ; Traitement par méthodes de stérilisation et utilisation de vêtements de protection ; Précautions d’isolement ; Protocoles de traitement tels que l’administration de sels de réhydratation orale (SRO) et l’utilisation de liquides intraveineux ; Désinfection des surfaces, vêtements et équipements ; Manipulation sans risque des cadavres ; Obsèques sans risque ; 60 Utilisation et re-imprégnation des moustiquaires. Mettre en oeuvre des cours de formation. Dans une situation d’urgence, il n’y a généralement pas assez de temps pour organiser une formation conventionnelle. On fournira donc une formation en cours d’emploi ou individuelle, selon les besoins. Demandez, par exemple, à un clinicien qualifié d’effectuer des démonstrations individuelles au sein d’une unité de soins. Assurez-vous que le médecin ou le personnel infirmier qui dirige la formation a la possibilité d’observer les stagiaires mettant en pratique les nouvelles compétences. Mener une activité de vaccination d’urgence Si nécessaire, une activité de vaccination d’urgence sera menée en collaboration avec le responsable du programme PEV. Commencez à planifier cette activité le plus rapidement possible car il faudra du temps pour obtenir et distribuer le vaccin. Créez à l’avance un plan d’acquisition des stocks de vaccins d’urgence. 1. Déterminez la population cible pour cette activité sur la base des résultats de l’enquête portant sur les cas et la flambée épidémique 2. Consultez les fiches techniques PEV pour les directives spécifiques concernant l’administration du vaccin indiqué et une fiche de travail intitulée ‘Planifier une campagne de vaccination d’urgence’ et ‘Evaluer les stocks de vaccins pour les activités de vaccination’. Renforcer la surveillance au cours des activités de riposte Au cours d’une action de riposte, incitez le personnel de santé de toutes les formations sanitaires à être vigilants dans la surveillance de la maladie ou de l’affection. Assurez-vous que ces agents de santé : - Recherchent d’autres personnes ayant contracté la maladie visée, - les orientent vers la formation sanitaire ou les centres de soins pour traitement (pour le choléra, par exemple) ; ou - placent la famille en quarantaine (pour la peste notamment) et - prennent le patient en charge ; - mettent à jour les listes descriptives des cas ; - suivent l’efficacité des activités de riposte à l’épidémie. - Informent et éduquent la communauté Maintenir le public informé pour apaiser les craintes et encourager la coopération avec les personnes chargées de la riposte épidémiologique. On veillera également à élaborer des messages éducatifs visant à fournir à la communauté des informations sur les symptômes de la maladie, la manière de prévenir sa transmission et le moment où il faut chercher à obtenir un traitement. Des activités de communication avec la communauté doivent être entreprises dès qu’un problème épidémiologique ou de santé publique est identifié. 61 1. Déterminez ce qu’il faut communiquer en vous référant aux recommandations de prise en charge spécifiques des maladies . Veillez inclure les informations suivantes : Signes et symptômes de la maladie ; Comment traiter la maladie à domicile, si le traitement à domicile est recommandé ; Comportements préventifs transmission de la maladie ; applicables et susceptibles d’empêcher la Moment opportun pour une consultation dans une formation sanitaire à des fins d’évaluation et de traitement ; Recommandations concernant la vaccination, s’il y a lieu. 2. Déterminez la manière de formuler le message. On s’assurera que les messages : Utilisent une terminologie locale Sont clairs et concis Sont culturellement appropriés S’appuient sur les traditions locales Prennent en compte les croyances relatives à la maladie. On trouvera à la fin de cette section, un annexe donnant des exemples de messages pour l’éducation communautaire. 3. Choisissez des moyens et canaux de communication appropriés et disponibles dans la zone de santé. Par exemple: Radio Télévision Journaux Rencontres avec le personnel de santé, la communauté, les dirigeants religieux et politiques Affiches Brochures Présentations sur les marchés, dans les centres de soins et les écoles, parmi des groupes de femmes et autres associations communautaires, à l’intention des organisations prestataires de services et dans les centres religieux. 4. Diffusez des messages éducatifs auprès des groupes communautaires et des organisations prestataires de services et demandez- leur de les disséminer au cours de leurs réunions ; 62 5. Diffusez des messages éducatifs auprès des leaders et relais communautaires de bonne réputation et respectés et demandez-leur de les disséminer au sein de la collectivité ; 6. Choisissez un chargé de liaison communautaire ou un membre du personnel de santé qui fera fonction de porte-parole auprès des médias. Dès que l’épidémie a été décelée : Communiquez aux médias le nom du porte-parole et signalez que toutes les informations concernant la flambée épidémique seront communiquées par le biais de cette personne ; Ne diffusez l’information aux médias que par le biais du porte-parole pour vous assurer que la communauté reçoit des informations claires et cohérentes ; 7. Rencontrez régulièrement le porte-parole communautaire pour lui donner : Des informations fréquentes et à jour sur l’épidémie et les activités de riposte ; Des messages sanitaires clairs et simples que les médias devraient utiliser tels quels ; Des instructions claires quant à la nécessité de communiquer aux médias uniquement les informations et les messages d’éducation sanitaire provenant du Comité de lutte contre les épidémies. Améliorer l’accès à l’eau potable Assurez-vous que la communauté a accès à des quantités d’eau potable suffisantes pour la boisson et d’autres usages. Le tableau ci-après présente les besoins quotidiens en eau par personne dans des situations non épidémiques. En période d’épidémie, en particulier pendant les flambées de maladies diarrhéiques, les quantités requises sont beaucoup plus importantes. Besoins quotidiens en eau par personne* Localisation Dans une situation Pendant une flambée de non épidémique maladie diarrhéique A domicile Dans établissement soins 20 litres par jour 50 litres un 40 à 60 litres par 50 litres en de jour d’hospitalisation 100 litres en chirurgie 10 litres en cuisine salle *Refugee Health: an approach to emergency situations, Medecins sans frontieres, 1997; MacMillan 63 Les types d’eau que les populations boivent sont les suivantes: Eau courante chlorée ; Sources d’eau exposées (rivière, mare ou puits ouvert) ; Sources d’eau protégées (par exemple, puits fermés avec couvercle) ; Eau bouillie provenant de n’importe quelle source fiable ; Eau de pluie. Si, pendant une épidémie, aucune source d’eau potable n’est disponible localement, on peut faire venir de l’eau par camion bien que cette mesure soit coûteuse et difficile à maintenir. Pour vous assurer que les familles disposent à domicile d’une eau de boisson saine, fournissez : Une éducation communautaire sur la manière de conserver à domicile l’eau potable dans des conditions sûres ; Des récipients qui empêcheront la contamination de l’eau, notamment des conteneurs à bec étroit dans lesquels il est impossible d’introduire la main ; L’éloignement (30 m au moins) entre les points de défécation et la source d’eau. Assurer l’évacuation sans risque des excréta d’origine humaine Pour s’assurer que les excréments d’origine humaine sont éliminés de manière sûre, il conviendra : d’affecter des équipes à l’inspection de certaines localités pour évaluer la sécurité des pratiques d’élimination: utilisation de latrines ou enfouissement à une distance de plus de 30 mètres de la source d’eau notamment ; de fournir des informations à la communauté s’il s’avère que les pratiques utilisées comportent des risques et de faire construire des latrines adaptées aux conditions locales en coopération avec la communauté ; de mener des activités d’éducation communautaire sur l’hygiène publique. Améliorer les pratiques de manipulation des aliments On s’assurera qu’à domicile, dans les restaurants, sur les marchés publics et dans les usines les aliments sont manipulés conformément aux règles d’hygiène Pour assurer une bonne hygiène alimentaire, il convient de prendre les mesures suivantes : Organiser des sessions d’éducation communautaire sur les pratiques d’hygiène alimentaire à l’intention du grand public et des acteurs de l’industrie alimentaire ; 64 Inspecter les restaurants, les marchands ambulants, les usines de conditionnement, etc pour évaluer les pratiques de manipulation alimentaire, en attachant une attention particulière à la sûreté des pratiques, notamment le lavage des mains, la propreté et le respect des normes nationales ; Fermer des restaurants, des marchés publics ou des usines si l’inspection révèle que les pratiques de manipulation des aliments présentent des risques ; Lutter contre les autres vecteurs Réduire l’exposition aux moustiques Encouragez la prévention des maladies transmises par les moustiques en aidant les habitants de votre zone de santé à réduire l’exposition à ces insectes pendant la journée et la nuit. Travaillez avec le programme de lutte antipaludique de votre zone de santé pour : Mettre en oeuvre un programme visant à promouvoir l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide ; Organiser un programme d’éducation communautaire sur l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées d’insecticide et la manière d’éviter les piqûres de moustique entre le crépuscule et l’aube. Lutter contre les autres vecteurs Encouragez la prévention des maladies transmises par les rongeurs en aidant les habitants de votre zone de santé à réduire l’exposition à ces animaux qui peuvent avoir contracté la fièvre Lassa ou être infestés de puces porteuses de la peste. Travaillez avec le responsable de la lutte antivectorielle de votre zone de santé pour encourager la communauté : à éviter tout contact avec le sang et la salive de rongeurs morts ; à couvrir les aliments et l’eau conservés à domicile de sorte que les rongeurs ne puissent y avoir accès ; à garder la maison et la cuisine propres et désencombrées pour éviter que les rongeurs y nichent. Annexe VII :DIRECTIVES RELATIVES AUX MALADIES ET AFFECTIONS PRIORITAIRES SPECIFIQUES Le choléra Présentation • • • Maladie grave caractérisée par des diarrhées liquides abondantes, causée par Vibrio cholerae de groupes sérologiques O1 ou O139. La maladie se contracte principalement par l’ingestion des aliments ou de l’eau contaminés, autrement dit, le vibrion cholérique se transmet à travers la voie oro-fécale. Le choléra cause plus de 100 000 décès par an au monde. Il peut provoquer des épidémies à évolution rapide ou des pandémies. Des cas sporadiques (moins de 5% de tous les cas de diarrhée non-liées aux épidémies) et de petites flambées peuvent être observés dans les régions endémiques. La période d’incubation varie de quelques heures à 5 jours, et dure très 65 • • • • • But de surveillance la • • Définition de recommandée Répondre d’alerte au cas seuil Répondre au seuil d’action souvent de 2 à 3 jours. Il y a eu à partir du milieu des années 1970 une résurgence de choléra en Afrique, où sont apparus 80% de l’ensemble des cas du monde en 1999, la majorité de cas se déclarant de janvier à avril. Tout comme ailleurs en Afrique, la RDC a commencé à déclarer des cas de choléra en 1978.Les foyers les plus importants se trouvent dans les zones de santé lacustres des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga et celles situées le long du fleuve Congo. Le choléra peut provoquer une déshydratation sévère en quelques heures seulement. Le taux de létalité peut dépasser 50% chez les malades nontraités présentant une déshydratation sévère . En cas de traitement correct de malades utilisant à temps les services de santé, le taux de létalité est généralement inférieur à 1%. Au moins 90% des cas de choléra sont bénins, et passent inaperçus. Facteurs de risque : consommation d’aliments contaminés, le manque d’accès permanent à de l’eau de boisson et à des denrées alimentaires saines, insuffisance d’observance des règles d’hygiène, participation à de grands rassemblements tels que mariages et deuils ainsi que le contact physique avec des personnes infectées. D’autres entérites peuvent provoquer des diarrhées liquides, surtout chez les enfants de moins de 5 ans. Détecter les cas et flambées de diarrhée liquide sévères afin d’y répondre rapidement et correctement. Pour confirmer une flambée, recueillir des échantillons de selles à transporter dans un milieu approprié. Notifier immédiatement chaque cas et décès lorsqu’une flambée est suspectée. Cas suspect : Tout malade âgé de 5 ans ou plus présentant une diarrhée avec déshydratation sévère ou tout décès des suites de diarrhée aqueuse aiguë. En cas d’épidémie de choléra, toute personne âgée de 5 ans ou plus présentant une diarrhée aqueuse aiguë, avec ou sans vomissement. Cas confirmé : Cas suspect dans les selles duquel le vibrion cholérique O1 ou O139 a été isolé. Si un seul cas est suspecté : • Notifier immédiatement en donnant des renseignements détaillés sur le cas. • Prendre en charge et traiter le cas conformément aux directives nationales. • Appliquer des mesures strictes de lavage de mains et d’isolement. • Mener des investigations pour rechercher des cas similaires insoupçonnés, et confirmer l’épidémie. • Recueillir des échantillons de selles chez 10 malades dans les cinq jours qui suivent l’apparition de la diarrhée aqueuse aiguë, et avant l’administration du traitement antibiotique. Consulter les directives de laboratoire pour savoir comment préparer, stocker et expédier les prélèvements. Si un cas suspect est confirmé : • Mettre en place un centre de traitement dans la localité où les cas sont observés. Traiter les cas sur place plutôt que d’envoyer les malades dans des centres permanents situés ailleurs. • Renforcer la prise en charge et le traitement des cas. • Mobiliser rapidement la communauté pour une détection et un traitement rapide des cas. Faire une enquête de salubrité du milieu et des eaux consommées 66 • • • Analyser interpréter données et les Collaborer avec les dirigeants des communautés en vue de limiter le nombre de grands rassemblements à l’occasion de cérémonies ou pour d’autres raisons pendant une épidémie. Réduire les cas sporadiques et ceux liés aux épidémies en assurant un accès permanent à de l’eau potable. Promouvoir une bonne préparation des aliments (notamment les fruits et les légumes). Promouvoir l’évacuation sans risque des déchets humains. Promouvoir les mesures d’hygiène corporelle (lavage des mains) Temps : Faire un graphique des cas et décès hebdomadaires et tracer une courbe épidémique pendant les flambées. Notifier immédiatement les données sur chaque cas et les données sommaires chaque mois pour la surveillance de routine. Lieu : Faire le diagramme de l’emplacement des aires de santé d’où proviennent les cas. Personne: Faire le décompte des cas et décès hebdomadaires pour les cas sporadiques et les cas liés aux flambées. Analyser la répartition par âge, la distribution selon l’eau de boisson consommée, évaluer les facteurs de risque pour améliorer la lutte contre les cas sporadiques et les flambées. Référence Prise en charge du malade souffrant du choléra, Organisation Mondiale de la Santé, 1992. WHO/CDD/SER/91.15 REV1 (1992). Préparation et riposte à la maladie diarrhéique épidémique – Formation et pratique. Manuels du facilitateur et du participant. Organisation Mondiale de la Santé, 1997. WHO/EMC/DIS/97.3 et WHO/EMC/DIS/97.4. Diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans Présentation • La diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans est due à des infections de l’appareil gastro-intestinal causées par des virus (notamment les rotavirus), des bactéries (E. Coli, Salmonellae, shigellae, Campylobacter, Yersinia et autres), et des parasites (Giardia, Entamoeba, cryptosporidia, cyclospora). Ces maladies se transmettent lorsqu’on consomme des aliments ou de l’eau contaminée, autrement dit par la voie oro-fécale. • Les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause majeure de décès chez les enfants de moins de 5 ans en RDC. • Différents profils épidémiologiques (par exemple, saisonnalité) sont observés pour différents pathogènes. • Le Ministère de la Santé recommande que chaque équipe de Zone de Santé utilise la stratégie de la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) pour réduire la morbidité et la mortalité des diarrhées de l’enfant But de la surveillance • Détecter rapidement les épidémies de diarrhée. La confirmation de laboratoire peut permettre de confirmer une flambée d’agent pathogènes spécifiques, mais elle n’est pas nécessaire pour la surveillance de routine de la diarrhée accompagnée de déshydratation. • Surveiller la résistance antimicrobienne lors des flambées d’origine bactérienne. Définition de cas recommandée Cas suspect : Emission d’au moins 3 selles molles ou liquides au cours des dernières 24 heures : Sans signes de déshydratation Avec signes évidents de Déshydratation – au moins deux des signes suivants : agitation, irritabilité ; yeux enfoncés ; soif intense ; pli cutané s’efface lentement, ou Avec signes de déshydratation sévère – au moins deux des signes suivants : léthargie ou 67 inconscience ; yeux enfoncés ; incapacité de boire ou difficulté à boire ; pli cutané s’efface très lentement. Cas confirmé : Cas suspect confirmé avec culture de selles révélant la présence d’un pathogène entérique connu. Remarque : La confirmation en laboratoire de l’agent spécifique à l’origine de l’épidémie n’est pas souvent recommandée dans le cadre de la surveillance. Réagir à une flambée suspecte Si vous constatez que le nombre de cas ou de décès augmente pendant une période donnée : • Notifier le problème au niveau suivant. • Rechercher la cause de l’accroissement des cas ou des décès et identifier le problème. • Vérifier que les cas sont pris en charge conformément aux directives de la PCIME. Encourager le traitement à domicile grâce à la réhydratation orale. Répondre à une épidémie confirmée Si le nombre de cas ou de décès atteint deux fois le nombre habituellement observé au cours de périodes antérieures semblables : • Evaluer l’application par les agents de santé des directives de la PCIME dans la prise en charge des cas et améliorer la performance en matière de classification de la diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans. • Familiariser les mères au traitement à domicile grâce à la réhydratation orale. • Assurer l’éducation communautaire au sujet des mesures consistant à bouillir et à chlorer de l’eau, du stockage de l’eau saine et de la préparation des aliments. Analyser et interpréter les données Temps : Faire un graphique des cas et des décès pour les comparer aux périodes similaires précédentes d’une part, d’autre part à la même période des années précédentes si possible. Préparer des graphiques pour les malades externes présentant une diarrhée avec signes évidents de déshydratation et pour ceux présentant une diarrhée avec déshydratation sévère. Tracer une courbe épidémique lorsque des flambées sont détectées. Lieu : Matérialiser l’emplacement des ménages présentant des cas. Personne : Notifier, pour les services de consultation externe, les totaux mensuels des cas de diarrhée avec déshydratation légère et ceux relatifs à la diarrhée avec déshydratation grave. Notifiez également le total mensuel de cas et de décès dus à la diarrhée avec déshydratation sévère. Diarrhée sanglante (dysenterie) • Présentation • Shigella dysenteriae est la cause la plus courante des infections entériques et se transmet de personne à personne par la voie oro-fécale. Shigella dysenteriae type 1 (SD1) peut être à l’origine des grandes épidémies, avec jusqu’à 30% des sujets infectés. Le taux de létalité peut approcher 20% chez les jeunes enfants et les personnes âgées présentant une déshydratation grave. • La période d’incubation dure 1 à 4 jours. • La maladie clinique est caractérisée par de la fièvre et de la diarrhée sanguinolente, et peut s’accompagner également de symptômes et de signes systémiques ainsi que de déshydratation, particulièrement chez les petits enfants. • Facteur de risque : lieux surpeuplés ne disposant pas d’eau saine et d’un bon système d’assainissement (par exemple, populations de réfugiés et celles victimes de la famine). • SD1 résiste très souvent à de multiples antibiotiques y compris le trimethoprimsulfamethoxazole. Le colibacille E. coli entérohémorrhagique et entéroinvasif et d’autres bactéries ou parasites tels qu’ Entamoeba histolytica peuvent aussi provoquer la diarrhée sanguinolente • But de la surveillance • • • Détecter et répondre rapidement aux flambées de dysenterie. Améliorer le pourcentage de cas confirmés en laboratoire et évaluer la proportion vérifiée comme 68 appartenant au type 1 (SD1). Déterminer la courbe de sensibilité des agents isolés (surtout SD1) aux antibiotiques, tant pour la surveillance de routine que pendant les flambées. Définition de cas recommandée • Cas suspect : Toute personne présentant de la diarrhée avec du sang visible dans les selles. Cas confirmé : Cas suspect dont la culture des selles révèle la présence de Shigella dysenteriae 1. Répondre au seuil d’alerte Si un seul cas est suspect ou si un adulte qui présentait une diarrhée sanguinolente décède : • Notifier le cas suspect au niveau suivant du système de santé. • Traiter les cas suspects par la réhydratation orale et les antibiotiques sur la base de résultats de sensibilité récents, s’il en existe. • Recueillir un échantillon de selles ou faire un prélèvement rectal pour confirmer l’épidémie. • Faire des investigations sur le cas pour déterminer les facteurs de risque qui favorisent la transmission. Répondre au seuil d’action Si un cas suspect est confirmé : • Rechercher d’autres cas dans la localité où le cas a été confirmé. • Renforcer la prise en charge et le traitement des cas. • Mobiliser la communauté en vue de la détection et du traitement rapide des cas. • Identifier les populations à haut risque grâce aux données personne, lieu et temps. Réduire les cas sporadiques et ceux liés aux flambées en encourageant le lavage des mains au savon ou à la cendre et à l’eau après avoir déféqué et avant de manipuler des aliments, en renforçant l’accès à une eau saine, l’utilisation de latrines et l’évacuation sans risque des déchets humains. Analyser et interpréter les données Temps : Faire un graphique des tendances hebdomadaires des cas et des décès. Tracer une courbe épidémique des cas liés aux épidémies. Lieu : Matérialiser l’emplacement des aires de santé où les cas se sont déclarés. Personne : Faire chaque semaine le décompte des cas et de décès. Analyser régulièrement la répartition par âge. Evaluer les facteurs de risque pour améliorer la prévention et la lutte contre les maladies sporadiques et les flambées. 69 Fièvres hémorragiques virales (FHV) Description • Il s’agit d’un syndrome fait de fièvre avec saignements, pouvant être causé par les virus suivants : virus Ebola et virus de Marburg (filovirus), fièvre Lassa, fièvre de la Vallée du Rift, fièvre hémorragique du Congo-Crimée et dengue. La maladie est transmise de personne à personne (Ebola, Marburg, Lassa, fièvre hémorragique du Congo-Crimée), ou par les moustiques (vallée du Rift, dengue), les tiques (fièvre hémorragique du Congo-Crimée), les rongeurs (Lassa) ou le contact avec des animaux infectés (fièvre de la vallée du Rift, fièvre hémorragique Congo-Crimée, Ebola). Les virus Ebola et de Marburg peuvent être transmis par contact sexuel. • Certaines fièvres hémorragiques virales (FHV) sont à potentiel épidémique explosif. D’où le fait qu’une notification internationale à l’OMS de tout cas même suspect soit requise dans les 24 heures. • La période d‘incubation est variable, de 3 à 21 jours selon l’étiologie. • La minorité des cas a des symptômes hémorragiques, mais chez les sujets qui ont ces symptômes, le taux de létalité est élevé (15% à 90%). • Facteurs de risque : en milieu médical, les épidémies peuvent être amplifiées quand les précautions standard de barrière ne sont pas prises, ou dans les cérémonies impliquant le contact avec des patients ou des sujets infectés décédés ou avec leurs sécrétions. Des cas sporadiques peuvent survenir suite à un contact sexuel ou par une exposition à la forêt (par exemple par la profession), ou suite éventuellement à un contact direct avec des animaux infectés. • D’autres affections hémorragiques qui peuvent ressembler à une fièvre hémorragique virale sont : la fièvre jaune, le charbon, la leptospirose, les rickettsioses, les fièvres récurrentes et certaines intoxications But de la surveillance • Détecter rapidement les cas et les épidémies de fièvre hémorragique et rechercher une vérification de laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects de FHV. • Dans les situations d’épidémies, le spectre des agents responsables de FHV peuvent inclure des syndromes fébriles non-hémorragiques, et un test de laboratoire doit être envisagé pour les personnes ayant des symptômes bénins indiquant une maladie virale. Définition recommandée de cas Cas suspect :Toute personne présentant une maladie avec début brutal de fièvre, rebelle au traitement des causes habituelles de fièvre dans la zone, et au moins un des signes suivants : diarrhée sanguinolente, saignement des gencives, saignement de la peau, saignement des yeux et hématurie. Cas confirmé :Un cas suspect avec confirmation de laboratoire (anticorps IgM positif ou isolement viral), ou lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie de la maladie. • CONDUITE A TENIR. Si un seul cas est suspecté : • notifier l’information cas par cas immédiatement aux instances compétentes. • Prendre immédiatement les précautions d’isolement des cas de fièvre hémorragique virale et renforcer les précautions standard sur l’ensemble du milieu médical. Utiliser du matériel (y compris les vêtements) de protection, désinfecter les surfaces et les éclaboussures, destruction sans risque des matériels utilisés pour la prise en charge du patient et évacuation sans risque des déchets du patient. • Traiter et prendre en charge le patient avec des soins palliatifs. Pour la confirmation des cas collecter les échantillons sans prendre de risque Répondre au seuil d’action Si un seul cas est confirmé : • maintenir des pratiques strictes de lutte contre les infections de fièvre hémorragique virale pendant toute la durée de l’épidémie. • Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge précoce. • Entreprendre une sensibilisation communautaire sur le cas confirmé, comment la maladie est 70 • • • transmise et comment mener la lutte contre l’infection en cas de prise en charge à domicile. Rechercher activement d’autres cas qui peuvent ne pas se présenter dans une établissement des soins (vieilles femmes ou petits enfants par exemple) et donner des informations sur la prévention à domicile et quand chercher les soins. Former et superviser des agents de santé communautaires pour le suivi des contacts communautaires des cas et l’appui à l’investigation des rumeurs Demander une aide supplémentaire aux instances nationales en cas de besoin. Créer un pavillon d’isolement pour gérer les cas supplémentaires qui peuvent se présenter au centre de santé Analyser et interpréter les données Temps : faire pour l’ensemble et par foyer atteint, un graphique des cas et des décès hebdomadairement, voir quotidiennement. Personne : notification immédiate cas par cas des patients et des décès. Pendant l’épidémie, compter et notifier les cas et les décès. Analyser la répartition des cas par âge, par sexe et selon les autres variables de la feuille de déclaration cas par cas. Evaluer les facteurs de risque immédiatement et envisager de demander une assistance pour renforcer la lutte contre l’épidémie. La fièvre Jaune • • DESCRIPTION Maladie hémorragique virale causée par un flavivirus transmis de l’homme-à-l’homme par l’intermédiaire de moustiques Aedes (épidémies urbaines) ou à travers des espèces forestières de moustiques et de réservoirs de primates forestiers (cycle sylvatique). • Les épidémies à grande échelle tous les 3 à 10 ans surviennent dans les villages ou villes à risque. Des cas sporadiques peuvent se produire régulièrement dans les zones endémiques. Résurgence de la maladie en Afrique depuis le milieu des années 1980. La vraie incidence dépasse largement les cas notifiés. Bien que peu de cas soient graves, le taux de létalité peut être de 25% à 50% chez les patients ayant un syndrome d’hémorragie, de jaunisse et de maladie rénale. • Période d’incubation de 3 à 6 jours après la piqûre d’un moustique infecté • Facteur de risque : cas sporadiques souvent liés à la profession ou à • l’emplacement des villages près des bois ou à des endroits où les singes sont nombreux. Non-vaccination antiamarile • Notification internationale à l’ OMS requise dans les 24 heures. • La fièvre hémorragique virale et d’autres infections causant une hémorragie peuvent ressembler à la fièvre jaune. • But de la surveillance Détecter rapidement les cas et les épidémies de fièvre hémorragique, et chercher une vérification au laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects de fièvre jaune (d’autres fièvres hémorragiques virales, la dengue, l’anthrax, la leptospirose, les rickettsioses, le paludisme, et d’autres agents infectieux et expositions toxiques peuvent causer des épidémies similaires). • Définition recommandée de cas • Cas suspect :un sujet souffrant d’un début de forte fièvre aiguë (plus de 39°C) avec une jaunisse survenant dans les deux semaines qui suivent le début des premiers symptômes. Cas confirmé :un cas suspect avec une confirmation de laboratoire (anticorps IgM positif ou isolement viral) ou lien épidémiologique aux cas confirmés ou aux épidémies de la maladie. • Répondre au seuil d’alerte Si un seul cas est suspecté :Notifier immédiatement les renseignements cas par cas au niveau supérieur hiérarchique. • Traiter et prendre en charge le patient avec des soins palliatifs administrés sous une moustiquaire (SRO, paracétamol pour la déshydratation, fièvre) et procédures strictes d’isolement. • Collecter les échantillons pour une confirmation au laboratoire • Investiguer le cas pour déterminer comment la transmission s’est produite. • Planifier une activité de vaccination Répondre au seuil d’action Si un seul cas est confirmé : • Mobiliser la communauté tôt pour permettre une détection et un traitement rapides. • Mener une campagne de vaccination de masse auprès du groupe d’âge approprié de la zone (les âges varient de 6 mois et plus) et dans les zones ayant une faible couverture vaccinale. 71 • Identifier les groupes à haut risque et prendre des mesures pour réduire l’exposition aux moustiques. Améliorer les campagnes de vaccination de routine et de masse en incluant la fièvre jaune dans les zones à haut risque. AUTRES ACTES DE SURVEILLANCE Temps : Faire un graphique des cas et des décès hebdomadairement. Pendant une épidémie, faire un graphique des cas et des décès chaque semaine. Faire une courbe épidémique pendant l’épidémie. Lieu : marquer l’emplacement des ménages des cas et leur profession sur une carte précise. Personnes : rapporter les renseignements épidémiologiques cas par cas pour les patients et les décès. Notifier les totaux récapitulatifs chaque mois. Pendant l’épidémie, compter les cas et les décès chaque semaine. Analyser selon l’âge, et aussi selon le statut vaccinal . Evaluer les facteurs de risque pour renforcer la prévention des épidémies sporadiques. La description des cas selon l’age, couplée à l’histoire vaccinologique locale, aidera à rationaliser la recommandation d’un groupe d’age prioritaire en cas de campagne de vaccinations de masse. Méningite présentation 1.Infection aiguë du système nerveux central généralement causée par Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae, ou Streptococcus pneumoniae, bactéries encapsulées transmises de l’homme à l’homme par des gouttelettes véhiculées par l’air. 2.Dans les pays où la méningite est épidémique, de grandes épidémies dues à N. meningitidis (incidence supérieure à 1 cas pour 1000 habitants) peuvent se déclarer de novembre à mai. En dehors de la région où la méningite est épidémique, des flambées moins importantes peuvent éclater toute l’année. La période d’incubation dure de 2 à 10 jours. Le taux d’attaque est plus élevé chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux de létalité se situent généralement entre 10 et 20% chez les malades traités, et à plus de 70% pour les cas non traités. On n’a pas encore détecté de résistance antimicrobienne de N. meningitidis au chloramphénicol en Afrique. Cependant, la résistance aux sulfamides est répandue. La méningite virale ou tuberculeuse et les infections opportunistes liées au VIH peuvent simuler la méningite épidémique. La méningite à hémophilus survient surtout chez les moins de 5 ans. But de la surveillance 1. Détecter rapidement les flambées de méningite et confirmer l’étiologie des 5 à 10 premiers cas. Effectuer la ponction lombaire et la coloration de Gram du liquide céphalo-rachidien (LCR) sur tous les cas suspects de méningite là où c’est possible pour confirmer l’étiologie de la méningite en vue de meilleures prise en charge et surveillance. 2. Périodiquement, effectuer le sérogroupage de l’agent causal en vue de déterminer si l’épidémie est évitable par la vaccination. 3. Effectuer des tests périodiques de sensibilité des germes causaux pour la pénicilline et le chloramphénicol. Définition de cas recommandée Cas suspect : Toute personne présentant une fièvre apparue subitement( >38,5°C de température rectale ou 38,0°C de température axillaire) et l’un des signes suivants : raideur de la nuque, conscience altérée ou autre signe méningitique. Cas confirmé : Cas suspect confirmé par isolement de N. meningitidis du liquide cérébro-spinal ou du sang. Répondre au seuil d’alerte Si le seuil d’alerte est atteint : • Population supérieure à 30 000, 5 cas pour 100 000 habitants par semaine. • Population inférieure à 30 000, 2 cas en 1 semaine ou augmentation du nombre par rapport à la même période les années précédentes. Répondre au seuil d’alerte : • Notifier le niveau suivant du système de santé et enquêter sur les cas • Confirmer les cas. • Traiter et assurer une prise en charge appropriée des cas grâce au chloramphénicol huileux. 72 • Intensifier la surveillance pour rechercher d’autres cas dans la région. Préparer l’exécution d’une campagne de vaccination de masse. Répondre au seuil d’action Si le seuil d’action est atteint : • Population supérieure à 30 000 : une survenue de 15 cas pour 100 000 habitants par semaine confirme l’épidémie en toute circonstance. S’il n’y a pas eu d’épidémie au cours des 3 dernières années et si la couverture vaccinale pour la méningite à méningocoques est < 80%, le seuil d’action se situe à 10 cas pour 100 000 habitants par semaine. • Population inférieure à 30 000 : 5 cas en 1 semaine ou la multiplication par deux du nombre de cas sur une période de 3 semaines. Répondre au seuil d’action: • Lancer la campagne de vaccination de masse • Distribuer les ressources pour le traitement des cas dans les centres de santé • Traiter conformément au protocole recommandé • Informer le public • Définir la tranche d’âge la plus exposée (généralement les personnes âgées de 1 à 30 ans) et achever la campagne de vaccination de masse dans les 10 jours qui suivent la détection de l’épidémie. • Mobiliser la communauté en vue de la détection et du traitement rapide des cas, et améliorer la couverture vaccinale pendant les campagnes de vaccination de masse pour lutter contre les épidémies. Analyser et interpréter les données Temps : Dans les pays sujets aux épidémies de méningite, pendant la période épidémique, établir un graphique des cas et des décès hebdomadaires. Sinon, faire un des tendances mensuelles relatives aux cas et aux décès. Tracer une courbe épidémique des cas liés à la flambée. Lieu : Pendant les épidémies, (pas en situation d’endémie), faire un diagramme relatif à l’emplacement des maisons ayant des cas. Evaluer la distance qui les sépare de la établissement des soins la plus proche. Personne : Faire le total des cas sporadiques et des cas liés aux flambées. Faire l’analyse de la répartition par âge. TAUX DE LETALITE CIBLE : < 10% paludisme • Présentation • Le paludisme est une maladie tropicale à forte prévalence qui se manifeste par la fièvre suite à la piqûre infectante de l’anophèle femelle qui transmet un parasite, Plasmodium falciparum, P. ovale, P. vivax, ou P. malariae. Le paludisme grave est dû à P. falciparum . Le paludisme est encore la cause majeure de morbidité et de mortalité dans plusieurs pays africains. Il entraîne 900 000 décès par an sur le continent africain, principalement chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. En RDC, le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité. La période d’incubation (depuis la piqûre jusqu’au début des symptômes) est de 7 à 30 jours. Elle peut être plus longue, surtout avec les espèces non-P. falciparum. La transmission du paludisme est permanente dans tout le pays sauf dans les hauts plateaux (au Kivu) où la tendance est épidémique. • • • Le P. falciparum présente une résistance à la chloroquine • But de la surveillance • Détecter rapidement les épidémies de paludisme, surtout dans les régions à transmission 73 • • épidémique ou ayant une forte proportion de la population à risque. Améliorer le pourcentage de cas de paludisme confirmé par microscopie. Surveiller la résistance aux anti-paludiques des cas sporadiques et surtout des cas liés aux flambées. Désigner des groupes de populations sur des sites sentinelles pour surveiller la résistance anti-microbienne. Définition de cas recommandée Paludisme simple : Toute personne présentant de la fièvre. Paludisme simple confirmé : Toute personne présentant de la fièvre et ayant reçu une confirmation de laboratoire après l’examen de goutte épaisse ou d’autres examens à la recherche des parasites du paludisme. Paludisme grave Toute personne présentant la persistance de la fièvre au delà de 48 heures après la prise de l’antipaludique de première intention à domicile, l’inconscience, léthargie, convulsion, coma, troubles digestifs ( vomissements prolongés, diarrhée, douleurs abdominales), jaunisse et hémoglobinurie… Répondre à une flambée suspecte Si le nombre de nouveaux cas ou de décès de paludisme augmente de façon inhabituelle par rapport à la même période au cours des années précédentes nonépidémiques : • Notifier une épidémie suspecte au niveau suivant. • Traiter les cas avec des antipaludiques appropriés, conformément aux recommandations du programme national. • Rechercher les causes de l’augmentation du nombre de nouveaux cas. • Veiller à ce que les nouveaux cas chez les enfants de 2 mois à 5 ans soient pris en charge selon les directives de la PCIME. • Assurer l’éducation de la communauté pour que les cas soient rapidement dépistés et conduits vers les établissements des soins. Répondre à une flambée confirmée Si le nombre de nouveaux cas dépasse la limite supérieure des cas observés pendant une période non - épidémique précédente au cours des années antérieures : • Evaluer et améliorer, le cas échéant, les stratégies de prévention, telles que l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, surtout pour les petits enfants, les femmes enceintes, et les autres groupes à haut risque. Mener une enquête sur les mouvements de population pour déterminer les origines de • • • l’infection et lancer les activités de lutte. Mener des activités de lutte antivectorielle suivant les directives du Programme de lutte contre le paludisme. Prendre en charge les cas selon les directives nationales Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique du nombre hebdomadaire de cas. Tracer une courbe épidémique pendant les flambées. Lieu : Faire le diagramme des zones de santé ayant de cas et des décès. 74 Personne : Faire le décompte hebdomadaire des cas et des décès liés au paludisme et faire l’analyse de la répartition par âge et par temps d’apparition de la maladie. La peste • Présentation • Zoonose, infection bactérienne systémique causée par Yersinia pestis (bacille de la peste) généralement transmis à l’homme par les rongeurs et leurs puces. Formes principales de la maladie : bubonique, pulmonaire, et septicémique ; de grandes épidémies peuvent éclater tant dans les milieux urbains que ruraux. La période d’incubation est de 1 à 7 jours. Le taux de létalité peut dépasser 50-60% pour la peste bubonique non traitée et avoisiner 100% pour la peste pulmonaire ou septicémique non traitée ; cependant, il est souvent inférieur à 1% en cas de traitement approprié. • • • • Facteurs de risque : vie en milieu rural ; exposition à des populations de rongeurs sauvages ou domestiques infectés et à leurs puces. • Le but de la surveillance Détecter rapidement les épidémies de peste. Vérifiez l’étiologie de tous les cas suspects non liés aux épidémies et des 5 à 10 premiers cas liés aux épidémies. Définition de cas recommandée Cas suspect: Toute personne présentant les signes suivants : fièvre d’apparition soudaine, frissons, maux de tête, malaise grave, prostration et inflammation très douloureuse des ganglions lymphatiques, ou toux avec crachats teintés de sang, douleurs de la poitrine, et difficulté à respirer. Cas probable : Tout cas suspect avec une microscopie positive ou avec une sérologie Ac positive (1 échantillon de sérum). Cas confirmé: -Tout cas suspect confirmé par l’isolement de Yersinia pestis dans le sang ou aspiration de bubons, ou lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie. -Ou encore tout cas suspect avec AgF1 positif -Ou aussi tout cas suspect avec une séroconversion anti-F1 (2 échantillons de sérum). Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier les données de ce cas au niveau suivant. • Faire un prélèvement pour la confirmation du cas. • Faire des recherches sur le cas. • Traiter le malade avec la streptomycine, la gentamicine ou le chloramphénicol, et soumettre les contacts proches à la chimioprophylaxie avec administration de la tétracycline pendant sept jours à compter de la date de dernière exposition. Répondre au seuil d’action Si le cas suspect est confirmé : 75 • • • • Isoler les malades de la peste pulmonaire et leurs contacts en prenant des mesures contre la transmission par l’air (port de masques, par exemple) jusqu’à ce qu’ils aient été soumis pendant 48 heures au moins à un traitement antibiotique approprié. Mobiliser la communauté pour la détection et le traitement rapide des cas, et pour qu’elle puisse identifier la mort massive des rongeurs comme le signe d’une éventuelle épidémie imminente. Identifier les groupes de la population à haut risque grâce à l’analyse selon le temps, le lieu et les caractéristiques de personne. Réduire l’incidence des cas sporadiques et de ceux liés aux épidémies par l’amélioration de la lutte contre les rongeurs (évacuer les ordures, les restes de nourriture, et détruire les gîtes de rats) et promouvoir la protection contre les puces par application de rappellent sur la peau et les vêtements, et lutte contre les puces (surtout dans les habitations, les ports et les aéroports). Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique des tendances mensuelles des cas et des décès. Tracer la courbe épidémique des cas liés aux flambées. Lieu : Faire un diagramme de l’emplacement du lieu d’habitation des cas. Personne : Notifier sans tarder chaque cas et décès pour la surveillance de routine. Faire le décompte hebdomadaire des cas et des décès liés aux flambées. Analyser la répartition selon l’âge et estimer les facteurs de risque en vue d’améliorer la lutte contre les cas sporadiques et les épidémies. La poliomyélite • Présentation • Maladie causée par le poliovirus (genre Enterovirus) de types sérologiques 1, 2, et 3 et transmise d’un individu à l’autre par la voie oro-fécale. • La période d’incubation est de 7 à 14 jours pour les cas paralytiques et la période de contagiosité est de 3 à 35 jours environ. Noter que les personnes immunodéprimées peuvent héberger le virus pendant plusieurs années. • L’infection est généralement asymptomatique, mais elle peut provoquer un syndrome fébrile avec ou sans méningite. Moins de 5% des infections aboutissent à la paralysie, le plus souvent d’une seule jambe. • La polio infection est presque exclusivement l’apanage des enfants, avec n’importe laquelle des 3 types sérologiques du poliovirus. L’immunité est spécifique au type sérologique et dure toute la vie. • La poliomyélite avec paralysie, bien que n’étant souvent pas fatale, a des conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les individus affectés. • Au plan mondial, le poliovirus de type 2 semble avoir été éliminé. Les types sérologiques 1 et 3 circulent encore dans plusieurs pays africains, et la surveillance n’est pas encore adéquate pour assurer l’éradication dans de nombreux pays. • La RDC a connu en 1995, dans la province du Kasaï Oriental, une des plus grandes épidémies de poliomyélite au monde avec plus de 1000 cas. • Le programme d’éradication de la poliomyélite en RDC a réalisé des progrès énormes grâce aux campagnes de vaccination au VPO et à la surveillance active des cas de Paralysie Flasque Aiguë. • La surveillance épidémiologique des paralysies flasques aiguës en RDC a décélé au total 2157 cas de PFA Non-Polio en l’an 2001 sur les 260 cas qui étaient attendus pour toute l’année. Il sied de signaler qu’aucun cas de poliovirus sauvage n’a été détecté parmi tous ces cas. • Certaines zones de santé insécures, d’accès difficile et de faible couverture vaccinale sont restées silencieuses depuis l’an 2000 et n’ont notifié aucun cas de PFA depuis le début de l’année. 76 Ces zones peuvent favoriser la poursuite de la transmission du poliovirus sauvage. • D’autres maladies neurologiques peuvent être à l’origine de la PFA. C’est le cas du syndrome de Guillain-Barré et de la myélite transverse. • But de la surveillance • Notifier immédiatement chaque cas de poliomyélite. Notification mensuelle de l’ensemble des cas pour la surveillance de routine et hebdomadaire pour les flambées. • Détecter tous les cas de paralysie flasque aiguë (PFA). • Obtenir la confirmation de laboratoire sur l’étiologie de tous les cas de PFA. A cet effet il est recommandé de prélever deux échantillons de selles dans les 14 jours qui suivent le début de la paralysie pour l’isolement du virus. • La surveillance des PFA est utilisée pour détecter tous les vrais cas de poliomyélite avec paralysie. N.B : En RDC, les indicateurs de performance suivants sont utilisés pour la surveillance de la maladie et l’activité de laboratoire. Il s’agit de : -Nombre de cas de PFA notifiés pour lesquels on a recueilli 2 échantillons de selles <14 jours après le début de la paralysie (>80%). -Taux de PFA non Polio chez les enfants âgés de moins de 15 ans (cible>2/100.000) -Nombre de cas de PFA notifiés ayant fait l’objet d’une enquête ≤48 heures (cible≥80%) -Les échantillons arrivant au laboratoire en bon état (cible>80%) -Les échantillons de selles dans lesquels on a isolé des entérovirus non poliomyélitiques (cible>10%). • On a proposé d’y ajouter une complétude et une promptitude du réseau de surveillance d’au moins 80% au niveau des Zones de Santé. Définition de cas recommandée Cas suspect : Tout enfant de moins de 15 ans présentant une paralysie flasque aiguë ou toute personne souffrant d’une maladie paralytique à n’importe quel âge et chez qui le clinicien suspecte la poliomyélite. Cas confirmé : Cas suspect avec isolement du virus dans les selles. • Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier immédiatement le cas suspect suivant les directives du programme national d’éradication de la polio. • Mener des investigations sur chaque cas. Tenir compte du passé vaccinal du malade. • Recueillir deux échantillons de selles. Recueillir le premier lors des investigations sur le cas. Recueillir un deuxième échantillon du même malade 24 à 48 heures plus tard. Voir les directives de laboratoire pour les détails sur la façon de préparer, de stocker et d’acheminer les prélèvements. • Obtenir les données virologiques du laboratoire de référence pour confirmer si la poliomyélite est due au poliovirus sauvage ou à celui vaccinal. Répondre au seuil d’action Si un cas est confirmé : • Si un poliovirus sauvage a été isolé des échantillons de selles, consulter les directives du programme national d’éradication de la polio pour prendre connaissance des mesures préconisées. Le choix des actions à entreprendre se fera au niveau national et pourra inclure : -l’énumération des raisons pour lesquelles chaque individu non-vacciné ne l’a pas été, et la correction des lacunes identifiées. 77 --- l’organisation immédiate des campagnes de ratissage dans le voisinage du cas identifié. des enquêtes permettant d’identifier les zones à faible couverture VPO dans le cadre des activités de routine du PEV, et l’amélioration de la couverture de routine du VPO et d’autres antigènes du PEV. l’organisation de campagnes de vaccination supplémentaire lors des journées nationales de vaccination (JNV) ou des journées locales de vaccination (JLV). Axer les activités de vaccination supplémentaire sur les zones à faible couverture vaccinale. Envisager le recours aux équipes de vaccination porte à porte dans certaines localités. Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique des cas mensuels (lequel devrait montrer la rareté des cas selon le lieu et par an), ou des cas hebdomadaires pendant une flambée. Calculer le pourcentage des cas suspects notifiés dans les 48 heures et le pourcentage des cas dont le prélèvement est parvenu en bon état au laboratoire. Lieu : Faire une carte de la distribution géographique (lieu d’habitation) des cas. Mener des investigations poussées sur les circonstances de la transmission du poliovirus dans chaque cas. Examiner la possibilité de l’existence d’autres zones potentielles de transmission. Personnes : Faire le décompte mensuel des cas de routine et des cas liés aux flambées. Analyser la répartition par âge et selon le statut vaccinal. Evaluer les facteurs de risque de la faible couverture vaccinale s’il y en a. IRA /Pneumonie • • • • • • Présentation Infections des voies respiratoires inférieures causées par des bactéries ou des virus transmis d’une personne à l’autre par des gouttelettes respiratoires. Les principales bactéries responsables de la Pneumonie/IRA chez les enfants sont : Streptococcus pneumoniae ( pneumocoque) et Haemophilus influenzae type b (Hib). Des virus tels que le virus syncytial respiratoire (VSR) peuvent aussi causer des IRA. Les infections respiratoires aiguës (IRA) et la Pneumonie/IRA constituent la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. La période d’incubation est généralement de moins de 7 jours, en fonction de l’étiologie. L’OMS et l’UNICEF recommandent la mise en œuvre de la stratégie de la PCIME pour réduire la morbidité et la mortalité dues à la Pneumonie/IRA chez l’enfant. Il a été démontré que le traitement antimicrobien rapide réduit la mortalité. La résistance du pneumocoque et de l’Hib aux bêta-lactamines (par exemple, ampicilline), aux sulfonamides (par exemple, triméthoprim-sulfaméthoxazole) et autres antimicrobiens augmente. • But de la surveillance • Détection rapide des cas de Pneumonie/IRA et des épidémies à l’aide des définitions de cas cliniques. Surveiller la résistance antimicrobienne de façon régulière et pendant les flambées. Réduire l’incidence des cas de Pneumonie/IRA grave par rapport aux cas de Pneumonie/IRA simple pour contrôler la qualité des interventions. • • Définition de cas recommandée Définition de cas clinique de la Pneumonie/IRA (PCIME) : Enfant présentant de la toux ou des difficultés à respirer et : -50 mouvements respiratoires ou plus par minute pour les enfants de 2 mois à 1 an -40 mouvements respiratoires ou plus par minute pour les enfants de 1 à 5 ans. 78 Remarque : un bébé de 0 à 2 mois qui tousse et dont la respiration est rapide ( >= à 60 mouvements respiratoires par minute) est classé dans le cadre de la PCIME dans la catégorie « infection bactérienne grave » et est référé ailleurs pour un examen plus poussé. Définition de cas clinique de la Pneumonie/IRA grave (PCIME) : Enfant qui présente de la toux ou des difficultés à respirer et tout signe général de danger, ou une dépression de la poitrine (tirage) ou un stridor chez un enfant calme. Les signes généraux de danger chez les enfants de 2 mois à 5 ans sont : l’incapacité de boire ou de téter, le renvoi de tout ce qui est ingéré, les convulsions, la léthargie, ou la perte de connaissance. Cas confirmé : La confirmation de la Pneumonie/IRA par radiographie ou en laboratoire ne sera pas possible dans la plupart des Zones de Santé. Répondre à une flambée suspecte Si vous observez une augmentation du nombre de cas ou de décès sur une période donnée : • Notifier le problème au niveau suivant. • En rechercher les causes et identifier le problème. • Vérifier que les cas sont pris en charge d’après les directives de la PCIME. • Traiter convenablement les cas à l’aide des médicaments antimicrobiens recommandés. Répondre à une flambée confirmée Si le nombre de cas ou de décès augmente et atteint le double du nombre souvent enregistré par le passé lors de périodes semblables : • Evaluer l’application des directives de la PCIME par les agents de santé lorsqu’ils examinent, classent et traitent les enfants souffrant de Pneumonie/IRA et de Pneumonie/IRA grave. • Identifier les populations à haut risque à l’aide de l’analyse selon des caractéristiques de personne, de lieu et de temps. • Eduquer la communauté au sujet du moment où il faut se faire soigner en cas de Pneumonie/IRA. Analyser et interpréter les données Temps : Lieu : Faire le graphique mensuel des cas et des décès. Tracer la courbe épidémique des cas de flambée. Faire un diagramme des données mois après mois et comparer avec les périodes antérieures. Faire un diagramme de l’emplacement du lieu d’habitation des cas. Personne: Faire le décompte mensuel des cas de Pneumonie/IRA simple et de Pneumonie/IRA grave. Faire le total des cas et des décès dus à la Pneumonie/IRA. Analyser la répartition selon l’age. Rougeole • Présentation • La rougeole est une maladie infectieuse, fébrile et éruptive due aux paramyxovirus (Morbillivirus) transmis entre humains par des gouttelettes véhiculées par l’air. C’est la quatrième cause majeure de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans plusieurs pays africains. Elle est la cause de « 20% » de décès par an chez les enfants de moins de 5 ans en RDC. La période d’incubation dure de 7 à 18 jours, de l’exposition à l’apparition de la fièvre. Chez les enfants souffrant d’une déficience en vitamine A et de malnutrition protéinoénergétique, la rougeole peut entraîner une maladie grave due au virus lui-même et aux infections bactériennes connexes, telles que la Pneumonie/IRA ; seuls quelques cas de rougeole sont graves. • • 79 • • • • • • • • La rougeole fait partie des maladies humaines les plus transmissibles. De grandes épidémies éclatent régulièrement dans les régions ayant une faible couverture vaccinale et où l’on trouve une forte proportion de personnes n’ayant jamais été infectées ou vaccinées. L’incidence réelle de la rougeole est de loin supérieure aux cas notifiés. Les facteurs de risque comprennent la faible couverture vaccinale (< 85%) qui permet l’accumulation d’une grande proportion de personnes fortement susceptibles à la rougeole. Les épidémies peuvent être explosives dans les régions à forte densité démographique. Actuellement, la RDC connaît beaucoup d’épidémies de rougeole dues à la faible couverture vaccinale, aux mouvements des populations et à la situation socio-économique précaire. D’autres maladies virales telles que la rubéole ressemblent à la rougeole et peuvent causer des épidémies ressemblant à celles de la rougeole. But de la surveillance Détecter rapidement les flambées de maladie fébrile éruptive. Notifier l’ensemble des cas et des décès par tranche d’âge pour la surveillance de routine et les flambées. La notification de cas par tranche d’âge se fait en vue d’adapter le calendrier vaccinal. En cas de flambée, confirmer par un test de laboratoire (généralement le sérum IgM) les dix premiers cas suspects de rougeole examinés dans un établissement des soins. Définition de cas recommandée Cas suspect : Toute personne présentant de la fièvre, une éruption maculo-papuleuse (non-vésiculaire) généralisée et la toux, le coryza ou la conjonctivite (yeux rouges) ou toute personne chez qui le clinicien suspecte la rougeole. Cas confirmé : Cas suspect confirmé par le laboratoire (anticorps IgM positif) ou lien épidémiologique à des cas confirmés lors d’une épidémie. • Répondre au seuil d’alerte Si une épidémie est suspectée : • Notifier le cas suspect au niveau supérieur. • Recueillir des prélèvements sanguins pour confirmer l’épidémie. • Traiter les cas selon les directives nationales, administrer de la vitamine A et prendre des précautions d’isolement là où c’est possible. • Investiguer le cas ou l’épidémie pour en déterminer les causes. • Répondre au seuil d’action Si une épidémie est confirmée : • Améliorer la couverture de la vaccination de routine grâce au PEV, et mener des activités de vaccination supplémentaire. • Mobiliser sans tarder la communauté pour une détection précoce et un traitement rapide des cas. Analyser et interpréter les données Temps : Etablir un graphique hebdomadaire des cas et des décès. Tracer la courbe épidémique pour les cas liés à une flambée. Lieu : Faire une carte montrant l’emplacement des aires de santé où il y a des cas. Personne : Faire les totaux des cas et procéder à l’analyse par tranche d’âge et selon le statut vaccinal. Tétanos maternel et néonatal (TMN) 80 • Présentation. • Maladie infectieuse due à une toxine neurotrope élaborée par Clostridium tetani, une bactérie anaérobie sporulée vivant dans la terre. La maladie se transmet lorsque les spores pénètrent dans l’organisme à travers des blessures (injections, section du cordon ombilical, plaies et autres lésions cutanéo-muqueuses). Bien que les adultes puissent être touchés, le tétanos affecte surtout les nouveau-nés. Le tétanos néonatal a baissé considérablement dans les pays ayant de bonnes couvertures vaccinales contre le tétanos maternel. En RDC, il est prévu un programme d’élimination du tétanos néonatal. La période d’incubation est de 3 à 21 jours, avec une moyenne de 6 jours environ. Facteurs de risque : soins du cordon ombilical pratiqués dans de mauvaises conditions d’hygiène lors de la naissance du bébé ; accouchement réalisé dans de mauvaises conditions d’hygiène. Absence de protection par les anticorps chez les mères qui, avant l’accouchement concerné, n’avaient pas reçu toutes les doses requises de vaccin antitétanique But de la surveillance • • • • • • Détecter immédiatement les cas de tétanos néonatal en vue de les confirmer et soigner, et surtout prévenir la survenue d’autres cas en vaccinant au moins les femmes enceintes vivant là où réside le cas confirmé. Identifier les zones de santé à haut risque et organiser des campagnes de vaccination à l’intention des femmes en âge de procréer. Définition de cas recommandée Cas suspect: Tout nouveau-né pouvant téter et pleurer normalement pendant les deux premiers jours de sa vie, et qui, entre le 3e et 28e jour, devient incapable de téter normalement, devient raide ou/et a des convulsions. Définition tétanos maternel (T.adulte avec la notion du post-partum) : Toute femme ayant des contractures généralisées ou localisées survenant dans les 6 semaines suivant son accouchement. Cas confirmé: Aucune confirmation de laboratoire n’est recommandée. Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier sans tarder les données sur le cas au niveau suivant. • Mener des investigations pour identifier les facteurs de risques. • Traiter et prendre en charge le cas conformément aux recommandations nationales. Les mesures d’isolement habituelles ne sont pas nécessaires. Répondre au seuil d’action Si un cas est confirmé après investigation : • Administrer à la mère du malade 2 doses au moins du vaccin antitétanique et vacciner aussi les autres femmes et filles vivant dans la même localité que le cas. • Organiser dans la localité des activités de vaccination supplémentaire à l’intention des femmes en âge de procréer. • Améliorer la couverture vaccinale par le PEV de routine. • Eduquer les accoucheuses et les femmes en âge de procréer quant à la nécessité de couper et de soigner le cordon en observant de bonnes conditions d’hygiène. Multiplier le nombre d’accoucheuses compétentes. Analyser et interpréter les données 81 Temps : Etablir le graphique mensuel des cas et des décès. La cible devrait refléter l’objectif de l’élimination dans chaque Zone de Santé. Lieu : Matérialiser sur un diagramme l’emplacement des aires de santé où des cas se sont déclarés et l’endroit où vivent les accoucheuses. Personne : Faire le décompte mensuel des cas et des décès. Analyser chaque cas de TMN par rapport aux types d’accouchement, aux soins pratiqués sur le cordon ombilical et au statut vaccinal. Le monkeypox (MPV) Description. Le • • • Monkey Pox est une maladie virale sévissant en République Démocratique du Congo. .C’est une maladie à potentiel épidémique élevée dont l’investigation doit intervenir dans les 48 heures. .Le Monkeypox fait partie des maladies à déclaration obligatoire, immédiate et journalière. Il se caractérise par de la fièvre, diarrhée (>3selles/24H.), vomissements, toux, adénites (inguinales, axillaires, cervicales ou submaxillaires), douleurs dans la gorge en avalant, yeux rouges, et enfin parfois ulcères dans la bouche précédant l’éruption vésiculeuse généralisée. • .Le Monkeypox est considéré actuellement comme la plus importante infection humaine due aux Orthopox Virus ; elle est très contagieuse et sans traitement spécifique. • .La période d’incubation est de 21 jours. • .Plusieurs flambées épidémiques sont signalées à travers le pays. La plus importante au monde a été observée en RDC au mois de février 1996 dans la zone de santé de KatakoKombe (Sankuru) au Kasaï Oriental. But de la surveillance .Détecter précocement les cas et les épidémies de Monkeypox, riposter rapidement à toutes les flambées épidémiques et rechercher la vérification de laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects. Définition recommandée de cas Cas suspect : Toute personne se présentant avec une fièvre élevée d’apparition brutale, suivie après quelques jours d’une éruption vésiculo-pustuleuse prédominant à la face, aux paumes des mains et plantes des pieds, ou présence d’au moins 5 cicatrices de type variolique. Cas possible : Tout cas de fièvre avec éruption, non diagnostiqué comme varicelle, chez une personne résidant dans une zone endémique de Monkeypox. Cas actif : Toute personne présentant des lésions actives (macules, papules, vésicules, pustules et croûtes) jusqu’à la desquamation. Contact Toute personne n’ayant pas de symptômes mais qui a été en contact physique avec un cas au stade infectieux ou avec les liquides biologiques d’un cas au cours des 3 dernières semaines (sécrétions cutanées, toux, prémastication, urines, selles, vomissures, sang, contact sexuel). Cas primaire : Tout cas sans notion de contact antérieur avec un autre malade (cas connu) dans les 21 jours qui ont précédé l’apparition de sa maladie. 82 Cas co-primaire : Tout cas qui a eu une histoire de contact avec un autre cas faisant la maladie entre 0 et 6 jours avant le début de la maladie. Ce contact a eu lieu dans les 6 jours qui ont précédé la maladie. Cas secondaire : Tout cas ayant eu un contact avec un autre cas exclusivement durant la période comprise entre le 7ème et le 21ème jour ayant précédé la maladie. Cas confirmé : Tout cas dont le diagnostic clinique et épidémiologique de Monkeypox humain a été confirmé par le laboratoire (présence de virus, d’antigène et/ou d’anticorps spécifiques contre le virus de Monkeypox par la méthode de Western Blot ou ELISA chez un cas possible ou probable ). Répondre au seuil d’alerte • • • • • Si un seul cas de Monkeypox est suspecté : .Notifier l’information cas par cas immédiatement aux instances compétentes. .Prendre immédiatement les précautions d’isolement des cas de façon à éviter tout contact non protégé et renforcer les précautions standards sur l’ensemble du milieu médical. Utiliser du matériel y compris les vêtements) de protection , désinfecter les éclaboussures, détruire sans risque les matériels utilisés pour la prise en charge du patient et évacuer sans risque les déchets du patient. .Traiter et prendre en charge avec des soins palliatifs. .Collecter les échantillons, pour la confirmation des cas, sans prendre des risques. Répondre au seuil d’action Si un seul cas de Monkeypox est confirmé : .Maintenir des pratiques strictes de lutte contre le Monkeypox pendant toute la durée de l’épidémie. .Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge précoce. .Entreprendre une sensibilisation communautaire sur le cas confirmé, comment la maladie est transmise et comment mener la lutte contre le Monkeypox en cas de prise en charge à domicile. .Rechercher activement d’autres cas qui peuvent ne pas se présenter dans un établissement sanitaire (vielles femmes ou petits enfants par exemple) et donner des informations sur la prévention à domicile et quand chercher les soins. .Former et superviser des agents de santé communautaires pour le suivi des contacts communautaires des cas et l’appui à l’investigation des rumeurs. .Créer un pavillon d’isolement pour gérer les cas supplémentaires qui peuvent se présenter au centre de santé. .Demander une aide supplémentaire aux instances nationales en cas de besoin. Analyser et interpréter les données Temps : .Dresser jour par jour un graphique des cas et des décès pour l’ensemble et par foyer atteint. Lieu Circonscrire les foyers Personne : .Notification immédiate cas par cas des patients et des décès. Pendant l’épidémie, compter et notifier les cas et les décès. Analyser la répartition des cas par cas. Evaluer immédiatement les facteurs de risque et envisager de demander une assistance pour renforcer la lutte contre l’épidémie. .L’analyse des données devra permettre une prise rapide de décisions par la présentation des tableaux reprenant les nombres de cas et de décès par âge, par sexe, selon les lieux et selon les temps(jour, semaine, mois,…) 83 les différents taux seront calculés (taux de létalité, taux d’attaque hebdomadaire, taux d’attaque hebdomadaire par âge,…) de même que seront dressées les courbes épidémiques permettant de suivre l’évolution ou les tendances. .La retro-information à l’échelon qui a transmis l’information sera immédiate et de règle. La coqueluche Description *La coqueluche est une maladie infectieuse des voies respiratoires causées par un germe appelé « BORDETELLA PERTUSIS » qui vit dans la bouche, le nez et la gorge. Elle est transmise d’une personne à une autre par les gouttelettes produites à l’occasion d’une toux ou d’un éternuement. La maladie survient sous forme de cycles épidémiques de trois à cinq ans ; mais, en RDC, elle a fait sa recrudescence dans plusieurs zones de santé depuis plus de 3 à 4 ans. Elle est exrtrêmement contagieuse surtout lorsque les gens vivent dans les conditions de promiscuité extrême et de nutrition mauvaise. Ce sont les jeunes enfants non vaccinés qui sont susceptibles d’être plus contaminés. But de la surveillance • Détecter rapidement les cas de coqueluche en vue de les confirmer et de les soigner. • Confirmer au laboratoire l’étiologie de tous les cas suspects. • Identifier les zones à haut risque et organiser des campagnes de vaccination à l’intention des enfants. • Surveiller la résistance des germes aux médicaments et déterminer la tranche d’âge concernée. Définition recommandée de cas Toute personne présentant une toux pendant au moins deux semaines avec au moins un des signes suivants : accès de toux (quintes), reprise inspiratoire avec la toux sans autre cause. Répondre au seuil d’alerte Si un cas (ou une épidémie) est suspecté : • Notifier les cas, sans tarder, au niveau supérieur. • Recueillir des prélèvements de l’écoulement nasal ou de la gorge pour confirmer l’épidémie ou le cas. • Traiter les cas immédiatement avec des antibiotiques et du liquide pour réduire la sévérité de la maladie et pour rendre le malade moins contagieux et prévenir la déshydratation. Investiguer le cas pour en déterminer les causes. Répondre au seuil d’action Si l’épidémie est confirmée : • Améliorer la couverture vaccinale en PEV de routine. • Organiser les activités de vaccinations supplémentaires dans la zone de santé. Mobiliser la communauté pour une détection précoce et un traitement rapide des cas. Analyser et interpréter les données Temps • Etablir un graphique hebdomadaire des cas et décès. • Tracer la courbe épidémique pour les cas liés à une flambée. Lieu 84 • Faire une carte de morbidité et de mortalité en montrant l’emplacement des maisons où il y a des cas. Personne • Faire les totaux de cas et analyser par tranche d’âge et selon le statut vaccinal. FICHE DE NOTIFICATION DES CAS N° Fiche : ………. Zone de Santé :. ………………. Aire de Santé : ……………………………. Village/Rue : ………………………..…. N ° Rue : …………………………. Nom du Chef de ménage :……………………………………………………….. Nom du malade : ……………………. Date de naissance (Age) : …./…/….... Date de début de la maladie : … /……/ ….. Maladie suspectée : …………. …………………………………………………... Observations (Toute action entreprise, ………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………. Fait à : …………., le …./…./…./ Nom et signature du relais communautaire Conseils) : 85 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ........................................................................................................1 Objectif général : .....................................................................................................1 Objectifs spécifiques : ...............................................................................................1 CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUES ..........................................................................................2 Introduction .................................................................................................................2 1.1. Objectifs d’apprentissage .....................................................................................2 1.1.1. Objectifs spécifiques ........................................................................................2 1.1.2. Objectifs opérationnels ....................................................................................2 1.2. Programme d’apprentissage ................................................................................2 1.2.1. Activités de l’apprenant ...................................................................................2 1.2.2. Activités du facilitateur ....................................................................................2 1.2.3. Medias............................................................................................................2 1.3. Informations .........................................................................................................2 1.4. Evaluation ............................................................................................................4 1.5. Références bibliographiques................................................................................4 CHAPITRE II : DÉTECTER LES MALADIES PRIORITAIRES ...........5 Introduction .................................................................................................................5 2.1. Objectifs d’apprentissage .....................................................................................5 2.1.1. Objectifs spécifiques ........................................................................................5 2.1.2. Objectifs opérationnels ....................................................................................5 2.2. Programme d’apprentissage ................................................................................5 2.2.1. Activités de l’apprenant ...................................................................................5 2.2.2. Activités du facilitateur ....................................................................................6 2.2.3. Medias............................................................................................................6 2.3. Informations à retenir ...........................................................................................6 2.4. Evaluation ..........................................................................................................11 2.5. Références bibliographiques..............................................................................11 CHAPITRE III : ANALYSER ET INTERPRETER LES DONNEES SUR LES MALADIES PRIORITAIRES ........................................................12 Introduction ...............................................................................................................12 3.1. Objectifs d’apprentissage ...................................................................................12 3.1.1. Objectifs spécifiques ......................................................................................12 3.1.2. Objectifs opérationnels ..................................................................................12 3.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................12 3.2.1. Activités de l’apprenant .................................................................................12 3.2.2. Activités du facilitateur ..................................................................................21 3.2.3. Medias..........................................................................................................21 3.3. Informations à retenir .........................................................................................21 3.4. Evaluation ..........................................................................................................23 3.5. Références bibliographiques..............................................................................23 CHAPITRE IV : INVESTIGUER LES SUSPICIONS (RUMEURS) D’EPIDEMIES ........................................................................................................24 Introduction ...............................................................................................................24 4.1. Objectifs d’apprentissage ...................................................................................24 86 4.1.1. Objectifs spécifiques ......................................................................................24 5.1.2. Objectifs opérationnels ..................................................................................24 4.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................24 4.2.1. Activités de l’apprenant .................................................................................24 4.2.2. Activités du facilitateur ..................................................................................31 4.2.3. Medias..........................................................................................................31 4.3. Informations à retenir .........................................................................................31 4.4. Evaluation ..........................................................................................................33 4.5. Références bibliographiques..............................................................................33 CHAPITRE V : REPONDRE AUX ÉPIDEMIES .........................................34 Introduction ...............................................................................................................34 5.1. Objectifs d’apprentissage ...................................................................................34 5.1.1. Objectifs spécifiques ......................................................................................34 5.1.2. Objectifs opérationnels ..................................................................................34 5.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................34 5.2.1. Activités de l’apprenant .................................................................................34 5.2.2. Activités du facilitateur ..................................................................................36 5.2.3. Medias..........................................................................................................36 5.3. Informations à retenir .........................................................................................36 5.4. Evaluation ..........................................................................................................38 5.5. Références bibliographiques..............................................................................38 CHAPITRE VI: ORGANISER LA SURVEILLANCE COMMUNAUTAIRE............................................................................................40 Introduction ...............................................................................................................40 6.1. Objectifs d’apprentissage ...................................................................................40 6.1.1. Objectifs spécifiques ......................................................................................40 6.1.2. Objectifs opérationnels ..................................................................................40 6.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................40 6.2.1. Activités de l’apprenant .................................................................................40 6.2.2. Activités du facilitateur ..................................................................................41 6.2.3. Medias..........................................................................................................41 6.3. Informations à retenir .........................................................................................41 6.4. Evaluation ..........................................................................................................46 6.5. Références bibliographiques..............................................................................46 CHAPITRE VII : DETERMINER LES PRINCIPAUX INDICATEURS POUR ASSURER LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA SURVEILLANCE INTEGREE. ........................................47 Introduction ...............................................................................................................47 7.1. Objectifs d’apprentissage ...................................................................................47 7.1.1. Objectifs spécifiques ......................................................................................47 7.1.2. Objectifs opérationnels ..................................................................................47 7.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................47 7.2.1. Activités de l’apprenant .................................................................................47 7.2.2. Activités du facilitateur ..................................................................................48 7.2.3. Medias..........................................................................................................48 7.3. Informations à retenir .........................................................................................48 87 7.4. Evaluation ..........................................................................................................51 7.5. Références bibliographiques..............................................................................51 TABLE DES MATIERES ....................................................................................85