Barbara
Eichenberger
PREMIUM
Hansruedi
Bolzli
1
2
3
4
Graphique: Tube digestif du lapin
1 estomac
2 intestin grêle
3 caecum
4 gros intestin
L’exploitation Burren à
Mengestorf (BE).
PRODUCTION ANIMALE
78 7-8 2013
·
REVUE UFA
Un compment idéal au foin
UFA 855 Kombi est le complément
adéquat au foin pauvre en nutriments,
aux carottes et restes de légumes
propres. Les avantages d’UFA 855:
revalorise le foin pauvre en nutriments
grâce à ses 11.8 MJ/kg d’énergie et ses
125 g/kg de matière azotée
(re)met en forme les animaux
d’élevage pour la saison des
expositions
mélange appétible de cubes, flocons
et grains
contient des minéraux et des
vitamines
• hygiénisation
contient du fenouil et des coccidiosta-
tiques pour le renforcement du
système immunitaire.
contient des graines de tournesol et
de lin pour un beau poil.
Suivant la condition corporelle et la
qualité du foin, on distribue de 70 à
100 g d’UFA 855 par jour. En raison du
délai d’attente lié aux coccidiostatiques,
au minimum cinq jours avant l’abattage,
il faut passer à UFA 858 Combi ou UFA
850 Bio.
10 AN S
QUALITÉ
BIBLIS
Les lapins ont des besoins énergéti-
ques élevés, à l’instar des petits ron-
geurs.
La protéine tirée des crottes La
particularité du tube digestif des lapins
est ce que l’on appelle la caecotrophie,
soit un mécanisme de séparation des
fèces intervenant lors du passage entre
l’intestin grêle vers le gros intestin et le
caecum et qui permet à l’animal d’in-
gurgiter à nouveau un certain type de
crottes. Après la digestion enzymatique
dans l’estomac et l’absorption des vita-
mines, monosaccharides, acides aminés
et acides gras digérés dans l’intestin
grêle, il reste dans le tube digestif une
bouillie aqueuse constituée de fibres et
de protéines non digestibles. Les parti-
cules de cette bouillie qui ont une lon-
gueur inférieure à 0.5mm sont «rincées»
et acheminées à l’aide d’un fluide vers
le caecum grâce à la structure particu-
lière de l’intestin grêle. Les fibres gros-
sières difficilement digestibles (cellu-
lose) restent dans le gros intestin et sont
excrétées dans les fèces. Dans le cae-
cum, les petites particules de bouillie
sont digérées à l’aide de bactéries. Il se
forme des acides gras volatils (absorbés
immédiatement par la paroi du caecum)
ainsi que des fèces molles et collantes
qui sont ingurgitées par les animaux di-
rectement à leur sortie de l’anus et qui
sont réutilisées dans l’estomac en tant
que source de protéine microbienne et
de vitamines.
Eau Les lapins d’exposition doivent
avoir un poids idéal sans embonpoint
ainsi qu’un pelage fourni et brillant.
Pour obtenir ce résultat, l’alimentation
doit être pcise. Avant tout, il faut
que les lapins puissent boire de l’eau
propre, renouvelée au moins une fois
par jour.
LAPINS Ceux qui veulent présenter leurs lapins à des expositions veillent tout
particulièrement à une alimentation optimale de leurs sujets. En plus d’un
approvisionnement énergétique et protéique conforme aux besoins, la beauté de ces
animaux d’exposition peut être favorie à laide d’additifs fourragers spécifiques.
Un fourrage qui rend si beau
PRODUCTION ANIMALE
www.ufarevue.ch 7-8 · 13
Le fils Alexander Burren a
construit un parcours extérieur
attractif pour les lapins, avec une
zone d’escalade.
des animaux. Un pesage régulier s’im-
pose.
Additifs Des additifs spécifiques
confèrent des effets favorables aux ali-
ments concentrés. Les coccidiostatiques
par exemple ont une efficacité prophy-
lactique contre la coccidiose. Le fenouil
et diverses herbes aromatiques renfor-
cent la résistance et augmentent l’appé-
tibilité de l’aliment. Les mannane-oligo-
saccharides (des hydrates de carbone
spéciaux provenant des parois cellu-
laires des levures) empêchent les
germes pathogènes de se fixer à la sur-
face de l’intestin et réduisent ainsi le
risque infectieux (diarrhée).
Le tournesol et la graine de lin, grâce
à leurs teneurs élevées en acides gras in-
saturés (notamment acide linolénique)
assurent un pelage luisant.
Le fourrage vert, à raison d’une poi-
gnée par jour au maximum, sert de
«friandise». Les lapins doivent égale-
ment pouvoir satisfaire leur besoin na-
turel de ronger.
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Foin Pour tous les lapins domes-
tiques, le foin sert de base fourragère et
de source de ballast. Un bon foin pour
les lapins est grossier, riche en autres
plantes et produit dans des prairies mai-
gres. Il doit impérativement avoir ter-
miné son processus de fermentation,
soit avoir été récolté il y a au moins huit
semaines. Il est déconseillé d’affourager
du foin ventilé car sa teneur élevée en
protéine peut entraîner des problèmes
digestifs. En raison de la caecotrophie,
des fibres trop courtes «atterrissent»
dans le caecum. Cela peut provoquer
une surcharge de ce dernier et entraîner
des troubles digestifs. C’est pour cette
raison que les fourrages difficilement di-
gestibles, moulus ou poussiéreux ne
sont pas adéquats. C’est également va-
lable pour le fourrage comportant un
pourcentage élevé de poussière
.
Aliment complémentaire Les la-
pins ont besoin d’une complémentation
adéquate au foin. Il existe un tel aliment
adapté pour chaque production (p. ex.
élevage ou engraissement). Sur les éti-
quettes, on trouve également des infor-
mations sur les teneurs en nutriments,
les ingrédients et les apports journaliers
recommandés.
Il faut également tenir compte de
l’état de santé, du poids et de l’appétit
Auteurs Dr. Barbara
Eichenberger,
Recherche et essais,
UFA SA, 3360
Herzogenbuchsee.
Hansruedi Bolzli,
remplaçant du
responsable Agro à la
LANDI Schwarzwasser,
3145 Niederscherli.
On aimerait bien y être un lapin
Positionnés juste à l’entrée de l’exploitation, les lapins bénéficient de
beaucoup d’attention sur l’exploitation des Burren. Chaque animal
a un nom. Le matin, les lapins reçoivent du foin frais. En complément,
de l’UFA 855 Kombi est distribué, en libre service pour les lapines
allaitantes et rationné pour les autres. «Cet aliment combiné est très
bien consommé» soulignent Erika et Rudolf Burren. Une bonne
appétibilité est une condition préalable à une ingestion de tous les
nutriments, minéraux et vitamines importants.
Depuis que les mères ne reçoivent plus d’herbe, la santé des jeunes
s’est améliorée. «S’ils mangent de l’herbe chaude, le risque de
coccidiose augmente», constatent les Burren. Les lapins bénéficient
d’eau fraîche, de bois à ronger et d’une sortie régulière dans l’herbe.
Le soir, ils sont rentrés dans leurs clapiers, où ils sont protégés des
martres et des renards. «Nous gardons les plus beaux lapins jusqu’à leur
mort naturelle», explique Erika Burren. Certains animaux sont vendus à
des particuliers ou commercialisés en vente directe.
L’exploitation des Burren à Mengestorf (BE) comprend un surface
agricole de 14 ha (dont 1.5 ha de semenceaux de pomme de terre, 2 ha
de maïs, 2 ha de blé) et un cheptel de 20 à 24 vaches laitières avec la
remonte (estivée) , 25 poules pondeuses, 17 nègre-soie et 10 lapins.
Dans un ancien grenier rénové on trouve des bouquets d’immortelles,
des produits de décoration et de vannerie, une palette d’eau-de-vie
ainsi qu’une foule d’autres produits en vente directe. Des expositions
sont organisées régulièrement.
La branche principale de l’exploitation est la production
laitière. Rudolf Burren a été actif durant de longues années
comme expert lors des expositions bovines. Ses vaches
laitières tachetée rouge sont
toutes fécondées en monte
naturelle et actuellement croisées
avec du sang Simmental afin
d’améliorer la charnure des
veaux. Le vainqueur de la fête
cantonale de lutte à Niederscherli
a d’ailleurs gagné un taureau
Simmental de l’exploitation des
Burren.
Rudolf et Erika Burren
aiment les lapins.
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